Faire le vide

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C'est par un bel après-midi que je me retrouvai assis dans les estrades de Quidditch, profitant du bon temps et des derniers souffles d'air chaud avant le début de l'automne. Le ciel était clair de nuages et s'étendait à l'infini à l'horizon à travers les arbres. Le soleil de midi entamait sa descente vers l'ouest, où il se coucherait ce soir au crépuscule.

Une petite bouteille de savon à la main, je regardais le vent emporter au loin les bulles que je soufflais. D'où j'étais assis, je pouvais voir tout le terrain, les loges et la nature au-delà des murs de l'aréna.

Je ne pouvais m'empêcher de mes questionner sur cette nouvelle année qui commençait à Poudlard. J'avais hâte de voir ce qu'elle me réservait, mais cette excitation avait aussi un côté d'appréhension. À cette seule idée, je pouvais déjà ressentir la nervosité se frayer un chemin à travers le calme que je venais de créer. Balayant ces pensées négatives, je me concentrai sur les dernières bulles que j'avais soufflées, mes yeux les suivant au loin, mon esprit souhaitant désespérément pouvoir les suivre.

La brise se leva et je fermai les yeux, prenant le temps de respirer et de sentir le vent dans mes cheveux. Je restai immobile un moment, tête finalement avide de pensées, pleine de sensations.

Je ne savais pas combien de temps exactement j’avais passé à l’infirmerie. J’avais repris conscience il y a déjà un bon moment, mais l’infirmière m’avais strictement interdis de quitter mon lit. J’avais finalement réussis à la convaincre en lui disant que je rentrais tranquillement dans mon dortoir pour me coucher. Et oui, j’avais mentis, mais j’avais mes raisons. Je devais absolument retrouver mon frère. J’avais cherché partout, dans la grande salle dans la salle commune des Gryffondor (Blake m’avais donné leur mots de passe pour que j’aille m’assurer qu’il soit bel et bien réveiller le matin) dans leur dortoirs, mais rien. Pas la moindre trace de mon frangin. Tout mes espoirs se tournais vers un seul endroit, le terrain de Quidditch.je savais que Blake adorait s’y retrouver et j’espérais vraiment le trouver là. Je ne sus pour quelle raison mais je reçue une bulle de savon sur ma joue. Elle avait dut être fait par un première année un peu plus loin et être trainer jusqu’ici par le vent. Je commençais à croire que Blake était parti au trois balais, quand je me rendis compte qu’il y avait quelqu’un dans les estrades. Je m’y précipitais dans l’espoir qu’il s’agisse de mon jumeau, mais il n’en était rien. C’était un gars qui d’après sa carrure était en sixième année, pourtant je ne l’avais jamais vue dans aucun de mes cours ce qui était inimaginable puisque d’après sa cravate qui flottait dans le vent il était de ma maison. Je dus lui faire peur, car je le vis sursauter alors qu’un de mes pas résonna sur les planches des estrades.

Désolé, je ne voulais pas te déranger, dis-je doucement. Dit, tu n’aurais pas vu mon frère ?

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J'étais si loin dans mon monde que je n'entendis pas des une personne s'approcher de moi. Le bruit des pas sur le bois fut suffisant pour me faire sursauter et, tout d'un coup, j'étais tombé de mon nuage, à nouveau sur les estrades de Quidditch. Le temps que je revienne à moi, la jeune femme dont il était question était déjà devant moi. Je l'observai un moment. Elle devait être en sixième ou en septième, les cheveux blonds et un sourire doux aux lèvres. Son uniforme me disait qu'elle était de Serdaigle, tout comme moi, mais malgré cela, je ne pensais pas l'avoir déjà croisée auparavant. Oui, je sais, je n'avais pas exactement fait d'effort quelconque pour faire de nouvelles rencontres, mais que voulez-vous? Les habiletés sociales ne figuraient simplement pas sur la liste de mes points forts et j'avais appris à vivre avec.

«Désolée, je ne voulais pas te déranger. Dit, tu n’aurais pas vu mon frère ?» demanda-t-elle.

Je mentirais si je disais que je savais qui était son frère, car je n'en avais aucune idée. J'ignorais aussi depuis combien de temps j'étais assis. Je savais par contre que je n'avais croisé personne cette journée-là, alors esquissant un sourire sympathique, je lui fus faiblement signe que non, je ne l'avais pas vu.

Je regardais attentivement son visage afin de m’assurer qu’il réponde à ma question. J’eu pour seule réponse un hochement négatif de tête. Je ne pus m’empêcher de perdre mon sourire. Mon frère avait le don de faire l’imbécile et cela m’inquiétais au plus haut point. J’eue envie de me laisse choir au sol et de pleurer à chaude larmes. C’était moi qui avait été blessé durant notre duel et c’était lui qui faisait tout ses enfantillages

Sa te dérange si je reste un peu...

Je voulais prononcer son nom, mais hélas je n’avais aucune espèce d’idée de ce que sa pouvait être. Comment pouvais-je vivre quotidiennement dans la même maison que lui et ne jamais l’avoir remarqué avant. Je n’attendis pas sa réponse et posai mon postérieur sur le banc froid de l’estrade, laissant la douce brise caresser mon visage.

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Puis, avant même d'avoir vraiment entendu ce qu'elle venait de dire, je senti le banc caner légèrement à ma gauche. Elle venait de s'asseoir. La température sembla alors avoir soudainement augmentée de 10 degrés. Au plus profond de moi, je savais que je ne craignait rien, mais mon corps ne pouvait s'empêcher de réagir négativement aux situations sociales nouvelles. Concentre-toi, me dis-je. Puis, petit à petit, mes yeux se refermèrent. Enfin, je pu respirer normalement.

Mon regard se fixa et je me sentis calme à nouveau. Pour un court instant, nous restâmes assis ainsi, nos yeux et pensées au loin, attendant probablement que l'autre brise le silence. Je voulu parler, mais ma gorge se nouat, me résuisant à un simple soupir.

Je m’étais assise sans attendre sa réponse et je me fichais bien qu’il me dise de partir. Après tout, les estrades étaient un lieu publique et si sa ne faisait pas son bonheur à lui il n’avait qu’à partir. Je gardai mes yeux fermé un bon moment, laissant mes pensées vagabondées. Je ne savais pas où était mon frère, je ne savais même pas s’il avait eu une quelconque sanction. Je m’inquiétais pour lui et cela m’énervait. Je rouvris les yeux et constater que mon confrère était toujours là assis sur cette estrade. Il laissa échapper un soupir. Aucun de nous ne semblait savoir quoi dire à l’autre. Je me retournai et lui lançai un sourire.

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Elle me sourit. Je retournai son sourire avant de m'intéresser aux lacets de mes souliers.

Je n'avais aucune idée si cela me réconfortait ou si ça me rendait encore plus incormfortable. Mes doigts jouaient avec la petite fiolle de savon alors que je me demandais si oui ou non je devais dire quoi que ce soit.

Nous restâmes donc assis en silence un moment, admirant le paysage et elle probablement pensant à son frère. Dans le feu du malaise, je jouai ma carte la plus lamentable: «Belle température pas vrai?»

Comme si pour m'aider, ma voix avait tremblé.

J'ai essayé...

Sujet: Re: Faire le vide Ven 05 Sep 2014, 21:16

Belle température pas vrai ?

Je me retourner doucement vers lui. Comment se fait-il que je ne l'avais jamais vu alors qu'il semblait même plus âgé que moi. Étais-je devenue aveugle au point de ne même plus voir les gens appartenant à ma propre maison. Je me sentais ridicule, je ne pouvais simplement pas lui demander, hey, ça fait longtemps que tu es à Poudlard, ça ne se faisait pas. S'il était de cinquième, sixième ou même septième année, il serait sans aucun doute insulté. Je ne savais même pas s'il attendait réellement une réponse à sa question. Je levai les yeux sur l'horizon et ce que j'y vis m'effraya. Le ciel était complètement noir, depuis quand c'était-il assombrit de la sorte.

Belle ne serait malheureusement pas le terme que j'utiliserais, dis-je tristement avant de murmurer, j'ai comme un mauvais pressentiment…

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Intrigué par sa remarque, je regardai en haut juste à temps pour voir un éclair traverser le ciel. Alarmé, je me retournai pour voir des nuages conquir l'horizon à une vitesse impressionnante.

Les feuilles, poussées par ce vent soudain, traversaient mon champ de vision pour disparaître derrière moi, au-delà du terrain de Quidditch. Tout était désert. Les oiseaux volaient en retraite vers leur nid, se préparant à l'inévitable agitation à venir. Malgré le puissant souffle me mordant les joues, je n'avais qu'une chose en tête: le calme avant la tempête. Comme si la nature m'avaient entendu, tout d'un coup, il se mit à pleuvoir.

La pluie était froide pour une journée si chaude, tombant droite comme des clous, pinçant la peau par moments. En un instant, nous étions trempés.

Je jettai un coup d'oeil à la jeune femme à côté de moi, cherchant sur son visage quelque signe indiquant un quelconque désir de rentrer, pour ne trouver qu'un paysage tout blanc, illuminé par l'éclair, suivi du tonnerre, qui me fit sursauter.

Je mordis ma lèvre pour m'empêcher d'émettre un son. Bien que fascinants, les orages électriques m'avaient toujours fait peur.

» Un nid vide