Mon coeur ne bat que pour toi - PV Angélique et Jason

Messages : 31 Date d'inscription : 02/11/2020

Je marchais dans le château, ma tasse de café à la main, l'autre caressant doucement mes lèvres. Il m'avait embrassé. Il m'avait dit : à tantôt. J'allais le revoir. Il avait accepté que je revienne le voir. Je me surpris à sourire; j'étais heureux. C'était la première fois depuis longtemps. J'offrais des sourires de politesse aux gens autour de moi, mais c'était bien tout. Ce sourire-là, il était vrai. Même si j'étais fâché après mes amis d'avoir laissé Leo abuser de moi, maintenant, je ne pouvais que leur en être reconnaissant, même s'ils ne le sauraient jamais. Si je n'avais pas eu cette relation avec le serpent, jamais je ne me serais rendu jusqu'à l'enseignant d'astronomie. Jamais. Leo avait réveillé quelque chose en moi, que Jason avait par la suite allumé. Tout ça, c'était éteint depuis la mort de Laurence. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle était là, quelque part. Je savais bien qu'elle n'avait pas choisi la vie de fantôme, mais parfois, j'aimerais qu'elle soit encore là. J'aimerais pouvoir lui parler.

- Enfin on te trouve ! laissa tomber une voix criarde.

Mon coeur arrêta momentanément, tandis que j'échappais ma tasse de café au sol, qui éclata en morceaux.

- Depuis quand tu es nerveux? se moqua Olivia.

Je fixais la tasse morcelée au sol, la seule chose que j'avais de Jason, tandis qu'Oli venait à ma rencontre, accompagnée bien évidemment de Gigi, Juliette et Leo. Je relevai mon regard sur ma petite amie, qui fit une expression dégoûtée.

- On dirait que tu as reçu un baiser de Détraqueur, laissa-t-elle tomber.

Je haussai un sourcil. Non, ce n'était pas exactement ça, Olivia. J'avais fait une crise d'épilepsie la veille, mais jamais tu ne le saurais car je ne te faisais pas confiance et que je ne t'aimais pas. Tu étais uniquement une parure pour satisfaire mon père. Comme j'aimerais lui cracher cela en pleine visage, mais je ne pouvais pas. C'était trop... méchant. Et puis, je ne pouvais pas la laisser sans attirer l'attention, ce que je ne voulais pas. Si je voulais pouvoir continuer d'aller rendre visite à l'enseignant d'astronomie.

- J'ai mal dormi, dis-je simplement.

Je sortis ma baguette, avant de l'agiter pour refaire la tasse, qui se remplit à nouveau de café. Je pris une grande gorgée, avant de contourner mes ''amis'' afin de me diriger vers la Grande Salle. Leo était déjà couché hier soir lorsque j'étais parti. Sans doute pensait-il que je m'étais levé très tôt. C'était le cas, à dire vrai. Je pris place à la table des Serpentards, avant de me servir des oeufs brouillés et une brioche. Je ne pus m'empêcher de lever les yeux vers la table des blaireaux, mais évidemment, ma soeur ne s'y trouvait pas. Nous avions pris l'habitude de nous asseoir l'un en face de l'autre. Ses yeux bruns-dorés pétillants me manquaient atrocement. Je mangeai lentement et en silence, tandis que mes amis prenaient place avec moi. Je les ignorais, littéralement.

- Awn mon chéri, souffla Olivia. Tu penses encore à ta soeur? Je vais te faire oublier ça.

Sa main se posa à l'intérieur de ma cuisse, très près de mon membre, en fait. Je me levai d'un bond, dans un vacarme épouvantable, je devais bien l'avouer.

- NON MAIS C'EST QUOI TON PROBLÈME? hurlais-je, hors de moi.

Une main se posa sur mon épaule, ce qui me fit sursauter. Je me retournai, mais au lieu de voir Jason, comme ce à quoi je m'attendais, je vis Charles, le prof de Soins aux Créatures Magiques. Il me fit signe de la tête de le suivre, ce à quoi je ne m'opposai pas. Je n'avais pas envie de m'expliquer avec les autres sur cet excès de colère. J'allais être débalancé émotionnellement pendant quelques jours à cause de ma crise, donc si je pouvais m'éloigner d'Olivia, j'allais le faire, c'était aussi simple que ça.

Sans m'en rendre compte, j'étais désormais rendu à l'infirmerie, et Madame Castair semblait bien au courant de mon arrivée. Elle m'attendait avec un sourire qui se voulait probablement rassurant. Moi qui n'avais jamais voulu parler de ma condition à l'école, voilà que j'allais devoir le faire si je voulais pouvoir revoir Jason.

- Je vais bien, vraiment, murmurais-je d'une voix rauque, tandis qu'elle m'indiquait un lit.

- C'est pas toi qui décide, répondit Charles. Tu vas passer la journée avec Angélique.

Il embrassa cette dernière sur les lèvres, avant de quitter l'infirmerie. Je m'entendis pousser un soupir, avant de prendre place sur le lit indiqué.

- Y'a rien à faire, râlais-je. J'ai juste besoin de quelques jours, c'est tout. Je... Je suis habitué.

Ce matin était plutôt calme, en fait, trop calme. J'en profitais donc pour finir mes rapports de la semaine, quelques blessures suite au dernier match de Quidditch; deux ingestions de potions plus ou moins malsaines et une bonne blessure par sortilège. Assise à mon bureau, je tentais de me concentrer sur mes rapports. Et dire que j'allais avoir une journée complétement libre, mais que j'allais la passer à réécrire mes notes.

Je poussai un soupir, en agrippant la tasse de café au lait que mon copain Charles m'avait apporté. Je pris une bonne gorgée, laissant le café brûlant descendre en moi. Je massai ma nuque d'une main, avant de remonter mes cheveux blonds en un chignon lousse. Au fin fond de moi, j'espérais que mon amoureux vienne me forcer à laisser mon travail un peu.

Comme j'allais me forcer à tout laisser de côté, un petit morceau de parchemin flotta jusqu'à moi. Je l'attrapai au vol, avant d'en lire le contenu. Theodore Krum a fait une crise d'épilepsie hier, assure-toi qu'il soit bien remis. Je reconnus l'écriture de Jason Potter. Je me levai, en prenant ma baguette et lançai un sort pour préparer un lit. Après une crise d'épilepsie, il n'y avait pas vraiment de traitement officiel, j'allais donc monitoriser le jeune homme et m'assurer qu'il était confortable.

Le jeune de Serpentard finit par entrer dans l'infirmerie, en suivant Charles. Si en voyant mon amant, mon coeur s'emballa, je repris ma contenance, en faisant un petit sourire à Théodore. Je lui fis signe de s'installer dans un lit, tout en lui souriant gentiment.

- Je vais bien, vraiment, tenta Théodore.

- C'est pas toi qui décide, dit Charles. Tu vas passer la journée avec Angélique.

Avant que je ne dise quoi que ce soit, mon amoureux posa ses lèvres contre les miennes, avant de repartir vers la Grande Salle. Le jeune élève poussa un soupir, avant se s'asseoir sur le lit. Clairement, ce n'était pas sa première crise, mais je n'avais pas vu épilepsie dans son dossier étudiant. Mon coeur se serra, Victor Krum ne devait pas apprécier que son fils ait une condition. Telle que je connaissais la réputation de sa famille, tous descendants du grand joueur de Quidditch se devait d'être au «top».

- Y'a rien à faire, dit-il. J'ai juste besoin de quelques jours, c'est tout. Je... Je suis habitué.

J'agitai ma baguette et une assiette déjeuner apparut sur la table de chevet, avec un thé vert. Je pris place près de lui sur le lit.

- Est-ce que je peux prendre quelques signes vitaux? demandai-je doucement. Ensuite, tu pourras manger et te reposer, tu ne pourras pas quitter l'infirmerie de la journée, même si tu essais.

Je reçus un signe de consentement, avant de prendre sa main gauche dans la mienne, presser deux doigts contre son poignet, avant de prendre son pouls. Je posai ma main sur son front, il ne faisait pas de fièvre. Je pressai doucement son épaule, avant de me lever et lui faire signe de manger. Je me rendis à mon bureau, pour démarrer un rapport.

- Pourquoi est-ce que l'épilepsie n'est pas indiqué dans ton dossier étudiant? demandai-je d'un ton doux.

- Parce que son père est un idiot qui ne pense qu'à sa réputation, fit une voix masculine dans mon dos.

Je me retournai vers Jason Potter à l'entrée de mon infirmerie. Je fronçai les sourcils, avant de me diriger vers lui. Il ne pouvait pas rentrer sans mon autorisation. Je croisai mes bras contre ma poitrine, avant de le regarder dans les yeux.

- Tu n'as pas le droit d'être ici, dis-je. Les visiteurs ne sont pas autorisées.

Alors que je l'avais laissé partir, je me regardais dans mon miroir de salle de bain, en me maudissant. Son absence était déjà lourde, j'avais déjà hâte de le ravoir dans ma chambre. C'était quoi mon problème de toujours aller vers des gens impossibles à avoir? J'avais beau soupirer et secouer la tête, Theo ne semblait pas vouloir me sortir de la tête. Surtout depuis sa crise, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui.

Je finis par me diriger vers la Grande Salle, assis à côté de mon ami Charles, je surveillais discrètement la table des Serpentards. Je buvais discrètement mon café, j'entendais mes collègues autour de moi, sans vraiment les écouter. Toute mon attention était dirigée vers le 7e année de Serpentard que je voulais. Je touchais à peine à mon assiette. En fait, je ne m'étais même pas rendu compte qu'on avait posé une assiette devant moi.

Une grande commotion me tira de mes pensées, Theo était debout. Il foudroyait sa copine du regard, cette dernière semblait étonnée de son comportement. Je posai une main sur l'épaule de Charles.

- Vas le porter à Angélique, il est épileptique, dis-je.

Mon meilleur ami se leva et emmena le jeune homme qui faisait battre mon coeur avec lui. Je fis apparaître une plume, un morceau de parchemin et je griffonnai un message pour l'infirmière. J'envoyai ce dernier magiquement, avant de me remettre à siroter mon café. Une fois que l'attention du reste du corps étudiant fut ailleurs, je me levai discrètement, avant de m'éclipser hors de la Grande Salle. Je déambulais dans les corridors, en passant plusieurs fois devant les portes fermées de l'infirmerie. Je ne savais pas si je serais capable de rentrer et aller voir Théodore, sans lui donner de faux espoirs.

Au bout de quelques minutes, je finis par ouvrir les portes magiquement, mais sachant que la belle infirmière lançait des sorts sur l'entrée afin de ne pas avoir de visiteurs non désiré, je ne me lançai pas vers l'intérieur. Je l'entendis demander doucement à l'élève pourquoi l'épilepsie n'était pas dans son dossier.

- Parce que son père est un idiot qui ne pense qu'à sa réputation, laissai-je échapper.

Je m’adossai contre la porte. Mon regard croisa celui d'Angélique, qui fronça les sourcils. Elle se dirigea vers moi, en croisant les bras contre sa poitrine.

- Tu n'as pas le droit d'être ici, me dit-elle d'un ton sévère. Les visiteurs ne sont pas autorisés.

Je relevai un sourcil, avant de jeter un regard par-dessus l'épaule d'Angélique. Je vis Theo repousser les couvertures, je levai une main afin de l'arrêter. Je fronçai les sourcils, afin qu'il comprenne que je ne rigolais pas. Je ne voulais pas de problème avec la belle infirmière, je finis par poser une main contre l'épaule de cette dernière, avant de me pencher vers son oreille.

- Je t'en prie, murmurai-je. Laisse-moi lui parler....

Mon amie me connaissait pour reconnaître mon ton de voix. Tout de suite, elle dû savoir que j'entretenais des sentiments pour Krum. Elle secoua doucement la tête, avant de me laisser entrer. Je lui fis un petit sourire. Je reçus un petit bisous sur la joue, alors qu'elle quittait.

- Je reviens dans une vingtaine de minutes, Jason, ne me fais pas regretter cela, dit-elle d'un ton doux.

Je rigolai doucement, avant de me diriger vers le lit de Theo. En le voyant vouloir se lever, je le repoussai doucement dans son lit. Je tirai les couvertures sur lui, avant de m'asseoir à ses pieds. Je regardais les miens en silence, je ne savais pas trop quoi dire ou faire. J'avais eu peur de le perdre, mais je ne voulais pas lui montrer.

- Comment te sens-tu? demandai-je dans un souffle.

Messages : 31 Date d'inscription : 02/11/2020

Mon père allait me tuer, c'était évident. Je n'avais jamais eu le droit de parler de ma condition à qui que ce soit. Il m'avait toujours dit que je n'avais pas besoin de le faire, puisque Laurence était là. Je l'avais confronté, au début de cette année. Laurence n'était plus là, désormais. Non seulement il avait mis sa mort sur ma faute, mais en plus il m'avait menacé si je ternais sa réputation. Ce qui était génial. Ma mère avait assisté à la scène en silence. Je savais qu'elle n'était pas d'accord avec ses manières, mais elle était beaucoup trop à l'argent pour le quitter. S'il fallait que je trahisse mon père pour avoir Jason dans mes bras, alors j'allais le faire, même si je ne me sentais pas très à l'aise de parler de tout ça. J'avais toujours été fier, je n'étais pas chez les serpents pour rien, tout de même. Et je ne voulais vraiment pas que mes amis connaissent ma condition. J'étais prêt à la partager avec l'infirmière, mais c'était pas mal tout.

Un déjeuner apparut alors sous mes yeux, avec une bonne tasse de thé fumant. Le tout me semblait bien alléchant, mais je n'avais vraiment pas faim. Angélique prit alors place à mes côtés, le visage souriant.

- Est-ce que je peux prendre quelques signes vitaux? me demanda-t-elle de sa douce voix. Ensuite, tu pourras manger et te reposer, tu ne pourras pas quitter l'infirmerie de la journée, même si tu essaies.

Je hochai lentement la tête de haut en bas. Au moins, ici, Olivia ne me trouverait pas. Je fermai les yeux quelques secondes, tandis que l'infirmière prenait mes signes vitaux. J'allais devoir la laisser, et d'une façon qu'elle n'allait pas attirer l'attention sur nous. Je n'avais vraiment pas envie d'une scène de sa part.

- Pourquoi est-ce que l'épilepsie n'est pas indiquée dans ton dossier étudiant?

J'ouvris la bouche pour répondre, mais je fus rapidement coupé par la voix de l'homme qui faisait battre mon coeur.

- Parce que son père est un idiot qui ne pense qu'à sa réputation.

Je baissai honteusement la tête, mais je vis l'infirmière passer dans mon champ de vision. Je la suivis donc du regard. Elle se rendit jusqu'à Jason, mais je ne pouvais pas entendre ce qu'ils disaient. Après quelques minutes de discussion, Angélique posa un doux baiser sur la joue de Jason, et je sentis la jalousie monter en moi. Je me calmai, cependant. L'infirmière quitta l'endroit, tandis que le bel enseignant d'astronomie se rendait jusqu'à mon lit, prenant place à son pied.

- Comment te sens-tu? me demanda-t-il en un souffle.

J'ouvris la bouche pour répondre, mais rien n'en sortit. Étrangement, j'étais gêné d'être en la présence de l'homme que j'aimais. Tout le contraire d'hier soir. Je me redressai alors en position assise, avant de regarder partout autour de moi. L'infirmerie était vide, et Angélique avait pris soin de refermer les portes derrière elle. Je volai alors un baiser amoureux à Jason.

- Je vais bien, lui murmurais-je sur le même ton.

Malgré tout, je me sentis faiblir, me laissant tomber contre le torse de mon amant. Je me blottis dans ses bras, m'y sentant bien en sécurité. Je nichai mon visage au creux de son cou, fermant les yeux. Mon coeur battait la chamade, c'était tout simplement n'importe quoi. J'étais véritablement amoureux de cet humain. Qui l'aurait cru? Pas moi, ça c'était certain. Mais la vie était ce qu'elle était.

- Bon ok, je vais pas très bien, râlais-je. Mais être dans tes bras me rassure tellement...

J'avais tellement envie de lui dire que je l'aimais, mais je savais que c'était beaucoup trop tôt pour cela.

- Je vais passer la journée ici, dis-je en relevant la tête, plongeant mes yeux dans les siens. Mais ce soir je veux dormir avec toi...

Je n'attendis pas de répondre, je grimpai sur ses genoux, avant de m'emparer de ses lèvres avec une tendresse infinie. Je tendis la main et magiquement, le rideau se referma autour de nous. Je ne voulais pas de surprise. Les mains de l'enseignant tenaient mon bassin, tandis que les miennes étaient nouées contre sa nuque. J'embrassai alors le bout de son nez, avant de poser mon front contre le sien.

Assis le plus loin possible de lui, sur son lit, je ne faisais que l'observer. Je ne pouvais pas faire plus, sans dépasser de limite. J'étais probablement amoureux de lui, ou simplement, il inspirait quelque chose en moi. Alors que toutes mes pensées se bousculaient dans ma tête, les derniers mots d'Angélique résonnaient encore dans ma tête. Elle revenait dans une vingtaine de minutes, je n'avais qu'un petit moment avec Theo.

Je me replaçai, lorsque Krum se redressa en position assise. J'espérais qu'il ne me touche pas. Son regard glissa autour de la pièce, avant qu'il ne se penche vers moi et pose ses lèvres contre les miennes. Je figeai, je ne savais pas si je voulais qu'on me suprenne dans un lit avec lui.

- Je vais bien, mentit-il.

Comme pour me prouver que j'avais raison, Theo s'effondra sur moi. Je laissai mes bras le serrer contre moi, alors qu'il cachait son visage parfait dans le creux de mon cou. Mon coeur sauta dans ma poitrine, je sentais le sien se débattre contre ma poitrine. J'avais eu tellement peur de le perdre, mais je ne savais pas comment lui dire.

- Bon ok, je vais pas bien, rectifia Theo. Mais être dans tes bras me rassure tellement...

Et moi donc. Pourtant, je restai silencieux. Lui dire que sa simple présence illuminait ma vie, c'était trop intense et c'était beaucoup trop tôt. Je devais couper ce contact, je devais le remettre sur le droit chemin.

- Je vais passer la journée ici, dit-il, en relevant son regard vers le mien. Mais ce soir, je veux dormir avec toi...

Je n'eus pas le temps de répondre, Theodore grimpait sur moi, avant de m’embrasser avec une passion tendre. Il ferma magiquement le rideau autour de nous. Mes mains se posèrent contre son bassin, alors que les siennes se posaient contre ma nuque. Ses lèvres se posèrent contre mon nez, son front contre le mien.

Je passai une main contre sa joue, avant de le reposer dans son lit. Je posai un bisous contre son front, avant de me glisser dans les draps à côté de lui. Je le retournai doucement sur le côté, avant de le blottir contre mon torse, faisant de sa personne la petite cuillère. Mon menton se posa contre le dos de sa tête.

- Tu vas dormir dans ton dortoir ce soir, seulement si Angie te laisse partir, murmurai-je. Tu ne peux pas passer toutes tes nuits à essayer de venir dans mon lit... C'est interdit.

Je sentis son corps se tendre contre moi, je savais que ma réponse ne lui plaisait pas du tout. Je resserrai mon étreinte contre lui, avant de poser un petit baiser contre sa nuque. Mes mains se nouèrent avec les siennes, mon pouce caressant doucement le dos de sa main. Je tirai l'une de ses mains vers moi, avant d'embrasser le dos de cette dernière.

- Pour l'instant, profite du moment, chuchotai-je.

Je me redressai sur un coude, avant de le rouler sur le dos, mon regard se plongeant dans le sien. Je lui souris, avant de poser un doux baiser sur ses lèvres. Ma main glissa doucement dans ses cheveux, en une lente caresse. Je finis par poser la tête sur l'oreiller, avant de l'embrasser sur la joue.

- Maintenant, dors un peu, ordonnai-je doucement.

Messages : 31 Date d'inscription : 02/11/2020

Jamais je ne m'étais senti comme je me sentais avec l'enseignant d'astronomie. J'étais tellement bien dans ses bras, j'étais si bien en fait, que j'avais envie de pleurer de joie. Évidemment, j'étais fier et je ne le ferais jamais. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais quelque chose à dire à Laurence. Car je savais qu'elle serait la seule à me comprendre. La seule à comprendre l'amour que j'éprouvais envers Jason. D'ailleurs, j'avais l'impression que je pouvais tout dire à l'homme qui se trouvait dans mes bras en ce moment. Que je pouvais absolument tout lui confier. Je ne savais pas comment expliquer cela, mais je savais que j'allais terminer ma vie à ses côtés. C'était une drôle d'impression, et j'osais croire que c'était ma soeur qui m'envoyait ce signe.

La main de Jason glissa délicieusement contre ma joue, avant qu'il ne me prenne dans ses bras pour me déposer de nouveau contre mon lit. Ses lèvres vinrent poser un doux baiser contre mon front. Il s'étendit alors à côté de moi, avant de me tourner sur le côté et me serrer contre son torse. Mon coeur battait la chamade, simplement de l'avoir près de moi. J'avais hâte de sentir sa peau contre la mienne, mais je ne voulais pas aller trop vite. Pour la première fois de ma vie, je voulais prendre mon temps.

- Tu vas dormir dans ton dortoir ce soir, seulement si Angie te laisse partir, me souffla-t-il. Tu ne peux pas passer toutes tes nuits à essayer de venir dans mon lit... C'est interdit.

Je me raidis dans les bras de l'homme que j'aimais. Je savais bien que c'était interdit, mais cela n'allait pas m'empêcher de le faire. Son étreinte se resserra sur moi, tandis que ses lèvres se glissaient contre ma nuque. Je fermai les yeux l'espace d'un instant. Je ne devais pas m'emporter chaque fois qu'il m'interdirait d'aller le voir. Ses mains se nouèrent avec les miennes, alors qu'il les caressait tendrement. Puis, il guida l'une d'elles à sa bouche, avant de la baiser doucement. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Il était romantique, il semblerait et pourtant, il n'en avait pas l'air.

Pour l'instant, profite du moment, me murmura Jason.

Il me retourna sur le dos, et je me noyai dans son regard pendant quelques secondes. Je vis alors un sourire éclairer son visage, ce qui me surprit, mais je n'en laissai rien paraître. Ses lèvres se posèrent contre les miennes, et je luttai contre moi-même pour ne pas grimper sur son bas-ventre et le provoquer. La sensation agréable de sa main caressant mes cheveux... Je voulais ressentir tout ça, pour le reste de ma vie.

- Maintenant, dors un peu, m'intima-t-il d'un ton doux.

Je me mordis la lèvre inférieure, avant de hocher négativement la tête. Il était hors de question que je dorme en ce moment. Je comprenais que je devais me reposer, mais je n'étais pas obligé de le faire là, maintenant, pendant que Jason était près de moi.

- Je vais dormir quand tu seras parti, soufflais-je. Pour l'instant, je veux juste être avec toi.

Je grimpai sur le torse de Jason, glissant ma tête au creux de son cou. Je relevai la tête, afin d'embrasser sa mâchoire. Moi qui étais si grand, je me surprenais à vouloir me faire petit contre le torse de l'enseignant. Ma main glissa lentement de son pectoral à sa joue, afin de tourner son visage vers le mien. Je posai un tendre baiser contre ses lèvres, avant de noyer mon regard dans le sien.

- Je me sens tellement mieux lorsque tu es là...

Évidemment, il ne pouvait aider mon corps à se rétablir de sa crise, mais mon mental, lui allait beaucoup mieux. J'avais l'impression de moins souffrir de l'absence de Laurence. Je me saisis à nouveau de ses lèvres, mais cette fois-ci avec une once de passion supplémentaire. J'étais rendu à califourchon sur Jason, embrassant ses lèvres avec amour.

- Promets-moi que pendant que je vais être ici, à t'écouter, tu n'iras pas baiser quelqu'un d'autre, soufflais-je, une pointe de jalousie dans la voix.

Je ne lui laissai pas le temps de répondre, je m'emparai à nouveau de ses lèvres, avec un amour tellement infini que je m'en sentis défaillir contre les cuisses de mon amant. Je me couchai contre son torse, tentant de calmer les battements effrenés de mon coeur.

Vous savez quand vous faites quelque chose et que c'est clair que c'est interdit, on ressent un énorme poids dans l'estomac. C'était ce que je ressentais, même si être avec lui était incroyablement addictif, sa seule présence, son sourire et son regard; tout cela en valait la peine. D'un autre côté, j'avais des responsabilités. C'était épuisant d'être tiraillé comme ça.

Je vis Theo se mordre la lèvre inférieure, avant de secouer la tête. Clairement, il était aussi entêté que moi. Je ne voulais simplement pas qu'il s'épuise parce que j'étais là, surtout parce que je n'étais pas supposé être dans le même lit que lui, pour la deuxième fois de suite.

- Je vais dormir quand tu vas être parti, dit-il. Pour l'instant, je veux juste être avec toi.

Sans ajouter quoi que ce soit, Theodore grimpa à califourchon sur moi, avant de cacher son visage dans mon cou. Lorsqu'il releva la tête, ses lèvres vinrent glisser contre ma mâchoire, sa main passant doucement de mont torse à ma joue, avant de retourner mon visage vers le sien. Je reçus un long baiser amoureux, avant de me noyer dans les yeux parfaits de Theo.

- Je me sens tellement mieux quand tu es là...

Ce murmure vint me donner un petit arrêt cardiaque, l'espace d'une seconde. Je me surpris à espérer que le reste du monde disparaisse, qu'il ne reste que lui et moi. Mon souffle était coupé, juste à le regarder. Theo reprit mes lèvres avec un peu plus de passion, mon coeur se remit à se débattre comme un fou en cage.

- Promets-moi que pendant que je vais être ici, à t'écouter, tu n'iras pas baiser quelqu'un d'autre, murmura mon ami.

Je pouvais entendre une pointe de jalousie dans sa voix, ce qui me donna une envie d'éclater de rire. Je voulus répondre, mais les lèvres du serpent se reposèrent sur les mienne, me faisant frissonner de plaisir. Theo se coucha contre moi. Je restai silencieux à fixer le plafond, ma main glissant dans ses cheveux bouclés. Je laissai aller un petit rire, avant de poser un petit baiser sur le dessus de sa tête, je commençais à compter les minutes. Combien de temps me restait-il, avant qu'Angie ne revienne et que je doive le laisser.

- Tu crois vraiment que je couche de tous les côtés? demandai-je.

Je relevai le visage de Theo, vers le mien, je lui lançai un petit regard taquin. Clairement, mon ami me croyait comme Eliott... En fait, j'avais eu quelques aventures, mais jamais en même temps. Je n'étais pas assez organisé... Je l'embrassai avec tendresse, avant de poser un petit bisous sur le bout de son nez.

- Theo, dis-je, plus sérieusement. Je n'ai personne dans ma vie et je n'avais certainement pas prévu avoir quelqu'un d'aussi extraordinaire que toi dans ma vie...

Je refermai mes bras autour de lui, avant de cacher mon visage dans ses cheveux et embrasser doucement le dessus de sa tête.

Messages : 31 Date d'inscription : 02/11/2020

J'étais bien, je n'avais jamais été aussi bien avant que je ne fonce dans le professeur d'astronomie la veille. C'était comme si ma vie prenait enfin son sens, comme si je comprenais enfin que les agissements de mon père étaient anormaux. La mort de Laurence pesait finalement moins lourd sur mes épaules, et je savais que peu importe où elle pouvait bien se trouvait, qu'elle encourageait cette relation. Elle avait toujours voulu pour moi que je sois heureux, elle se fichait bien du reste, comparativement à mon paternel.

Je fermai les yeux, me concentrant sur les battements du coeur et la respiration calme de mon partenaire. Jamais je n'aurais cru être bien avec quelqu'un aussi vieux, et encore moins avec un homme, mais la vie était ce qu'elle était. La main de Jason caressait mes cheveux avec tendresse. Il ricana légèrement, avant de poser un baiser contre mon crâne. Je souris bêtement, j'étais heureux.

- Tu crois vraiment que je couche de tous les côtés? me demanda alors Jason, moqueur.

Non, ce n'était pas ce que je croyais, c'était ce que je ne voulais pas qu'il arrive. Maintenant que j'avais Jason dans ma vie, je ne voulais pas le partager avec personne.

L'enseignant d'astrologie releva mon visage vers le sien, me lançant un regard moqueur. Ses lèvres caressèrent alors les miennes, et je me sentis imploser. Il embrassa le bout de mon nez.

- Theo, commença Jason d'un ton beaucoup plus sérieux. Je n'ai personne dans ma vie et je n'avais certainement pas prévu avoir quelqu'un d'aussi extraordinaire que toi dans ma vie...

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine devant la déclaration de Jason. Déjà, il prenait toute la place vacante dans mon coeur. Il venait remplir un vide que jamais je n'aurais cru être capable de remplir. Il me serra doucement contre lui, embrassant de nouveau ma chevelure. Je tentai de me faire petit contre son torse, m'y blottissant avec amour. J'étais tout de même grand, donc je ne pouvais pas être aussi petit que j'aimerais l'être en ce moment, mais j'étais bien, et c'était tout ce qui comptait.

- C'est moi qui es dans ta vie maintenant, murmurais-je.

Je fermai doucement les yeux, m'accrochant aux épaules de Jason, comme si je ne voulais pas qu'il parte. Lentement, sa respiration et les battements de son coeur eurent raison de ma fatigue, et je me sentis plonger dans un sommeil profond.

Je battis doucement des paupières, et la lueur orangée m'indiquait que le soleil se couchait à l'horizon. Je me redressai lentement sur mes coudes, et je fus surpris de voir que Jason n'était plus là, mais que Olivia était assise sur un siège à mes côtés. Elle caressa tendrement mon visage lorsqu'elle me vit me relever.

- J'étais inquiète, murmura-t-elle. Tu as manqué tous les cours aujourd'hui...

- Je vais bien, répondis-je en un soupir. J'avais seulement besoin de dormir.

Je pris place assise dans le lit, et je vis que Angélique m'avait installé un moniteur - probablement pour évaluer la fréquence et l'intensité de mes crises. Olivia fixa l'appareil, mais ne fit aucun commentaire, à ma plus grande surprise.

- As-tu vu Jason? lui demandais-je sans détour.

- Professeur Potter, tu veux dire? Il était là à mon arrivée, mais il est parti rapidement. Il discutait avec Angélique.

Je lui fis un petit sourire, je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je n'avais pas envie de la voir, et encore moins de lui parler. Je savais qu'il fallait que je la quitte, mais je ne savais pas trop comment faire cela. Heureusement, l'infirmière arriva et chassa Olivia de l'endroit. Elle prit quelques notes avant de me donner mon congé, à condition que je garde son petit moniteur. Je poussai un soupir, mais acquiesçai à sa demande. Je me dépêchai à ma salle commune et à mon dortoir, afin de mettre un chandail à manches longues qui empêchait de voir l'appareil, puis je me rendis à la Grande Salle - mon estomac réclamait de la nourriture. Lorsque j'entrai, mon regard se posa aussitôt sur la table des enseignants, mais Jason n'y était pas. Je poussai un petit soupir, avant d'aller rejoindre Leo et Mathéo. Je mangeai en vitesse et dans un quasi silence, avant de me diriger vers la tour d'astronomie. Je glissai un petit morceau de parchemin que j'avais rédigé dans ma salle commune sous la porte de Jason.

Tu as dit que je ne pouvais pas venir à ton bureau, alors je t'attends dans la tour d'astronomie. Theo

Je grimpai l'escalier en colimaçon, humant le doux parfum de l'air frais. Je m'accoudai à la rambarde, laissant mon regard se perdre dans la fin du coucher de soleil.

» Angélique Castair- Infirmière
» JASON POTTER
» Cameron Jason Tate
» Raphael Sepherd, mangemort sans coeur
» Prends soin de moi - PV Jason Potter