Je poussai un soupir, j'étais assise dans le Bureau de ma directrice d'école. Ma directrice d'école me regardait avec un regard plutôt sceptique, c'était comprenable. Je venais carrément de lui dire que je devais quitter mon école immédiatement, pour trouver ma jumelle car je sentais qu'elle était en danger. Irina était ma moitiée, elle était la personne la plus importante pour moi et mon sens de jumelle me disait que quelque chose clochait avec cette dernière. J'avais une dernière arme dans ma poche de derrière de jean, une permission de quitter l'école, signée par ma mère.
Au bout d'une bonne heure à m'obstiner avec l'américaine devant moi, je repoussai un soupir, avant de poser durement la permission sur le bureau de verre. Je laissa ma directrice lire le parchemin, elle le reposa avec un roulement de yeux et me fis signe de partir. Je me levai avec un sourire de victoire. En quelques minutes, j'étais devant Illvermorny avec une valise à roulette remplie. Je transplanai vers Boston. J'avais rendez-vous avec un trafiquant de portoloins, ce dernier m'avait promis un portoloin vers la Russie.
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Je posai une poignée de gallions dans la main de l'homme édenté. Il me pointa une vielille botte de pêcheur. Mon ticket vers ma patrie de naissance m'attendait, je mis la main dessus, mais à la dernière minute, je vis le sourire moqueur du trafiquant. Je me sentis soudainement aspirée dans un tunnel. Quelques secondes plus tard, je me sentais tomber.
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Je tombais encore, mais la face calme d'un lac noir approchait rapidement, je me remis à crier. Puis mon petit corps heurta la surface de l'eau et le froid de cette dernière glaça mes os. En tombant, je n'avais vu qu'une silhouette qui approchait lentement. Alors que je sentais mon être s'engourdir, je rouvris les yeux, j'allais crever ici. Dans un élan de désespoir, je me mis à battre des jambes et des bras, ma tête revint à la surface.
- À l'aide! criai-je, une fois.
Mon jean et pull de laine devenaient un peu trop lourd pour moi. Mes forces me quittaient, j'allais mourir dans un lac, dans une contrée que je ne connaissais pas. Sans jamais retrouver ma soeur. Elle sentirait que quelque chose n'allait pas, puis plus rien. Je serais morte. Je me laissai donc aller, je n'étais plus capable de me battre.
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Je me réveillai en toussant, avant de rouler sur moi-même, avant de cracher ce qui me paraissait un litre d'eau. Près de moi, un bel adonis reposait sur le dos, les yeux rivés au ciel. La veuve noire en moi se réveilla un peu, mais je la rendormis, avant de poser une main douce contre son avant-bras.
- Eum... Merci, murmurai-je. Où suis-je?