Je déambulais dans les corridors, comme l'un des fantômes. C'était ma deuxième année à Poudlard, je n'aimais plus ou moins cela, je ne recevais pas le même respect que les enseignants recevaient. J'avais à peine dix ans de plus qu'eux, mon neveu est un des seuls à me visiter dans mon infirmerie. Malgré les moqueries et les regards hautains, je restais douce et affable. Même si on pensait que j'étais cette personne toute douce, je n'en restais pas plus qu'une femme avec un sens incroyable de la justice, qui n'était pas assouvi.
L'école était anormalement silencieuse, d'habitude, pendant la nuit; l'école fourmille de jeunes. Les couples essaient de se trouver un endroit où s'aimer, les fauteurs de troubles cherchent un endroit pour faire un mauvais coup et d'autres recherches le calme. J'étais de ceux qui étaient de la dernière catégorie, je cherchais un coin tranquille où refléter sur ma vie.
Je finis par descendre dans le Hall, je ne voulais simplement plus être ici. Comme si je n'étais pas à ma place ou que je ne faisais rien de bien, je ne m'étais jamais sentie ainsi.
- Bordel, aoutch! fit une voix sonore provenant de la Grande Salle.
Je courus dans l'entrée de cette dernière, Peeves se tenait au-dessus de l'entrée et quelqu'un assis à la table des Poufsouffles se retourna vers moi. Je piquai un fard, avant de froncer les sourcils et pointer ma baguette vers le fantôme, qui éclata de rire.
- Peeves, je te jure que si tu recommence à embêter les gens, je vais te faire regretter cela, crachai-je.
Le fantôme quitta la pièce en hurlant de rire. Je me retournai vers la personne, dans un rayon de lune, je reconnus le visage de Nathan Hamilton. Je ne l'avais vu que deux ou trois fois, après quelques matchs de Quidditch, un peu trop violents. Je me dirigeai doucement vers lui, avant de m'asseoir près de lui.
- Je peux? soufflai-je.
Doucement, je pris ma baguette et la pointai sur la cuisse de l'élève. La brûlure s'effaça. Je fis apparaître une serviette de table, avant d'éponger doucement la cuisse de Nathan. Je finis par me rendre compte qu'éponger la cuisse d'un jeune homme de presque onze ans de moins que moi, n'était peut-être pas approprié. Je laissai donc la serviette contre la cuisse du blaireau. Je joignis mes mains, avant de baisser la tête.
- Pardon, dis-je. C'était inapproprié... Tu devrais retourner dans ton dortoir...
Je repris la serviette, avant d'éponger les livres et la table, que le café avait attaqué. Étais-je trop maternelle? Bah peut-être...