Tourments | Libre

Je devais sortir Laurane d'ici. À la demande d'Alicia. Elle ne me connaissait pas, peut-être me reconnaissait-elle du bal? Je ne le savais pas. Mais s'il le fallait, j'allais utiliser la force. Moi qui étais d'un naturel doux, j'étais prêt à utiliser un peu de violence si c'était pour sauver la vie d'une jeune femme, et particulièrement la soeur de ma meilleure amie. Ali était devenue la personne la plus importante dans ma vie, avec Declan. Et je faisais absolument tout pour les gens que j'aimais. Si on m'avait envoyé à Poudlard, j'étais persuadé qu'on m'aurait placé dans la maison des blaireaux. Mais ce n'était pas le temps de penser à ça. Pas au beau milieu d'une guerre. Baguette parée, je ne savais pas par où partir. C'est alors qu'Alicia, qui m'avait poussé dans son dos, se retourna vers moi, les sourcils froncés. Je ne pus m'empêcher de penser à quel point elle était belle lorsqu'elle était contrariée. C'est alors que ses lèvres se posèrent contre les miennes, et mon coeur fit un immense bond dans ma poitrine, et je compris. J'étais amoureux d'Alicia Dumbledore.

« Va-t-en, murmura celle qui faisait battre mon coeur. »

Je hochai doucement la tête, avant de me retourner vers Laurane, qui semblait légèrement apeurée devant les autres étudiants pris en otage. Je la pris alors dans mes bras, la serrant contre moi. Je pouvais transplaner, mais je ne savais pas où aller.

« Laisse-la partir, blondinet, pesta une voix derrière moi. Ou je te jure que tu vas partir d'ici les pieds vers l'avant. »

Je me retournai vivement, tenant toujours Laurane contre moi. Il portait l'uniforme de Poudlard, aux couleurs des blaireaux. Alicia se lança alors devant sa soeur et moi, afin de nous défendre. Bon, j'étais capable de me battre, tout de même, mais la magie différente de mon amie lui permettait de faire beaucoup plus de choses que moi.

« Tu laisses ta copine se battre pour toi? me nargua le jeune Poufsouffle. Masculin. Laisse mon amie partir. »

Il voulait Laurane ? Il n'avait qu'à venir me la prendre des bras. Alicia ne bougea pas d'un poil, et le jeune homme porta ses mains à sa gorge, manquant d'air. Laurane commença alors à se débattre dans mes bras, mais je resserrai ma prise sur elle. Lorsqu'il perdit conscience, je posai une main douce sur l'épaule d'Ali.

« Ça suffit, lui murmurais-je. C'est son ami. »

Je lui fis un petit sourire, avant d'aller embrasser ses lèvres avec amour. Tenant toujours la jeune lionne contre moi, je me contentai de poser mon pied sur le blaireau, pour transplaner à Beauxbâtons, dans la salle d'études préférée de mes amis et moi. Comme je l'espérais, Élisa, Manoé et Rosie s'y trouvaient. Elles me regardaient avec étonnement, tandis que je laissais Laurane. Elle se jeta aussitôt aux côtés de son ami.

« Rosie... tu peux le réveiller s'il-te-plaît ? lui demandais-je, un peu épuisé par toute cette pression. »

Je me laissai tomber dans un petit fauteuil, voyant le doux visage d'Alicia dans mes pensées. Je ne lui avais même pas dit que je l'aimais avant de partir... Et si elle mourrait?

Messages : 2 Date d'inscription : 15/02/2020

Les examens arrivaient à grands pas, et je devais aider mes amis à planifier leurs études. Ouais, sans moi, elles n'arrivaient pas à grand chose. Il fallait dire que j'avais abandonné depuis longtemps le plan Declan et Tobias. Declan ne faisait que penser à Liam, il était impossible à tenir concentré, et Tobias était sans cesse parti de l'école afin de retrouver une certaine Alicia. Si Declan pensait à son petit Anglais lorsqu'il était en couple avec lui, c'était pire maintenant qu'ils n'étaient plus ensemble. J'osais penser qu'il était amoureux d'elle, mais en même temps, il n'en parlait pas ainsi. Qui étais-je pour parler d'amour de toute façon? Je ne faisais que refuser les avances de tous les garçons. Je les trouvais animaux, bestiaux. Ils ne me connaissaient pas, tout ce qu'ils voulaient, c'était mon physique.

J'avais donné rendez-vous à mes amies dans notre cubicule habituel, après le déjeuner. Je savais déjà que j'allais devoir mettre beaucoup d'énergie sur Manoé. Ça ne me tentait pas, mais elle était mon amie, donc j'allais tout faire pour l'aider. Comme ce n'était pas une journée de classe, je n'avais pas mis ma petite robe bleue. Je m'étais contentée de mettre un jeans taille haute, avec un chandail bien lousse. Je mis mes bottes noires en cuir à talons plateforme, avant de me saisir de mon gros sac, et de traverser l'école. Je me stoppai net, lorsque je vis que quelqu'un me bloquait le chemin, sourire aux lèvres.

- Laisse-moi passer, Sébastian, lui dis-je durement, mon regard noisette bien encré dans son regard ciel.

- Pas tant que tu n'auras pas accepté mon invitation au prochain bal, me répondit-il, charmeur.

Je lui fis un sourire - faux, bien entendu - avant de simplement mettre deux doigts sur son front et le repousser avec dégoût. Surpris de ma réaction, il se laissa faire, et je continuai mon chemin. Sébastian Olivier. Il était plus vieux d'un an. Et il était la vedette de l'école. Il réussissait en tout. Il était très beau, avec ses petits cheveux châtains frisés, ses yeux bleus comme le ciel et son sourire à mille dollars. Cela faisait deux ans qu'il me courait après et honnêtement, je n'avais aucun intérêt envers lui. Je savais bien qu'il me voyait comme un trophée, un autre accomplissement. Mais ça n'allait pas arriver.

Je mis pied dans le local d'études, surprise de voir que mes deux amies y étaient déjà, thé à la main. Je déposai mon énorme sac au sol.

- Désolée, problème de mec, dis-je simplement.

Je pris place dans mon fauteuil habituel, avant de me servir magiquement une tasse de thé mais je sursautai, lorsque trois personnes transplanèrent dans la pièce. Je reconnus rapidement Tobias, mais les deux autres m'étaient inconnus. Il y avait un homme inconscient, et une jeune fille. Elle devait avoir treize ou quatorze ans.

- Rosie... tu peux le réveiller s'il-te-plait? me demanda alors mon ami.

Je me levai d'un bond, avant de repousser doucement la jeune adolescente. Elle me lança un regard noir, et je regardai en direction de Manoé et d'Élisa. Élisa se leva alors, armée de son charme et de ses beaux mots. Je m'agenouillai près du jeune garçon, avant de glisser ma baguette sur son corps. Il avait été étouffé... Je jetai un regard interrogateur sur Tobias, mais il ne me regardait même pas. J'armai ma baguette d'un petit choc électrique, avant de poser le bout dans les côtes de mon patient, qui se réveilla en prenant une grande bouffée d'air.

- Tu étais parti avec Declan, dis-je alors à l'intention de Tobias. Tu l'as oublié, ou?

Sujet: Re: Tourments | Libre Sam 31 Oct 2020, 14:03

Je m'étais levé trop tôt, Rosie voulait absolument que nous révisions avant les examens. J'avais envie de tout sauf cela, j'adorais mon amie, mais lorsqu'elle avait quelque chose en tête, il était impossible de la faire changer d'idée. J'étais moins assidue que mon amie, en fait, je n'avais pas du tout ses notes et ses succès. Mano était pire que nous, sans être méchante, la pauvre ne faisait que parler du cousin de mon amie et de ses rêves de se marier avec lui... Rien de vraiment utile.

J'étais descendu très tôt dans la salle à manger, avant de m'enfiler un croissant et un café. J'agrippai mon sac d'école, avant de lancer un petit clin d'oeil à Antoine Bourbon, le futur ministre de la Magie français, selon les gens. Ce dernier avait un bras autour de sa copine, Jade Marchand, cette dernière me lança un regard noir, avant d'embrasser son amoureux. Je me lançai vers notre cubicule, où Manoé nous attendait en servant du thé à la manière moldue. Je pris place dans un fauteuil confortable.

- Mano, t'étais pas obligée, tu sais, dis-je doucement.

Je pris la tasse qu'elle me tendait, avant de prendre une petite gorgée, un délicieux thé au jasmin. Au même moment, Rosie entra dans notre local d'étude. Elle transportait un sac volumineux avec elle, c'était un peu épeurant. J'espérais que tout cela ne soit pas pour moi.

- Désolée, problème de mec, dit-elle.

J'eus un petit sourire en coin. Facile de savoir lequel, depuis notre arrivée à Beauxbâtons, Sebastian Olivier n'avait de yeux que pour elle. Toutes les filles, y compris moi, le voulait. La classe finissante de Beauxbâtons était peuplée de beaux spécimens et tous ne voulaient que la belle Rosie. Mon amie prit place dans un fauteuil, avant de se servir magiquement une tasse de thé. Trois personnes transplanèrent dans la petite pièce, je reconnus mon propre cousin et deux autres personnes.

- Rosie... tu peux le réveiller s'il-te-plaît? demanda Tobias.

Mon amie se lança vers le jeune homme au sol. Elle repoussa la jeune fille en panique, avant de me lancer un regard m'incitant à me lever. Je sautai sur mes pieds, avant d'aller attirer la jeune fille avec ma tasse de thé, je lui fis tourner le dos à son ami, avant de l'asseoir sur le fauteuil. Je levai un regard rassurant sur la jeune femme. À voir son uniforme, elle était anglaise.

- Hey, murmurai-je, en anglais. Ne t'en fais, pas mon amie va aider ton ami... Mon nom est Élisa, quel est ton nom?

J'essuyai une petite larme sur sa joue. Clairement, elle avait vu des choses, je posai une main sur son avant-bras, la faisant sursauter. J'entendis quelqu'un reprendre son souffle dans mon dos, je me retournai, le jeune homme se redressait en cherchant son air. Je laissai la jeune fille se lancer vers lui, j’attrapai sa tasse au vol, avant de la poser sur la table à côté de moi. Je me retournai vers mon cousin, avant de le prendre dans mes bras.

- D'où est-ce que tu reviens, on dirait la Troisième Guerre Mondiale! m'exclamai-je. Et où as-tu laissé le cousin de ma meilleure amie?

À côté de moi, Mano aidait le jeune homme à se remettre sur pied. Je regardai l'inconnu avec un peu plus d'attention, les trois venaient de Poudlard. Je formai un petit poing, avant de l'enfoncer dans l'épaule de mon cousin, en fronçant les sourcils.

- Arrête d'aller te foutre les pieds dans les plats, idiot! crachai-je.

Sujet: Re: Tourments | Libre Dim 01 Nov 2020, 15:18

Tout s'était déroulé tellement rapidement, je ne savais plus quoi penser, ni ou me mettre la tête. Je savais seulement qu'Alicia, la jeune femme que j'avais rencontrée en France, tenait vraiment beaucoup à ma vie. Alors que son ami le blondinet me retenait fortement, elle semblait faire du mal à James. Je me tortillai donc dans ses bras, incapable d'utiliser mes pouvoirs pour réagir. C'était comme s'ils m'avaient quitté. Puis, le garçon qui me tenait lui dit alors d'arrêter, et je vis mon copain s'effrondrer au sol, sans conscience. Je m'entendis gémir de douleur, juste avant que celui qui me retienne ne transplane avec James et moi dans un petit local douillet. Aussitôt, je me jetai sur James, inconscient au sol, les larmes coulant le long de mes joues. Pourquoi est-ce que Danaë avait fait cela? Je ne comprenais rien... Depuis qu'elle avait commencé à fréquenté Cameron Tate, elle n'était plus du tout la même personne. En fait, j'avais l'impression que nous l'avions perdue pour de bon. Le garçon qui m'avait emmenée ici s'exclama dans une langue qui m'était inconnue, et une fille brune me repoussa. Je lui jetai un regard noir, avant qu'une rousse vienne m'aider à me relever, glissant une tasse de thé dans ma main. Elle était comme Zaëlle, une fille de mon école...

- Hey... Ne t'en fais pas, mon amie va aider ton ami, me souffla-t-elle en anglais, avec un accent que je détectai comme étant français. Mon nom est Élisa, quel est ton nom?

Son pouce vint essuyer une larme sur ma joue. Ce n'était clairement pas Zaëlle. Lorsque sa main se posa contre mon bras, je sursautai vivement. Puis, derrière moi, j'entendis James reprendre son souffle. Je poussai un couinement, avant de me jeter à côté de lui, pour le serrer dans mes bras. Une autre fille l'aida à se remettre sur pied, tandis que je me relevais avec lui. Je glissai mes bras contre son hanches, me blottissant contre son torse. J'étais vraiment minuscule comparativement à mon copain.

- Je m'excuse je m'excuse je m'excuse, débitais-je en un murmure. Je sais pas pourquoi elle s'en est prise à toi, je croyais qu'elle était gentille...

Je relevai la tête vers le visage de James, avant de me hisser sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres contre les siennes.

- Tu m'as fait peur, soufflais-je, laissant mes yeux se perdre dans les siens.

Je lui fis un doux sourire, avant de nouer mes mains avec les siennes. S'ils parlaient français, alors nous devions probablement être à Beauxbâtons. J'avais déjà été ici, oui, mais je ne m'étais pas vraiment aventurée dans l'école. J'osais croire qu'il s'agissait du même genre de décor, mais j'en étais pas certaine. Je ne savais pas trop qui étaient ces gens, et si nous pouvions leur faire confiance.

- Je crois qu'on est en France, dis-je doucement.

Sujet: Re: Tourments | Libre Lun 02 Nov 2020, 22:34

J'étais mort, en fait, je crois. Tout ce que je me rappelais, c'était que j'avais tenté de sauver Lauranne des griffes de sorciers qui tentaient de l'enlever. J'avais clairement échoué, la sorcière avait fait, je ne sais trop quoi, mais mes voies respiratoires s'étaient refermées et j'avais perdu toute capacité à respirer, avant de m'effondrer.

Maintenant, je flottais dans le noir, en espérant que Lau s'était sauvée. J'espérais que Danaë aie retrouvé ses esprits et qu'elle se fasse soigner. J'espérais que mes parents ne me pleurent pas trop, je voulais qu'ils prennent soin de mon ex-copine, puisqu'ils l'avaient presque adoptés. J'espérais que l'Ordre et le Ministère mettent fin à cette guerre...

Je reçus une décharge en pleine poitrine avant d'être attiré le sol, je revins dans mo/n corps, avant de me redresser en cherchant mon souffle. Je cherchais Lau des yeux, je la vis, elle me vit et se jeta vers moi. Ses bras entourèrent ma taille, alors qu'une jeune femme inconnue m'aidait à me relever, ce qui était plus difficile, puisque mon amoureuse refusait de me laisser. Toujours blottie contre moi, elle leva son visage vers le mien.

- Je m'excuse, je m'excuse, je m'excuse, chuchota ma petite amie. Je sais pas pourquoi elle s'en est prise à toi, je croyais qu'elle était gentille...

Son regard croisa le mien, alors que mon amoureuse se dressait sur la pointe des pieds et posa un doux baiser sur mes lèvres. Je n'aimais pas être le centre d'attention, comme je l'étais en ce moment, cela ne me permit pas de profiter pleinement du baiser de mon amoureuse.

- Tu m'as fait peur, murmura Lau.

Son sourire réchauffa mon coeur, alors que ses mains allaient prendre les miennes. Je me sentis déjà plus fort et plus en maîtrise de la situation, maintenant que je savais qu'elle était saine et sauve. Je me permis de laisser mon regard explorer mon environnement, je n'avais aucune idée d'où j'étais. Je ne connaissais pas les filles qui nous regardait. Mais je connaissais le garçon, c'était lui qui retenait Lau alors que sa complice m'étranglait.

- Je crois qu'on est en France, dit Lauranne.

Je l'entendis à peine, je fixais le mec blond. Je me défis violemment de l'étreinte de mon amoureuse, avant de sortir ma baguette de ma poche et la pointer entre les deux yeux du gars qui avait tenté d'enlever ma copine. Mon autre main empoigna sa gorge, alors que les filles poussaient un cri de surprise. L'une d'elle sauta sur mon dos, pour essayer de m'attirer loin de son ami. Ma main qui tenait la gorge du mec commença à serrer.

- T'as littéralement deux secondes pour me dire ce que moi et ma copine on fait ici, crachai-je. Et surtout, ce que tu lui veux, sinon, je te jure que je te tue.

J'en avais assez de cette personne. Clairement, le fait de nous avoir enlevé ne lui suffisait pas, il fallait qu'il me rammène sur terre et quoi après. La petite main de Lauranne se posa contre mon torse, avant de me pousser légèrement. Je baissai un regard confus vers elle, avant de laisser la gorge de mon adversaire. Mon autre main gardait ma baguette parée vers lui.

- Pourquoi on est ici? demandai-je, plus doucement. Lau, est-ce qu'il t'a fait du mal?

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