Que fais tu ici?

Messages : 7 Date d'inscription : 23/04/2022

Je tenais le parchemin mentionnant que j'étais officiellement un enseignant à Poudlard. Je ravalai ma salive, je n'avais jamais remis les pieds dans mon ancienne école depuis ma graduation. Je me tenais devant les portes, avec mon sac, il n'y avait eu qu'une seule petite semaine entre ma libération d'Azkaban et maintenant. Le fait était que je n'étais pas prêt et que je n'avais rien à dire sur les Moldus que je n'avais pas fréquenté depuis un bon moment... Je n'étais pas du tout qualifié.

Je pris une grande inspiration, avant de gratter mon avant-bras au travers de mon pull de laine. Je fermai les yeux, un moment, ma marque continuait de me faire mal. Chaque fois que l'un d'eux plaçait sa baguette sur cette dernière, je la sentais me brûler jusqu'au plus profond de moi. Je finis par rouvrir les yeux et poser une main sur les portes, qui s'ouvrirent. J'entrai dans le Hall, avant de jeter un regard sur la Grande Salle, l'école entière était occupée à manger. Comme je n'avais pas attiré l'attention, je me mis à traverser le Hall. Mon but? Atteindre mon bureau, m'y réfugier jusqu'à mon premier cours, finir mon année ici et retrouver ce salaud d'aurore qui avait ma baguette.

Je posai une main sur la rampe, lorsqu'une main se plaça sur mon épaule. Je me retournai violemment, avant de croiser un regard que je ne connaissais trop bien. Le voir devant moi, là et sans renfort; c'était mon occasion. Et pourtant, j'étais incapable de bouger.

- Toi?! crachai-je. Qu'est-ce que tu fous ici?

J'en avais rien à foutre. Je voulais juste ma baguette et qu'on me fiche la paix. Malgré cela, je ne pouvais pas m'empêcher de ressentir une petite étincelle de joie de le revoir. Son regard brillant et son visage m'avaient un peu manqué. Je serrai le poing, avant d'empoigner son poignet et me dégager de son étreinte.

- Bouge, avant que je ne te refasse le visage, réussis-je à articuler.

Je sentais mon coeur se débattre en fou. Je voyais rouge et j'avais envie de l'enfoncer dans le mur pour... Pour quoi? Je secouai la tête, avant de monter sur une marche et mettre une certaine distance entre lui et moi. Comment pouvais-je détester autant quelqu'un et autant le vouloir? Comme toute réponse, je montai une autre marche. Mon regard toujours fusionné au sien, je regrettais d'avoir accepté le poste en échange d'une libération. J'aurais dû rester en prison, où il n'y avait pas de danger de le croiser.

Messages : 6 Date d'inscription : 11/06/2022

Il s'agissait de ma première année à Poudlard depuis ma sortie de Ste-Mangouste. J'avais passé quelques temps chez mon père, à tenter de reprendre le dessus sur moi-même et à récupérer ma joie de vivre. Ma grand-mère avait d'ailleurs travaillé fortement sur le sujet. Après la perte de mes cousines, il y avait eu ma torture, la perte de mon emploi et mon hospitalisation. La dernière chose que je voulais, c'était lui faire du mal. Je le savais, dès le début, j'aurais dû choisir un autre emploi. Suivre ses traces, par exemple. Mais j'étais brillant, je réussissais en tout. Je ne pouvais pas rater une telle chance. Et maintenant, j'avais peur de mon ombre. C'était exagéré, mais ce n'était pas loin de la réalité. Et puis, il y avait ce Mangemort. Ce Colin. Le seul être non-cruel, et le seul que j'avais réussi à capturer malgré mon état. Le seul qui avait mis fin à la torture que m'opposait Johanna Bilson. Et moi, je l'avais récompensé en tentant de faire mon travail. Et ça avait été le dernier geste que j'avais posé en tant qu'aurore.

N'ayant pas le coeur à me joindre aux festivités de la rentrée, je vagabondais dans les corridors, tentant de trouver des repères. Je n'avais jamais mis les pieds à Poudlard de toute ma vie, malgré le fait que j'étais Anglais. J'avais trouvé ma place chez les Français, qui m'avaient recruté, en sentant mon potentiel magique. Je poussai un profond soupir, lorsque je me rendis compte que je croisais la même gargouille pour la quatrième fois. J'étais déjà perdu. Je ne savais même pas mon bureau était où. C'est alors qu'au loin, je vis passer une silhouette qui me semblait beaucoup trop familière. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, tandis que je partais à sa suite. Alors qu'il posait une main contre la rampe des escaliers, je posai ma main contre son épaule. L'homme se retourna violemment, et je le reconnus aussitôt; c'était bel et bien Colin.

- Toi!? siffla-t-il entre ses dents. Qu'est-ce que tu fous ici?

J'avalai de travers; cette brusquerie n'était pas le souvenir que j'avais de lui. En même temps, je méritais cet accueil; j'étais l'aurore qui avait gâché sa vie. Celui qui l'avait envoyé à Azkaban et qui lui avait confisqué sa baguette. Il se défit alors de mon étreinte. Je ne savais pas quoi dire, ou quoi faire. Je me sentais complètement désarmé face à Colin.

- Bouge, avant que je ne te refasse le visage, pesta-t-il avec difficulté.

Je voyais bien qu'il ne pensait pas ce qu'il venait de dire. Mes yeux étaient bien encrés dans les siens, tandis qu'il montait de deux marches. Pourquoi exactement, je ne pouvais le dire. Je lui avais écrit tellement de lettre lorsqu'il était à Azkaban et moi à Ste-Mangouste. Elles m'étaient toujours revenues sans réponse. J'avais arrêté de lui écrire, parce que ma grand-mère m'y avait forcé. Sinon, j'aurais continué à lui envoyer des lettres à tous les jours. Car le peu de temps que j'avais passé avec ces Mangemorts, lui, il avait réussi à s'emparer de mon coeur. Légèrement honteux, je baissai alors la tête. Je ne savais pas quoi lui dire, ou alors quoi faire. Je savais qu'il avait ouvert mes lettres; elles étaient revenues ouvertes. Il n'y avait simplement jamais répondu.

- Je... euh... désolé... m'entendis-je murmurer, la tête toujours aussi basse.

Mes jambes tremblaient, elles étaient molles. Et ce n'était pas par peur; c'était par amour. J'étais stupidement tombé amoureux de l'ennemi, et voilà où ça m'avait mené. Je voulais m'enfuir, mais j'étais incapable de bouger. J'étais incapable de faire quoi que ce soit, en fait. Je n'entendais que ma respiration. Et je savais qu'il était encore là. Pourquoi restait-il? Me sentant perdre légèrement le contrôle de moi-même, je fermai les yeux, afin de visualiser quelque chose qui me rendait heureux, mais la personne qui me rendait heureux était devant moi. C'est alors que je me réveillai, et que je le contournai rapidement, en vue de m'enfuir dans le château. Mais pour aller où? Je ne savais pas comment trouver mon bureau...

Messages : 7 Date d'inscription : 23/04/2022

J'avais le coeur dans le fond de la gorge, je ne comprenais pas ce qu'il faisait ici. Je ne comprenais pas ce que je voyais dans ses yeux. Comme je n'avais pas compris toute la douceur et l'amour dans ses lettres. Oui, je les avais toutes lu. Je n'avais répondu à aucune d'entre elles. C'était sa faute si j'avais atterris à Azkaban. Au lieu de dire à ses alliés que je l'avais aidé, il m'avait arrêté et mis en prison, je ne pouvais pas ressentir autre chose que de la haine.

Je le vis baisser la tête, l'air coupable. Comment pouvait-il se donner cet air? C'était sa faute, si il avait simplement dit que je l'avais aidé, que j'avais empêché à ce que l'on torture à mort, que j'avais guéri et pansé ses plaies; j'aurais pu avoir une chance.

- Je... euh... désolé... dit-il, tout bas.

Je le voyais trembler. Je voyais que ma présence le dérangeait aussi. Que je n'aurais pas dû me retrouver devant lui et surtout à Poudlard. Je pouvais simplement me retourner et le laisser là, me diriger vers mon bureau et laisser toute cette merde derrière moi. Malgré tout, je ne bougeai pas, je le vis fermer les yeux. Il ne rouvrait pas ses yeux. Il faisait quoi? Il méditait? Ce n'est que lorsqu'il rouvrit les yeux, avant de s'élancer dans l'escalier pour s'enfuir.

- Oh non, grondai-je.

Je pivotai, avant courir à sa suite. Je finis par tourner dans le premier corridor que je vis et je pus le voir s'arrêter un instant. Je me lançai vers lui, avant de l'agripper par le collet, avant qu'il ne reprenne la suite. Je le plaquai contre le mur de pierre, avant le fixant avec rage. Il n'avait pas le droit d'être celui qui se sauvait. Mon poing se resserra sur lui-même et se leva à la hauteur de son visage, mais au lieu d'atterrir sur son beau visage, mon poing entra en contact avec le mur.

- Tu n'as pas le droit de te sauver comme ça, murmurai-je. Tu m'as tout pris, ma baguette, ma liberté et ma vie!

Je m'étais retenu de dire mon coeur. Mais oui, il avait volé mon coeur. Parce que je l'avais aimé, cela n'avait pas pris de temps, j'étais sien. Je n'étais pas heureux avant de le rencontrer, mais c'était pire aujourd'hui. La seule lueur dans toute cette noirceur, c'était lui.

- Je te haïs, dis-je, les dents serrées. Mais...

Je fermai les yeux, avant de secouer la tête. Je devais renfoncer mon envie de lui au plus profond de moi. Je valais mieux que lui. Je rouvris les yeux sur son regard parfait, mes mains glissèrent contre sa nuque, avant de l'attirer contre moi et poser un baiser timide sur ses lèvres. Quelque chose en moi débloqua, je repris mon souffle, avant de l'embrasser avec passion.

- Je te haïs, râlai-je, entre deux baisers.

Messages : 6 Date d'inscription : 11/06/2022

Je ne savais vraiment pas où j'allais. La seule chose que je savais, c'était que je souhaitais mettre le plus de distance possible entre lui et moi. Ou non? À une époque, j'avais cru que mes sentiments étaient réciproques. Quand il avait arrêté ma torture et qu'il m'avait soigné en cachette, au péril de sa propre vie. Mais j'avais gaffé par la suite, je le savais bien. Ou alors, je m'étais tout simplement trompé, et il ne m'avait aidé que pour aider sa propre conscience. Mais moi, j'étais réellement tombé amoureux, à un point tel où ça en faisait mal. Je ne savais pas comment j'allais pouvoir vivre avec sa présence à Poudlard. Ça me rongeait de l'intérieur.

J'arrêtai ma course quelques instants, afin de reprendre mon souffle, mais également afin de pouvoir m'orienter quelque peu. À ce moment, une main se saisit durement de mon collet, et je fus plaqué contre le mur. Lorsque je relevai les yeux, je croisai son regard. Il me fixait, plein de haine et de rage. J'avais envie de pleurer, mais je devais me retenir. Il leva son poing pour me frapper, mais je ne bronchai pas. Je le méritais, après tout. À ma plus grande surprise, cependant, son poing s'enfonça dans le mur à côté de mon visage, ce qui me fit légèrement sursauter.

- Tu n'as pas le droit de te sauver comme ça, me souffla Colin. Tu m'as tout pris, ma baguette, ma liberté et ma vie !

Je déglutis avec difficulté. Il avait raison. Je lui avais pris tout ça, et après j'avais espéré qu'il réponde à mes lettres. J'étais stupide. J'avais seulement voulu faire mon travail, mais j'avais déjà trop souffert à ce moment, et je n'étais plus apte à le faire, selon les rapports. C'était d'ailleurs pourquoi Colin avait eu une chance, et qu'il avait obtenu un pardon. Parce que les Médicomages avaient émi un rapport et un diagnostic qui permettait de renverser ma décision. Ça, Colin ne le savait pas, et il n'avait pas à le savoir.

- Je te haïs, grogna l'homme que j'aimais. Mais...

Ces paroles me firent atrocement mal. Elles venaient confirmer ce que je pensais depuis tout ce temps. Colin n'était pas amoureux de moi, il ne l'avait jamais été, et je n'avais qu'amplifier sa haine en faisant ce que j'avais fait. Ses yeux se fermèrent, et je sentis ma lèvre inférieure commencer à trembler. J'allais devoir quitter Poudlard, je me fichais bien de ne plus avoir d'emploi. C'est alors que ses iris croisèrent de nouveau les miennes, et je n'y vis plus de rage. À ce moment, le temps s'arrêter. L'une de ses mains glissa le long de mon corps afin de se poser contre ma nuque et nos lèvres se rencontrèrent en un simple, mais doux baiser. Mon coeur eut un raté, tandis que je me rappelais le seul baiser que nous avions déjà échangé. Il me pensait évanoui, ou endormi, et il m'avait embrassé. C'était un baiser chaste et tendre, mais il m'avait tellement rempli d'espoir... À ce moment, Colin vint caresser ma bouche de baisers, beaucoup plus passionnés et langoureux que nos précédents. Mon coeur battait la chamade, je ne savais plus quoi penser.

- Je te haïs, répéta-t-il à travers nos baisers.

Moi, je voulais l'entendre dire qu'il m'aimait. Il connaissait déjà mes sentiments à son égard, je ne les avais pas cachés dans mes lettres. Ce que j'avais voulu lire tout ce temps, maintenant je voulais l'entendre. Ou alors, il jouait avec mes émotions. Mais je m'en fichais bien. Pour la première fois depuis ma capture, je me sentais en sécurité. Naturellement, mon corps s'était collé contre celui de Colin, tandis que mes mains s'étaient nouées contre sa nuque, furetant légèrement dans ses cheveux. Je mis alors fin aux baisers, cachant mon visage au creux de son cou.

- Je... Je suis vraiment désolé, Colin, soufflais-je de nouveau.

Je relevai mon regard vers le sien, avant de lui faire un petit sourire timide.

- Si je pouvais changer les choses, je le ferais.

Avant qu'il ne puisse s'emporter contre moi, je m'emparai à nouveau de ses lèvres avec amour et passion, retenant mon envie de lui retirer son chandail et de lui faire l'amour dans les corridors de l'école. Ça me semblait un très bon moment pour trouver mon bureau en ce moment, car je ne savais pas si j'allais pouvoir retenir mes pulsions bien longtemps. Je l'avais tellement désiré...

- Et si tu m'indiquais le chemin pour me rendre à mon bureau... lui suggérais-je dans le creux de l'oreille.

Messages : 7 Date d'inscription : 23/04/2022

Je ne trouvais rien de mieux à lui dire. Il avait eu le choix de m'aider à me sortir de la situation dans laquelle j'étais, mais il avait choisi sa carrière. Alors que moi, pour l'aider, j'avais mis ma propre vie en danger. Alors que j'avais commencé à l'aimer. Alors que je l'aimais toujours autant, sinon même plus, qu'avant. Encore aujourd'hui, j'avais besoin de soit sentir sa peau contre la mienne ou l'étrangler, je ressentais une foule de sentiments qui se contredisaient entre-eux pour lui.

Je voulais lui dire que je l'aimais aussi, mais si je faisais cela il gagnait. En fait, il avait déjà gagné alors que nos baisers se poursuivaient. Nos corps étaient pressés l'un contre l'autre, cela s'était fait si naturellement. Je ne pouvais juste plus nier à quel point j'avais besoin de lui. Ses mains reposaient contre ma nuque, glissant parfois dans mes cheveux. Elie finit par briser nos baisers pour aller cacher son visage dans mon cou.

- Je... Je suis vraiment désolé, Colin, finit murmurer Elie.

Je restai muet. Une excuse était un petit pas, mais ne suffisait pas pour me faire pardonner tout ce que j'avais vécu à Azkaban. Son regard se releva directement dans le mien, un petit sourire naquit sur ses lèvres. Je n'avais pas trop envie de sourire.

- Si je pouvais changer les choses, je le ferais.

Comme j'allais sauter un plomb, il reposa doucement ses lèvres contre les miennes, en mettant beaucoup plus de passion dans ses baisers. Je me sentis complétement à sa merci, je perdais toute envie de lui tomber dessus lorsqu'il m'embrassait comme cela. J'avais déjà envie de tout lui pardonner, de lui donner tout ce qu'il voulait; et j'avais envie de lui hurler que les Retourneurs de Temps existaient exactement pour réparer ce genre d'erreur...

- Et si tu m'indiquais le chemin pour me rendre à mon bureau... souffla Elie à mon oreille.

Il n'y avait rien de plus tentant. L'idée de sentir la douce caresse de sa peau contre la mienne enflamma mes ardeurs, alors que je le replaquais contre le mur, pour l'embrasser fiévreusement. Je finis par voir une porte à l'autre bout du corridor, ma main agrippa son poignet alors que je tirais l'autre enseignant vers cette porte. C'était fort probablement un placard, mais ça ferait l'affaire. Ma main se posa sur la poignée et j'ouvris la porte sur placard à balais et accessoires de Quidditch.

- Ça va faire l'affaire, dis-je, en attirant Elie à l'intérieur.

Je fis reculer Elie vers le fond du placard, avant de poser de doux baisers contre ses lèvres. Mes mains glissaient contre son torse. Je l'aimais, ce n'était plus un secret. J'avais besoin de lui. Je n'allais pas lui avouer tout cela. Je plongeai un regard complétement perdu dans le sien. Une de mes mains se posa contre sa joue, alors que de petites larmes naissaient dans mes yeux. Je ne savais plus quoi ressentir.

- Je... J'aimerais te dire que je t'aime....

Je ne pouvais pas. Mais je ne le laissai pas se dégager. Je repris ses lèvres avec amour, avant de lui retirer son chandail, mon doigt se mit à tracer les lignes de ses cicatrices sur son torse. Les souvenirs que j'avais longtemps enfoui au plus profond de moi revinrent. Comment j'avais fait tout mon possible pour guérir chaque plaie, tout en essayant de rester vivant. Comment lorsqu'il était inconscient, j'avais posé un petit baiser sur ses lèvres en espérant qu'il ne meure pas.

- J'ai tout fait pour toi, soufflai-je. Je t'aimais.... Dès le moment où tu es rentré dans ma vie, jusqu'au moment où tu en es sortis.

Je finis par cacher mon visage dans le creux de son cou, en espérant reprendre contenance. Cette période de ma vie, j'avais essayé de mettre cela derrière moi et la vie me renvoyait la personne qui m'avait littéralement ruiné. Et pour me punir encore plus, la vie avait fait que j'étais amoureux de lui.

Messages : 6 Date d'inscription : 11/06/2022

Je savais très bien que je venais de tenter le diable. Je sentais la tension sexuelle entre nous. Moi qui avait rêvé d'un moment beaucoup plus romantique avec Colin, je me retrouvais à le désirer dans les corridors d'une école. Mon dos heurta de nouveau le mur de pierre, tandis que les lèvres de mon amant retrouvaient les miennes bien rapidement, en de fiévreux baisers. Mon coeur battait trop rapidement dans ma cage thoracique. J'avais chaud, mais je me sentais si bien. Je voulais aller plus loin, je voulais qu'il me fasse mal, je voulais qu'il se venge de ce que je lui avais fait, et la seule chose que je pouvais lui offrir pour qu'il le fasse, c'était mon corps. Ce n'était probablement pas sain, mais au moins il pourrait se défouler, puis nous pourrions passer à autre chose.

Subitement, Colin se saisit de mon poignet, afin de m'entraîner dans le corridor. Pendant qu'on allait à mon bureau, je fus surpris lorsqu'il ouvrit la porte d'un placard à balai.

- Ça va faire l'affaire, dit-il alors.

J'étais surpris. Il voulait vraiment faire ça ici? C'était encore moins romantique que les corridors de l'école. Je savais très bien que je ne pouvais pas vraiment me permettre d'être difficile. S'il voulait me baiser ici, alors il pouvait le faire. J'allais simplement fermer les yeux et m'imaginer ailleurs, c'était possible. Colin me poussa alors dans le placard, avant de refermer la porte derrière lui. Ses baisers, précédemment enflammés, étaient beaucoup plus doux et tendres. J'y ressentais son amour. Et ça me faisait encore plus mal. Je pouvais supporter l'idée d'avoir enfermé un Colin qui se fichait bien de moi à Azkaban, mais pas celle d'y avoir enfermé l'homme qui était amoureux de moi. Ses yeux glissèrent dans les miens, et j'y voyais bien qu'il était torturé.

- Je... J'aimerais dire que je t'aime... souffla enfin Colin.

Mais ce n'était pas ce que je voulais entendre. Je voulus me défaire de son étreinte, mais il tint bon. Il s'empara à nouveau de mes lèvres, et je me sentis complètement fondre sous ses caresses. Sans que je m'en rende compte, mon chandail était rendu au sol, tandis que les doigts de mon amant caressaient chaque cicatrice sur mon torse. Chaque fois qu'il en touchait une, je me rappelais comment il l'avait soignée. Comment il avait pris soin de moi, comment il avait risqué sa vie pour sauver la mienne. Je sentis les larmes envahir mes yeux.

- J'ai tout fait pour toi, murmura mon amour. Je t'aimais... Dès le moment où tu es rentré dans ma vie, jusqu'au moment où tu en es sorti.

Je fermai brusquement les yeux, tandis qu'il cachait son visage dans mon cou. Je laissai des larmes silencieuses couler le long de mes joues. J'aimerais tellement pouvoir lui expliquer mes actions, qu'il comprenne pourquoi j'avais agi comme ça. Mais je ne voulais pas qu'il sache que malgré ses soins, j'avais terminé à Ste-Mangouste pendant un très, très long moment. Je ne voulais pas qu'il sache que son séjour à Azkaban était dû à la décision de quelqu'un qui n'était plus stable.

Mes mains glissèrent lentement le long de sa taille, tandis que je le serrais dans mes bras. J'en profitai pour humer le doux parfum de ses cheveux.

- Je sais... râlais-je, un sanglot dans la voix. Tu étais ma lumière dans toute cette noirceur. La seule et unique chose qui me donnait envie de continuer à vivre. Encore aujourd'hui...

Ces derniers mots avaient été dits si bas. Je relevai doucement son visage vers le mien. Lui aussi, il pleurait. Avec une tendresse infinie, je séchai ses larmes, posant mes lèvres à chaque endroit où j'effaçais les preuves de sa douleur. Les mains tremblantes et la tête basse, je commençai à défaire ma ceinture, puis mon pantalon. Ce n'était pas ainsi que j'avais imaginé notre première nuit d'amour, ni ma première fois, mais s'il avait besoin de me punir pour me pardonner, alors soit. Je glissai ma baguette dans ses mains, avant de terminer de me mettre complètement nu devant lui.

- Fais ce que tu veux, soufflais-je, la voix tremblante. Tout ce que je veux, c'est te voir sourire.

Je voulais qu'il se venge.

Messages : 7 Date d'inscription : 23/04/2022

J'essayais de calmer ma respiration, c'était assez impossible. Je ne m'attendais pas à le revoir de si tôt, je ne m'attendais pas à me retrouver dans ses bras. Ses bras qui m'avaient tellement manqué, ses bras où je me sentais enfin en sécurité. Une petite larme finit par tomber. Je devais me l'avouer, je devais lui avouer, je devais aussi accepter que je l'aimais. Chose que j'avais tellement repoussé au plus profond de moi.

Je sentais que j'étais un peu en train de me calmer, mon coeur s'arrêta lorsque ses mains glissèrent contre ma taille. Ces derniers me serrèrent contre lui. Je n'osais plus bouger, de peur de le perdre. Ce n'était pas l'envie qui manquait de relever mon visage vers le sien et l'embrasser avec tout l'amour que j'avais.

- Je sais, dit-il, dans un râle. Tu étais ma lumière dans cette noirceur. La seule et unique chose qui me donnait envie de continuer à vivre. Encore aujourd'hui...

Sa main glissa sur mon menton, pour relever mon visage face au sien. Mes yeux perlés de larmes croisèrent les siens, dans la même condition. Ses lèvres posèrent de doux baisers pour calmer mes pleurs, alors que mon coeur se calmait. J'étais bien, j'étais aussi prêt à reprendre où je l'avais laissé avant de me faire arrêter. Je le sentis trembler contre moi, il avait la tête baissée, je finis par suivre son regard. Ses mains tentaient de défaire sa ceinture, avant de réussir et retirer son pantalon. Je restai muet, à me demander pourquoi faisait-il cela. En fait, j'avais quand même agi comme un porc en l'entraînant ici.

Alors que je me maudissais silencieusement, je reçus une baguette dans mes mains. Je levai les yeux sur Elie, qui terminait de retirer ses vêtements. Mes yeux glissèrent sur sa peau, s'arrêtant à son bas ventre, par respect. Parce que je ne méritais de voir, ni de toucher. Pas après tout ce que je venais de lui faire subir.

- Fais ce que tu veux, murmura Elie. Tout ce que tu veux, c'est te voir sourire.

Mes mains lâchèrent la baguette, elles étaient plus que moites. Je piquai un fard, avant de baisser les yeux, honteux. J'avais entamé cela, en l'emmenant dans un placard. Pour prendre mon pied et le laisser en plan. Je ne voulais plus cela. Pas après l'avoir entendu. Pas après avoir compris qu'il m'aimait lui aussi. Je finis par essuyer mes mains contre mon jean, avant de passer une main nerveuse dans mes cheveux.

- Non, murmurai-je. Je ne peux pas....

Je retirai mon cardigan, avant de lui mettre sur les épaules. Je relevai son visage vers le mien, mon regard brun pâle se lova dans le sien. Je secouai doucement la tête, avant de l'aider à passer ses bras dans les manches de ma veste. Ma main se posa contre sa joue, alors je posais un petit baiser sur son front.

- Tu mérite bien mieux que ça, dis-je doucement.

J'avais changé de discours beaucoup trop rapidement. Mais je pensais ce que je disais, sauf lorsque je lui avais répété que je l'aimais. Mes mains encadrèrent son visage d'ange, mes lèvres allèrent se poser contre les siennes, je l'embrassai avec tellement de douceur que je m'en surpris moi-même. Mes mains laissèrent son visage, se posant contre sa taille, en l'attirant contre moi.

Messages : 6 Date d'inscription : 11/06/2022

Je savais que ce que je venais de faire était complètement stupide. Je voulais tellement lui plaire, je voulais tellement qu'il me pardonne, j'étais prêt à faire cela pour lui. Il pouvait me violer j'en avais rien à foutre. J'étais complètement à sa merci. Clairement, c'était pour faire ça qu'il m'avait attiré dans un placard à balai. C'était probablement l'endroit le moins romantique de Poudlard. Mais étrangement, Colin ne fit rien. J'entendis seulement ma baguette tomber au sol. J'osai relever légèrement la tête, pour voir qu'il l'avait baissée à son tour. Il essuya rapidement ses mains contre ses jeans, avant de glisser sa main dans ses cheveux. Je fermai momentanément les yeux, me rappelant de la douce caresse de sa main dans les miens, tandis qu'il prenait soin de moi chez les Mangemorts.

- Non, je ne peux pas... souffla Colin.

Je frissonnai, tandis que l'homme que j'aimais déposais son cardigan contre mes épaules. Avec tendresse, son doigt releva mon visage vers le sien, et je me perdis dans son regard brun. Ces iris étaient ceux qui m'avaient donné espoir tandis que je croyais tout perdu. Colin était absolument tout pour moi. Avec douceur, il m'aida à mettre mes bras dans le cardigan, avant de glisser sa main contre ma joue et de poser un baiser contre mon front. J'étais surpris qu'il ne tente pas d'abuser de moi; je m'étais littéralement offert à lui. J'osais croire qu'il m'aimait beaucoup plus que je ne le pensais, et qu'il le pensait, par la même occasion.

- Tu mérites bien mieux que ça, ajouta-t-il, toujours avec la même douceur.

J'esquissai un sourire, tandis que mon coeur faisait un énorme bond dans ma poitrine. Lorsque ses mains se posèrent sur mes joues et que ses lèvres vinrent caresser les miennes, je compris que ce baiser était différent des précédents; s'ils étaient enflammés, ils étaient désormais empreints d'amour. À un tel point, que je m'en sentais étourdi. Pourquoi n'avait-il pas répondu à mes lettres, si ses sentiments étaient réciproques? Je frissonnai, alors que ses mains se posaient sur ma taille, afin de me serrer fortement contre lui. Réalisant que j'étais toujours nu, je me défis de son étreinte, afin d'enfiler rapidement mon boxer et mon pantalon. Je fis un petit sourire malaisé à l'homme que j'aimais, avant de me blottir de nouveau dans ses bras.

- Et si on sortait du placard? suggérais-je alors.

Je terminai de mettre mes vêtements, avant de glisser ma baguette dans ma poche arrière. Je me saisis de la main de Colin, pour l'attirer de nouveau dans les corridors de Poudlard.

- T'as envie d'un thé? lui proposais-je.

Je lui fis un doux sourire, avant de l'attirer à mon tour contre ma taille. Je l'embrassai amoureusement et avec tendresse.

- Et tu pourrais m'aider à trouver réellement mon bureau, et non un placard à balai, ajoutais-je avec une pointe de moquerie dans la voix.

Messages : 7 Date d'inscription : 23/04/2022

Elie méritait tellement mieux qu'un échec de sorcier comme moi. Je n'avais plus de baguette, plus vraiment d'amis, car tous mes amis étaient mangemorts. La plupart sont morts, d'autres sont à Azkaban et les autres, qui étaient en liberté voulaient ma tête. Car oui, lorsqu'on m'avait emprisonné, j'avais chanté comme un moineau pour qu'on réduise ma peine. J'étais peureux et lâche. Mais pour Elie, j'étais soudainement prêt à tout.

Son petit sourire, discret et timide, cela suffisait à me donner une crise de coeur. Je voulais tellement qu'il me tire les vers du nez, je voulais qu'il insiste. Pourquoi? Aucune idée. Je ne me sentais simplement pas capable de lui dire, sans l'assurance qu'il ne me refuserait pas mon amour. Je le laissai s'habiller, sans regarder. Je ne voulais pas qu'il croit que j'étais un pervers. Je fixais le mur, avant de voir son petit sourire timide, alors qu'il se glissait de nouveau contre moi.

- Et si on sortait du placard? proposa Elie.

Ces mots me tirèrent un sourire moqueur, je ne sortirais probablement jamais du placard, mais pour lui, je ferais quelques efforts. L'aurore se rhabilla complétement, avant de passer son arme dans sa poche de derrière. Sa main se glissa dans la mienne, avant de m'entraîner dans les corridors de l'école.

- T'as envie d'un thé? demanda-t-il.

Un autre sourire éclaira son visage, alors qu'Elie m'attirait contre lui. Ses lèvres vinrent reprendre les miennes avec tellement de douceur et d'amour, que je sentis mes larmes monter. J'avais envie d'arrêter tout cela ici et maintenant.

- Et tu pourrais m'aider à trouver réellement mon bureau, et non un placard à balais, dit-il, un brin moqueur.

Je brisai mon étreinte avec Elie, avant de mordre ma lèvre inférieure. Ce n'était pas que je n'avais pas envie de lui, mais je ne pouvais pas coucher avec lui. Pas après tout ce qui venait d'arriver. Tout allait trop vite, je posai un petit baiser timide sur ses lèvres. Je passai une main derrière sur l'arrière de ma tête, en grattant mes cheveux.

- Écoute, soufflai-je. Je ne sais pas plus que toi, où est ton bureau... Je viens d'arriver. Tout est... aller trop vite...

Ma main prit la sienne, afin de l'empêcher de se dégager. Je n'avais pas terminé, mais après trop longtemps seul dans une cellule, j'avais perdu mon tact. Je pris une grande inspiration, avant de poser une main contre sa nuque, et reprendre ses lèvres tendrement. Je reculai doucement vers le mur, en l'attirant à moi, mes lèvres caressant doucement les siennes. Je finis par laisser échapper un petit gémissement, alors que je continuais de l'attirer contre moi.

- Désolé, murmurai-je. On pourrait chercher ensemble?

Je continuais mes baisers, avant de les glisser dans son cou et contre sa mâchoire inférieure.

- Tantôt, par contre, râlai-je.

Messages : 6 Date d'inscription : 11/06/2022

Je ne comprenais pas tout ce qui se passait, mais une chose était certaine, c'était que j'avais envie de vivre plus. Je voulais sentir sa peau contre la mienne, et je voulais l'entendre me dire qu'il était amoureux de moi, et ce malgré ce que je lui avais fait subir. Je voulais arrêter de vivre à travers mes lettres d'amour, et simplement l'aimer comme il le méritait.

À mes paroles, cependant, Colin me repoussa légèrement, et je vis qu'il était quelque peu mal à l'aise. Il mordit sa lèvre inférieure, avant de poser un baiser si doux qu'il me semblait presque inexistant.

- Écoute, commença-t-il, en grattant nerveusement son cuir chevelu. Je ne sais pas plus que toi, où est ton bureau... Je viens d'arriver. Tout est... allé trop vite...

Je fronçai les sourcils, en ayant un léger mouvement de recul, mais Colin empêcha ma fuite en glissant sa main dans la mienne, puis en venant embrasser mes lèvres avec une tendresse infinie. Mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine, tandis qu'il reculait vers le mur et que je me laissais stupidement emporter. Nos baisers se prolongeaient, toujours dans la même douceur. Le gémissement que poussa Colin ne passa pas inaperçu, en fait, il fit grimper le désir que je ressentais à son égard. Je le voulais pour moi depuis trop longtemps. Je me retrouvai alors bien calé dans ses bras.

- Désolé, me souffla-t-il alors. On pourrait chercher ensemble?

Comme pour le contredire, ses baisers continuèrent contre mes lèvres, avant de glisser dangereusement dans mon cou, contre ma mâchoire, et ce fut mon tour de gémir à travers toute cette passion.

- Tantôt, par contre, grogna doucement Colin.

Je hochai la tête de haut en bas, rejetant légèrement la tête vers l'arrière alors que ses lèvres exploraient la peau chaude de mon cou. J'en voulais plus, je voulais absolument tout de lui, là, maintenant. Je ne savais pas comment j'allais me retenir. Je ramenai mon visage à la hauteur de celui de l'homme que j'aimais, afin de m'emparer à nouveau de ses lèvres, mais cette fois ci avec une passion supplémentaire. Nos baisers étaient désormais langoureux, et mes mains passaient de son torse à ses fesses musclées, que je massai doucement.

- Finalement, on peut retourner dans le placard si tu veux, m'entendis-je râler au creux de son oreille.

Je lui souris amoureusement, avant de poser un doux baiser contre son nez, puis contre ses lèvres. Sans m'en rendre compte, l'une de mes mains avait glissé vers son entre-jambes, se faufilant à travers son pantalon et son boxer. Je commençai alors à le caresser avec la même intensité que je me caressais lorsque je pensais à lui.

- Je t'aime, Colin, minaudais-je entre deux baisers.

Je n'avais jamais cessé de l'aimer, et jamais je ne pourrais le faire. Il était absolument tout pour moi.

Messages : 7 Date d'inscription : 23/04/2022

Le simple contact de ses lèvres contre les miennes suffisaient à me faire perdre tous mes moyens. Il devait savoir ce qu'il faisait, il devait savoir que je n'avais jamais arrêté de l'aimer, même quand je le détestais. Je savais que si il insistait, il saurait me faire faire ce qu'il voulait. Et malgré tous mes efforts pour le détester, j'avais perdu mon combat contre moi-même.

Alors que mes lèvres exploraient la peau douce de son cou, je le sentis hocher la tête. Je voulais aller plus loin avec lui, je voulais aller jusqu'au bout. Je voulais simplement l'aimer à sa juste valeur. Ses mains remontèrent mon visage à la hauteur du sien, alors qu'il reprenait mes lèvres avec passion. Une passion que je ne lui avais jamais connu. Alors que ses baisers devenaient de plus en plus langoureux, les mains d'Eli glissaient entre mon torse et mes fesses, les massant tendrement.

- Finalement, on peut retourner dans le placard si tu veux, proposa Eli, dans mon oreille.

Son sourire illumina son visage, avant qu'il ne pose un petit baiser sur mon nez, pour aller caresser mes lèvres. Sa main s'enfonça dans mon pantalon et mon boxer, s'enroula autour de mon sexe, qu'il commença à caresser langoureusement. Je me retins de gémir sous ses caresses.

- Je t'aime, Colin, ronronna l'ancien aurore, avant de recommencer à m'embrasser.

Je rejetai la tête vers l'arrière, en mordant ma lèvre inférieure, l'intensité de ses caresses devenant trop pour moi. Mes mains s'agrippaient à sa nuque, recommençant à l'embrasser avec une passion presque agressive. Je pouvais m'entendre gémir au travers de nos baisers, mon sexe devenant de plus en plus douloureux sous ses caresses si addictives. Alors que j'essayais de former une phrase complète pour lui répondre à sa déclaration, les mots me manquaient. Ma main finit par s'enrouler autour de son poignet.

- Attends... Attends, râlai-je. Je... Je t'aime...

Je finis par sortir sa main de mon pantalon, en reprenant mon souffle. Je ne voulais pas faire ça dans un corridor, ni dans un placard, il méritait bien plus que ça. Je relevai son visage vers le mien, en voyant sa moue, je lui répondis d'un sourire.

- Tu mérite mieux qu'un coin de mur dans un corridor, soufflai-je. Donc que dirais-tu que l'on trouve ton bureau au plus vite et que je t'y fasse l'amour toute la nuit? ajoutai-je dans son oreille, avant de baiser doucement la jonction entre son oreille et sa mâchoire.

Je lui fis un petit clin d'oeil, avant de reprendre mes baisers contre ses lèvres, mes mains le gardant contre moi. Je posai mon front contre celui d'Eli, ma main glissa contre sa joue. Mon visage avait retrouvé un air sérieux, alors que je détaillais son visage, alors que les souvenirs remontaient à la surface.

- Tu ne sais pas à quel point je suis juste heureux de te ravoir dans mes bras, soufflai-je.

Ma main se glissa dans la sienne, alors que je l'entraînais dans les corridors, avant de trouver ma classe, Études des Moldus. Je poussai un soupir, avant d'entrer et tirer Eli vers le fond de la classe, vers mon bureau. Je m'arrêtai devant la porte, une petite plaque indiquait mon nom. Je souris, avant de glisser mon index contre les lettres de mon nom gravées sur la plaque en or. Mon ancienne vie était derrière moi, j'avais trouvé un endroit où je serais bien. Je tournai la poignée, avant de laisser entrer Eli.

- C'est chez moi...

Ça faisait plus que longtemps que je n'avais pas considéré un endroit comme chez moi.