Je ne te suivais pas...

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Deux mois, deux mois avaient passés depuis mon épisode de grossesse. Je m'étais auto-avortée à l'aide d'une potion puissante, que mon amie Amber m'avait préparé. Maintenant, je possédais une ombre de plus, je savais ce que c'était. Mon père avait cette condition, il avait tué et avait obtenu l'âme de sa victime. Cela lui avait donné des capacités magiques beaucoup plus puissantes que celles des sorciers les plus puissants. Être un Ombre, nous pouvions faire une foule de chose, mon père avait été pourchassé et tué pour cela, mais avant qu'il ne meurt, il m'avait parlé d'une petite partie de ces pouvoirs. Et si je tuais quelqu'un, sans le regretter, j'obtiendrai ma première ombre.

C'était ce qui était arrivé, malheureusement, personne d'autre que moi ici était de la même ascendance que moi. Donc ces pouvoirs étaient relâchés en moi, sans que je puisse les contrôler. Mes nouveaux pouvoirs étaient maintenant liés à mes émotions, donc lorsque ces dernières devenaient trop puissantes, je perdais le contrôle et cela pouvait me créer des problèmes. J'avais donc coupé tous les ponts avec mes amis, tenté de me tenir tranquille, mais je n'avais pas autant de volonté que je voulais avoir.

Une personne réussissait à autant me chavirer, que de me calmer. Julian Kingsley, mon ex-one night. One night qui s'était transformé en plusieurs. Étant dans la même année et même classe que lui, je le croisais souvent. Et quand nos regards se croisaient, je devais m'éloigner le plus possible des gens. D'autres fois, je sentais que j'allais exploser et comme par magie, il tournait le coin du corridor, puis je me sentais plus zen.

***

N'en pouvant plus de me prendre la tête avec Professeur Masters et ses leçons inutiles, je me levai de mon pupitre, en serrant les dents. Je sentis mon ombre sortir de mon corps et aller faire exploser son encrier, alors que je jetais mes effets personnels dans mon sac. Je ne demandai jamais mon reste, je sortis en courant de la classe, en lançant à mon professeur, un doigt d'honneur. Je fonçai dans les corridors, avant de me lancer dans les escaliers vers les cachots. Je pouvais entendre des pas derrière moi, mais je refusais de me retourner. Je savais que ce connard de Masters me suivait. Ou Mr Langlois, qui assurait les fonctions de Miss Skellington.

J'arrivai dans les cachots, mais ne m'arrêtai pas, en entendant mon nom. Mais mes émotions alteraient mon ouïe. Je me lançai dans le labyrinthe de corridors de pierre, avant de tourner le coin d'un cul-de-sac. Je me cachai dans le fond, avant de m'asseoir au sol. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine, avant de cacher mon visage derrière mes rotules.

- Cass, souffla une voix douce, que je connaissais même si ce ton n'avait jamais été utilisé avec moi.

Non, je fermai les yeux, je ne voulais pas le voir, j'allais le blesser ou l'apeurer, encore une fois.

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2 mois avait passés depuis que Cass et moi avions tué notre enfant. Cette épreuve m'avait apporté un peu plus en maturité. J'avais finalement pris ma part de responsabilité dans cette histoire, mais j'avais effacé Cass de ma vie. Croyant que je trouverais mieux ailleurs, je m'étais taper la moitié des filles de 7e pour me rendre compte que je ne retrouverais jamais la même fougue et rage de vivre que la lionne avait autrefois. Maintenant, Cass était une épave. Je faisais de mon mieux pour ne pas la croiser dans les corridors et ailleurs qu'en cours. Je savais qu'elle avait du mal à contrôler ses émotions en ma présence. Elle s'était d'ailleurs éloigner de tout le monde de ce que je pouvais voir. Mes paroles l'avait bouleverser et je savais qu'elle ne voulait pas faire de mal à personne d'autre que moi. J'étais la raison pourquoi sa vie avait basculer et était soudainement devenu un enfer. Je ne savais pas qu'en lui imposant une telle chose Cassie deviendrait ainsi. J'ignorais tout de ses origines, mais j'avais retenue qu'elle parlait de quelque chose comme le terme Ombre. Je ne savais pas que cela était possible et je m'étais mit à faire des recherches à la bibliothèque à ce sujet. Je comprenais mieux la réalité auquel la lionne faisait maintenant face. Je me sentis tout de suite comme une grosse merde. Je devais lui parler et lui présenter mes excuses une fois pour toute. Malgré que la dernière fois cela avait dégénéré.

***

Ce matin-là, j'avais justement Défense contre les Forces du mal avec elle. L'occasion était parfaite, mais cela ne se déroula pas du tout comme prévu. J'avais prévu l'accoster à la fin du cours, mais trouvant le cours de M. Marsters beaucoup trop ennuyant elle décida de partir en lui lançant un joli doigt d'honneur au visage au passage. Charmant. Je soupirai puis me lever pour aller voir mon directeur de maison qui s'était précipiter dans le couloir pour la rappeler. Je lui demandai la permission de sortir, il me l'accorda seulement parce que j'étais préfèt et me spécifia de ne pas me faire choper par un de ses semblables. J'hochai la tête et me précipitai vers les cachots. Je savais qu'elle y serait, elle y allait tout le temps quand elle voulait avoir la paix. Je la trouvai au fond d'un cul de sac en position foetale.

-Cass, soufflai-je d'une voix qui se voulait rassurante.

Elle ferma les yeux ne voulant rien entendre comme je la connaissais. Je pris place près d'elle et posai ma main sur son épaule.

-Je ne suis pas là pour te ramener en cours. Je voulais simplement m'excuser, je comprends mieux ton comportement maintenant que je sais ce qu'est un ombre. Je l'ignorais jusqu'à hier, je suis sincèrement désolé, terminai-je en espérant avoir une réponse ou même seulement une réaction.

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Il était devant moi, je savais qu'il était là. Je voulais le blesser, je voulais lui faire mal, mais je voulais aussi l'aimer. Je sentais déjà ma magie étrangère en moi, se mettre à bouillonner. Je me sentais au bord de la crise de nerf, mon ombre voulait sortir et l'étrangler. Sa présence près de moi le mettait en danger, ne le comprenait-il pas? Mais son absence dans mon lit et ma vie me rendait malade.

Sa main se posa contre mon épaule. Je me mis à penser à ce que je lui ferais si je n'étais pas habillée ou en public. J'avais besoins de son toucher. J'avais besoin de lui, je voulais qu'il me ramène dans sa chambre, qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me fasse oublier. Je voulais tout oublier.

-Je ne suis pas là pour te ramener en cours. Je voulais simplement m'excuser, je comprends mieux ton comportement, maintenant que je sais ce qu'est un ombre, dit-il. Je l'ignorais jusqu'à hier, je suis sincèrement désolé.

Je relevai mon visage et plongeai un regard sévère dans son regard. Mon comportement? Ce qu'est un ombre? Comme si j'étais une espèce de chien ou d'animal. J'étais une race ou une espèce de sorcière, beaucoup plus puissantes que celles qu'il connaissait. Je descendais d'une magie plus ancienne que le monde. Je retirai sa main, en douceur, pour ne pas le fâcher.

- Je suis pas une personne brisée ou qui a besoins qu'on la comprenne, dis-je. Tu me manque, mais si je suis pour être un projet de charité, tu peux trouver quelqu'un d'autre.

Je ravalai une insulte, alors que son regard s'assombrissait. Mais je maintins le contact visuel. J'étais plus qu'amoureuse de lui, mais je ne voulais pas qu'il soit tendre avec moi. Je finis par me relever et l'aider à faire de même. Ma main ne quitta tout de même pas la sienne. Mes doigts se nouèrent avec les siens, alors que je l'attirais contre moi. Sa jambe se plaça d'elle-même entre les miennes, m'emprisonnant entre le mur et lui.

- Julian... Alors comment tu vas te faire pardonner d'avoir eu peur d'une fille, Kingsley? demandai-je.

Une lueur de malice se mit à briller dans mes yeux bruns. Je lui ouvrais la porte bien grande. C'était son tour, c'était à lui de se risquer ou d'être peureux et de s'en aller. Ma main alla se poser contre sa nuque, alors que je baissais son visage vers le mien.

- Parce que je sais très bien pourquoi tu m'as suivis, murmurai-je, d'un ton feutré.

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Cass releva son visage vers le mien. Son regard remplit de haine me frappa de plein fouet tel une gifle sur ma joue. Elle repoussa ma main en douceur, mais je ne le remarquai pas. J'étais encore trop absorbée par se regard que je ne reconnaissais pas.

-Je suis pas une personne brisée ou qui a besoin qu'on la comprenne. Tu me manques, mais si je suis pour être un projet de charité, tu peux trouver quelqu'un d'autre, lança t'elle alors que mon regard trahissait mon énervement.

Comment osait-elle? Je m'excusais et elle me traitais comme si j'étais un sale chien boueux. Alors que j'essayais de garder mon calme, Cass m'aida à me relever. Ses doigts se nouèrent au mien alors que j'allais lâcher sa main. La lionne m'attira à elle, se retrouvant piéger entre mon corps et le mur. Je ne savais toujours pas ce que je voulais ni ce qu'elle attendait de moi. Une minute elle voulait m'égorger et la seconde me baiser ? Cette fille était vraiment dérangée.

-Julian... Alors, comment vas-tu te faire pardonner d'avoir eu peur d'une fille, Kingsley? me demanda t'elle d'un ton agace.

Je connaissais mon nom pas besoin d'en rajouter. Mon regard ne quitta pas le sien, cependant mon orgueil en prit un coup. Oui, elle m'avait fait peur, mais je n'allais certainement pas le lui avouer. Cass connaissait mes points faibles. Elle savait très bien qu'en disant cela je voudrais lui prouver le contraire. Sa main attrapa ma nuque et baissa mon visage à sa hauteur. J'avais envie de lui montrer que je la désirais encore et elle me donnait évidemment le champ libre. Cass et moi s'était comme ça, nous avions du sexe dès qu'un ou l'autre était énervé. Elle prenait plaisir à me mettre en colère et je le lui rendais bien aussi.

-Parce que je sais très bien pourquoi tu m'as suivis, murmura t'elle alors que j'appuyais mes mains sur le mur de pierre derrière de chaque côté de sa tête, puis je me penchai vers son cou pour qu'elle m'entende.

-Ah oui, et pourquoi est-ce que je vous suivais mademoiselle Blake? demandai-je d'un ton aguicheur.

Je me penchai un peu plus pour atteindre son cou que j'embrassai doucement. Je plongeai ensuite mon regard dans le sien.

-Tu aimes? demandai-je mon regard perçant ne quittant toujours pas le sien.

Je me redressai pour lui faire face. J'attendais toujours sa réponse. Je voulais savoir pourquoi elle pensait que je l'avais suivi. Une chose était certaine, je ne retournerais pas en classe et je ferais perdre des points à ma maison, mais je m'en foutais. Je voulais prendre Cassandra nue, tout de suite, contre ce foutu mur.