Rendez-vous surprise

Un mois s'était écoulé depuis le bal de Beauxbâtons. J'avais tellement bu que je ne me rappelais plus de grand chose. Par contre, il fallait croire que j'avais rencontré un garçon, car a mon retour, une magnifique effraie avait commencé à me livrer des lettres. De très longues lettres, très poétiques, et très compréhensives. Je n'avais absolument aucune idée à quoi ressemblait ce Jackson, mais j'avais envie de lui donner une chance. J'avais donc décidé d'aller passer les vacances de Pâques à la maison, en France. En même temps, j'avais enquêté auprès de ma soeur et de mon cousin. Je savais donc où habitait Jackson. J'allais me présenter à sa porte. Ma soeur avait choisi mes habits. Je portais un pantalon taille haute, noir, attaché par une belle boucle à la taille. J'avais un chandail ajusté fleuri, légèrement décolleté. J'avais laissé mes cheveux naturels, et mis à peine un peu de mascara. Je voulais paraître simple.

Ça faisait au moins quatre minutes que j'avais le poing dans les airs. J'hésitais à cogner à la porte. Et s'il était laid ? Non, Elisa m'aurait prévenue. Finalement, sans même que je m'en rende compte, j'avais cogné trois petits coups. Je rougis lorsque je vis un beau garçon venir ouvrir la porte. Maintenant qu'il était devant moi, je le reconnaissais.

- Eum... Allô ! dis-je, gênée. Eum... Juliette, mais j'imagine que tu te rappelles de moi !

Malaise...

- T'avais probablement d'autres plans mais euh... J'ai réservé dans un bon resto, tentais-je.

Malaise...

- Surprise ! ajoutais-je, maladroite.

Étudiant de Beauxbâtons Messages : 13 Date d'inscription : 04/12/2017

Un bon mois avait passé depuis le bal à Beauxbâtons, j'avais envoyé Neige, ma chouette effraie, avec un bon nombre de lettres à Poudlard, pour la fille que j'avais rencontré. Toutes plus poétiques et pleines de tendresse que les autres. Pourtant, Juliette n'a jamais pris la peine de répondre à mes missives. Je pris ce signe et compris qu'elle n'était pas intéressée. Jamais, je ne rencontrais pareille personne.

En ce samedi de Pâques, j'étais rentré à Paris. J'avais arrêté de penser à Juliette. Je me prélassais dans mon lit, ou plutôt je paressais. Puisque je n'avais aucune envie de descendre voir mes parents. Leur faire face, faire face à leurs questions et surtout à leur idées préconçues. Je finis par me redresser et m'asseoir dans mon lit. Neige poussa un roucoulement, je me tournai vers elle et lui lançai un morceau de la galette au son, que ma mère m'avait gracieusement glissé sous la porte. Ma chouette attrapa le morceau. Je finis par décider de me lever, retirer mon bas de pyjama et mettre un boxer noir et un jean skinny par-dessus. Comme j'ouvrais ma pendrie pour choisir un tshirt et une veste, trois petits coups furent frappés à la porte. J'agrippai un t shirt gris et descendis l'escalier et vis, au travers de la fenêtre, un petit visage que je reconnus tout de suite.

- Eum... Allo, dit la jolie fille, lorsque j'ouvris la porte. Eum... Juliette, mais j'imagine que tu te rappelle de moi!

Ouais, je me rappelais surtout qu'elle n'avait jamais répondu à mes lettres. Je restai silencieux, histoire de découvrir ce qu'elle pouvait bien vouloir.

- T'avais probablement d'autres plans mais euh... J'ai réservé dans un bon resto, continua-t-elle.

Nah, j'avais pas de plan, mais qu'est-ce qui pouvait lui faire savoir que j'allais la suivre. Mais je n'allais pas lui claquer la porte au nez, sans la laisser finir. La revoir me rendait assez heureux, le fait qu'elle m'ait cherché et surtout fait tout ce voyage pour moi m'émouvait.

- Surprise! tenta-t-elle.

Je lui souris timidement. J'ouvris un peu plus la porte et lui laissai de l'espace pour entrer. Juliette entra dans le vestibule et je la dirigeai vers le salon, avant de revêtir le cardigan que j'avais laissé traîner. Je la laissai choisir un sofa et m'assis en face d'elle. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine. Je plongeai mon regard dans le sien. Elle restait toujours aussi jolie que dans mon souvenir.

- Je croyais que tu te fichais de moi, dis-je, tout bas. T'as jamais répondu à mes lettres...

Son petit visage se décomposa. Je lui refis un autre sourire timide et haussai les épaules. Je sortis ma baguette de ma poche et fis apparaître deux verres de Whisky-Pur-Feu. Je lui donnai un verre et pris une gorgée du mien.

- C'est pas grave, ajoutai-je. Je t'en veux pas. Où as-tu réservé? demandai-je en changeant de sujet.

Une soirée bien arrosée

line-height: 1.3;">Toujours ce même malaise. Je savais bien qu'il était très timide, je l'avais remarqué, au bal, mais il y avait certaines limites à laisser une fille parler toute seule ainsi. Son petit sourire me rassura instantanément, tandis qu'il ouvrait la porte pour me laisser entrer. Je le suivis donc jusqu'au petit salon, et pris place sur un petit sofa. Sa maison était très... moldue. Je n'en dis rien. Je me contentais de soutenir son regard, attendant qu'il veuille bien se livrer. J'espérais simplement que je n'étais pas venue ici pour rien. Déjà, il m'avait fait entrer, mais c'était peut-être pour me renvoyer de manière plus... polie ?

« Je croyais que tu te fichais de moi, souffla Jackson. T'as jamais répondu à mes lettres... »

Mais si j'avais répondu à ses lettres ! Comme je n'avais pas de hibou, je les confiais à Olivia pour qu'elle les... OLIVIA ! Elle n'avait jamais envoyé mes missives. Cette connasse. Elle était tellement jalouse... Et comment dire ça à Jackson sans avoir l'air d'une menteuse. Je me réduis donc au silence, alors qu'un verre de Whisky-Pur-Feu volait jusqu'à moi.

« C'est pas grave, ajouta-t-il, compréhensif. Je t'en veux pas. Où as-tu réservé ?

- Au Cumin & Cannelle, à Nice, répondis-je instantanément. »

Aussitôt dit, je calai mon verre d'un seul trait.

« Ouaaah c'est bon ce truc là ! T'en as d'autre ? »

Aussitôt demandé, la bouteille vola jusqu'à moi. J'en versai à nouveau dans mon verre, avant de le caler de nouveau. J'avais jamais su boire. Pourquoi tout le monde m'offrait de l'alcool lorsqu'ils me voyaient? Sans doute étais-je de meilleure compagnie lorsque j'étais saoule.

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Étudiant de Beauxbâtons Messages : 13 Date d'inscription : 04/12/2017

Bon, en fait, je lui en voulais un peu. Je pensais avoir fait une bonne impression au bal... Mais le fait qu'elle ait fait sa petite enquête et qu'elle m'aie retrouvé était bon signe. Je ne savais même pas pourquoi je lui avais écris, car rien en elle ne m'avait signifié qu'elle était intéressée. Tout ce que je savais c'est que les rumeurs sur mon nom de famille n'avaient pas atteintes ses oreilles. J'avais donc une petite chance avec elle.

- Au Cumin et Canelle, à Nice, dit Juliette.

Je faillis lever un sourcil, Cumin et Canelle était un mignon petit bistro pour amoureux. Je n'eus le temps de bouger un muscle, la belle anglaise cala son whisky. Ce n'était pas très féminin, mais tout de même attendrissant.

-Ouaaah, c'est bon ce truc-là! T'en as d'autre? s'exclama manouvelle amie.

Je donnai un coup de baguette et la bouteille vola jusqu'à Juliette. La belle se servit un verre et la bouteille retourna à sa place. Elle ne reviendrait pas, puisque mon désir n'était pas de souler la belle. Juliette cala encore le verre. Ce qui me donna envie de soupirer, clairement, elle ne savait pas boire. Je lui fis un petit sourire, avant de faire apparaître un verre d'eau.

- Bois, dis-je gentiment. Pas question que tu ne sois malade ce soir... Je veux apprendre à te connaître et j'aime mieux que tu aie l'esprit clair.

Je lui donnai le verre d'eau, avant de me lever et mettre une paire de vans noires . Je m'approchai de mon amie et lui tendis la main, pour l'aider à se relever. Une fois debout, je la pressai contre moi et transplanai en plein devant le bistro, à Nice. Je la décollai de moi et l'entraînai vers l'hôtesse, qui nous plaça sur la petite terrasse dans un coin privé.

Un serveur nous apporta un bon vin blanc et des frômages. Et je servis une coupe à Juliette. Je fis cogner tout doucement ma coupe contre la sienne, avant de prendre une gorgée. Comme je la vis prête à se l'enfiler, j'arrêtai son mouvement.

- Tout doux, dis-je, tout doucemnt. Savoure les notes fruitées.

Dernière édition par Juliette Rivero le Sam 22 Sep 2018, 17:55, édité 2 fois

Une soirée bien arrosée

>Je me détestais en ce moment. Clairement, je faisais honte à mon nouvel ami. Je l'avais vu, même si ça avait été très subtil, rouler des yeux. Il ne comprenait pas que, lorsque j'étais saoule, les malaises que j'avais l'habitude de provoquer disparaissaient. Et puis, j'étais beaucoup plus eum... coquine, avec de l'alcool dans les veines. Mais bon. En bon gentleman, Jackson fit apparaître un verre d'eau dans mes mains. Je me mordis la lèvre inférieure, incertaine.

'' Bois, me dit-il de sa voix douce. Pas question que tu ne sois malade ce soir... Je veux apprendre à te connaître et j'aime mieux que tu aies l'esprit clair. ''

Je fronçai les sourcils, légèrement insultée. Par contre, je tins ma langue. Je ne voulais pas tout gâcher avec lui simplement à cause de mon caractère de merde. Heureusement pour moi, quelques minutes plus tard, nous étions assis à la table au resto. Une bouteille de vin et un plateau de fromages suivirent notre arrivée. Alors que je portais la coupe à mes lèvres, le beau Français m'arrêta.

'' Tout doux, murmura-t-il avec tendresse. Savoure les notes fruitées. ''

Je sentis mes joues chauffer, alors que j'en prenais une toute petite gorgée. Puis une deuxième. Puis une troisième. Quoi? Je les avais savourées, les saveurs. Je piquai un petit fromage et le mangeai, en fixant le vide. Je savais bien que je le désespérais. Mais je ne savais pas quoi faire d'autre que boire. Déjà, le paysage commençait à tourner légèrement autour de moi. Menu en main, je parcourais les repas, incapable de me décider.

'' Tu choisis pour moi, annonçais-je alors. Je sais pas quoi prendre. ''

Je lui lançai un petit sourire aguicheur.

'' T'en fais pas, je mange de tout, ajoutais-je devant son air effaré. ''

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Sujet: Re: Rendez-vous surprise Lun 03 Sep 2018, 17:19

J'adorais le vin, étant français, c'était dans mon sang. Mais on m'avait appris à boire, caler de l'alcool menait à que des problèmes. Il fallait savourer chaque note et se laisser enivrer. Boire pour se saouler, c'était un gaspillage d'alcool. Mais peut-être que ma nouvelle amie n'avait jamais appris cela. C'était pour cela que je ne la jugerais pas avant qu'elle me dise qu'elle buvait comme cela pour le plaisir. Et puis, ce n'était pas à moi de la changer.

Je vis mon amie anglaise prendre une gorgée, toute petite; puis une deuxième et une troisième, assez rapidement. Je dus me forcer, pour ne pas rire, sachant qu'elle se fichait un peu de moi. Les filles de mon école, faisaient tout pour garder une apparence délicate et fragile, Juliette se fichait bien de tout cela. Je crois que j'aimais bien ça chez elle.

Quelques minutes plus tard, Juliette prenait un petit triangle de fromage, pour le grignoter lentement. Je sentais un petit froid s'installer et je ne voulais pas ça, j'étais curieux à propos d'elle. Sa main tenait le menu, alors que l'autre tournait les pages.

- Tu choisis pour moi, dit-elle. Je sais pas quoi prendre.

Une petite lueur moqueuse brilla dans ses yeux. Je ne connaissais pas ses goûts, comment voulait-elle que je choisisse un plat pour elle? Je n'étais pas sûr de moi, du tout. Je parcourus, moi aussi le menu. Était-elle végétarienne? Ou intolérante à quelque chose?.

- T'en fais pas, je mange de tout, ajouta Juliette.

La serveuse choisis ce moment, pour se pointer à notre table, elle sortis un petit carnet noir et un stylo.

- Prêts à commander? demanda-t-elle.

Je hochai la tête, avant de prendre les menus et lui redonner.

- Ma compagne va prendre le poulet et je prendrais l'agneau, dis-je.

La dame nous fis un petit hochement de tête et partis vers les cuisines, je rapportai aussitôt, mon attention à Juliette, avant de lui servir une autre coupe de vin. Je levai mon verre et le fis tinter avec le sien, avant de reprendre une gorgée. Je la trouvais vraiment jolie.

- Tu vas à Poudlard, mais ton français est très bon? demandai-je. Où l'as tu appris?

Sujet: Re: Rendez-vous surprise Sam 22 Sep 2018, 17:56

Une soirée bien arrosée

>La serveuse arriva subitement, ce qui ne laissait pas vraiment le choix à Jackson de commander pour moi. Je me demandais ce qu'il allait prendre. Qu'avais-je l'air de manger, moi, Juliette Rivero ? Je me le demandais bien. La jeune fille nous demanda si nous étions prêts à réserver, et mon nouvel ami hocha la tête de haut en bas. Je vidai ma coupe d'un trait, alors que j'appris que j'allais manger du poulet. Ça m'allait très bien, le poulet. Je souris chaudement à Jackson, alors que ma coupe se retrouvait de nouveau pleine. Il faisait exprès, c'était sûr. Moqueuse, je tintai mon verre avec le sien, avant d'en boire une grosse gorgée. Son regard intéressé ne m'échappa pas. Ça faisait du bien être avec un garçon, sans Olivia ou Gigi dans les parages pour me faire de l'ombre.

« Tu vas à Poudlard, mais ton français est très bon, fit remarquer mon ami. Où l'as-tu appris? »

Mon français était plus que très bon, il était excellent ! Chose certaine, puisque j'étais Française. De naissance, ça, je ne le savais pas. Par contre, j'avais été élevée en France par des sorciers français. Je ne pus m'empêcher de ricaner un peu devant sa question, mais pas méchamment, évidemment.

« Je suis Française, répondis-je d'un ton moqueur. Je m'appelle Juliette Rivero. M'ouais. Elisa, c'est ma soeur et Tobias, mon cousin. Tu les connais, non ? »

Jackson hocha positivement la tête, mais je vis son regard interrogateur. Je lui donnais. J'étais mulâtre, et ma soeur avait la peau pâle d'une rousse, et mon cousin était blond, avec la même peau que ma soeur. J'étais décidément l'intruse de la famille.

« J'suis black parce que je suis adoptée, ajoutais-je en lui faisant un petit clin d'oeil. »

Comme ma tête tournait de plus en plus, je déposai ma coupe. Je voulais tout de même être capable de manger mon repas. Je n'étais pas venue dans ce restaurant réputé pour être incapable de manger, tout de même ! Ma coupe eut à peine le temps de toucher la table que les plats arrivèrent. Le suprême de poulet avait l'air délicieux. La cuisine française me manquait souvent, à Poudlard.

« Vous pourriez emmener des shots, s'il-vous-plaît ? dis-je à la serveuse. »

Elle hocha la tête et quitta prestement les lieux. Je vis le regard désapprobateur de Jack.

« Quoi? lançais-je en riant. Ce sera le dessert. »

Je lui fis un petit clin d'oeil, avant de commencer à manger.

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Sujet: Re: Rendez-vous surprise Mer 03 Oct 2018, 21:32

Malgré ses habitudes et son attitude cavalière, je restais toujours aussi curieux de la belle, mulâtre en face de moi. Peut-être parce que j'avais été élevé avec des principes et des règles extrêmement strictes, que je trouvais ses agissements étranges. Tout ce que je voulais c'était apprendre à connaître la fille qui m'avait littéralement tapé dans l'oeil, lors du bal de Beauxbâtons.

En fait, son français était mieux que bon. On aurait même dit que c'était sa langue maternelle. Elle avait ri, pas un rire méchant, juste un rire de joie et je trouvai cela assez mignon. Mes parents trouveraient cela assez étrange que je sorte avec une fille de race noire, parce qu'ils étaient des bourgeois coincés. J'en avais assez de vivre selon leurs règles idiotes.

- Je suis Française, rigola Juliette. Je m'appelle Juliette Rivero. M'ouais. Elisa, c'est ma soeur et Tobias, mon cousin. Tu les connais, non?

Oui, Tobias était un de mes amis, pas très proche, mais il n'avait jamais été méchant avec moi. Elisa, c'était autre chose, quelques fois, elle était gentille et d'autres fois, elle était horrible. Je hochai lentement la tête, je ne savais pas que les Rivero avaient une fille mulâtre. Tobias et Elisa était blancs très pâles.

- J'suis black parce que je suis adoptée, dit-elle, en me faisant un clin d'oeil.

Mon amie posa sa coupe sur la table et au même moment, la serveuse arriva avec nos plats. Le fumet de l'agneau me caressèrent les narines. Je vis le regard de la belle briller d'appétit devant le suprême de poulet. Mais avant que la serveuse parte, Juliette la retint.

- Vous pourriez emmener des shots, s'il-vous-plaît? demanda Juliette.

La femme hocha la tête et partit sans demander son reste. Je levai un regard sérieux sur Juliette, qui souriait.

- Quoi? se moqua Juliette. Ce sera le dessert.

Elle me fit un petit clin d'oeil, alors qu'elle commençait à déguster son poulet. Je commençai à couper mon agneau, un peu plus rageusement. La dame posa un plateau de shot de Tequila sur la table et nous fit dos. Je me levai et pris le plateau, d'une main experte, je le transportai à l'intérieur. Je les posai sur une table au hasard, avant de revenir m'asseoir devant le regard noir de la belle.

- Je ne bois pas de fort et j'ai une bien meilleure idée pour le dessert, dis-je, en lui faisant un clin d'oeil. Fais-moi confiance, tu ne regretteras pas cela.

Je lui tendis ma main, un sourire presque suppliant aux lèvres. Mon visage s'illumina lorsque sa main prit la mienne et que son visage afficha un petit sourire. Je caressai le dos de sa main de mon pouce, en piquant un morceau d'agneau et le portai à ma bouche. Mais lorsque vint le moment de couper le reste de ma viande, je tirai doucement sur ma main.

- Ne le prends pas mal, rigolai-je, mais j'ai pas encore appris à couper et piquer d'une main.

Mais comme Juliette retirait sa main, je la retins un instant et posai mes lèvres sur le dos de cette dernière.

- Pourquoi t'es allée à Poudlard et pas à Beauxbâtons? demandai-je. Désolé, j'suis trop curieux.

Sujet: Re: Rendez-vous surprise Mer 14 Nov 2018, 17:25

Je reportai mon attention sur mon assiette, afin de couper mon poulet et de le déguster avec appétit. La nourriture à Poudlard était excellente, mais il y avait bien longtemps que je n'avais pas mangé un bon repas français. Ça me faisait atrocement du bien. Les saveurs de mon enfance explosaient dans ma bouche, et je fermai les yeux de contentement. Lorsque je les rouvris, je vis la serveuse déposer le plateau de shots. À ma plus grande surprise, Jackson s'en saisit et le ramena à l'intérieur. À son retour je le fixais, la bouche béante. Nan mais s'il n'en voulait pas, c'était son affaire, mais moi j'en avais atrocement besoin pour continuer la soirée. S'il voulait être satisfait de son rendez-vous, je devais boire. Sinon, il ferait comme tous les autres mecs. Il s'en irait. Car c'était réellement cela. Les mecs m'approchaient seulement lorsque j'étais en boisson.

« Je ne bois pas de fort et j'ai une bien meilleure idée pour le dessert, tenta de me charmer Jackson avec un petit clin d'oeil. Fais-moi confiance, tu ne regretteras pas cela. »

Je continuai de le fixer durement pendant quelques secondes, alors que sa main se déposait sur la table, à la recherche de la mienne. Je finis par y glisser la mienne, et je lui fis un petit sourire. Personne n'avait jamais été aussi doux avec moi. Je ne savais pas comment réagir. Je continuai donc de manger, jusqu'à ce qu'il tire sur sa main, afin de la retirer de la mienne.

« Ne le prends pas mal, mais j'ai pas encore appris à couper et piquer d'une main, rigola Jackson. »

Je retirai alors ma main, mais il la porta à ses lèvres avec une tendresse infinie. Je me sentis rougir jusqu'aux oreilles, alors que je me sentais électrifiée par le contact de sa bouche contre ma peau.

« Pourquoi t'es allée à Poudlard et pas à Beauxbâtons ? s'informa alors mon nouvel ami. Désolé, j'suis trop curieux. »

Je pris une gorgée de vin, ne sachant pas quoi répondre. Et si je tentais la vérité ?

« Je voulais du défi, soufflais-je. Je voulais me jeter dans l'inconnu, et c'est ce que j'ai fait. Je... J'aime les mystères, j'aime le danger et... Je voulais pas être dans l'ombre de ma soeur. Elle est tellement belle et tout le monde veut être son ami alors que moi... m'enfin. »

Ayant terminé mon assiette, j'essuyai ma bouche avec ma petite serviette, pour ensuite la déposer sur la table. Je fis un petit sourire à Jackson. Alors que moi, j'étais entourée de vipères. Personne n'avait de véritables amis dans les Serpentard. Nous avions tous de grandes ambitions, et chacun voulait dépasser l'autre. Et puis, les autres maison ne s'intéressaient pas à moi.

« Au final, j'ai tout de même été dans l'ombre de ma soeur, de manière indirecte, soupirais-je. Son parfait sosie vit à Poudlard et elle est dans la même maison que moi. Personne ne l'aime, mais au moins elle a un copain... Et puis, si j'étais allée à Beauxbâtons, tu ne m'aurais probablement jamais fréquentée. »

Encore une fois, je me sentis rougir jusqu'aux oreilles.

« Pas que ça m'importe, ou qu'on se fréquente, c'est seulement... Juste pour dire, débitais-je alors. Eum mais... J'ai rien dit. »

La serveuse choisit ce moment précis pour revenir à notre table et remplir nos coupes. Je me calai alors dans mon siège, avant de siroter mon vin.

Sujet: Re: Rendez-vous surprise Dim 18 Nov 2018, 16:31

Définitivement, je voulais toujours tout savoir sur les gens qui m'entouraient. Peut-être parce que ma vie ne valait pas la peine d'être racontée? Ou que je ne voyais pas pourquoi je raconterais à quel point mon nom de famille m'apportait la poisse. Le fait que Juliette soit française, mais n'aie pas étudié à Beauxbâtons m'intriguait.

Ma question la rendit peut-être muette, parce qu'elle préféra prendre une gorgée de vin au lieu de répondre. Avait-elle peur que je la juge? Je n'avais pas grand chose à comparer. Je ne jugeais jamais et de par mon nom de famille, il valait mieux que je n'aille pas à Poudlard. Juliette n'avait donc rien à perdre.

- Je voulais du défi, dit-elle. Je voulais me jeter dans l'inconnu, et c'est ce que j'ai fait. Je... J'aime les mystères, j'aime le danger et... Je voulais pas être dans l'ombre de ma soeur. Elle est tellement belle et tout le monde veut être son ami alors que moi... m'enfin.

Élisa n'était pas si jolie, je la trouvais trop. Trop populaire, trop ricaneuse et pas si belle. Juliette dégageait quelque chose de plus vrai et authentique. Cette dernière passa la petite serviette sur sa bouche, avant de poser le petit morceau de tissus contre la table. Son assiette était vide, alors que la mienne avait encore bien des morceaux à manger. Son petit sourire timide illumina son visage. Ouais, elle était définitivement plus belle qu'Élisa à mes yeux.

- Au final, j'ai tout de même été dans l'ombre de ma soeur, de manière indirecte, ajouta Juliette. Son parfait sosie vit à Poudlard et elle est dans la même maison que moi. Personne ne l'aime, mais au moins elle a un copain... Et puis si j'étais allée à Beauxbâtons, tu ne m'aurais probablement jamais fréquentée.

Faux, je l'aurais probablement demandé à sortir bien plus rapidement. En fait, c'était elle qui m'avait invité! Ses joues se teintèrent de rose, elle n'était pas aussi dégourdie que je pensais. Et ce petit teint rouge lui allait bien.

- Pas que ça m'importe, ou qu'on se fréquente, c'est seulement ... Juste pour dire, dit-elle, bien trop vite. Eum mais... J'ai rien dit.

La serveuse arriva et remplit discrètement nos coupes. Juliette profita de ce moment pour devenir muette, agripper sa coupe et s'enfoncer dans sa chaise. Sa coupe à la main, elle commença à siroter le jus. Je passai une main nerveuse, je voyais ce moment comme un genre de rendez-vous galant, mais pas elle? Je pris ma coupe et la vidai d'un coup, chose que je ne faisais jamais. Mais la question que je voulais poser me stressait.

- Et ... voudrais-tu? demandais-je. Que l'on se fréquente, je veux dire. Si tu ne veux pas, y'a pas de problème.

J'avais rajouté cette phrase comme filet de sûreté. Me faire rejeter une fois de plus, serait difficile pour moi. N'ayant plus faim, je repoussai mon assiette, avant de m'essuyer les lèvres avec la serviette et la coincer sous mon assiette. Je posai mes ustensiles dans mon assiette. La serveuse vint prendre mon assiette, avant de poser un menu au centre de la table.

- Voici le menu dessert, dit-elle. Aimeriez-vous un peu de temps, ou je vous apporte les reçus.

Je levai un regard sur Juliette et me tournai vers la serveuse.

- Un reçu.

La dame releva un sourcil et reprit son menu dessert, avant d'entrer dans le restaurant. Je fis un petit sourire timide à la belle anglaise. J'avais une petite idée du dessert. Il y avait une pâtisserie pas très loin d'ici et nous pourrions aller nous promener sur la grève.

- J'aurais aimé aller à Poudlard, mais avec le nom de famille que j'ai, mes parents ont mieux aimés m'envoyer à Beauxbâtons,dis-je. Tu es à quelle maison?

Malaise. C'était mon genre. Je foutais des malaises partout où j'allais. Surtout à des rendez-vous galants. Jackson, qui semblait pourtant en possession de tous ses moyens depuis le début, cala sa coupe de vin, à ma plus grande surprise, je devais l'avouer. Je ne pouvais pas le blâmer. J'étais tellement maladroite... Et puis, je comprenais s'il ne voulait pas me fréquenter. Après tout, qui voulait d'une foutue Maledictus dans sa vie ? Il ne savait pas ce que j'étais, mais il le pressentait. C'était évident.

« Et... voudrais-tu? me demanda-t-il finalement. Que l'on se fréquente, je veux dire. Si tu ne veux pas, y'a pas de problème. »

Je faillis m'étouffer avec ma coupe de vin. Il voulait ? Vraiment? C'était le premier mec à vouloir de moi alors. La serveuse revint nous offrir des desserts, mais j'étais tellement obnubilée par le visage de Jackson que je ne l'écoutai pas. Elle quitta finalement notre table au moment où je terminais ma coupe.

« J'aurais aimé aller à Poudlard, mais avec le nom de famille que j'ai, mes parents ont mieux aimé m'envoyer à Beauxbâtons, avoua-t-il. Tu es à quelle maison? »

Non mais pourquoi changeait-il de sujet ? Il essayait d'éviter quelque chose, c'était clair. Je fronçai les sourcils, avant de me lever un peu, pour aller poser un baiser sur ses lèvres.

« Ça, c'est ma réponse à ton premier truc, dis-je alors. Serpentard est la réponse à ta deuxième question. »

Je lui souris, alors que la serveuse ramenait la note. Jackson régla rapidement, et je me levai aussitôt. Je glissai ma main dans la sienne, alors qu'il m'entraînait dans les ruelles romantiques de la ville. Comme une enfant, je commençai à m'amuser à rester en équilibre sur les chaînes de trottoir, alors que Jackson tenait ma main pour m'empêcher de tomber. Je sautai finalement devant lui, sous un lampadaire légèrement clignotant. Je plongeai mon regard foncé dans le sien, nouant mes mains contre sa nuque.

« Aimes-tu les tigres? lui demandais-je alors. »

Devant sa mine déconfite, je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. C'était une vraie question. S'il n'aimait pas les tigres, cette relation était foutue, parce qu'un jour, je deviendrai un tigre pour l'éternité.

Étudiant de Beauxbâtons Messages : 13 Date d'inscription : 04/12/2017

Je n'étais pas un expert dans les relations. En fait, je n'avais jamais eu de petites copines, parce qu'on se foutait de moi et d'où je venais. Qui voulait d'un descendant de la pire enseignante/directrice de Poudlard, de celle qui avait tellement maltraité Harry Potter? Personne, parce que nous tournerions tous comme elle. Comment réagirait-elle en apprenant cela? Me demanderait-elle de rompre? Ou le ferait-elle, sans me laisser le temps de m'expliquer?

Juliette fronça les sourcils, elle semblait offusquée par quelque chose que j'avais dit. Je ne savais pas quoi. En fait, peut-être le fait que je ne savais jamais quoi dire. Et aussi que je n'étais pas du tout un être social. Les lèvres de mon amie se posèrent sur les miennes, en un baiser timide.

- Ça, c'est ma réponse à ton premier truc, dit-elle. Serpentard est la réponse à ta deuxième question.

Je ne la pensais pas dans la pire maison de Poudlard. Pire était un grand mot. Mais Serpentard n'avait pas une bonne réputation, enfin en France. Malgré cela, j'étais encore plus attirée par elle et sa personnalité. La serveuse posa le reçu sur notre table et une machine à carte de crédit, je lui tendis ma carte. La note payée, Juliette et moi sortîmes vers la rue. Je l'entraînai vers les petites ruelles tranquilles et romantiques, alors qu'elle jouait à rester en équilibre sur la chaîne du trottoir. Je tenais la mains lentement, afin de l'empêcher de trébucher. Elle finit par sauter dans la rue, devant moi, sous un lampadaire. Son regard se planta dans le mien, avant de glisser ses mains contre ma nuque.

- Aimes-tu les tigres? demanda-t-elle.

Les quoi? Est-ce que c'était une question piège? Si je répondais oui, que penserait-elle? Et si je répondais non? En fait, côté félin, j'étais plutôt neutre. Je lui souris, avant de poser mes lèvres contre les siennes. Ma main caressant sa joue douce.

- C'est un joli félin, dis-je. Je les aime bien.

J'espérais ne pas avoir fait de bourdes. Je pris sa main, nous entraînâmes vers la petite pâtisserie Canet. Je fis entrer Juliette devant moi, avant de faire signe à François, le pâtissier que je connaissais depuis l'enfance. Ce dernier nous souris, avant de nous laisser nous asseoir dans un coin tranquille.

- Jackson! s'exclama François, en nous apportant des cafés et une assiette d'éclairs. Comment va ta famille? Comment vont les études?

-Très bien, François et toi-même? demandai-je. Laisse-moi te présenter ma copine, Juliette.

Ce dernier sortit une baguette, avant de faire apparaître une assiette de macarons sur la table, nous faire un clin d'oeil, avant de partir vers les cuisines. Je me retournai vers Juliette, avant de lever mon bol de café latte, pour trinquer.

- Mes parents m’amenaient toujours ici, pour un chocolat chaud, François me donnait des cours de pâtisserie, dis-je. J'adore être ici et les macarons sont délicieux.

Sujet: Re: Rendez-vous surprise Dim 13 Jan 2019, 17:58

Je tentais de rester calme, mais c'était comme si j'étais incapable. Je ne savais pas si je faisais une erreur en m'attachant à quelqu'un. Ou plutôt, en laissant quelqu'un s'attacher à moi. Personne ne savait ce que j'étais. Même moi, il m'avait fallu un long moment avant de le comprendre. Je croyais que j'étais une Animagus, mais j'avais rapidement compris que j'étais autre chose que cela. Oui, je peux me transformer comme je le veux, mais je me transforme également la nuit. Heureusement, Miss Lakimov a trouvé une potion créée par Professeure England dès mon entrée à Poudlard afin de contrôler mes transformations involontaires. C'était une chose de voir un petit oiseau dans son dortoir, mais un tigre ? En fixant le creux des yeux de mon nouveau copain, je ne pus m'empêcher de penser qu'un jour, j'allais l'abandonner pour toujours. Et ce jour, je ne savais pas il était quand. Dans une semaine, ou alors dans cinquante ans ?

Le sourire de Jackson vint aussitôt me réconforter et me calmer. Il n'était pas comme les autres. Je savais que j'allais pouvoir lui dire ce que j'étais. Par contre, ce ne serait pas tout de suite. Je n'étais pas prête. Même Gigi ne le savait pas. Évidemment, je ne lui parlais plus, mais depuis mon entrée à Poudlard, j'avais toujours été incapable de le lui avouer. Mon amoureux posa alors ses lèvres contre les miennes en un tendre baiser, mon coeur eut un raté.

« C'est un joli félin, me répondit-il en caressant ma joue avec tendresse. Je les aime bien. »

Je lui fis un immense sourire, alors qu'il glissait sa main dans la mienne pour m'entraîner en direction d'un petit café. Jamais je n'aurais cru que ce rendez-vous se passerait aussi bien. En fait, je ne comprenais même pas pourquoi je m'étais rendue jusque chez lui pour l'inviter à sortir. Je voulais vraiment Jackson, il semblerait. Avec galanterie, mon amoureux me laissa entrer dans la petite place devant lui, et aussitôt nous nous rendîmes dans un petit coin tranquille.

« Jackson ! l'accueillit aussitôt le serveur. Comment va ta famille ? Comment vont les études ? »

Je souris moqueusement. Je détestais toutes ces fausses manières, mais je ne dis rien. Ça ne me donnait rien de me hérisser pour si peu.

« Très bien, François et toi-même ? répondit Jackson sur le même ton convivial. Laisse-moi te présenter ma copine, Juliette. »

Une assiette de macarons magnifiques apparut alors sur la table, tandis que le dit François nous laissait tranquille. Comme s'il connaissait nos goûts, un bol de café latte était apparut devant mon copain alors que j'avais une bonne tasse de café noir aromatisé à la noisette. J'étais plus que surprise. Personne ne connaissait mes goûts, à l'exception de ma soeur et de mes parents adoptifs.

« Mes parents m'amenaient toujours ici, pour une chocolat chaud, m'expliqua mon nouveau copain. François me donnait des cours de pâtisserie. J'adore être ici et les macarons sont délicieux. »

Je lui souris, avant de trinquer mon café avec son latte. Je ne savais tout simplement pas comment agir en ce moment. J'enviais mes anciennes amies qui contrôlaient absolument tout lors d'une relation. Pour ma part, je devenais plutôt farouche et timide. Je me saisis d'un macaron rosé, avant de l'engloutir. Ils étaient tout simplement divins.

« C'est vraiment délicieux ! lui dis-je, souriante. »

Je pris une bonne gorgée de café, plongeant mon regard foncé au creux des prunelles de mon nouvel amoureux. Je glissai ma main dans la sienne. Pour la première fois de ma vie, j'avais l'impression que je pouvais avoir une vie normale. C'est alors qu'une femme à l'opposé de la pièce attira mon attention. Je fronçai les sourcils. J'avais l'impression de la connaître. Une belle jeune femme mulâtre, probablement dans la trentaine. Je commençai subitement à avoir chaud et à être étourdie. Je tentai de me lever, afin d'aller à l'extérieur, mais je tombai aussitôt sur Jackson.

« J'ai... J'ai chaud... murmurais-je avant de sombrer dans l'inconscience. »

Messages : 3 Date d'inscription : 04/10/2018

Nice. Ville vulgaire, ce n'était rien comparé à Paris. Paris était cosmopolite, grandiose et historique. Nice se vantait d'être une ville balnéaire à l'air pur. Ew non. Nice ÉTAIT une station balnéaire dans les années 60. Maintenant, Cannes avait dépassé Nice, avec son festival. Mais ce n'était rien de tout cela qui m'avait attiré ici, David avait localisé une jeune fille de l'âge de ma fille biologique. Depuis la fameuse nuit où on me l'avait enlevé, j'avais recherché mon enfant. Marie-Juliette était la chose qui me maintenait en vie. Toutes mes tentatives de la retrouver s'étaient vaines.

Dave avait eu vent d'une fille de l'âge de la mienne allant à Poudlard et en ce moment elle se trouvait à Nice. J'en avais fini d'attendre, je voulais enfin tenir mon enfant dans mes bras. Rivero. C'était son nom de famille, maintenant. Ce nom me disait quelque chose. Pourtant, j'avais beau cherché, je ne trouvais pas.

Tenant une petite chaussette de bébé qui appartenait à ma fille, seul souvenir d'elle. Je la faisais voler devant moi, elle suivait la trace de sa propriétaire. Je circulais lentement dans les ruelles de Nice, en suivant la chaussette. Une main dans la poche de mon manteau beige Burberry et l'autre tenant ma baguette, le seul bruit que l'on pouvait entendre était le claquement de mes talons plate-formes contre la pierre des trottoirs. La petite chaussette fonça dans la fenêtre d'une porte d'une petite pâtisserie, Chez François. J'entrai.

- Bonjour Madame, s'exclama un petit monsieur replet. Que puis-je pour vous.

Je souris et haussai les épaules. Je me retournai et je la vis. C'était comme si elle m'avait fait retourner dans le temps. Elle ne me regardait pas, elle regardait un jeune homme. Ses yeux étaient aussi perçants qu'à sa naissance. Marie-Juliette. Ma fille. Puis son regard dévia et fusionna avec le mien. Je vis son expression changer, elle m'avait vu. C'était comme si elle me reconnaissait sans vraiment le faire. Elle se leva d'un saut, avant de s'effondrer dans les bras de son ami. Je sautai sur mes pieds, si elle perdait connaissance, elle changerait. Je me lançai vers ma fille, avant de repousser le jeune homme. Mais il s'accrochait fortement à mon enfant.

- Enlève tes pattes de sur ma fille, grondai-je. Si tu tiens à ton visage, laisse-moi l'aider. Un verre d'eau, MAINTENANT.

Le boulanger me tendit un grand verre remplit d'eau, que je versai sur le visage de ma tendre fille. Ses yeux se rouvrirent sur moi, ils étaient déjà jaunes dorés. Je retournai son visage vers moi, afin que son humain d'ami ne voit rien. Je lui souriais doucement, une lueur rassurante dans mes yeux. Ils devinrent jaunes l'espace d'une seconde, juste pour qu'elle puisse me faire confiance. Mes mains caressaient doucement son visage.

- Chuut, chuchotai-je. Ne t'inquiète pas, garde les yeux ouverts sur moi, tu ne changeras pas. Marie-Juliette, reste éveillée, mon enfant.

Avec un grand sourire, voyant son expression perdue, je tirai sur le col de mon chandail sous mon manteau. Mon tatouage de l'Ordre du Phénix apparut, ce qui calma ma fille. J'aidai mon enfant à se remettre sur pieds, la gardant toujours contre moi. Je tendis une main à l'humain, qui la pris.

- Laisse-moi te prouver qui je suis, dis-je tout bas, en lui tendant la petite chaussette.

Je nous transplanai dans le petit loft que j'avais loué à Nice. Je fis asseoir Marie-Juliette dans le sofa, avant de tirer un siège à son ami. D'un coup de baguette, je fis chauffer de l'eau et fis apparaître le nécessaire à thé sur la table. Je m'assis à côté de ma fille.

- Tu dois savoir que tu es adoptée, dis-je, tout doucement. Tes parents adoptifs t'ont eus par l'entremise de sorciers du mal, qui m'ont attaqués après mon accouchement. Ils t'ont arrachés à mes bras et la dernière chose qui me restait de toi était cette petite chaussette, ma voix s'était enrouée de peine. Tout au long du reste de ma vie, j'ai tenté de te retrouvé, j'ai rejoins l'Ordre, il y a quelques années. David England m'a aidé à te retrouver.

Je savais ce qui m'attendait. J'essayais de lutter, mais je ne pouvais pas. Je ne contrôlais pas du tout ces transformations, contrairement à d'autres personnes comme moi. Ma transformation finale était inévitable, je le savais bien. Si seulement j'étais en contrôle, je pourrais la retarder. Mais déjà, je sentais mon corps m'abandonner. Un verre d'eau versé sur ma tête me fit ouvrir les yeux. Ils se posèrent aussitôt sur la dame à la peau mulâtre que j'avais vue avant de perdre conscience. Ses yeux devinrent alors comme les miens, à ma plus grande surprise. Qui était-elle ? Ses mains caressaient mon visage avec tendresse, comme pour me garder avec elle. Je me sentais glisser. Jamais je n'avais été consciente lors d'une transformation.

« Chuut, entendis-je au loin. Ne t'inquiète pas, garde les yeux ouverts sur moi, tu ne changeras pas. Marie-Juliette, reste éveillée, mon enfant. »

Comment connaissait-elle mon vrai nom? Je n'en avais pas la moindre idée. Mais je posai mes yeux probablement jaunâtres au creux des siens, perdue. Elle baissa alors son chandail au niveau de sa clavicule, et je pus voir un tatouage de l'Ordre du Phénix. Je me calmai aussitôt, et je sentis mes yeux reprendre leur forme et leur couleur initiale.

« Laisse-moi te prouver qui je suis, chuchota la belle femme. »

Je n'avais même pas la force de répondre. Je sentis ma peau devenir glaciale, puis je me retrouvai dans un petit loft que je ne connaissais pas. Je me retrouvai assise dans un divan, Jackson près de moi. La femme commença à préparer le thé, avant de prendre place assise à son tour.

« Tu dois savoir que tu es adoptée, dit-elle. Tes parents adoptifs t'ont eue par l'entremise de sorciers du mal, qui m'ont attaquée après mon accouchement. Ils t'ont arrachée à mes bras et la dernière chose qui me restait de toi était cette petite chaussette. »

Elle avait commencé à sangloter en parlant. Je la fixais, légèrement confuse. Je savais bien que j'étais adoptée, c'était assez évident avec la couleur de ma peau. Mais jamais je n'avais pensé à rechercher ma mère biologique.

« Tout au long du reste de ma vie, j'ai tenté de te retrouver, continua-t-elle. J'ai rejoint l'Ordre, il y a quelques années. David England m'a aidée à te retrouver. »

England? Le père de Liam? Pourtant, je n'étais pas si difficile que cela à trouver. Elle aurait pu tout simplement venir à Poudlard. Je connaissais très bien Liam England. Ce n'était pas nécessairement mon ami, mais bon. Je connaissais très bien son petit ami, Declan, puisqu'il était le meilleur ami de mon cousin. Bon, il fallait dire que j'avais honte de ce que j'étais, donc personne n'avait vu de jeune femme se transformant en un quelconque animal, ce qui avait du rendre les recherches plus difficiles. Mais cette femme savait ce que j'étais. En fait, c'était de sa faute si j'étais ainsi. Je me levai d'un bond, plantant un regard plutôt sauvage dans le sien.

« J'espère que tu as honte, crachais-je alors. C'est de ta faute si je suis condamnée. »

Je me saisis du poignet de Jackson, avant de me diriger vers la porte d'entrée. Comme j'étais incapable de l'ouvrir, je me saisis de ma baguette et lançai un Alohomora, mais rien ne se produisit. Je poussai un juron, avant de me tourner vers ma supposée mère.

« Et maintenant, je suis prisonnière ? »

Je commençai alors à tirer sur la poignée, mais il n'y avait rien à faire. Je reculai de quelques pas, afin de donner un coup de pied dans la porte.

« Tu pourrais m'aider ! lançais-je à Jackson. »

La femme était restée dans son petit divan. Clairement, je n'avais aucun moyen de m'enfuir d'ici, sinon, elle réagirait.

Sujet: Re: Rendez-vous surprise Sam 07 Sep 2019, 12:40

Tout était allé trop vite, je souffrais encore de nausées suite au transplanage imprévu. Juliette avait quitté le café en trombe après qu'une femme y était entrée, je l'y avais suivis et elle semblait être malade. Rapidement, la dame nous avait suivi, je me rappelle avoir prié qu'elle ne soit pas une moldue. Alors que je tentais de réconforter mon amie, la femme me repoussa violement et se mit à parler à Juliette. Mais non, je ne la laisserais pas s'emparer de mon amie, je tins bon.

- Enlève tes pattes de sur ma fille, grogna la femme. Si tu tiens à ton visage, laisse-moi l'aider. Un verre d'eau, MAINTENANT!

Puis tout avait déboulé. Nous nous trouvions dans un petit loft, Juliette était assise près de moi sur un petit divan. L'inconnue se mit à préparer du thé, comme une mère voulant prendre soin de son enfant. Un ensemble à thé apparut devant nous, la femme vint prendre place de l'autre côté de Juliette. Puis elle se lança dans une histoire, celle de Juliette. La femme était sa mère biologique. Mais combien de gens pouvaient mentir sur cela pour la manipuler?

À côté de moi, je sentais mon amie se tendre, comme si cette histoire la touchait plus qu'elle ne pensait. J'étais assez bon pour cerner les menteurs et la femme près de mon amie ne l'était clairement pas, mais aussi, Juliette était son portrait tout craché. Soudainement, Jue sauta sur ses pieds, le regard déformé par la rage.

- J'espère que tu as honte, cracha Juliette sur sa mère biologique. C'est ta faute si je suis condamnée!

J'allais ouvrir la bouche pour calmer mon amie, mais cette dernière s'empara de mon poignet et me tira vers la porte. La sortie était barrée, elle sortit sa baguette et comme elle lançait un Alohomora, je lançai un contre-sort silencieux. Juliette lâcha un juron, avant de se retourner vers sa mère, le regard furibond.

- Et maintenant, je suis prisonnière? gronda-t-elle.

Je baissai les yeux, silencieux. Si elle apprenait que c'était moi, je n'étais pas mieux que mort, mais je ne voulais pas la laisser ruiner cela. Sa mère s'était livrée, Jue devait le faire aussi. Mon amie anglaise se retourna sur la poignée et se mit à tirer dessus de toute ses forces. Rien. Je continuais de barrer magiquement la porte. Elle donna un fort coup de pied sur la porte, avant de se retourner sur moi. La dame restait assise, silencieuse.

- Tu pourrais m'aider! s'exclama Juliette.

Je baissai la tête, avant de secouer la tête. Non. Je posai une main douce sur l'épaule de mon amie, avant de la retourner vers moi. Je n'étais pas quelqu'un qui aimait la confrontation, mais cette femme et Juliette avait besoin de se confronter.

- Jue, dis-je doucement. Je crois que tu devrais écouter cette femme, si elle est ta mère biologique, ton histoire est liée à la sienne. Écoute-la jusqu'au bout, on partira après.

Ma main glissa dans le dos de mon amie, avec qui j'aurais dû partir, mais mon coeur me disait que je devais réunir cette famille brisée, que c'était la chose à faire pour les deux femmes. Mon regard se plongea dans celui de Jue. Mon front se posa contre le sien, je posai ma main contre sa nuque et la massai en douceur.

- Veux-tu que l'on test si elle ment? dis-je, tout bas.

Je fis apparaître une fiole de véritasérum, que j'avais vu traîner sur le comptoir en entrant dans le petit loft. Je me tournai, sérieux, vers la dame.

- Si elle reste, vous prenez ça et vous répondez à ses questions? demandai-je.

J'eus droit à un petit hochement de tête, je me dirigeai vers la table, je pris une tasse, avant d'y verser du thé et un peu de la potion de vérité. Je tendis la tasse à la femme, avant de tendre mon autre main à Jue. J'espérais qu'elle la prenne, qu'elle ne décide pas de fuir. Au moindre signe de mensonge, je la transplanerais en sécurité chez moi, elle n'avait rien à craindre.

J'étais réellement en colère. Ma vie allait très bien, sans ma mère biologique. J'étais très heureuse d'avoir mes parents adoptifs comme famille. Oui, j'étais condamnée, mais j'étais la seule à le savoir et avec eux, je pouvais pratiquement oublier ce que j'étais. C'était la même chose avec Jackson. Mais elle... Je ne pouvais être près d'elle. Je me fichais bien de ses sentiments, et qu'on m'aie enlevée. Elle n'aurait simplement jamais dû avoir d'enfant. Elle m'avait condamnée, en me donnant la vie. J'aurais préféré ne jamais naître, mais on ne choisissait pas ces choses-là. J'avais pensé souvent à mettre fin à mes jours, mais je n'avais jamais eu le courage de le faire. J'avais compris qu'avant de me transformer définitivement, je pouvais vivre selon mes désirs, et aimer qui je voulais. C'était le après qui serait compliqué. Et puis, je ne savais pas si je voulais que mon copain apprenne ma situation. Il prendrait probablement la fuite. C'était vrai ! Qui voulait d'une fille qui allait terminer ses jours en tigre comme petite amie ? Personne de sensé.

« Jue, me dit Jackson, après m'avoir retournée vers lui. Je crois que tu devrais écouter cette femme, si elle est ta mère biologique, ton histoire est liée à la sienne. Écoute-la jusqu'au bout, on partira après. »

Je haussai un sourcil, incrédule. La main de Jack se posa dans le creux de mon dos, tandis que son autre main allait masser ma nuque. Se front se posa contre le mien, et je fermai les yeux, rassurée par son contact.

« Veux-tu que l'on teste si elle ment? me proposa mon copain. »

Je souris, tandis que Jackson faisait apparaître une petite fiole de véritasérum. Il se tourna alors vers celle qui prétendait être ma mère, lui demandant si elle acceptait de consommer la potion et ainsi répondre à mes questions. Elle accepta, et il lui vida dans une tasse, mélangée avec du thé. Il lui offrit le breuvage, avant de tendre sa main vers moi. Je m'en saisis vivement, avant de me rapprocher et de prendre place assise sur un petit fauteuil. Jackson prit place sur celui à mes côtés, et je nouai mes doigts avec les siens. Je ne voulais pas qu'il me quitte, ou qu'il ne me lâche. Je fixais durement la femme, tandis qu'elle buvait rapidement tout le thé. Elle me montra ensuite que la tasse était vide.

« Comment est-ce qu'on peut condamner son propre enfant ? demandais-je alors, à brûle-pourpoint. Et en toute connaissance de cause ! »

Je vis aussitôt dans son visage qu'elle se sentait mal. Elle savait ce qui allait m'arriver. Jackson, non. Je me demandais s'il allait me poser des questions par la suite, ou s'il allait mettre ça de côté. Après tout, il avait le droit de savoir, j'étais sa petite-amie. Mais j'avais tellement peur qu'il ne me quitte par la suite.

« Quand? ajoutais-je, les larmes aux yeux. »

Quand allais-je me transformer définitivement. C'était cela la question. Elle le savait. Je n'avais pas besoin de préciser. Je serrai encore plus fortement la main de mon copain dans la mienne. J'étais nerveuse. J'avais tellement peur qu'elle me dise qu'il ne me restait qu'un an.

Messages : 3 Date d'inscription : 04/10/2018

Quelle mère donnait sa malédiction à son enfant? Celle qui pensait que son enfant aurait le même genre qu'elle. Je n'avais jamais eu de transformation complète, je ne m'étais changée complétement en tigresse, peut-être que ma fille aurait droit à la même chance que moi. Mais à voir l'expression faciale de mon enfant, ce n'était pas le cas.

J'entendis le jeune homme retenir Juliette. J'étais prête à me plier à tout ce qu'elle voulait pour la ravoir dans ma vie. L'Ordre m'avait trop longtemps retenu d'entrer en contact avec elle, mais maintenant, que la Guerre se préparait et qu'il y avait de fortes chances que je périsse, je voulais avoir un semblant de relation avec elle.

- Veux-tu que l'on teste si elle ment? demanda le jeune garçon.

Je vis ma fiole de véritasérum dans sa main. Je ne mentais pas, mais je me plierais à cela. Il se tourna vers moi, le regard sérieux.

- Si elle reste, vous prenez ça et vous répondez à toutes ses questions, dit-il.

J’acquiesçai, je voulais que ma fille reste. Je le regardai verser la potion dans mon thé, avant de me donner la tasse et tendre sa main à mon enfant. Juliette s'assit en face de moi, son ami à côté d'elle. Ils étaient main dans la main, ils me rappelaient Mark et moi lorsque nous étions jeunes. Je calai rapidement mon thé.

- Comment est-ce qu'on peut condamner son propre enfant? demanda Juliette, d'un ton dur. Et en toute connaissance de cause!

Cela me brisa le coeur, j'avais tant espéré ne pas avoir de fille. Mais lorsqu'elle était née, ma petite fille m'avait séduit par son regard brillant et je n'avais pas osé la tuer, comme je m'étais promise. J'avais prié qu'elle soit comme moi. Pas trop malchanceuse.

- Quand? ajouta ma fille, les larmes aux yeux.

Pas longtemps si j'en jugeais par son urgence dans son ton. Je ne voulais pas lui dire, je voulais lui donner espoir, c'était ça être mère, non? Je passai une main nerveuse contre ma nuque, avant de lever un regard triste sur Juliette. Je pris la fiole de véritasérum, avant de caler le reste.

- Je t'ai condamner, comme tu dis, parce que j'espérais que tu sois comme moi, avouai-je, d'un ton triste. Je ne me suis jamais transformer complétement... Je voulais que tu sois comme moi. Au départ, je m'étais promise de ne jamais me laisser avoir de fille, mais quand tu es arrivée, que je t'ai tenu contre moi, tu es devenue le centre de mon monde.

Mes yeux étaient brouillés de larmes. Je reniflai, avant d'essuyer maladroitement mes larmes. Lorsque j'ai perdu Mark et ma fille, il ne me restait rien. J'étais prête à mettre fin à mes jours. C'était David qui m'avait trouvé et qui m'avait remise sur pieds, avant de me dire que ma fille était vivante.

- Quand ton père est décédé, les gens qui l'ont assassiné t'on emmené avec eux, murmurai-je. J'ai longtemps pensé que tu étais morte. Lorsque je t'ai retrouvé, tu étais à Poudlard et tu avais l'air tellement heureuse, que j'ai pensé que tu avais une belle vie.

Je baissai la tête.

- Lorsque tu auras dix-huit ans, dis-je. Tu deviendras une tigresse et tu ne pourras pas redevenir humaine. Comme ma mère l'a fait...

Ce fut mon tour de me lever, pour aller m'enfermer dans ma salle de bain. C'était ma faute, j'aurais dû interrompre ma grossesse. J'aurais dû tout faire pour ne jamais avoir d'enfants.

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