Première rencontre - PV Scott Finnigan

Sujet: Première rencontre - PV Scott Finnigan Mar 03 Nov 2020, 13:53

Je faisais quoi exactement ici? L'école était terminée et moi, j'étais dans un salon de thé habituellement reconnu pour recevoir tous les petits amoureux de Poudlard. Durant l'année scolaire, je ne venais jamais ici. Pourtant, durant l'été, je venais ici à toutes les semaines. Effectivement, mes parents allaient se promener à Pré-au-Lard une fois par semaine. Préférant de loin le thé à la bière-au-beurre, je me retrouvais chez madame Pieddodu, à boire un bon thé traditionnel anglais, tout en lisant un bon bouquin, ou alors en rédigeant des poèmes. Car oui, j'écrivais. Énormément. Beaucoup, même. Je n'avais jamais dit cela à personne de ma maison, évidemment, car j'en deviendrais la risée. Je les gardais pour moi, bien évidemment. Par contre, cette année, le nouveau prof de musique avait découvert mon art. Je ne savais pas comment il avait fait, mais bon. J'avais donc commencé à faire lire mes écrits à Professeur Greene et par la même occasion, à Professeur Abberline.

- Choisis ta table, Mathéo ! m'invita Angela, la petite-fille de madame Pieddodu, une cracmolle.

Je lui fis un petit sourire, avant de me rendre à ma table habituelle. Rapidement, je reçus ma théière, bien pleine, ainsi qu'un petit plateau de biscuits. Angela me fit un petit clin d'oeil, avant de retourner à ses choses. Il fallait bien avouer que le salon était pas mal vide durant l'été. J'avais donc la paix, majoritairement. Je sortis un rouleau de parchemin de mon sac, ainsi qu'une plume et un encrier. Si au début, la jeune serveuse m'avait fait les yeux doux, je lui avais rapidement fait comprendre que je n'étais pas intéressé. Pas par elle. Mais bien par son sexe. En effet, c'était quelque chose que j'avais découvert durant l'année. En couchant avec Liam England, j'avais réalisé que je préférais les hommes. Évidemment, je n'en avais parlé à personne. Il y avait bien Leo, qui couchait avec n'importe qui, mais c'était Leo. Il était très populaire. Moi, non. J'avais toujours été proche d'Ani, mais elle n'était plus là. J'avais commencé à me tenir avec Leo, Dove, Clara, Theodore, Gigi, Oli et Juliette, mais je ne faisais pas vraiment partie du groupe.

Mes pensées virevoltant vers cette fameuse fois avec le lion, je commençai à écrire. Une description abstraite de son corps si parfait. Mais plus j'y pensais, et plus j'avais mal. Je regrettais vraiment de l'avoir laissé en plan et de m'être sauvé. J'aurais du rester avec lui, le reconduire à sa salle commune, puis l'embrasser tendrement avant de le laisser s'éclipser. Le lendemain, j'aurais commencé à le courtiser. Mais non. J'étais couard. Je l'avais regardé tomber amoureux de d'autres, alors que ça aurait pu être moi. S'il détestait le Mathéo en surface, je savais pertinemment qu'il pourrait aimer la personne que j'étais réellement.

Je poussai un profond soupir, réalisant que j'avais déjà tout noirci mon parchemin. Je pris une grande gorgée de thé. Je devais arrêter de penser à ses émeraudes. Je n'étais pas amoureux de England. Non. J'aurais pu l'être. Mais il était le seul garçon à avoir posé ses mains sur moi, à m'avoir caressé. Et je rêvais de sentir cela de nouveau. D'avoir l'impression que j'étais la seule personne dans l'univers de quelqu'un.

Je reçus un coup contre le coude, ce qui me tira de ma rêverie, mais il était trop tard. J'avais déjà accroché mon encrier, qui se déversait sur mon parchemin. Je me levai d'un bond, furax. Je pensais qu'il s'agissait d'Angela, puisqu'elle était plutôt maladroite, mais je fus surpris de reconnaître un gars de mon école, un autre lion. Scott Finnigan. Il était dans la même année que moi, mais je ne lui avais jamais parlé. Il partageait le même dortoir que Liam, était-il au courant pour ce dernier et moi? J'écarquillai les yeux lorsque je le vis se pencher afin d'éponger l'encre. NON ! Il ne devait pas voir, il ne devait pas lire. Je me saisis de son poignet, afin d'empêcher son mouvement, mais en avançant vers lui, mon pied se prit dans une chaise et je bousculai, tombant dans l'encre, et par le fait même par-dessus Scott. J'entendis le rire cristallin d'Angela plus loin, tandis que je me relevais sur mes coudes, posant mon regard vert-doré dans les iris pers du lion.

- Je euh... Désolé, marmonnais-je, mal à l'aise.

Désolé? Mais depuis quand est-ce que je m'excusais pour quelque chose que quelqu'un d'autre avait provoqué ? Je me perdis quelques secondes dans les yeux du garçon se trouvant sous ma personne, avant de me râcler quelque peu la gorge et me relever. Je tendis alors la main à Scott, qui sembla hésitant à la prendre. Mathéo à Poudlard, et Mathéo en dehors de Poudlard, c'était deux personnes différentes. Probablement que si je n'avais pas voulu suivre Anita chez les serpents, j'aurais été placé ailleurs. Mais j'allais garder mon masque, tout le temps de mes études. Après, ma vie commencerait enfin. Voyant qu'il ne se saisissait pas de ma main, je me penchai pour me saisir de la sienne, et ainsi le remettre sur pied. J'agitai ma baguette, et l'encre retourna dans l'encrier. Je me saisis rapidement du parchemin, avant de le foutre dans mon sac.

- Tu veux t'asseoir? lui demandais-je, tirant la seconde chaise de ma table.

Je ne m'étais même pas rendu compte que j'avais fait cela. Si moi j'étais surpris, Scott l'était encore plus. Je me secouai brièvement la tête, avant d'aller sur ma chaise, baissant les yeux. D'un sens, j'espérais vraiment qu'il prenne place devant moi et qu'il boive un thé. Après tout, j'étais seul, très seul. Ma grande soeur Emma avait quitté la maison, et Audrey restait à Poudlard durant l'été afin de changer le classement de la bibliothèque. Mes parents se fichaient un peu de moi et je devais bien le dire, je n'avais pas d'amis.

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Si normalement pendant les vacances, je retournais en Irlande, cette année, j'avais décidé de faire autrement. J'avais écris à mon cher papi pour lui en parler et la réponse que j'avais eu m'avais poussé à rester l'été à Pré-au-Lard. Je m'étais pris un emploi comme serveur aux Trois Balais, qui accueillait pas mal de sorciers et j'y vivais dans une petite chambre au dernier étage, sous le toit. Pendant mes temps libres, j'aimais bien aller lire dans un coin du salon de thé de Mme Pieddodu, cette dernière espérait que je finisse par tomber amoureux de sa nièce. Ce n'était pas encore fait.

Comme je ne travaillais pas aujourd'hui, je me rendis à mon salon de thé. L'endroit était désert, sauf pour un client assis dans mon coin habituel. Je soupirai, avant de me rendre au comptoir et commander mon thé anglais avec un scône aux bleuets. Armé de mon goûter, je me dirigeai vers une table du fond, mon coude accrocha malencontreusement l'épaule du mec assis à ma table et son encrier se déversa sur son parchemin. Je posai ce que j'avais dans les mains sur une autre table, avant de me retourner rapidement vers lui, rouge de honte. La personne se leva d'un bond, hors d'elle, avant de lever un regard sur moi, je reconnus l'un de mes camarades d'école, Mathéo Fueco. Merde. Disons que j'essayais de ne jamais me mettre en travers de son chemin, lui et son attitude agressive.

Je fis apparaître un linge, avant de me pencher pour éponger le dégât, sa main agrippa solidement mon poignet, pour m'empêcher. Mais tout son corps bascula vers et moi et nous entraînâmes au sol. J'étais coincé sous lui, c'est drôle, je ne semblais pas vraiment vouloir me dégager. Par chance, Mathéo se redressa sur ses coudes, ses prunelles vertes et or se plongeant dans mes yeux pers, le temps s'arrêta.

- Je euh... Désolé, marmonna-t-il.

Mathéo Fueco était désolé? Ça c'était nouveau... Pourtant, je restai muet. Lui finit par se racler la gorge et se relever, avant de me tendre une main. Je la regardai pendant deux secondes, ne sachant pas trop si je devais la prendre. Ce dernier finit par agripper la mienne et me remettre sur pied. Je le regard, toujours aussi muet, prendre sa baguette et faire disparaître l'encre sur son parchemin, avant de le mettre dans son sac.

- Tu veux t'asseoir? demanda-t-il.

Quoi? Non? Je le regardai secouer la tête, avant de se rasseoir. Pourquoi est-ce que j'étais muet comme cela? Je me retournai vers mon goûter, avant de faire signe à Angela de m'apporter un second scône. Je pris la pâtisserie que j'avais déjà, avant de la poser devant lui et de poser ma théière sur sa table, avec ma tasse. Je sortis un livre moldu, les Hauts de Hurle-Vent, et me mis à lire en silence. J'avais compris que nous n'étions pas nécessairement obligés de parler, mais qu'il avait besoin de ne plus être seul. Je levai un oeil sur lui, quand la nièce de Mme Pieddodu posait le second scône devant moi. Je posai mon roman, avant de déchirer un morceau, le naper de beurre et le grignoter en observant le Serpent devant moi.

- Qu'est-ce que tu fais encore ici? demandai-je doucement. C'est les vacances et tu n'as pas tout pleins de projets ?

N'ayant pas de réponse, après un bon dix secondes, je repris mon livre, avant de prendre ma tasse d'une main et en boire un peu de thé. Le liquide brûlant descendis dans ma gorge. Je relevai la tête, avant de croiser les yeux verts de Mathéo, je baissai les yeux, sans vraiment savoir quoi dire ou faire. Nous étions trop différents pour être amis... Je ne me voyais pas avoir une conversation avec lui, encore moins passer du temps avec lui.

- Au fait, désolé... dis-je. Tu sais pour ....

Je mimai le dégât précédent, avant de lui faire un petit sourire coupable. Avec nervosité, je commençai à balancer doucement mon pied, sous la table, ce dernier effleura la cheville du serpentard, je rougis, avant de lever mon livre, pour cacher mon visage. J'avais besoin d'être ailleurs, je voulais une porte de sortie...

- T'es sûr que ça va? demandai-je doucement, en baissant mon livre.

Sujet: Re: Première rencontre - PV Scott Finnigan Ven 06 Nov 2020, 14:35

Il n'allait clairement pas s'assoir. Il allait prendre ses affaires et s'en aller. Personne ne voulait avoir à faire avec Mathéo Fueco, et particulièrement pas un lion. Je m'en voulais d'avoir suivi Ani dans sa maison en première année. Si seulement j'avais eu un nom de famille commençant par une lettre avant la sienne, tout aurait été différent. Mais j'étais qui j'étais, ou du moins, les gens pensaient que j'étais cette personne. J'avais une réputation. Mais si Liam England avait pu sortir avec Anita, et coucher avec moi, alors sans doute n'étais-je pas perdu... À moins qu'il n'y avait que ce lion, qui pensait comme cela. Je fermai les yeux quelques secondes. Je pourrais parler de plus en plus à Clara, elle qui avait des amis dans d'autres maisons, sans doute pourrais-je changer ma réputation ainsi?

Je fus surpris de voir un scone glisser devant moi, avant qu'une théière ne prenne place à côté de la mienne sur la table. Scott prit place devant moi, avant d'ouvrir son bouquin et en parcourir les lignes. Je croisai mes bras contre ma poitrine, le regardant lire. Je ne le connaissais pas beaucoup. Nous partagions les mêmes classes, mais c'était bien tout. Non. Il ne savait probablement pas pour Liam et moi. Les deux n'étaient pas amis. Même ses amis ne le savaient pas. Pourquoi un lion sans aucun lien le saurait? Angela revint avec un second scone, le posant devant le lion. Son regard croisa alors le mien, et je me sentis bien petit.

- Qu'est-ce que tu fais encore ici? me demanda Finnigan, à ma plus grande surprise. C'est les vacances, et tu n'as pas tous pleins de projets?

Je continuais de le fixer, surpris qu'il s'intéresse quelque peu à moi. Déjà qu'il avait pris place devant moi, je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle. Je m'attendais à ce qu'il attende que le moment passe pour prendre la fuite. Ne sachant pas trop quoi lui répondre, je le regardai reprendre son livre, avant qu'il ne prenne une grande gorgée de thé. Son regard pers se releva de nouveau, croisant mes iris. Il avait vraiment des beaux yeux... Je passerais des journées à m'y noyer dedans, ou alors à écrire à leur sujet.

- Au fait, désolé, ajouta Scott. Tu sais pour...

Il fit un petit mime, montrant le dégât, mais ce n'était pas grave. Il n'avait pas lu le parchemin, et c'était l'important. Son pied toucha alors le mien sous la table, et Scott releva le livre devant son visage. Je fronçai les sourcils.

- T'es sûr que ça va? me demanda-t-il enfin, descendant son livre.

J'ouvris la bouche pour répondre que tout allait bien, mais je réalisai que c'était un mensonge. Moi qui avait bien de la facilité à mentir habituellement, en ce moment, j'en étais tout simplement incapable. Il y avait plusieurs raisons, évidemment. Premièrement, je n'avais pas de réputation à maintenir en ce moment. Deuxièmement, j'avais la nette impression que je faisais un certain effet à la personne devant moi, et je n'avais pas envie de gâcher cela avec un mensonge. Je décroisai finalement mes bras de contre ma poitrine, avant de prendre une bonne gorgée de thé.

- Non... soufflais-je, en baissant le regard. Ça va pas vraiment, mais y'a rien que tu puisses faire pour m'aider.

Je relevai mon regard sur le sien, avant de lui faire un petit sourire. Il semblait visiblement surpris par mon attitude. Moi-même je l'étais. Bon, j'étais différent en dehors de Poudlard, mais je n'étais pas aussi doux habituellement. C'était comme si j'avais envie de l'être avec Scott. Je glissai une main nerveuse dans mes cheveux bruns, imaginant subitement que c'était la sienne, qui me caressait. Je commençai alors à détailler ses traits. Il avait un beau visage volontaire, des lèvres charnues et ses yeux ronds pers étaient tout simplement parfaits. Ses petits cheveux bruns me donnaient envie d'aller y nicher mes mains. Accepterait-il de coucher avec moi? Accepterait-il de m'aider à découvrir qui j'étais réellement? Sans même m'en rendre compte je m'étais levé, me saisissant du menton du lion entre mes doigts. Mon regard était complètement noyé dans le sien. Je fermai les yeux, quelques secondes, afin de reprendre le dessus sur moi-même. Je me laissai tomber dans ma chaise, croisant de nouveau mes bras contre ma poitrine.

- Désolé... soufflais-je. C'est juste que... Tes yeux me rendent complètement fou.

Je lui fis un petit sourire coupable, mais j'étais incapable de quitter son regard. Il me donnait vraiment envie d'écrire des poèmes à son sujet. C'est alors que je regrettai de ne pas avoir posé mes lèvres sur les siennes. Comment aurait-il réagi? Probablement mal, du fait que c'était Mathéo Fueco qui l'embrassait. Lentement, je laissai donc ma main glisser jusqu'à la sienne, avant d'entrelacer mes doigts avec les siens. C'était un meilleur début que simplement lui sauter dessus.

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Je n'étais pas gay, mais j'étais capable d'avouer quand un garçon était joli à regarder. Mathéo l'était. Je ne savais simplement comment me sortir de la situation dans laquelle je m'étais mis. Je n'étais pas vraiment à l'aise avec les gens de la maison des serpents, en fait, c'était la seule maison où je n'avais pas vraiment d'amis. Peut-être parce que ma personnalité n'allait simplement pas avec la leur, même si je n'avais aucun problème avec eux.

Je le vis ouvrir la bouche pour répondre, mais rien n'en sortit. Je compris tout de suite, que non, ça n'allait pas. Je n'avais pas le droit de lui tirer les vers du nez, ce n'était pas à moi de faire cela, de plus, il n'était pas mon ami. Liam m'avait toujours dit que Mathéo était un connard, qui ne pensait qu'à lui et m'en tenir loin. Le Serpentard finit par décroiser ses bras et prendre sa tasse, pour y prendre une gorgée. L'envie de replonger dans mon lit me prit, mais je savais qu'il verrait cela comme de l'ennui, mais en fait, c'était plutôt de la gêne.

- Non, finit-il par avouer. Ça va pas vraiment, mais y'a rien que tu puisses faire pour m'aider.

Ça, je le savais. Je ne saurais même pas où commencer. Je ne le connaissais pas, je ne voulais pas le connaître... faux, je voulais le connaître. Je le regardai passer une main nerveuse dans ses boucles, j'avais envie de faire pareil. Je me contentai de l'observer en silence, en espérant qu'il ne me trouve pas bizarre. Sa main se dirigea vers mon visage, laissant deux de ses doigts empoigner doucement mon menton, alors que son corps se penchait sur la table. Mon coeur eut un raté. Nos regards fusionnèrent pendant quelques secondes, avant que ses yeux ne se ferment. Sa main laissa mon visage, et Mathéo reprit sa place sur sa chaise.

- Désolé... murmura le serpent. C'est juste que... Tes yeux me rendent complètement fou.

Je reçus son sourire, avec un pareil. Je ne savais pas quoi dire ou comment agir, je n'étais pas gay, mais soudainement, je n'avais pas envie qu'il parte ou qu'il s'excuse. Sa main finit par prendre la mienne et ses doigts vinrent se nouer avec les miens. Je me sentis frissonner, mais pas de dégoût, c'était tout sauf du dégoût, en faire je voulais que ça aille plus loin. Ma main libre alla chercher la sienne et mon pouce glissa doucement contre le dos de sa main, c'était comme si je ne contrôlais pas ce que je faisais.

- Euh.. merci, soufflai-je.

Je n'avais pas été capable de dire autre chose, mon regard dans le sien, je voulais que le temps s'arrête et ne reprenne pas. Je me rendis compte de ce que je faisais, lorsque je fus penché sur la table, mon visage si près de celui de Mathéo. Ses yeux verts-dorés me donnaient envie de les regarder jusqu'à ce que je finisse aveugle. Ma main glissa sur son bras, son épaule et sa nuque. J'approchai son visage du mien et sans que je puisse m'arrêter, mes lèvres atterrissaient contre les siennes. C'était un baiser tout simple, innocent et pourtant, mon coeur fit un bond énorme dans ma poitrine. Je me rendis compte de ce que je faisais, je brisai notre étreinte, avant de me rasseoir au fond de la chaise. Les mains contre ma bouche.

- Désolé... dis-je. Je... Je ne suis pas... Désolé...

Je me levai, pour me sauver, mais une main agrippa mon poignet. Je me retournai, tout perdu vers Mathéo. Je secouai la tête, alors que des larmes perlaient dans mes yeux pers. Son contact contre ma peau m'électrisait, je voulais l'attirer contre moi et me blottir contre lui. Mais je n'en fis rien, paralysé par la peur.

- J'ai... pas fait exprès...

Sujet: Re: Première rencontre - PV Scott Finnigan Sam 07 Nov 2020, 20:57

J'étais complètement hypnotisé par son regard. Ses yeux, ils étaient tellement parfaits, tellement beaux. Je pourrais honnêtement m'y perdre pour toute la vie. J'imaginais déjà tous les poèmes que j'écrirais sur Scott... Je ne savais pas pourquoi il me faisait cet effet. Je savais juste que je voulais le connaître. Au complet. Je voulais absolument tout savoir de lui. D'ou il venait, ce qu'il voulait faire dans la vie. Tout. Je voulais connaître chaque trait de sa personnalité, je voulais le faire sourire, à tous les jours. Et je voulais qu'il me fasse sourire également. Je vis que Scott frissonna à mon contact. Il allait se défaire de ma main, c'était bien évident. Mais non. Son autre main vint s'entrelacer avec ma main libre, tandis qu'il caressait ma peau avec son pouce. Je me sentais bien. Trop bien. Subitement, je regrettais ne jamais lui avoir adressé la parole à l'école. J'avais l'impression qu'il était la réponse à toutes mes prières, à tous mes tourments.

- Euh... Merci, me murmura-t-il.

Je souriais. Je ne faisais que sourire, tandis que je me noyais dans le gris de ses yeux. J'étais tellement perdu dans ses yeux, que je ne me rendis même pas compte qu'il était presque par-dessus la table, son visage à quelques centimètres du mien.. Je ne savais pas ce qui se passait entre nous, mais clairement, quelque chose nous attirait l'un envers l'autre. L'une de ses mains lâcha la mienne, glissant sensuellement le long de mon bras, puis contre mon épaule, pour aller se saisir de ma nuque. Ainsi, mon visage franchit la distance qui nous séparait, et nos lèvres se rencontrèrent. C'était un baiser tout simple, tout doux, mais qui illumina mon monde. Rapidement, par contre, Scott brisa notre étreinte, se calant profondément dans sa chaise, ses mains contre sa main.

- Désolé... laissa-t-il tomber. Je... Je ne suis pas... Désolé...

Il n'était pas quoi? Son baiser ne m'avait pas déplu, je devais bien l'avouer. En fait, je rêvais qu'il m'embrasse de nouveau. C'est alors qu'il se leva d'un bond, avant de se retourner, comme pour s'enfuir. NON! Il était hors de question qu'il me file entre les doigts. Sans même m'en rendre compte, je m'étais saisi durement de son poignet, afin de le retenir. Il ne le savait pas encore, mais Scott Finnigan était à moi.

- J'ai... pas fait exprès... balbutia le lion, se retournant vers moi.

Ce qui me frappa le plus, ce fut les larmes de le coin de ses yeux. J'étais la cause de ses larmes... Je ne voulais pas le faire pleurer, je voulais le faire sourire. Je voulais le rendre heureux. Je me levai rapidement, avant d'attirer Scott dans mes bras, et de le serrer contre mon torse. Je faufilai mon nez dans ses cheveux, humant doucement leur parfum.

- Hey... murmurais-je. C'est pas grave. C'était même très bien.

Je l'éloignai doucement de moi, avant de lui faire un doux sourire. Avec tendresse, l'un de mes pouces alla essuyer les larmes qui avaient commencé à couler le long de ses joues. Puis, ma main se posa tout naturellement contre sa joue humide, tandis que je me penchais de nouveau sur lui pour embrasser ses lèvres avec une tendresse qui m'était jusque là inconnue. Mon coeur fit un énorme bond dans ma poitrine, tandis que mon estomac me chatouillait. Je prolongeai longuement le baiser, avant de le caler de nouveau dans mes bras, contre mon torse.

- Tu me fais sentir... je sais même pas comment le décrire... râlais-je.

Doucement, je le ramenai à sa chaise, avant de m'asseoir sur la mienne. Je bougeai ma chaise, de façon à être assise à côté de lui, plutôt qu'en face. Ma main se posa contre sa cuisse, avant que je n'embrasse sa tempe.

- Qu'est-ce que tu lis? lui demandais-je d'un ton invitant.

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Avais-je vraiment tenté de m'expliquer, d'expliquer pourquoi je l'avais embrassé? Je ne savais même pas pourquoi j'avais fait cela. La seconde que mes lèvres avaient quitté les siennes, que je voulais y retourner. C'était comme si mon corps était fait pour compléter le sien, comme si ses lèvres étaient faites pour les miennes et uniquement les miennes. J'avais tellement besoin de lui et de sentir ses lèvres contre les mienne. Il était mien.

Mathéo sauta sur ses pieds, avant de se diriger vers moi. Je le laissai passer ses bras autour de moi, alors qu'il m'attirait contre lui et me serrait doucement contre son coeur. Je ne me serais pas laissé faire, normalement. Mais cette situation était toute sauf normale. Je me sentis tout petit contre lui, déjà que je n'étais pas grand...

- Hey... souffla le Serpentard. C'est pas grave. C'était même très bien.

Très bien? C'était plus que bien pour moi, plus que très bien. Tout en douceur, le serpent me repoussa, avant de me faire un petit sourire. Je vis son pouce glisser contre mon visage, en essauyant mes larmes, sa main finit par se poser sur ma joue. Puis, ses lèvres vinrent se presser contre les miennes, mon coeur s'arrêta. Je me sentis fondre dans son étreinte. Ses lèvres prolongèrent notre baiser. Ses bras se resserrèrent contre moi.

- Tu me fais sentir... je sais même pas comment le décrire, murmura le bel italien.

Je me laissai guider vers mon siège, alors que Mathéo reprenait sa place. Il glissa sa chaise près de la miennes, sa main atterrissant sur ma cuisse. Je le sentis poser un petit baiser sur ma tempe. Je me sentais à l'extérieur de mon corps, comme si j'assistais à la scène, plutôt que d'en faire partie.

- Qu'est-ce que tu lis? demanda-t-il de sa voix douce.

Je frissonnai sous son ton invitant et sa voix chaude. Je baissai le regard sur mon roman ouvert face contre table. Je focussais sur le titre, si bien qu'il devint flou. Je relevai mon regard vers lui, mon nez effleura le sien. Mon souffle entre-coupé fit bouger légèrement ses boucles brunes. Ma main se leva vers sa nuque, afin de retourner son visage vers le mien et l'embrasser avec un peu plus d'assurance. Mon autre main glissant doucement contre son torse, avant d'empoigner solidement sa chemise.

- Fais-moi sortir d'ici, râlai-je.

Je tirai contre sa chemise, pour l'attirer encore plus contre moi. J'avais tellement besoin d'être dans ses bras et sentir sa peau contre la mienne, soudainement. C'était comme si j'avais trouvé la pièce manquante du puzzle de ma vie. Mes baisers devenaient de plus en plus pressants, comme si j'arrêtais de l'embrasser, je finirais par mourir. Je levai un regard brûlant sur lui.

- Tu me rends... commençai-je. Fou...

Je recommençai à l'embrasser, comme si il était la dernière personne en ce monde. Mes baisers allèrent explorer sa mâchoire et le creux de son cou. Je laissai échapper un petit soupir, alors que je cachais mon visage dans son cou.

- Je sais pas... Je sais pas ce qui me prends, murmurai-je.

Sujet: Re: Première rencontre - PV Scott Finnigan Lun 09 Nov 2020, 21:20

Je voulais seulement lui donner envie de rester avec moi. Je ne voulais pas qu'il parte, parce que j'étais Mathéo Fueco. Je voulais qu'il reste, car je lui donnais l'impression qu'il ne connaissait pas Mathéo Fueco. Ce qui était le cas, après tout. Personne ne connaissait réellemeent qui j'étais. Pas même mes parents. Pas même mes soeurs. Je m'étais toujours adapté à mon entourage, et comme la majorité de mon entourage était très détestable, alors je l'étais aussi. Et dans mon coin, seul, j'étais moi-même. Pour la première fois de ma vie, j'avais envie que quelqu'un d'autre que moi-même sache qui j'étais. Je voulais que Scott s'intéresse à ma vie. Je voulais qu'il s'intéresse à qui j'étais. Je voulais qu'il tombe sous mon charme, littéralement. Je ne savais pas pourquoi. Mais moi, j'étais éperdument sous son charme. Si ce n'était que de moi, je serais déjà dans une chambre en train de lui murmurer des mots doux en lui faisant l'amour tendrement. Mais je savais que ce n'était pas comme ça que ça fonctionnait.

Je vis Scott baisser son regard vers son livre, pendant quelques instants. Puis, son visage se tourna vers le mien. En fait, il était si près, que je sentais son souffle chaud, et son nez effleurer le mien. Sa main glissa jusqu'à ma nuque, juste avant qu'il ne s'empare de mes lèvres, de manière beaucoup plus assurée que la précédente. En fait, je pouvais sentir ses baisers trahir son désir à mon égard. Sa main vint alors se saisir brusquement de mon col, me prenant par surprise.

- Fais-moi sortir d'ici, minauda le lion.

Je ne savais pas si c'était une bonne idée, mais s'il me le demandait, je n'allais pas refuser. S'il me l'offrait, j'allais clairement l'emmener dans une chambre afin de lui faire tendrement l'amour, tout en lui murmurant des mots doux à l'oreille. Il tira alors sur ma chemise, pressant mon torse contre le sien. Je me délectais de ses baisers, qui se voulaient de plus en plus enflammés. Il me voulait. C'était clair et net. Je devais me contenir, en ce moment, afin de ne pas laisser mon membre enfler. Son regard se plongea de nouveau dans le mien, et mon coeur eut un raté.

- Tu me rends... fou... souffla Scott.

Je me mordis la lèvre inférieure, en souriant, mais rapidement le lion reprit possession de mes lèvres, ce qui n'était pas pour me déplaire. Je retins un gémissement, lorsqu'il commença à baiser ma mâchoire, puis le creux de mon cou. J'en voulais plus. Je le voulais lui. En entier. C'était aussi simple que cela.

- Je sais pas... commença-t-il, cachant son visage dans le creux de mon cou. Je sais pas ce qui me prend.

Je relevai tendrement son visage vers le mien, avant de lui faire un doux sourire. Je glissai une main dans sa chevelure, me noyant dans son regard pers. Sans doute son corps était-il en conflit avec sa tête. À être à sa place, moi non plus je ne voudrais pas coucher avec un Fueco. Je ramassai mon sac, me levant. Je déposai quelques gallions sur la table pour Angela, avant de faire un petit signe invitant à Scott. Il ramassa rapidement ses choses, et je glissai ma main dans la sienne, l'entraînant dans les rues de Pré-au-Lard. À cette heure, mes parents étaient en train de boire aux Trois Balais. Il était donc hors de question que je l'emmène à cet endroit. Je n'allais pas non plus l'emmener à la Tête du Sanglier.

- Je t'ai fait sortir d'ici, lançais-je en faisant un clin d'oeil. Je t'emmène ou?

Je ne lui laissai pas le temps de répondre, que je tirai sur son bras, en direction de chez Honeydukes. Je ne savais pas beaucoup de choses sur Scott, sinon qu'il était un Finnigan, qu'il était maladroit, et qu'il avait toujours des friandises en sa possession. Je lui ouvris galamment la porte de la confiserie, tout sourire. Le Gryffondor entra, légèrement incertain. Je devais lui laisser le temps. Je me doutais bien que pour lui, mes agissements étaient fort étranges. L'endroit étant vide, je laissai Scott partir plus loin, tandis que je me dirigeais vers les Pralines longues langues. En cours, le lion mangeait souvent cette confiserie. J'en pris quelques uns, avant d'ajouter quelques patacitrouilles et des bonbons explosifs à mon petit panier. Je rejoins Scott, qui était planté devant les chocogrenouilles.

- Prends en comme tu veux, lui dis-je doucement. Je te les offre.

Exactement. J'allais nous faire un sac de friandises. J'allais l'emmener jusqu'à la forêt qui surplombait la Cabane Hurlante, et après l'avoir vu mangé ses bonbons préférés, je lui ferai l'amour.

Messages : 15 Date d'inscription : 02/11/2020

Je ne savais simplement pas ce qui me prenait, j'étais poussé par une force complétement inconnue. Le Scott que j'étais n'aurais jamais embrassé Mathéo Fueco, il aurait encore moins accepté de s'asseoir à la même table que le Serpentard. Et en ce moment, je n'étais pas le Scott Finnigan que j'étais, j'étais un autre Scott, un Scott qui voulait aimer et être aimé. J'avais besoin de Mathéo, de son corps, de son regard et surtout de sa présence dans ma vie. J'étais même prêt à être là pour lui à la rentrée.

Je laissai mon nouvel ami relever mon visage vers le sien, je ne m'étais jamais sentis petit devant quelqu'un, même si je n'étais pas physiquement grand. Son sourire me désarçonna, je voulais qu'il continue de me sourire comme il faisait. Sa main glissa dans mes boucles, son regard se fusionnant au mien. Mon ami prit son sac, avant de laisser quelques gallions pour Angela, alors que je ramassais mes effets. Sa main prit la mienne, alors que le bel italien m'entraînait dans les rues de Pré-au-Lard.

- Je t'ai fait sortir d'ici, dit-il. Je t'emmène où?

Aucune idée, je ne savais même pas pourquoi je lui avais demandé de me sortir du salon de thé. Je me sentis soudainement entraîné vers Honeydukes. Je rougis de plaisir, j'adorais la confiserie. Il était, en fait très rare, que je n'aie pas de leur friandises sur moi. Je rentrai dans la boutique vide, avant d'aller vers la barbe à papa. Je voyageai vers les chocogrenouilles. Je restai planté là, à attendre. Je me rappelle que c'était le rêve de mon grand-père d'être sur une de leur carte.

- Prends en comme tu veux, fit la douce voix de Mathéo. Je te les offre.

Je souris tristement, avant de secouer doucement la tête. Je me retournai vers Mathéo, avant de prendre sa main libre et l'entraîner vers la caisse. Je le laissai payer, avant de me laisser entraîner vers la Cabane Hurlante, mais au lieu d'y entrer, mon ami italien m'entraîna vers la forêt derrière cette dernière. Je tirai ma baguette de ma poche arrière, avant de faire apparaître une grosse couverture en tartan. Je pris place près de lui, avant de poser le sac de friandises entre nous. Je remarquai deux chocogrenouilles dans le sac. Je pris l'un des deux, avant de l'ouvrir et manger la grenouille en chocolat. Je retournai la carte sur le visage souriant d'Hermione Granger. Je fermai les yeux, un instant, avant de poser la carte face contre terre.

- Mon grand-père est ami avec Harry Potter, dis-je doucement. Son rêve était de se retrouver sur une de ces cartes, mais cela n'est jamais arrivé... Cela l'a complétement brisé pendant un temps...

Je levai un petit regard triste sur Mathéo, avant de prendre une Praline longue lange, déchirer l'emballage et me mettre à mâchouiller la friandise. Mon regard laissa le sien, pour fixer l'horizon. Faire partie de l'une des grandes famille était un poids que je ne voulais pas vraiment, même si le nom Finnigan n'était pas aussi prestigieux que Potter ou Weasley, on reconnaissait mon nom. D'instinct, ma main alla chercher la sienne, comme y trouver du courage. Je me retournai vers lui.

- Désolé, dis-je. Je viens de mettre un froid...

Je ris timidement, avant de poser ma tête contre son épaule, en finissant mon bonbon. Je levai un regard timide sur Mathéo, avant de l'embrasser tendrement. Ma main glissa sur son bras, vers son épaule et son torse. Doucement, je défis un bouton, puis un autre, avant de grimper doucement contre ses cuisses. Mes baisers devenant de plus en plus pressant.

- Si tu veux pas aller plus loin, c'est pas grave, dis-je entre deux baisers.

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