Histoire de la magie, 6e année | PV élèves de 6e et Professeur Abberline

Heureusement que Professeur Abberline était intéressant, sinon, il était sûr que je m'endormirais dans son cours. En effet, avec la pleine lune, je n'avais pas beaucoup dormi. J'avais les traits affreusement tirés et je détestais cette matière. Cela ne m'empêchait pas, par contre, de l'étudier avec autant de coeur que les autres. Et puis, mes amies trouvaient ce prof mignon, donc elles faisaient tout en leur pouvoir pour avoir les meilleures notes du monde et ainsi attirer son attention. À mon avis, je trouvais cela ridicule, surtout depuis que j'avais vu Liam England se faufiler souvent dans le bureau du prof. Je n'avais rien dit à personne, car je détestais avoir l'attention et lancer des rumeurs, mais j'étais presque certaine qu'ils avaient eu une certaine relation. Je ne pouvais dire quoi exactement, surtout que tout semblait avoir changé depuis que le lion était revenu de France.

Je courais dans les corridors, en faisant bien attention de ne pas frapper personne. Premièrement, je ne voulais blesser aucun petit être dans cette école et deuxièmement, parce que je ne voulais pas qu'il arrive quoi que ce soit à mon petit bébé qui grandissait en moi. Ce fut donc bien essoufflée que j'arrivai en cours. Heureusement pour moi, il nous restait encore une minute avant qu'il débute, et Professeur Abberline n'était pas encore arrivé. Je remarquai une place libre à côté de Delphine, je m'y précipitai donc. Je resserrai ma queue de cheval, avant de pousser un soupir de soulagement.

« J'ai eu peur d'arriver en retard, avouais-je à mon amie. Je m'en serais voulue à mort d'avoir fait perdre des points à Serdaigle pour quelque chose d'aussi banal... »

Je sortis mes livres de mon sac, ainsi que ma plume, mon encrier, et quelques feuilles de parchemin. Je vis le regard moqueur d'Ethan. « Monsieur Parfait... ne pus-je m'empêcher de penser. » Il ne prenait absolument aucune note et réussissait le cours très bien. En fait, je ne l'avais jamais vu ouvrir un seul livre. Il pouvait bien se retrouver chez les lions. Je sursautai vivement, lorsque je reçu une petite boule de papier parchemin. Je m'en saisis afin de l'ouvrir rapidement, avant que le prof n'arrive.

« Passé une bonne nuit? - T »

Je me retournai à la recherche de Tessa, qui me fit un petit clin d'oeil. Je savais qu'elle était louve, comme moi, mais je n'en savais pas plus à son sujet. Parfois, elle était dans nos cours, parfois, non. Elle ne suivait pas un parcours normal.

J'avais passé la nuit à rêvasser de Jake. Je me disais que si un jour, je réussirais à me contrôler un peu, comme Amy, je pourrais devenir sa petite copine! Il était tellement doux et gentil, il ne se moquait jamais de moi et de mon retard scolaire. En fait, j'étais en 3e année pour certains cours, en 6e pour d’autres. Je n'avais pas vraiment d'amis, mais dans mon cours d'histoire de la magie, je savais que j'avais Amy. Elle était toujours gentille avec moi et partageais un trait particulier avec ma petite personne, notre lycanthropie.

Je me levai à la course, revêtant mon uniforme et en attachant mes cheveux noirs en une queue de cheval haute. Je souris à mon reflet dans le mirroir, avant d'appliquer un peu de cache cerne et de mascara. J'agrippai mon sac, mon devoir d'histoire et ma baguette, avant descendre vers la Grande Salle, pour me prendre un croissant.

Je finis ma dernière bouchée en arrivant dans la classe de Mr Abberline, je m'assis derrière Amy. Je souris timidement à Ethan et Brooklyn, avant de me mttre à griffonner sur un parchemin, que je roulai en boule. Je le lançai sur le bureau de mon amie. Amy finit par l'ouvrir et lire ma petite note, avant de se tourner vers moi. Je lui souris et lui fis un clin d'oeil.

- Miss Greene veut que je commence à prendre la potion tue-loup, soufflai-je. Toi en prends-tu?

Je baissai la tête, oui ma note était pour attirer son attention. Je ne voulais pas empoissonner la louve en moi, alors que je commençais à me sentir moins honteuse de cela. Ma louve faisait partie de ma personnalité.

- Alexander m'a aussi dit que Miss Greene voulait nous voir toutes les deux dans son bureau après le cours, murmurai-je.

Sur ces mots, quelqu'un tira doucement sur ma queue de cheval, je me retournai pour voir le visage souriant du professeur Abberline. Il se pencha entre nous, avec un charmant sourire moqueur.

- Je sais que vous devez avoir beaucoup à vous dire, mais aujourd'hui on a un gros cours, les filles, murmura-t-il.

Il s'en alla devant la classe et commença à prendre les présences. Je me mis à griffonner une autre note, pour Amy, qui l'attendait avec une main ouverte derrière sa chaise.

Si je refuse la potion, vont-ils m'expulser?

Il était rare que les loups-garous n'avaient pas honte de ce qu'ils étaient. Pour ma part, j'avais appris à vivre avec cela. Par contre, la simple idée de transmettre cette malédiction à l'enfant qui grandissait en moi me donnait la nausée. Je pouvais accepter qui j'étais, aider les autres autour de moi à faire de même, mais je ne pouvais imaginer ce futur pour mon enfant. J'aurais du faire plus attention, je le savais bien. Mais lorsque la louve en moi prenait le dessus, j'oubliais beaucoup de choses. Et bon, sans doute avais-je oublié de me protéger. J'avais été stupide, et maintenant, je devrais assumer ce que j'avais fait.

« Miss Greene veut que je commence à prendre la potion Tue-Loups, me souffla alors Tessa. Toi en prends-tu ? »

Je jetai un bref coup d'oeil du côté de Delphine. Elle n'avait pas entendu notre conversation. Je fronçai les sourcils. Tessa devrait faire attention à ce qu'elle disait, et où est-ce qu'elle le disait. Si les autres commençaient à savoir qu'ils étaient entourés de loups-garous, nous ne pourrions continuer notre éducation magique à Poudlard.

« Alexander m'a aussi dit que Miss Greene voulait nous voir toutes les deux dans son bureau après le cour, ajouta alors mon amie. »

Je haussai un sourcil. Pourquoi Alexander aurait-il cela à Tessa, mais pas à moi? Puis, Professeur Abberline arriva, afin de nous avertir. Je me tus donc instantanément. Par contre, je savais très bien que la jeune louve derrière moi avait beaucoup de questions. Je comprenais. Son nouvel état n'était pas très facile pour elle, et les questions fusaient de toute part dans son esprit. L'entendant écrire sur un parchemin, je tendis la main derrière moi, afin de recevoir le petit bout de papier.

Si je refuse la potion, vont-ils m'expulser ?

Je souris moqueusement. Je ne prenais plus de potion Tue-Loups depuis une éternité. Il fallait dire que je me contrôlais très bien sous ma forme animale, et je ne savais pas si Tessa en serait capable. Nous ne pouvions prendre le risque qu'elle ne s'attaque à quelqu'un.

Non, mais il serait sans doute mieux que tu la prennes lorsque tu es à Poudlard. Il ne faudrait pas qu'un accident n'arrive.

« Miss Eddinson ? me demanda Professeur Abberline, au moment où je donnais ma réponse à Tessa.

- Oui? demandais-je, avec un sourire charmeur.

- Quand est-ce que dans notre histoire les sortilèges imprononcés ont-ils vus le jour? »

Je fronçai les sourcils, fouillant dans ma mémoire. Je ne me souvenais pas avoir vu cette matière. J'entendis le rire moqueur d'England, et je ne pus m'empêcher de le foudroyer du regard. Je détestais son assurance. Je vis sa nouvelle copine, Brooklyn, lui asséner un petit coup sur la cuisse, afin de le faire taire.

« Eum... Depuis toujours? tentais-je alors. »

Tous les élèves éclatèrent de rire, Delphine inclue.

« Je vous conseille de suivre le cour, miss Eddinson, me réprimanda gentiment notre enseignant. Je viens tout juste de dire l'info. »

Je rougis instantanément, avant de hocher la tête de haut en bas.

J'étais née louve, ma mère n'osait pas me dire si c'était un petit chiot qui était sorti ou un bébé. Tout ce que je savais, c'était qu'Owen ne m'avait pas tué parce qu'il avait senti la louve et la magie en moi. Eva Greene avait été comme une mère pour moi, mais sa grossesse l'empêchait maintenant d'être aussi présente pour moi qu'elle l'était avant. Je devais me rabattre sur Amy, pour la harceler de questions, je ne voulais pas l'ennuyer. Mon éducation de louve était horrible et je ne voulais pas finir comme mon père adoptif.

Mon amie Serdaigle était d'une grande douceur et j'avais l'impression de m'en servir. Je détestais profiter des gens. Mais si je ne posais pas mes questions, je me rabattais sur mon éducation, qui me disait de devenir l'animal horrible. D'être le monstre qu'on m'avait enseigné à être. Amy était une louve accomplie, j'aurais voulu qu'elle devienne une alpha. Je n'avais que de l'admiration pour elle.

Son sourire moqueur ne me blessa pas, elle avait toujours ce sourire lorsque je lui posais mes questions. Mais ce n'était qu'un sourire. En fait, lorsque je devenais louve, l'animal prenait possession de tout. Je devenais dangereuse, par contre, je savais qu'en m'enfonçant bien loin dans la Forêt Interdite, je ne blesserais personne. J'entendis mon amie griffonner sur mon parchemin et me le tendre.

- Miss Eddison, fit Professeur Abberline.

J'agrippai le message, alors que Amy lui répondait avec une voix d'ange. Je lus son message, me pressant à prendre la potion, quand j'étais à Poudlard. Simplement afin qu'un accident n'arrive pas. Elle avait raison. Je ne voulais pas blesser quelqu'un, si cela devait arriver, j'en serais malade.

- Quand est-ce que dans notre histoire les sortilèges imprononcés ont-ils vu le jour? demanda Abberline.

Merde, aucune idée. Je me mis à feuilleter les pages de mon livre, afin de souffler la réponse à Amy. Je ne trouvais absolument rien. Je me mis à chercher dans mes notes, Professeur Abberline regardait mon amie d'un regard sévère. Puis un petit haha se fit entendre, je levai les yeux vers la rangée devant celle d'Amy et en diagonal d'elle, je vis Ethan England. Brooklyn Pierce le fit taire d'un petit coup sur la cuisse. Elle aussi était gentille et devait se sentir tout aussi paria que moi. La pauvre avait vieilli de trois ans en une soirée. Et elle devait suivre des cours de sixième.

- Eum... Depuis toujours? fit mon amie.

Cela provoqua un rire commun dans la classe. Je fronçai les sourcils. Non mais de quel droit, les gens se donnaient-ils pour rire de mon amie?

- Je vous conseille de suivre le cours, miss Eddison, fit Professeur Abberline, d'un ton tout de même gentil. Je viens tout juste de donner l'info.

Je vis les oreilles d'Amy rougir, alors qu'elle hochait la tête. Je baissai les yeux sur mes notes. «La magie a toujours existé, donc ce fait, les sorts imprononcés aussi... Par contre, ce n'est qu'après l'âge de pierre que l'on a commencé à utiliser la magie. Les premiers sorts imprononcés furent lancés pendant l'âge de Bronze.» Je souris, avant de lever ma main, et tendre mon cahier à Amy. J'aurais dû être à Poufsouffle, mais il fallait croire que le Choixpeau préférait avoir les deux élèves louves dans la même maison.

- Professeur, dis-je. Amy a trouvé la réponse à votre question.

Je croisai le regard d'Ames, je lui souris, avant de lui pointer mon cahier et la phase que j'avais soulignée. C'était la bonne réponse, Amy n'avait qu'à lire le tout. L'Histoire de la Magie était ma matière forte avec les potions. Dans ces deux cours, je n'avais pas besoins de suivre les cours, puisque j'avais déjà fait les lectures pendant l'été.

- Et pourquoi pas nous éclairer vous-même, miss Kaye? demanda Professeur Abberline.

Quoi? Non. C'était à mon amie de répondre. Je poussai un soupir, avant de croiser mes mains contre ma poitrine. Delphine Dumbledore me fixait d'un air condescendant. Je poussai un petit grognement, que seule Ames pourrait entendre.

- Parce que vous avez demandé à Amy, dis-je.

Wow. Je devais apprendre à la fermer. Le regard sévère de mon enseignant préféré me fit baisser la tête. Je serrai les dents, je ne voulais qu'aider mon amie. Pourquoi on me renvoyait cela en pleine figure? Je levai les yeux vers Professeur Abberline.

- Techniquement Amy avait raison, dis-je. La magie existe depuis toujours et si les premiers humains l'avaient découverte, les sorts imprononcés auraient vu le jour pendant l'âge de Pierre. Les premiers témoignages de magie imprononcée descendent de l'âge de Bronze, mais qui sait si les premiers hommes ont essayé la magie?

J'étais toujours bonne à l'école. Toujours première de classe. Je l'avais toujours été. Mais maintenant que je portais la vie en moi, c'était beaucoup plus difficile. Les gens ne le savaient pas encore, puisque mon ventre avait à peine gonflé, mais moi je le savais et ça m'empêchait de dormir. Toujours les nausées, les maux de tête. Je faisais de mon mieux, et mon copain m'aidait, mais je ne savais pas combien de temps j'allais être capable. Je ne voulais pas avoir à lâcher l'école à cause de cet enfant. Mais je savais pertinemment qu'Alexander n'allait pas me laisser ni avorter, ni lâcher mes études. Mais pour moi, c'était impossible. Lorsque England avait ri, il ne savait pas à quel point ça m'avait blessée. Je détestais ne pas savoir quelque chose, et encore plus devant tout le monde. Je pensais qu'Alex avait mis mes enseignants au courant de mon état, et qu'ils allaient me laisser tranquille, mais il fallait croire qu'il n'y avait aucune exception.

Je reçus subitement le cahier de Tessa, avec un paragraphe surligné. Mon amie leva alors la main, afin de signifier au Professeur Abberline que j'avais trouvé la réponse. Cependant, notre enseignant demande à Tess d'éclairer la classe à ma place. Mon amie grogna, cependant, elle n'était pas vraiment d'accord.

« Parce que vous avez demandé à Amy, pesta mon amie. »

Je dus retenir un sourire devant sa témérité. Elle baissa rapidement la tête sous le regard inquisiteur de notre enseignant, avant de la relever.

« Techniquement, Amy avait raison, expliqua alors Tessa. La magie existe depuis toujours et si les premiers humains l'avaient découverte, les sorts imprononcés auraient vu le jour pendant l'âge de Pierre. Les premiers témoignages de magie imprononcée descendent de l'âge de Bronze, mais qui sait si les premiers hommes ont essayé la magie? »

Je croisai mes bras contre ma poitrine, avec un sourire légèrement moqueur. Je me souvenais avoir lu quelque chose à ce sujet maintenant. Je levai donc la main, et Professeur Abberline me donna la permission de parler.

« En fait, j'avais vraiment raison, dis-je en insistant sur le vraiment. La magie existait même avant que l'homme ne soit en place. Elle existait sous d'autres formes que celle que nous connaissons aujourd'hui. Mais il n'en demeure pas moins que les esprits anciens qui l'utilisaient n'avaient pas le don de la parole. Donc... »

Ethan leva ses mains pour m'applaudir, mais je me tournai vers lui, mes yeux devenant subitement dorés. Il arrêta aussitôt son geste, tandis que je me secouais la tête. J'espérais vraiment que personne n'avait vu cela. Je pouvais toujours m'expliquer avec England. Il n'était pas stupide, et Alexander m'avait dit qu'il était aurore au Ministère. Si ça se trouvait, il connaissait toutes les créatures magiques de Poudlard. Ce serait logique, s'il voulait bien faire son travail.

« Quinze points pour Serdaigle, dit simplement Professeur Abberline. »

Les élèves de ma maison laissèrent entendre leur joie, tandis que les serpents semblaient outrés.

« J'enlève dix points à Gryffondor, monsieur England, ajouta doucement notre enseignant.

- C'est comme ça que vous appelez mon cousin ? se moqua alors Ethan. Lorsqu'il vient vous voir tard le soir... »

Certains élèves s'esclaffèrent, tandis que d'autres se sentaient légèrement mal à l'aise. Tout le monde savait qu'Ethan et Liam, ça se détestait. Alors il ne pouvait pas connaître la vie privée de ce dernier. Cependant, le simple fait qu'il ose dire ça à un enseignant semblait faire rire les gens. Même Professeur Abberline eut un petit sourire en coin. Je me tournai vers Tessa, les yeux écarquillés.

« Faut savoir si c'est vrai, articulais-je silencieusement, afin qu'elle lise sur mes lèvres. »

Je savais que j'avais raison, parce que j'étais une Serdaigle et que je préférais m'enfouir le nez dans les livres que dans les relations humaines; mais aussi parce que l'Histoire de la Magie était une vraie passion pour moi et que j'allais toujours plus loin que les simples recherches et lectures que Mr. Abberline nous donnait. Je voyais dans le regard de professeur Abberline que j'avais raison aussi, mais comment pouvait-il me donner raison sans avoir l'air d'un idiot. Après tout, ce n'était pas sa matière, il était aurore, il aurait dû enseigner la Défense contre les Forces du Mal, mais s'est retrouvé avec l'Histoire de la Magie.

De mon siège, je pus voir Amy croiser les bras contre sa poitrine, l'odeur qu'elle projetait était celle de la fierté. Lorsqu'elle leva la main, le professeur Abberline lui donna la parole. Je souris, je savais que mon amie aurait une réponse pour boucher un coin à mon professeur.

- En fait, j'avais vraiment raison, insista Amy. La magie existait même avant que l'homme ne soit en place. Elle existait sous d'autres formes que celle que nous connaissons aujourd'hui. Mais il n'en demeure pas moins que les esprits anciens qui l'utilisaient n'avaient pas le don de la parole. Donc...

Je le savais, elle finirait par trouver une réponse beaucoup plus précise que n'importe quel élève pourrait donner. Emily Cooper et Alice Summer ne faisaient pas le poids face à la belle louve. Lorsque Ethan leva les mains pour applaudir Ames, je vis de côté le regard brillant qu'elle lui lança. Il s'interrompit rapidement, alors que mon amie secouait la tête. J'avais tout vu, mais ce n'était pas un problème, ce qui serait plus intimidant, c'était si quelqu'un d'autre avait vu les yeux de la jeune femme.

- Quinze points pour Serdaigles, dit Professeur Abberline, ce qui provoqua des effusions de joie et de déception. J'enlève dix points à Gryffondor, Mr England, ajouta-t-il.

- C'est comme ça que vous appelez mon cousin, demanda Ethan, moqueur. Lorsqu'il vient vous voir tard le soir...

Il y eu quelques rires, mais beaucoup de gens baissaient les yeux, mal à l'aise. J'étais une des seules silencieuse, sans expression. Je vis le sourire en coin de mon enseignant, clairement, il y avait quelque chose de vrai. En fait, j'avais déjà senti l'odeur de Liam sur mon professeur. Une odeur comme si Liam avait passé un long moment avec lui. Amy se retourna vers moi, les yeux ronds.

- Faut savoir si c'est vrai, dit-elle, sans faire un son.

Je hochai la tête. Cela ne faisait que confirmer ce que je pensais. Lorsque j'avais sentis l'odeur du lion sur le Professeur Abberline, je n'avais rien dit, mais le soir même, j'étais sortie et j'avais suivis Liam jusqu'à la classe d'Histoire de la Magie. Je n'étais pas restée longtemps, car je ne voulais pas qu'on me trouve. L'enseignant finit par reprendre le contrôle de la classe, alors que je me penchais vers l'oreille d'Amy.

- Je crois que c'est vrai, murmurai-je tout bas.

- Placez-vous en équipe de deux et débattez, comment les sorts imprononcés ont influencés la magie d'aujourd'hui? demanda le Professeur Abberline.

Je tirai sur la chaise d'Amy, afin de l'attirer vers mon pupitre. Mon amie se retourna vers moi, alors que je me penchais vers elle. J'ouvris mon livre pour le placer entre nous deux et je plaçai ma main sur le texte.

- Tu te rappelle la soirée que Miss Greeene m'a rammené au dortoir, il y a un mois, dis-je, en un souffle. C'était deux jours après la pleine lune, j'avais suivis Liam jusqu'au bureau de Mr Abberline, je l'avais sentis sur ce dernier quelques heures plus tôt, en récup.

Je vis bien que mon amie commençait à additionner les choses. Je surveillais du coin de l'oeil, le professeur qui circulait entre les bureaux, en corrigeant ses élèves. Je posai ma main sur celle d'Amy.

- C'était en pleine nuit, il n'est pas préfet et Mr Abberline n'est pas directeur de Gryffondor, donc il n'a aucune raison d'aller le voir à deux heures du mat, ajoutai-je. Donc.... C'est sûr que c'est vrai! Non?

Au même moment, le Professeur Abberline se plaçait entre nous, avant de tourner le livre vers lui. Ce n'était pas la lecture demandée. Je fronçai les sourcils, alors qu'il nous rendait un petit sourire moqueur.

- Mesdemoiselles Kaye et Eddison, dit-il. Votre débat est terminé et vous êtes rendues à la lecture de la semaine prochaine? Voulez-vous nous éclairer sur ce que vous avez tiré comme conclusion?