Aimer et être aimé

Sujet: Aimer et être aimé Mar 14 Nov 2017, 20:48

J'étais tellement bien dans ses bras, que je voulais que tout s'arrête en cet instant-même. Je voulais que le temps cesse et que la planète se retrouve bien loin de son orbite afin de ne plus pouvoir tourner. Je voulais que la vie sur Terre ne soit plus, que cette planète qui nous avait été prêtée soit détruite. Je voulais que le soleil soit éteint, et que la lune soit bien loin de nous. Je voulais que les Dieux, ou toute présence supérieure soit éliminée. La seule chose que je voulais en ce moment, c'était les bras d'Andrew me serrant fortement comme il le faisait. Que lui et moi, aucun problème. Aucun obstacle. Que l'amour. Après tout, c'était la seule chose qui était réellement éternelle. Nos corps finiraient en cendres, ou alors dévorés par des vers. Il ne s'agissait que d'une enveloppe charnelle qui nous accompagnait sur cette Terre qu'était notre planète, pour ensuite nous délaisser vers quelque chose d'inconnu. Cet inconnu, je n'en avais pas peur. Pas tant que c'était avec mon amant.

La main d'Andrew dans mes cheveux me fit frissonner de désir. Dire que nous n'avions même pas encore couché ensemble. À mon avis, cela prouvait que nous ne voulions pas d'une relation purement physique, mais bien sensuelle et amoureuse. Son front contre le mien, sa main jouant dans mes boucles brunes, j'avais réellement l'impression que cette planète ne tournait plus. Si seulement ce bouton pause existait...

- T'inquiète, me dit mon amoureux d'une voix légèrement rauque. Je n'ai pas peur, l'important, c'est que tu sois sain et sauf.

Je ne voulais pas que les autres aient à me protéger. Je voulais les protéger. Ou alors me protéger moi-même. Mais c'était comme si j'en étais incapable, malgré toute la puissance que je pouvais posséder en moi. Je n'étais pas un lion, je n'étais qu'un couard. Je n'avais pas ma place chez les Gryffondors. Jared devrait s'y retrouver, et moi je pourrais sans doute être avec les Blaireaux. Même encore, je n'étais pas certain que j'y avais ma place. Je n'avais ma place nulle part. Pas depuis que les Mangemorts voulaient ma peau. Tout ce que je faisais, ce n'était pas assez bien. J'en avais marre. Marre de ne plus pouvoir être moi. Cette Victoria m'avait enlevé tout ce que j'étais en me possédant. Tous les moments noirs que j'avais eus récemment, maintenant je pouvais m'en souvenir. Et j'avais fait du mal, beaucoup de mal. Sans doute des choses irréparables. La preuve était que j'en avais perdu Jared. Et pas seulement comme amant, mais comme ami.

Comme si Andrew avait ressenti mon subit besoin de me changer les pensées, il me hissa dans ses bras, et mes jambes entourèrent naturellement sa taille. Ses lèvres trouvèrent facilement leur chemin jusqu'aux miennes, et il m'embrassa comme il ne m'avait jamais embrassé avant. Je pouvais sentir toute la passion et l'amour qui l'animait. Si je n'avais pas tous les muscles de mon corps endoloris, probablement que notre première fois se déroulerait dans le bureau de Miss Lakimov. Charmant, non?

Je me sentis soudainement déposé contre un lit moelleux, et je me rendis compte que j'étais rendu dans la chambre d'Andrew. Agenouillé devant moi, il me serra de nouveau dans ses bras. Je pouvais sentir son souffle chaud et court contre la peau sensible de mon cou. Je fermai les yeux quelques secondes, rêvant à la luxure que pourrait prendre la suite des choses. Cependant, je ne voulais absolument rien presser. Lorsque j'ouvris mes paupières, mes iris croisèrent celles de mon amoureux. Ses lèvres cherchèrent de nouveau les miennes, et je le laissai m'embrasser d'une manière si tendre, comme jamais personne ne m'avait embrassé auparavant. En classe, sans le connaître, jamais je n'aurais pu dire qu'Andrew Abberline était aussi doux que cela. C'était différent, et ça me plaisait. Seul avec lui, dans cette chambre, c'était notre planète. Notre Terre à nous. Plus rien n'existait autour, ni le mal, ni le bien. Rien que lui et moi et notre amour. Jamais un jour, je n'aurais cru pouvoir penser de cette façon. Pourtant, mon cerveau était maintenant un Shakespeare moderne.

- Je t'aime, Liam England, je t'aime tellement, me susurra-t-il d'une tendresse inhumaine.

Je hochai doucement la tête de haut en bas, tandis que ma main caressait son visage, mon regard bien encré au creux du sien. Je me fichais bien d'avoir mal partout, je voulais l'aimer comme il le méritait. Doucement, je grimpai par-dessus lui, l'obligeant à se coucher contre le tapis d'ours au sol. Mes lèvres s'emparèrent des siennes avec une passion inébranlable. Mon corps ne pouvait s'empêcher de le désirer si ardemment, que j'en oubliais absolument tout. Il n'y avait plus que lui et moi. Je voulais qu'il pense la même chose, je voulais qu'il ressente la même chose. Je voulais que pour l'instant, il oublie tous les dangers de l'extérieur. Je voulais que ce soit lui qui arrête de le temps, qui sorte la Terre de son orbite et qui créé notre petite planète, notre petit paradis. Comme j'étais incapable de mettre des mots là-dessus, je le lui insufflais au travers mes baisers, au travers mes caresses, au travers mon amour. Je voulais simplement qu'il comprenne qu'en cet instant, il n'y avait que lui et moi.

Comme le temps avait cessé d'exister, je ne me rendais pas compte qu'il n'avait déjà plus son chandail, ou alors ses pantalons. Je me contentais de l'aimer avec tendresse, comme il le méritait. Mes lèvres parcouraient chaque partie de son corps, s'y attardant si longuement, que personne ne pourrait croire la quantité d'amour qui s'échangeait entre chaque baiser.

- Aime-moi, lui susurrais-je en remontant mon visage vers le sien.

Je lui volai un long et langoureux baiser. Nos corps étaient tellement près l'un de l'autre, que je pouvais déjà sentir son érection bien dure. Lorsque mon corps était possédé par cette Mangemort, je me rappelais très bien ce qu'Andrew avait dit. Je savais donc très bien qu'il y avait un manque de compatibilité entre nous deux, mais ça n'allait pas nous empêcher de se faire plaisir mutuellement et de nous aimer.

Sujet: Re: Aimer et être aimé Sam 18 Nov 2017, 14:34

La vie avait fait que j'étais tombé amoureux d'un de mes élèves, en fait, du plus important de mes élèves. Celui qui devrait nous débarrassé du mal sur cette Terre. Je l'avais trouvé entre les griffes d'un serpent minable, sans me rendre compte, qu'il était déjà aux prises d'autres démons. En plus de tout cela, nous étions totalement incompatibles sexuellement et malgré tout, je restais inconditionnellement amoureux de lui.

Liam hocha la tête, sa main passant délicatement contre ma joue. Ses yeux verts émeraudes étaient plongés dans les miens, bleus. Mon jeune élève descendit du lit et grimpa sur moi, cela m'obligea à m'étendre sur la peau d'ours au sol. Liam m'embrassa de nouveau, avec une passion presque folle. Je me sentais répondre à cet amour, en oubliant le reste du monde et les troubles qui venaient avec. Ce n'était que lui et moi et notre amour. Ses mains glissaient sur mon corps, ses lèvres se pressaient contre les miennes, me priant d'oublier tout sauf lui.

Tout ce qui n'était pas lui, moi et nos baisers, se perdait dans l'Univers. Je me retrouvai en boxer, sans me rendre compte que on m'avait presque déshabiller. Sa bouche courait sur mon corps, avec une tendresse intense, chaque baiser suffisait à me faire gémir. Son amour m'étourdissait, j'en voulais plus, encore plus.

- Aime-moi, murmura le jeune lion.

Son visage glissait vers le mien et ses lèvres reprirent les miennes, langoureusement. Comme de fait, je voulais l'aimer encore plus que je ne l'aimais déjà. Je sentais mon sexe se durcir et se dresser. J'étais à l'étroit dans mon sous-vêtement noir. Comme nos corps étaient presque en fusion, je sentais son propre membre en érection contre le mien. Je savais bien que j'étais incapable de lui donner le sexe qu'il voulait, mais, comme un addict, j'étais incapable de m'arrêter. Je l'embrassai comme si il était ma seule source de vie, comme si il était le dernier sur Terre. Ma main plongea dans son boxer, caressant doucement ses fesses.

- Je t'aime déjà, râlai-je de plaisir. Toi aime-moi, le taquinai-je.

Mon regard s'accrocha au sien, comme un noyé sur une bouée. Ma main glissa sur sa cuisse et effleura son sexe. Je poussai un souffle, avant de nous reverser et grimper à califourchon sur mon amant. De nouveau, je pressai mes lèvres contre les siennes, avant de les faire courir sur chaque parcelle de peau de son corps. Je me retrouvai à son bas ventre, juste en haut de la ceinture de son sous-vêtement. Je le débarrassai du dernier morceau qui séparait son sexe de moi et le vis se dresser bien droit. Je passai une main douce dessus, avant d'embrasser son gland tendrement. J'embrassai toute sa masculinité, avant de la prendre complétement en bouche.

Mes mains glissèrent sur ses cuisses, comme j'appliquais une petite pression de mes lèvres sur son membre. Et j'entamai un lent va et vien, poussant un doux gémissement à chaque fois. Tout en moi lui criait de me prendre et de me faire sien, mais j'ignorai mon propre égo et me contentai de lui donner du plaisir. Je relevai mes yeux bleus pâles sur lui, alors que je l'avais toujours en bouche. Je le vis croiser mon regard, je poussai un soupir de plaisir. Je remontai vers lui et léchai du bout de ma langue, la peau sensible de son cou.

- J'aimerais tellement pouvoir te donner ce que tu veux, dis-je, tristement, en faisant référence à mon incapacité de le prendre.

Je baissai le regard honteux, d'avoir brisé le moment.

L'intensité du moment ne pouvait pas être plus haute. Les baisers étaient sensationnels. La chaleur de son corps contre le mien... Tout était parfait. Tout. Je ne pouvais pas me sentir plus aimé qu'en ce moment même. Mais je le voulais, tout en entier, et je ne pouvais pas l'avoir comme je le voulais. Ça me tirait en deux. Mais je n'allais pas en faire un cas. En fait, je ne pouvais pas en faire un cas, car ce serait la fin de notre relation. Et je ne survivrais pas à ça. Pas cette fois. J'avais été trop abandonné, et je ne voulais plus vivre ça. Je voulais une relation stable. Je voulais vivre le vrai amour. La main d'Andrew glissa subitement dans mes boxers, afin d'aller caresser ma fesse avec tendresse.

- Je t'aime déjà, gémit mon petit ami. Toi aime-moi.

Ses yeux étaient au creux des miens. Je voulais lui répondre, mais j'en étais incapable. Oui je l'aimais. Plus qu'il ne pouvait le croire. Et je voulais croire que notre relation serait éternelle, mais je savais bien qu'il se lasserait de moi. Il ne pouvait pas me prendre, et j'en étais également incapable. Et peut-être que non. Peut-être que nous resterions silencieux chacun de notre côté.

C'est alors que mon amant échangea nos positions, se retrouvant alors par-dessus moi. Il avait de l'expérience, et j'aimais ça. Il reprit alors mes lèvres sauvagement, comme si sa vie en dépendait. Puis, sa bouche descendit lentement contre la peau de mon torse, pour aller mourir contre mon bas-ventre. Mon boxer disparut subitement, et la main d'Andrew alla chatouiller mon membre. Mes yeux se fermèrent d'eux-même, tandis que la bouche de mon amoureux commença à titiller mon sexe, avant de le prendre complètement en bouche. Les gémissements agissaient d'eux-mêmes, j'ouvris doucement mes yeux, pour croiser son regard, étoilé. Son visage retourna alors vers le mien, et il lécha alors mon cou, sous la luxure.

- J'aimerais tellement pouvoir te donner ce que tu veux, me murmura-t-il alors.

Je l'interrogeai du regard, mais il l'avait déjà baissé. Je me redressai alors afin de m'asseoir dans le lit, et je remontai son visage vers le mien. Il y aurait toujours cette petite chose qui ne fonctionnerait pas entre nous, et même si je voulais arranger cela de tout mon coeur, j'en étais tout simplement incapable.

- J'ai pas besoin de ça, lui dis-je alors pour le rassurer, même si ce n'était pas ce que je pensais. J'ai juste besoin de toi. Je t'aime Andrew. Y'a rien qui va changer ça.

Je posai un doux baiser contre ses lèvres, avant de grimper lentement contre ses genoux, et de m'emparer à nouveau de ses lèvres avec ardeur. J'avais besoin de lui. J'avais besoin qu'il me prenne, de me sentir aimé. Comme avec Jared. Merde merde. Je devais me ressaisir. En ce moment, je sentais son membre, toujours emprisonné dans son boxer, chatouiller mon intimité. MERDE ! Tout pour me provoquer !

- Prends-moi, lui lançais-je alors entre deux baisers. Essaie...

L'incompatibilité sexuelle était ce qui décimait tous les couples. J'étais incapable de prendre Liam et ne le ferais jamais. Je n'avais jamais été un dominant, j'étais faible, dominé. Et ça m'allait très bien comme cela. Pourtant, j'étais incroyablement amoureux de mon élève, au point de m'en vouloir de ne pas lui donner ce qu'il voulait. Je ne pouvais pas non plus, abandonner mon jeune amant, car les gens l'avaient trop laisser tomber. Mais cette relation devenait de plus en plus fausse.

Je ne pouvais faire autre que de regarder au sol. J'étais rempli de honte, je ne pouvais pas donner le plaisir que mon amant méritait. J'étais horrible. Pourquoi? Parce que je voulais que LUI me prenne, me domine et me fasse mal. Et non, le contraire. Liam remonta mon visage vers le sien, je croisai ses yeux verts. C'était fini.

- J'ai pas besoin de ça, dit mon lion. J'ai juste besoin de toi. Je t'aime Andrew. Y'a rien qui va changer ça.

La partie romantique de moi voulait croire cela, mais je ne pouvais pas. Je laissai mon amoureux baiser mes lèvres, tout en grimpant sur mes genoux. Il m'attaqua d'un baiser plus fiévreux, qui m'enflamma. Je sentais toute sa passion et son envie. Il voulait que je le prenne. Je pouvais sentir mon sexe, prisonnier de mon boxer, effleurer son antre. Je voulais le contraire, c'était lui qui devait me prendre et non moi.

- Prends-moi, ronronna-t-il, en décollant à peine ses lèvres des miennes. Essaie...

Mon amour devint colère. Essaie? Pour qui me prenait-il? Un amateur? Pourtant, je ne le repoussai pas, je cessai juste de l'embrasser. Mon regard devint sombre et sévère, alors qu'il se plantait dans le sien. Je secouai la tête.

- Quand vas-tu comprendre que je ne peux simplement pas, dis-je, sous un soupir.

En douceur, car je ne ferais jamais mal à une mouche, je repoussai Liam. Je me rhabillai et agrippai ma pile de copies à corriger et ma plume. Je repoussai un autre soupir, avant de sortir dans ma salle de classe déserte et y prendre place. Je passai une main dans mes cheveux blonds et mordis ma lèvre inférieure. J'allais me foutre dans la merde. Une autre fois. Je relevai les yeux et vis Liam à la porte de mon bureau, portant seulement son pantalon.

- J'suis désolé, ce n'est pas que je ne veux pas ou que je n'ai pas envie de toi, dis-je, en un souffle. C'est que c'est impossible pour moi, ce n'est pas dans ma nature. Des larmes remontèrent dans mes yeux. Je comprendrai si tu veux rompre.

C'était honnête, je comprendrais si il ne voulait simplement plus de moi. Je comprendrais aussi qu'il me haïsse. Je l'aimais et je voulais simplement qu'il soit heureux et si je n'étais pas capable de lui donner son bonheur, quelqu'un d'autre le ferait mieux que moi. Mes yeux ne pouvaient se détacher des siens, je ne pouvais y lire une émotion en particulier.

- Peut importe ce qui se passe dans les prochaines secondes, je t'aimerai toujours, murmurai-je.

» Tu n'es pas celui que j'aime
» Je t'aime déjà
» Je t'aime plus que tout
» Dis-moi que tu m'aime encore
» Tu comprends pas... JE T'AIME (pv Abi & Marek)