Un premier rendez-vous - PV Jason Potter

Messages : 31 Date d'inscription : 02/11/2020

J'étais bien, je n'avais jamais été aussi bien avant que je ne fonce dans le professeur d'astronomie la veille. C'était comme si ma vie prenait enfin son sens, comme si je comprenais enfin que les agissements de mon père étaient anormaux. La mort de Laurence pesait finalement moins lourd sur mes épaules, et je savais que peu importe où elle pouvait bien se trouvait, qu'elle encourageait cette relation. Elle avait toujours voulu pour moi que je sois heureux, elle se fichait bien du reste, comparativement à mon paternel.

Je fermai les yeux, me concentrant sur les battements du coeur et la respiration calme de mon partenaire. Jamais je n'aurais cru être bien avec quelqu'un aussi vieux, et encore moins avec un homme, mais la vie était ce qu'elle était. La main de Jason caressait mes cheveux avec tendresse. Il ricana légèrement, avant de poser un baiser contre mon crâne. Je souris bêtement, j'étais heureux.

- Tu crois vraiment que je couche de tous les côtés? me demanda alors Jason, moqueur.

Non, ce n'était pas ce que je croyais, c'était ce que je ne voulais pas qu'il arrive. Maintenant que j'avais Jason dans ma vie, je ne voulais pas le partager avec personne.

L'enseignant d'astrologie releva mon visage vers le sien, me lançant un regard moqueur. Ses lèvres caressèrent alors les miennes, et je me sentis imploser. Il embrassa le bout de mon nez.

- Theo, commença Jason d'un ton beaucoup plus sérieux. Je n'ai personne dans ma vie et je n'avais certainement pas prévu avoir quelqu'un d'aussi extraordinaire que toi dans ma vie...

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine devant la déclaration de Jason. Déjà, il prenait toute la place vacante dans mon coeur. Il venait remplir un vide que jamais je n'aurais cru être capable de remplir. Il me serra doucement contre lui, embrassant de nouveau ma chevelure. Je tentai de me faire petit contre son torse, m'y blottissant avec amour. J'étais tout de même grand, donc je ne pouvais pas être aussi petit que j'aimerais l'être en ce moment, mais j'étais bien, et c'était tout ce qui comptait.

- C'est moi qui es dans ta vie maintenant, murmurais-je.

Je fermai doucement les yeux, m'accrochant aux épaules de Jason, comme si je ne voulais pas qu'il parte. Lentement, sa respiration et les battements de son coeur eurent raison de ma fatigue, et je me sentis plonger dans un sommeil profond.

Je battis doucement des paupières, et la lueur orangée m'indiquait que le soleil se couchait à l'horizon. Je me redressai lentement sur mes coudes, et je fus surpris de voir que Jason n'était plus là, mais que Olivia était assise sur un siège à mes côtés. Elle caressa tendrement mon visage lorsqu'elle me vit me relever.

- J'étais inquiète, murmura-t-elle. Tu as manqué tous les cours aujourd'hui...

- Je vais bien, répondis-je en un soupir. J'avais seulement besoin de dormir.

Je pris place assise dans le lit, et je vis que Angélique m'avait installé un moniteur - probablement pour évaluer la fréquence et l'intensité de mes crises. Olivia fixa l'appareil, mais ne fit aucun commentaire, à ma plus grande surprise.

- As-tu vu Jason? lui demandais-je sans détour.

- Professeur Potter, tu veux dire? Il était là à mon arrivée, mais il est parti rapidement. Il discutait avec Angélique.

Je lui fis un petit sourire, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je n'avais pas envie de la voir, et encore moins de lui parler. Je savais qu'il fallait que je la quitte, mais je ne savais pas trop comment faire cela. Heureusement, l'infirmière arriva et chassa Olivia de l'endroit. Elle prit quelques notes avant de me donner mon congé, à condition que je garde son petit moniteur. Je poussai un soupir, mais acquiesçai à sa demande. Je me dépêchai à ma salle commune et à mon dortoir, afin de mettre un chandail à manches longues qui empêchait de voir l'appareil, puis je me rendis à la Grande Salle - mon estomac réclamait de la nourriture. Lorsque j'entrai, mon regard se posa aussitôt sur la table des enseignants, mais Jason n'y était pas. Je poussai un petit soupir, avant d'aller rejoindre Leo et Mathéo. Je mangeai en vitesse et dans un quasi silence, avant de me diriger vers la tour d'astronomie. Je glissai un petit morceau de parchemin que j'avais rédigé dans ma salle commune sous la porte de Jason.

Tu as dit que je ne pouvais pas venir à ton bureau, alors je t'attends dans la tour d'astronomie. Theo

Je grimpai l'escalier en colimaçon, humant le doux parfum de l'air frais. Je m'accoudai à la rambarde, laissant mon regard se perdre dans la fin du coucher de soleil.

Je ne savais pas si le fait de l'avoir dans mes bras me remplissait de bonheur ou d'anxiété. Théodore était trop jeune, il resterait trop jeune et trop fragile. Je restais trop vieux et un interdit pour lui, rien qui indiquait que nous aurions un futur. Cette relation était bonne pour la poubelle, malgré cela, je continuais à espérer le contraire. Je n'étais plus capable de me voir sans lui à mes côtés.

Je le sentis se blottir contre moi, je devais me répéter qu'il n'était pas amoureux de moi, qu'il ne le serait jamais. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que c'était un pari avec ses amis, ces derniers de la maison des serpents, ne faisaient que foutre la merde dans l'école.

- C'est moi qui es dans ta vie, maintenant, murmura Théo.

Je le regardai fermer les yeux, pressé contre moi. Ses mains accrochées contre mes épaules, doucement, le Serpentard s'endormit. Lorsque la porte s'ouvrit sur Angie, elle fronça les sourcils, avant de me faire signe de me lever. J'obéis, avant de voir la porte s'ouvrir sur Olivia Malfoy, qui se précipita au chevet de son copain. J'agrippai le bras de mon amie, avant de sortir rapidement de l'infirmerie.

- Ne fais pas ça, murmura la belle française.

Je soupirai, avant de me diriger vers la fin du corridor et monter vers ma classe. Je montais doucement les marches de la tour d'Astronomie, en continuant de penser au beau visage de l'élève. Je finis par atteindre mon bureau, avant de me glisser dans mon lit, tout habillé. Je fermai les yeux, en tentant de m'endormir, mais rien à faire. Je me retournai, pour voir un petit parchemin glisser sous ma porte. Au bout de quelques minutes, je finis par me lever pour prendre le parchemin et en lire le contenu.

Je finis par sortir de mon bureau, petit parchemin en main, je descendis dans l'escalier en colimaçon. En tournant le coin, je le vis accoudé contre la rambarde. Je fourrai le papier dans ma poche de derrière, avant de descendre les dernières marches, et m'y asseoir. Je levai un regard doux sur Théo.

- Tu n'as pas attendu trop longtemps? demandai-je, doucement.

Son regard croisa le mien. Le coucher du soleil reflétait dans ses cheveux, lui donnant un air divin. Je baissai les yeux, afin de couper le contact visuel, je n'avais pas le droit de l'aimer, même si mon coeur me hurlait de le faire. Je finis par me lever, faire les quelques pas qui me séparaient de lui, avant de poser une main douce contre son torse. Je sentis le petit appareil, qui monitorait sa fréquence cardiaque. Je fronçai les sourcils.

- Tu ne t'es pas sauvé de l'infirmerie, j'espère? m'inquiétai-je.

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Sans doute n'aurais-je pas dû glisser ce petit message sous la porte du bureau de Jason. J'aurais dû retrouver Olivia dans le château, et continuer cette relation que je détestais tant avec elle, afin de ne pas avoir des embrouilles avec mon père. Mais je ne pouvais pas. Tout ce que je désirais c'était de sentir sa peau contre la mienne, son souffle contre mes lèvres. Je voulais qu'il me fasse l'amour, comme il n'avait jamais fait à personne auparavant. Mais je voulais également prendre mon temps.

Le soleil reflétait sur le lac, d'une symétrie absolument parfaite. Jamais je ne prenais le temps de venir regarder les paysages d'ici et pourtant, ils étaient à couper le souffle.

- Tu n'as pas attendu trop longtemps? entendis-je derrière moi.

Mon coeur se gonfla lorsque je reconnus la voix de Jason. J'abandonnai le coucher de soleil pour plonger mon regard au creux du sien. Je souris à sa vue, mais rapidement il coupa le contact visuel, baissant ses yeux au sol, ce qui me déstabilisa un petit peu. Je le regardai se lever lentement, afin de franchir la distance qui nous séparait. Sa main se posa alors contre mon petit moniteur, ce qui le fit froncer les sourcils.

- Tu ne t'es pas sauvé de l'infirmerie, j'espère? me demanda-t-il, visiblement inquiet.

Je lui fis un petit sourire timide, afin de hocher négativement la tête. Mon coeur accélérait la cadence dans ma cage thoracique, tandis que mon souffle se faisait court. J'avais envie de l'embrasser. J'avais envie de lui, là, maintenant, mais je savais pertinemment que ce n'était pas raisonnable. Je ne voulais pas amplifier ses remords à l'idée de me fréquenter; je voulais qu'il tombe tellement en amour qu'il ne pourrait plus se passer de moi.

- Miss Castair m'a dit que je pouvais partir, soufflais-je finalement.

Sans même que je m'en rende compte, j'avais approché mon visage du sien. Je pouvais désormais sentir son souffle chaud contre mes lèvres. Mes yeux étaient déjà mi-clos, lorsque j'embrassai ses lèvres avec une tendresse que je ne me connaissais pas encore. Mes mains glissèrent lentement contre son torse pour se nouer contre sa nuque. Je lâchai ses lèvres à regrets, pour plonger mon regard dans le sien.

- Si tu veux être à l'abri des regards, on peut sortir de Poudlard... lui suggérais-je en un murmure.

En fait, je voulais aller dans un endroit public autre que cette école, loin des regards concernés, afin d'apprendre à connaître le bel enseignant d'astrologie. Et surtout pour éviter de succomber à la tentation de coucher avec lui, là, maintenant. Car je savais que si je me laissais aller tout de suite, qu'il en était fini de notre relation. Et pour une fois, je voulais quelque chose qui durait, pas quelque chose d'éphémère.

Étais-je plus inquiet de le voir sur ses pieds? Ou est-ce que parce que j'étais anxieux qu'on me retrouve avec ce séduisant élève dans un corridor sombre. Clairement de tout le corps enseignant, je devais bien être l'un des seul qui n'avait pas touché à un élève et je tenais à ce que cela reste ainsi... En fait, non, le seul étudiant que je souhaitais toucher se trouvait devant moi. Un petit sourire flottait sur le visage de Theo.

Ce dernier secoua la tête, son sourire continuait de me désarmer. C'était comme si mon corps avait besoin du sien pour continuer. Je n'avais qu'une seule envie effacer son stupide sourire avec un baiser.

- Miss Castair m'a dit que je pouvais partir, murmura Theo.

Son visage avait franchi presque toute la distance le séparant du mien. Il était si proche de moi, j'avais l'impression que si je bougeais, mes lèvres toucheraient les sienne. Ses yeux se fermèrent, je n'eus pas le temps de reculer, que sa bouche se pressait contre la mienne. Ses mains glissèrent de mon torse, trop lentement, avant d'aller se retrouver contre ma nuque. Je failli le retenir, alors que ses lèvres quittaient les miennes, mais lorsque son regard perçant se fondit dans le mien, je sentis mes genoux tressaillir.

- Si tu veux être à l'abri des regards, on peut sortir de Poudlard... proposa mon élève.

Je pris une grande inspiration, avant de plonger mon regard dans le sien. Ma main se glissa dans le sienne, avant de redescendre les marches de la tour. Je venais de finir de descendre un deuxième étage, suivi de Theo, en un silence lourd. Je posai mon pied sur le palier menant au dernier étage avant la sortie de la tour. Je pris une autre inspiration, avant de me retourner vers le beau Serpentard et finalement l'attirer contre moi. Je le poussai doucement contre le mur de pierres. Ma main se glissa sur sa nuque, pour relever son visage parfait vers le mien.

Après un moment, je me laissai aller. Je posai mes lèvres contre les siennes avec passion et ardeur. Mon autre main glissa contre sa hanche, l'attirant encore plus contre moi. Je ne voulais faire qu'un avec lui, je venais de comprendre que ma vie ne ferait aucun sens sans lui. Allais-je lui dire? Non, jamais.

- Emmène-moi quelque part de très publique, sinon....

Je m'interrompis en l'embrassant encore plus passionnément.

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Ma proposition n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. La main de Jason s'était glissée dans la mienne, avant de m'entraîner dans les escaliers de la tour. Je le suivis, incapable de détacher mon regard de sa personne. Lorsque Jason arriva au dernier escalier, il s'arrêta net, avant de se retourner vers moi. À ma plus grande surprise, l'enseignant m'attira contre lui, avant de me pousser doucement contre le mur de pierres. Sa main se glissa contre ma nuque, relevant lentement mon regard vers le sien. Je m'y perdis instantanément, et mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine. Jamais je n'avais rien ressenti de tel pour quelqu'un. Je ne pouvais pas l'ignorer, et il n'avait pas le droit de me refuser; car dans son regard, je voyais exactement la même chose que le mien pouvait bien projeter.

Après quelques instants à me perdre au creux de ses yeux, les lèvres de Jason se posèrent contre les miennes en baisers passionnés, voire même agressifs. J'étais très surpris, lui qui tentait d'éviter les contacts physiques plus sexuels. Nos corps étaient désormais pressés l'un contre l'autre, et je me sentais perdre tous mes moyens à son contact.

- Emmène-moi quelque part de très publique, sinon...

Jason ne termina pas sa phrase, qui ses lèvres se posaient de nouveau contre les miennes avec une passion enflammée. Il me désirait autant que moi je pouvais bien le désirer. Je devais lutter, je ne pouvais pas succomber. Je ne voulais pas devenir l'un de ces pions remplaçables; je voulais être celui dont il tombait amoureux et dont il ne pourrait plus jamais se passer. Inconsciemment, j'échangeai nos positions, coiçant l'enseignant d'astronomie entre le mur de pierres et moi. Je glissai mon genou entre ses jambes, laissant mes mains commencer à explorer son corps. Je ne me contrôlais plus, Jason devait mettre fin à ça... Déjà, mes mains s'affairaient à défaire le bouton de son pantalon, mais rapidement, les mains de l'enseignant se saisirent de mes poignets. Je me défis rapidement de son étreinte, avant de m'enfuir dans les escaliers. Merde. J'avais fait exactement ce que je ne voulais pas faire, exactement ce que je ne devais pas faire.

Je réussis à descende quelques marches, avant qu'une main ne se saisisse durement de mon poignet. J'arrêtai net, la tête basse. Ce n'était pas ainsi que Jason allait tomber amoureux de moi.

- Tu... Tu ne peux pas me provoquer ainsi... soufflais-je d'un ton à peine audible.

Car je ne pouvais pas résister. Mais ces derniers mots ne franchirent jamais mes lèvres. Au fond de moi, je savais que Jason était la source de mon bonheur, mais je comprenais maintenant que j'étais encore très sensible à mes émotions. Je me défis doucement de l'étreinte de Jason, n'osant pas me retourner vers lui.

- C'était pas une bonne idée, m'entendis-je murmurer.

Je ne pensais pas ce que je venais de dire. J'avais seulement l'impression que je venais de tout gâcher. J'avais envie de m'enfuir, mais je savais que Jason allait me retenir. Je me sentais soudainement bien faible et petit. Lorsque j'étais avec lui, je me rendais compte à quel point j'étais vulnérable; jamais personne ne m'avait vu ainsi, excepté ma soeur.

C'était vraiment trop difficile de me retenir avec lui. Theo se lançait pratiquement dans mes bras et m'implorait de me laisser aller. Doux Jésus que c'était tout sauf bien, mais j'en avais plus qu'envie. Clairement, je n'avais pas envie de faire un Eliott Butcher de moi-même, c'est-à-dire, baiser un étudiant et le jeter. Je n'étais simplement pas fait pour des aventures d'un soir.

Plus doucement que je l'avais fait, Theo échangea nos positions, avant de me coincer contre le mur de pierres. Son genou se glissa entre mes jambes, m'empêchant de me dégager. Ses mains se mirent à glisser contre moi, alors que mon coeur se débattait en fou dans ma poitrine. Lorsque ces dernières se mirent à jouer contre le bouton de mon jean, je revins sur terre. Je ne pouvais pas faire ça, rapidement, mes mains agrippèrent ses poignets. Le Serpentard se dégagea rapidement, avant de se sauver dans les escaliers.

Je pris deux secondes pour reprendre mon souffle. Je descendis le dernier escalier à la suite de mon élève, avant d'agripper son poignet et l'empêcher de se sauver. J'avais eu beau le retenir, je ne savais pas plus quoi dire. En fait, tout était de ma faute.

- Tu... Tu ne peux pas me provoquer ainsi... murmura le jeune élève.

Il avait raison. C'était ma faute, c'était moi qui avait tout commencé. Je continuais de tenir la main de Theo, mais ce dernier finit par se défaire de mon étreinte. Mon coeur se serra, mais je me détendis en voyant qu'il ne se sauvait pas.

- C'était pas une bonne idée, chuchota Theo.

Ce n'était pas peu dire. Je poussai un soupir, avant de le retourner vers moi. Mes mains qui reposaient sur ses épaules glissèrent sur ses bras, je continuais de chercher mes mots. Je ne pouvais rien dire pour le rassurer. Je ne savais pas si j'étais amoureux, mais je savais que je tenais incroyablement à lui.

- Je regrette rien, murmurai-je. Mais tu as raison, je t'ai provoqué... Je n'aurais pas dû.

Je frottai ma nuque, un peu nerveux et ne sachant plus trop quoi faire. Je ne voulais pas refaire une bourde comme je venais de faire, je me devais d'être prudent. Peut-être devrais-je mettre un terme à ce soir, voir pour essayer une autre fois. Je descendis sur le même marche que lui, avant de lever son visage vers le mien, je posai un petit baiser contre son front et un autre contre son nez.

- Promis, je ne ferai plus quelque chose comme ça, chuchotai-je. Je vais te raccompagner à ta salle commune et on ira dans un endroit moins privé une autre fois.

Je n'avais pas envie de fonctionner comme ça, mais je ne pouvais pas continuer ce soir. Je risquerais de perdre le peu de contrôle que j'avais. Je posai une main douce sur sa joue, avant de lui faire un petit sourire triste, avant de mettre une main dans son dos pour le raccompagner vers la civilisation.

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J'avais l'impression que je venais de mettre inconsciemment fin à ce début de relation avec Jason. J'avais l'impression que ce qui s'était passé ici allait, d'une manière ou d'une autre, mettre un malaise. J'avalai ma salive avec difficulté, attendant que l'enseignant me dise que j'avais raison, et que tout ça n'était pas une bonne idée. Évidemment que ça en était pas une ! Mais je ne pouvais pas lui résister. Je ne savais pas pourquoi, ni comment, mais c'était ainsi. Je souhaitais que l'enseignant d'astronomie soit mien, et clairement je ne savais pas comment m'y prendre. Je n'avais jamais eu à séduire personne; je n'avais eu qu'une copine, et elle m'avait couru après très longtemps, ce qui m'avait bien amusé. Si je voulais quelqu'un avant ça, je l'obtenais, tout simplement. Je me rendais compte à quel point je ne connaissais rien des vraies relations, et encore moins de leurs débuts.

C'est alors que Jason posa ses mains contre mes épaules, après avoir poussé un soupir. Il me retourna lentement vers lui, avant de laisser ses mains glisser lentement contre mes bras. Je dus me retenir de frissonner à son contact. Le simple fait de l'avoir devant moi me faisait incroyablement perdre mes moyens. Ma respiration était plus rapide et entre-coupée, tandis que je ne faisais qu'entendre mon coeur battre si fortement dans ma cage thoracique qu'il n'y avait plus rien d'autre que lui et moi dans mon univers.

- Je regrette rien, murmura Jason, à mon plus grand soulagement. Mais tu as raison, je t'ai provoqué... Je n'aurais pas dû.

Ce n'était pas de sa faute. Je ne savais même pas pourquoi j'avais tenté de lui faire croire que c'était de sa faute. J'avais toujours été à ma place chez les serpents, je le savais bien, mais je ne pouvais pas croire que je tentais de manipuler la personne dont j'étais en train de tomber amoureux. C'est moi qui n'aurais jamais dû me laisser aller ainsi.

Jason descendit finalement à ma hauteur, afin de poser un baiser contre mon front, puis un autre contre mon nez. Je me sentais tellement faible face à lui, ça en était hallucinant.

- Promis, je ne ferai plus quelque chose comme ça, me souffla-t-il. Je vais te raccompagner à ta salle commune et on ira dans un endroit moins privé une autre fois.

Non, ce n'était pas ce que je voulais. Je ne voulais pas simplement retourner à ma salle commune et endurer Olivia et mes amis. Si je ne terminais pas ma soirée dans le lit à Jason, ce serait dans celui d'Oli et honnêtement, j'avais une grande préférence pour ça en ce moment. Sa main se posa tendrement contre ma joue, tandis qu'il me souriait tristement. Il ne voulait pas plus que moi que je m'en aille. J'osais me dire que pour lui, en ce moment, il s'agissait de la seule et unique solution. Il commença alors à me guider vers ma salle commune, mais je me retournai brusquement de nouveau face à lui. Je me perdis dans son regard un long moment, avant d'aller chercher un long et langoureux baiser contre ses lèvres charnues. C'était beaucoup plus délicat, moins sauvage et enflammé que ceux que nous avions échangés quelques minutes auparavant.

- Non... soufflais-je en mettant fin au baiser. Je veux rester avec toi.

Je glissai mes mains contre ses hanches, avant d'aller les nouer dans le creux de son dos. Je me blottis contre son torse, nichant ma tête contre son cou, mes lèvres effleurant sa gorge.

- On peut aller prendre un thé, si tu veux, lui proposais-je d'un ton doux.

Je relevai mon visage vers le sien, lui souriant amoureusement. Jamais je ne m'étais senti ainsi avec quelqu'un. Il me restait encore à laisser Olivia, chose que j'allais faire le plus rapidement possible, sans toutefois éveiller les soupçons. Car s'il y avait bien un couple dans l'école que les gens pensaient que nous allions quitter l'école ensemble et faire notre vie avec une petite famille, c'était Olivia et moi. Je pouvais presque prédire sa réaction.

Je volai un doux baiser à mon enseignant, avant de glisser ma main dans la sienne.

- On peut aller dans ton bureau...

Sujet: Re: Un premier rendez-vous - PV Jason Potter Ven 07 Jan 2022, 21:41

Les chances que ce jeune homme finissent entre mes draps étaient trop hautes à mon goût. Même si tout mon corps voulait, ma tête continuait de me faire savoir à quel point c'était une idée de merde. Je suivais toujours ma tête. C'était la seule façon d'être sûr que je ne fasse pas de connerie. Mon grand-père me disait toujours de suivre ma tête et de faire honneur à mon nom de famille. C'était la même chose pour Timmy.

Alors que je nous entraînais vers la base de la tour, Theo se retourna brusquement vers moi. Obstiné comme il était, il avait clairement sa place chez les Serpents. Mais avant que je ne pousse un soupir, les lèvres de Theo se posèrent contre les miennes. Je me laissai aller juste une seconde, avoir l'affection de quelqu'un me manquait.

- Non... murmura Theo. Je veux rester avec toi.

Moi aussi, voulais-je répondre. Mais je gardai tout cela pour moi. Ses mains glissèrent contre mes hanches, avant d'aller s'unir dans mon dos, alors qu'il se blottissait contre moi. Son visage se cacha dans mon cou, alors que ses lèvres effleuraient ma peau sensible. Je tentai de garder mon calme.

- On peut aller prendre un thé, si tu veux, dit le Serpentard.

Son visage éclairé d'un sourire innocent se leva vers moi. Je voyais la lueur naissante de l'amour dans son regard. Je n'avais rien à lui offrir, il méritait mieux qu'un simple professeur d'astronomie. Même si je l'aimais déjà, lui avait toute sa vie devant lui. Plongé dans mes pensées, mon coeur eut un sursaut lorsque Theo reposait un doux baiser sur mes lèvres.

- On peut aller dans ton bureau...

Je fermai les yeux, l'espace d'une seconde. J'étais conscient de ce qui allait se passer si j'acceptais de l'emmener chez moi. Je ravalai ma salive, avant de briser notre étreinte. J'allais refuser, j'allais le laisser partir de son côté. Ma main glissa le long de son bras, avant d'empoigner doucement son poignet, le retenant à la dernière seconde.

Sans un mot, je le guidai vers le haut de la Tour d'Astronomie. Mon bureau et ma chambre se trouvaient tout en haut, tout près de ma classe. Arrivé dans mon antre, j'agitai ma baguette. Une bouilloire se remplit d'eau et se mit à chauffer sur le petit poêle. Je tirai une chaise magiquement pour Theo, alors que je prenais place sur mon lit.

- Fais comme chez toi, dis-je, la gorge sèche.

Mon regard se plongea dans le sien, je sentis ma main tapoter la place à côté de moi. Je ne me contrôlais pas.

HJ: on est dans mon bureau Very Happy

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