I am trying to be stronger

Sujet: I am trying to be stronger Mar 12 Sep 2017, 23:32

Je levai un regard vide sur mon reflet, une semaine venait de passer depuis que ma vie avait prit un énorme détour. Je n'avais même plus le même corps que j'avais, il y a un mois. Le pire, selon mon directeur de maison et l'Assistant-Directeur, j'avais perdu mon innocence et que j'étais «traumatisée». Pourquoi? Parce que j'avais assistée, totalement impuissante, à Ethan tentant de repousser une attaque de mangemorts et l'attaque de l'une des plus cruelles d'entre-eux sur l'auberge des England. Et voilà que la petite Brooky Pierce était morte et je n'étais qu'une image de cette dernière.

Je finis par me lancer un regard noir, je ne portais qu'un soutien-gorge noir en dentelle et un string assorti, je me retournai vers mon lit, où trônait un legging troué et un tshirt de Black Sabbath aux manches déchirées trop long. Jamais de ma vie, je n'avais porté de noir et maintenant, je ne faisais que cela. Je revêtis le tout et enfilai un vieux cardigan noir défraîchit. Je mis une paire de bottes à talons hauts et agripai mon sac et ma baguette. Je me dirigeai vers l'escalier, mais m'arrêtai deant la glace, il manquait quelque chose. J'agrippai mon eyeliner et traçai autour de mes yeux bronzes. Je replaçai ma longue frange, cachant la moitié de mon visage. Je descendis dans la salle commune, que je traversai rapidement sous le regard de pitié des gens de ma maison.

Une fois dans le corridor, je me dirigeai vers la classe de Défense contre les Forces du Mal, où j'avais rendez-vous avec Emily. La belle serdaigle m'enseignait, depuis notre retour à Poudlard, à me défendre et la classe de Masters était la mieux équipée pour cela. Le dernier sort que j'avais appris d'elle était le Protego, mais dans mes temps libres, je fouillais les livres de la Réserve. Je connaissais les sortilèges impardonnables, mais n'avais jamais osé les essayer. J'ouvris la porte de classe, personne ne s'y trouvait et Emi n'arriverait que dans une vingtaine de minutes. J'ouvris une immense armoires, où se trouvaient des mannequins aux allures de mangemorts. Ces derniers étaient enchantés pour nous attaquer et nous pousser à nous défendre. Je laissai tomber mon sac au sol et sortis mon arme, alors que les trois mannequins se plaçaient devant moi. Le premier se lança vers moi, je tendis ma baguette.

- Protego, murmurai-je.

Aucun effet, la marionnette me fonça violemment dessus. Couchée au sol, je vis du coin de l'oeil la deuxième se lancer vers moi. Je sautai sur mes pieds et tendis mon arme.

- Supéfix!

Mon sort s'élança de ma baguette, mais passa par-dessus la tête du faux mangemort. Je me fis donc replaquer au sol. Je fermai les yeux de rage, car j'étais absolument nulle. Une vraie plaie. Je restais toujours aussi pourrie en magie. Je me mis à quatre pattes et sentis la base du mannequin numéro trois me frapper violemment dans les côtes. J'hurlai de douleur. Avant de me lever et voir les trois foncer de nouveau sur moi.

- Avada... commençais-je

- Immobilus, fit une voix calme dans mon dos.

Un frisson me parcourut, je n'avais même pas besoins de me retourner pour savoir qu'Ethan se tenait à la porte. Sa voix douce et en contrôle suffisait. Un flot de larmes coula sur mes joues, il y avait une semaine que je ne l'avais pas vu. Il ne connaissait donc pas la nouvelle moi. L'apprécirait-il? Je me retournai vers lui, sachant pareil que mon maquillage devait couler sur mes joues.

- Ethan... fis-je de ma voix trop douce.

Sujet: Re: I am trying to be stronger Dim 08 Oct 2017, 12:23

Je poussai un profond soupir, assis dans mon lit de Ste-Mangouste. Je ne me souvenais même plus comment je m'étais retrouvé ici. Mes souvenirs étaient flous, vagues. Les Médigomages me disaient que c'était à cause d'un traumatisme, mais je savais bien que ce n'était pas vrai. J'étais aurore. J'étais capable d'en encaisser. Et puis, tous ces flous... On m'avait jeté un sort afin d'effacer ma mémoire. Cela venait probablement de mon père ou de mon oncle, puisqu'il s'agissait de mes deux seuls visiteurs. Et je voyais bien dans le regard de mon paternel qu'il regrettait quelque chose, et qu'il avait peur. Je ne savais pas ce que j'avais fait, mais ça devait être très gros. En plus, on m'avait retiré la surveillance de mon cousin. Je me sentais incompétent. Comme si je ne méritais pas mon travail.

Mon père entra alors dans la pièce, suivi de mon oncle. Les deux en même temps ? Je ne savais pas qu'ils étaient redevenus amis. Mon père devait encore devoir m'annoncer quelque chose de mauvais et il croyait mon oncle capable de me contenir, ou alors l'inverse.

- Prends tes choses, tu retournes à Poudlard, me dit alors Jeffrey sans aucune émotion.

J'écarquillai les yeux, tandis que David me tendait ma baguette. Je la saisis, et changeai aussitôt mes vêtements d'hôpital pour mon uniforme des lions. Aussitôt fait, je me retrouvai juste en face du pont de Poudlard. La limite de l'enceinte. Judy avait renforcé les défenses, puisqu'il nous était désormais impossible à nous même d'entrer comme ça. Évidemment, comme je me doutais qu'on avait effacé ma mémoire, je ne comprenais pas pourquoi. Mais je savais qui pourrait avoir des réponses pour moi. Brooklyn.

- Tu n'as peut-être plus le mandat de protéger Liam, commença alors Dave. Mais jette tout de même un petit coup d'oeil sur lui... S'il-te-plaît.

Je hochai doucement la tête de haut en bas, tandis que je voyais mon paternel dévisager son frère. J'avais décidément fait quelque chose qui m'avait fait retirer mon mandat. C'était de ma faute, et en plus, on me l'avait fait oublier. J'avais envie d'éclater de colère face à mon père, mais je sentais que tout cela, c'était pour me protéger. Et mes cicatrices toutes fraîches sur mon corps le prouvaient. Particulièrement celle sur ma clavicule. On avait clairement tenté de me tuer.

Je me sentis attiré contre le torse de mon père, ce qui me surprit. Mon père n'avait jamais été affectueux à mon égard. gardant cela pour mes soeurs.

- Je sais que tu as effacé ma mémoire, lui soufflais-je, le faisant alors raidir dans mes bras. Mais je te pardonne.

Je m'éloignai de lui, avant de lui faire un petit sourire. Je me dirigeai alors vers le pont, que Lyndie ouvrit uniquement pour moi.

Cela faisait maintenant plus d'une heure que Blake me fixait, et que je n'avais absolument rien à lui dire. J'avais tout de même appris que tout le monde savait que j'avais passé la semaine à Ste-Mangouste. Ça me fâchait quelque peu, puisque je savais très bien comment Liam et Faith avaient été traités à leur retour. Je ne voulais pas que la même chose m'arrive, déjà que je n'étais pas le plus populaire. Le regard de Blake pesait, et je savais très bien qu'il pesait sur ma cicatrice, bien visible. Je devais avoir des réponses. Si je voulais pouvoir me défendre face aux gens et à leurs moqueries. Si même mon meilleur ami semblait vouloir me juger... je n'osais même pas imaginer mes ennemis. Je me levai donc d'un bond, laissant Blake en plan dans notre dortoir. Je traversai la salle commune, croisant mon cousin.

- Content que tu sois revenu, me dit-il, à ma plus grande surprise.

Je lui répondis d'un signe de tête, avant de continuer ma course. Je savais bien qu'il pouvait avoir des réponses à mes questions, mais je me doutais bien qu'il avait une interdiction de parler. Mon oncle ne m'avait pas rendu visite sans aucune raison. En évitant les regards et les commentaires des gens, je me rendis aux endroits que Brooklyn aimait le mieux visiter. Elle n'y était pas. Ayant croisé Raïna, elle m'informa qu'elle la voyait souvent se rendre à la classe de défense contre les forces du mal. Je la remerciai rapidement, avant de me rendre vers ce local. À peine arrivé à la porte, je vis les mannequins de bois enchantés foncer sur une belle femme à la longue chevelure rousse, qui hurlait de douleur.

- Immobilus, murmurais-je alors.

J'avais bien entendu le sort qu'elle avait tenté de jeter. Heureusement que je l'avais coupé, car elle ne connaissait pas tout sur ce sort. Ni sur ces mannequins. Il aurait très bien pu se retourner contre elle. Je restai dans l'embrasure de la porte, figé. Je ne savais pas quoi faire. Je n'avais jamais su quoi faire avec les femmes, et c'était pour cela qu'elles ne voulaient pas de moi et qu'elles se jetaient toutes aux pieds de Blake.

Le regard de Brooklyn croisa finalement le mien. Je fus surpris de la voir en larmes, avec un gros maquillage noir qui coulait le long de ses joues. Même son choix vestimentaire me surprit.

- Ethan... laissa-t-elle tomber, d'une voix qui n'allait décidément pas avec son apparence.

Je poussai un léger soupir, avant de ranger ma baguette dans ma poche arrière. Je me dirigeai vers elle, l'aidant à se remettre sur pied. Je sentis une faiblesse de son côté gauche, et j'entendis aussi ses cris de douleur. Elle s'était cassé des côtes. Je me mordis la lèvre inférieure, avant de ressortir ma baguette. Je fixais ses yeux dorés, y cherchant une approbation. Elle hocha alors la tête.

- Episkey, murmurais-je.

J'entendis plusieurs craquements sonores, tandis que les os de la petite Brook se remettaient en place. Un dernier cri de sa part, et la douleur disparut. Une fois que son souffle reprit un rythme normal, je la repoussai, plantant un regard sévère.

- À quoi tu joues? lançais-je d'un ton sans doute trop sec et trop élevé. Tu jettes des sorts sans en connaître les conséquences ! En plus, tu ne sais même pas viser ! T'as mis ta vie en danger Brook.

Je vis alors les larmes dans ses yeux, et je réalisai ce que j'étais en train de faire. Je laissais le préfet en moi prendre le dessus. Pourquoi? J'étais attiré envers elle. Et je lui parlais de la sorte. Merde. Je n'avais pas à me demander pourquoi je ne réussissais jamais à avoir une fille. Je leur faisais du mal, tout simplement...

- Je suis désolé... murmurais-je, avant de l'attirer contre mon torse et de la serrer dans mes bras. Je voulais pas te crier après...

Sujet: Re: I am trying to be stronger Mar 10 Oct 2017, 21:40

J'étais maintenant remplie de honte, parce que j'essayais de me montrer forte et je ne l'étais simplement pas. Je vis comment il me regarda, surpris, mon apparence le débalançait. Il me trouvait laide. J'étais laide, plus que laide, gênante. Je devais me renforcer, je devais prendre sur moi. Je ne voulais plus être «la pauvre petite Brooklyn». Je détestais cette pauvre fille, sans défense.

J'entendis le lion soupirer, j'étais vraiment désespérante. Je le vis ranger son arme dans sa poche arrière, puis s'avancer vers moi. Ses mains se posèrent sur moi, m'électrisant au passage, alors qu'il me remettait sur pied. Je poussai un hurlement de douleur, alors que je sentais mes côtes s'entrechoquer ensembles. Devant moi, le bel aurore se mordit la lèvre inférieure, son regard plongé dans le mien, y cherchant un semblant d'approbation. Je hochai la tête, robotiquement, alors qu'il ressortait sa baguette magique.

- Episkey, souffla-t-il.

Plusieurs craquements sonores emplirent la pièce, alors que mes côtes reprenaient leur place, me faisant hurler plus fort. Je finis par arrêter de crier, lorsque la dernière côte se replaça. Mon souffle revint normal et Ethan me repoussa, le regard sévère.

-À quoi tu joue? dit-il, d'un ton professoral. Tu jettes des sorts, sans en connaître les conséquences! En plus, tu sais même pas viser! Tu mets ta vie en danger, Brook.

Sans que je puisse les retenir, mes larmes se remirent à couler sur mes joues pâles. Mais au fin fond de moi, j'étais insultée qu'il me hurle dessus. Si j'avais eu une once de courage, je l'aurais giflé. Pour lui, je n'étais encore que «la pauvre petite Brooklyn», alors que je voulais qu'il me voit pour une femme qu'il pourrait avoir à ses côtés. Mon coeur se brisa.

- Je suis désolé... murmura Ethan, alors qu'il me reprenait dans ses bras. Je voulais pas te crier après...

Mes mains se posèrent sur son torse, alors que je relevais mes yeux sur lui. Intérieurement, je priais qu'il m'embrasse, mais ça n'arriverait jamais. Je me défis de son étreinte. Je me penchai pour reprendre ma baguette, qui traînait au sol. Je me retournai vers les mannequins et les fis flotter jusqu'à leur armoire. Je pouvais jeter des sorts, mais rien en rapport au combat.

- C'est... C'est pas grave, murmurais-je. J'suis imbécile...

Ou une cause perdue... me dis-je dans ma tête. Je lui tournai le dos, pris mon sac que je déposai sur mon épaule. Je me retournai vers lui, le regard presque suppliant. J'avais besoins qu'il me confirme que je n'étais rien pour lui, ou qu'il fasse un pas vers moi. Je me rapprochai du lion et plongeai mon regard bronze dans son regard vert pâle.

- Est-ce que tu avais besoins de la classe? demandais-je. Ou tu me cherchais?

Soudainement, ne pouvant plus attendre de réponse, je me mis sur la pointe des pieds et posai un tout petit baiser contre ses lèvres.

- Merci de m'avoir sauvé, chuchotais-je, avant de le contourner pour me lancer vers la porte.

Sujet: Re: I am trying to be stronger Dim 22 Oct 2017, 11:06

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, tandis que je sentais ses mains glisser le long de mon torse. Son regard doré se releva dans le mien. Allez Ethan. Embrasse-la. Embrasse-la merde ! Comme à mon habitude, je n'en avais pas le courage. Merde. Qu'est-ce que je fichais dans les lions? Je n'étais même pas assez courageux pour embrasser la fille que je voulais dans mes bras ! En même temps, j'avais tellement peur qu'elle me rejette... Rien ne prouvait qu'elle ne s'intéressait à moi. Et j'avais subi tellement de rejets dans ma vie du côté des amours. Des filles qui m'approchaient simplement pour se rapprocher de Blake, que je ne voulais plus en vivre. Égoïste ? Sans doute.

Brooklyn se détacha subitement de moi, afin de ramasser sa baguette qui traînait au sol. Elle renvoya choir les mannequins dans les armoires.

- C'est... C'est pas grave, lança alors Brookie. J'suis imbécile...

Je voulus ouvrir la bouche pour lui dire que c'était faux, mais aucun son n'en sortit. J'étais incapable de lui parler pour la rassurer. Tout ce que je faisais, c'était stupide. Rien pour que cette fille ne s'intéresse à moi. C'était moi l'imbécile, et non elle. Elle n'avait pas besoin de savoir se défendre, puisque moi, j'étais prêt à tout pour le faire à sa place. Mais tout ça, je ne faisais que le penser, comme d'habitude. Rien ne sortait de ma bouche. Je gardais toutes mes émotions enfouies au fond de moi. Avoir été entraîné à être un aurore très jeune m'avait nuit dans mes relations de toutes sortes. Avec mes soeurs, mon père, mon cousin, mon meilleur ami, et même la fille que j'aimais. Je me sentais toujours en position d'autorité. Mais je n'avais jamais demandé tout cela. Sans doute ma carrière commencée très jeune avait toujours été une erreur, même si j'avais une tache très importante. J'avais manqué la chose la plus importante; j'avais oublié de vivre. Et je n'étais plus que le reflet d'une personne.

Je sursautai, lorsque je vis Brooklyn tout près de moi, son regard toujours planté dans le mien. Elle avait son sac à l'épaule et semblait prête à partir. C'était difficile de la reconnaître derrière tout ce maquillage et ces vêtements noirs. Elle semblait aussi brisée que moi je l'étais.

- Est-ce que tu avais besoin de la classe, ou tu me cherchais? demanda-t-elle simplement.

J'ouvris la bouche pour lui répondre, mais ses lèvres rencontrant les miennes me prirent par surprise. Mon coeur commença à s'agiter follement dans ma poitrine. J'étais amoureux de cette fille, c'était confirmé. Mais je ne savais pas comment l'aimer, ni comment lui avouer mes sentiments. Qui plus était que je ne la connaissais pas vraiment. Mais je savais qu'elle m'était destinée. Je voulais être avec elle et la chérir, l'aimer.

- Merci de m'avoir sauvée, ajouta-t-elle devant mon silence de glace.

Alors qu'elle se dirigeait vers la porte, je me contentai de caresser mes lèvres, la main tremblante. Cette sensation. Je voulais la ressentir à chaque instant de ma vie. Je me retournai donc vivement, et alors que sa main se posait sur la poignée de la porte, mes mains manipulèrent son corps afin que son dos heurte violemment le mur de pierres. Je la coinçai ainsi, avant d'aller chercher ses lèvres avec passion. Je ne comprenais même pas ce qui m'avait animé à ce moment-là. Comment avais-je eu le courage d'aller la chercher et l'embrasser de la sorte. Mais comme je ne sentais aucune résistance de sa part, je sus que j'avais bien fait. Cette fille serait mienne, peu importait ce que les autres pouvaient bien en penser.

- Je vais toujours être là pour te sauver, lui soufflais-je en mettant fin à notre baiser.

Je caressai sa joue du revers de la main, plongeant mes yeux verdâtres au creux de ses iris dorés. Je ne savais pas si j'y étais allé trop intense. Après tout, je savais bien que sa transformation était toute récente, et je ne savais pas vraiment comment elle se sentait intérieurement.

- Désolé... murmurais-je tandis qu'elle n'avait aucune réaction.

Je reculai et lui fis dos, afin de la laisser quitter la pièce. Elle n'était pas prête à ce que je l'aime, c'était bien évident. Et en agissant de manière aussi prompte, je l'avais probablement heurtée, ou même traumatisée. Une fille de treize ans ne devrait pas se faire embrasser de cette façon. J'aurais dû être plus doux, ou même moins direct. Mais je n'avais pas été capable de penser avant d'agir. Mes pulsions avaient pris le dessus.

Sujet: Re: I am trying to be stronger Jeu 26 Oct 2017, 23:48

Vas-t'en, vas-t'en; ne cessais-je de me répéter. Pourtant, mes pieds restaient collés au sol. Je devais partir, de un; j'avais cours. de deux; Ethan me rendait mal à l'aise. Oh et aussi, je venais de l'embrasser. Ma main serrait la poignée, comme si c'était une bouée de sauvetage.

Il fallait croire que le lion avait capté les signaux que mon corps avait envoyé. Ses mains me retournèrent vers lui, alors que mon dos heurtait durement la porte. Prisonnière entre le mur et Ethan, je sentis mon coeur se débattre. Après ma transformation physique, mon mental s'était mis à changer. Mes pensées étaient devenues un énorme mélange de celle d'une jeune femme de seize ans et d'une fille de treize ans. Ce ne fut que lorsque ses lèvres prirent les miennes, avec une passion presque agressive, que mon cerveau se tu. Je fus incapable de bouger, non pas par peur, mais par surprise. Et surtout, que j'attendais ce baiser depuis notre première rencontre.

- Je vais toujours être là pour te sauver, murmura le Gryffondor, contre mes lèvres.

Sa main caressa ma joue, de son revers, alors que nos regards fusionnaient. Je voulus frissonner de plaisir, mais j'étais figée. Mon cerveau s'était remis à faire des siennes. Je voulais qu'Ethan m'embrasse de nouveau, pour le faire taire.

- Désolé... chuchota le rouge et or.

Le gentil préfet recula de quelques pas, avant de me tourner le dos. Je n'étais plus prisonnière, mais je me surpris à espérer le contraire. Mon corps et mon coeur criaient son nom, j'avais besoins de le sentir contre moi. Pourquoi ne me lançais-je pas sur lui?

- Ethan, dis-je, si bas, que j'aurais été surprise qu'il m'entende.

Ma main se porta à ma lèvre inférieure, Ethan m'avait donné mon premier baiser. Il n'en savait rien, c'était pour cette raison que j'étais restée figer. Quelque chose en moi avait été libéré, je voulais plus que tout; sentir sa peau contre la mienne.

- Ethan... Je...j'avais parlé tout haut.

Le lion finit par se retourner, mes joues rosirent, lorsque son regard glissa sur mon corps. Mon coeur se remit à battre à la chamade. Je me sentis bouger. En fait, j'étais en train de franchir la distance qui nous séparait. Une fois devant lui, ma main se planta sur sa nuque, faisant descendre son visage vers le mien. Je me mis sur la pointe des pieds et l'embrassai aussi avidement qu'il l'avait fait pour moi. Me sentant trop petite, je sautai dans ses bras, enroulant mes jambes autour de sa taille.

- T'as pas à être désolé, ronronnais-je.

Je repris les lèvres de mon préfet, nouant mes mains sur les nuque d'Ethan. Je me sentis un brin moins idiote et beaucoup plus sûre de moi-même. Ses mains avaient fini par me retenir sous mes fesses, m'empêchant de m'écraser au sol. Mes lèvres caressaient fiévreusement cette de mon doux Gryffondor. Je finis par plonger mon regard brillant dans le sien. Une douce sensation, partant de mon intimité et prit possession de mon corps. J'en voulais plus. Peut-être n'étais-je plus du tout une petite fille de treize ans.

- J'en veux plus, gémis-je, à l'oreille de mon lion.

Tout doucement, je mordillai le lobe de l'oreille du Gryffondor, laissant mon souffle chaud caresser sa peau sensible. Quelque chose de primal s'était emparé de moi, je dénouai mes jambes et sautai au sol. Me dressant sur la pointe des pieds, j'embrassai doucement son menton. J'agrippai sa ceinture et l'attirai vers moi, avant de reculer vers le bureau d'enseignant. Je m'y hissai, tirant Ethan vers moi. Mes mains se glissèrent sous son gilet, caressant doucement ses abdominaux. Je levai un regard tendre sur lui.

- Aime-moi?

Sujet: Re: I am trying to be stronger Mar 14 Nov 2017, 21:37

J'étais idiot. Totalement idiot. Après tout, je n'étais pas si différent de mon cousin. Mené par mes pulsions. Mon impulsivité était tellement puissante, et j'essayais tellement de la taire afin de pouvoir rester aurore, qu'elle ressortait au mauvais moment. Une main nerveuse dans ma chevelure, je ne savais pas ce que j'attendais. Que Brook vienne m'embrasser à nouveau? Probablement pas. Elle ne quittait pas la pièce, puisque je n'avais pas entendu la porte. Mais sans doute attendait-elle que je me retourne afin de me passer un savon. J'avalai de travers. Je n'arrivais même pas à savoir si j'avais tout gâché avec cette fille, pour faire changement, ou alors si elle avait apprécié notre petit moment. Vivant dans l'ombre de Blake, toutes les filles pensaient que je m'en étais tapé beaucoup, mais je n'avais jamais couché avec personne. En fait, je n'avais même jamais embrassé une femme de ma vie. Brooklyn m'avait pris par surprise avec son tout petit baiser. Mais je venais d'embrasser réellement pour la première fois, et j'étais fier que ce soit grâce aux émotions que je ressentais face à elle, et non par des foutues pulsions sexuelles, comme mon meilleur ami. Je ne le jugeais pas, il avait droit de faire ce qu'il voulait. Mais tout ce temps derrière lui m'avait appris une chose; il n'avait jamais été heureux. Du moins, pas réellement. Maintenant qu'il était avec Raïna, j'avais l'impression que quelque chose en lui avait changé. Et je voulais que cela m'arrive également. Le bonheur. Je le voulais. Il était à portée de mains. Pourquoi n'étais-je tout simplement pas capable de le saisir ?

- Ethan... Je... lança alors la voix de Brook.

Je me retournai, me mordant la lèvre inférieure, complètement effrayé de la suite des choses. Allait-elle m'insulter, ou allait-elle m'aimer ? J'espérais sincèrement que ce soit la deuxième option. Car jamais je n'avais ressenti ce que je ressentais pour elle. Et j'en voulais plus, toujours plus. Je voulais qu'elle soit mienne, pour l'éternité. Même si je ne savais pas vraiment comment m'y prendre, je voulais lui montrer qu'elle était la plus belle femme de l'univers, et que personne ne lui arrivait à la cheville. Je voulais lui prouver que parmi tous les humains sur cette planète, que c'était elle que je voulais pour moi. C'était elle que je voulais aimer et chérir.

Alors que je ne pouvais m'empêcher de regarder comment elle était belle, je la vis franchir la distance qui nous séparait. J'étais prêt à tout, même à recevoir une gifle. Après tout, je l'avais méritée. Sa main se leva alors, sans pourtant se poser contre ma joue. Elle alla plutôt se saisir de ma nuque, afin de pencher ma tête vers la sienne. Je n'offris aucune résistance, encore moins lorsque ses lèvres rencontrèrent avidement les miennes. Je prolongeai le baiser aussi longuement que possible, laissant mes mains encercler sa taille. C'est alors qu'elle sauta dans mes bras, et je m'empressai de la soutenir par les fesses. Au travers ses leggings minces, je pouvais pratiquement caresser sa peau, chose dont je rêvais par-dessous tout.

- T'as pas à être désolé, me souffla la rouquine.

Je lui souris, absolument heureux. Je ne pouvais pas demander plus. Elle était tout ce dont j'avais besoin. Ses mains se nouèrent alors fermement derrière mon cou, tandis que ses lèvres reprenaient contact avec les miennes. Je pouvais sentir mon coeur battre la chamade dans la poitrine, et je commençais à avoir terriblement chaud. Je pouvais ressentir son désir, et il fallait dire que le mien n'était pas subtil. Déjà, mon membre était enflé et se sentait affreusement à l'étroit dans mon pantalon. Mais je ne devais pas laisser cette luxure prendre le dessus. Je voulais prendre mon temps, et apprendre à l'aimer comme elle le méritait. Un homme avec qui baiser, c'était très facile à trouver de nos jours. Mais un homme romantique, c'était plutôt rare. C'était exactement ce que j'étais. Rare. Et je voulais le rester. Je ne voulais pas aller contre mes principes, simplement parce que j'avais succombé trop rapidement à une envie.

- J'en veux plus, me séduit-elle, après m'avoir lancé un regard brillant et aguicheur.

Je ne pus m'empêcher de gémir d'envie, tandis que son souffle chaud caressait la peau de mon cou. Jamais je n'avais été aussi près d'une femme, et je comprenais maintenant comment il était difficile de leur résister, même par principes. Je dus retenir un grognement, tandis que Brooky mordillait le lobe de mon oreille. Merde, elle savait comment s'y prendre, pour une fille sans expérience. Beaucoup mieux que moi, il fallait bien le dire. Tout ce que je savais faire, ça allait être la repousser, par principes. Je ne pouvais pas faire ça. J'allais lui faire de la peine, c'était bien évident. Surtout que le désir était plus que réciproque de mon côté. Pouvais-je vraiment lui faire subir ça, afin de respecter mes propres valeurs, ou alors allais-je succomber à mes pulsions sexuelles, depuis trop longtemps refoulées?

J'avais perdu toutes notions du temps, alors que Brooklyn sautait au sol, pour ensuite s'emparer de ma ceinture, m'attirant vers elle. Je me retrouvai bien rapidement entre ses jambes, tandis qu'elle était assise sur le bureau de Marsters. Je devais taire trop d'émotions et de pulsions, ça en était impossible. J'avais envie de la prendre, et même de la prendre sauvagement. Je devais taire ce côté primal de mon esprit. Je devais me concentrer sur la douceur, et l'aimer comme elle le méritait. Je n'avais pas passé tout ce temps à m'abstenir pour ensuite gâcher tout en quoi je croyais.

Les mains de ma belle rouquine se glissèrent sous mon chandail, caressant mon torse. Mon corps se remplit de frissons, tandis que nos regards se croisaient d'une manière très intense. Je voyais son envie, mais également son amour. Elle ne me voulait pas juste pour mon corps, ou alors parce que j'étais le meilleur ami de Blake Summer. Elle me voulait parce que j'étais moi, Ethan England. Et ça, c'était le plus beau cadeau qu'elle pouvait me faire.

- Aime-moi? demanda-t-elle alors d'une petite voix.

Je hochai doucement la tête de haut en bas, avant d'aller me saisir à nouveau de ses lèvres avec passion. Je lui retirai bien rapidement son affreux chandail, qui ne lui ressemblait pas du tout, pour découvrir un magnifique corps orné de petites taches de rousseur. Sa petite poitrine rebondie tenait dans un magnifique soutien-gorge noir en dentelle. Je ne savais pas ce que j'avais le droit de faire, ou de ne pas faire. Je voulais simplement l'aimer, comme elle le méritait. Je ne voulais pas lui faire de mal, ou encore moins la presser.

Je la poussai brusquement contre le bureau, que son dos heurta durement. Je grimpai ensuite par-dessus elle, encrant mon regard dans le sien. Je la voulais tellement, peut-être trop. Je ne comprenais plus mon propre corps. Je retirai mon chandail à mon tour, et je vis ses yeux se détourner aussitôt vers ma cicatrice encore fraîche, où ma clavicule. Je me mordis la lèvre inférieure, complètement honteux de m'être fait prendre la sorte. Et maintenant, j'avais perdu mon travail. J'avais échoué, et plus jamais je ne serai aurore. Et cette cicatrice allait me rappeler cet échec toute ma vie.

- Je t'aime déjà, lui soufflais-je d'une voix rauque, afin d'attirer son attention ailleurs.

Sujet: Re: I am trying to be stronger Jeu 16 Nov 2017, 19:20

Tu as treize ans, tu as treize ans, tu as treiz... J'interrompis mon train de pensées. Il fallait que j'agisse, que je réponde à son amour et non réfléchir à ce qu'on penserait de moi. Je n'étais plus la petite Brooklyn, j'avais treize ans d'âge, mais seize ans physiquement et tout ce que je voulais, avec mes pulsions d'adolescente, c'était que ses mains caressent ma peau. Je voulais lui donner ce que j'avais de plus précieux, ma virginité.

Ethan hocha la tête positivement, avant de m'embrasser à nouveau, je me fus de nouveau emportée dans un tourbillon de passion. Il me retira mon tshirt, dévoilant mon corps et surtout ma poitrine rebondie dans un soutif noir en dentelle. J'avais réussis à convaincre mes parents de m'envoyer du nouveau linge, y comprit de la lingerie plus fine. Rien ne me retenait, j'étais prête et je voulais qu'il me fasse l'amour.

Mon dos heurta rapidement la surface du bureau de Masters, alors que mon lion m'y poussait avec force. Rapidement, Ethan était par-dessus moi et plongeait un regard intensément chaud dans le mien. Le bronze fondu de mes yeux alla se mélanger avec le vert pâle des siens. Le moment arrivait, mon coeur se débattait plus que lorsque je l'avais vu pour la première fois. Le Gryffondor retira son pull, dévoilant un corps de dieux, mon regard se détacha du sien pour se fixer sur la cicatrice sur sa clavicule. Elle était horrible et encore bien fraîche, souvenir de notre mésaventure sur l'Allée des Embrûmes. Mon coeur se serra, soudainement, je voulais le serrer contre moi et prendre soin de lui. Voyant mon expression, Ethan se mordit la lèvre du bas, quelque peu honteux. J'avais appris d'Emi qu'il avait perdu son emploi au Ministère. Je me sentais un peu coupable de cela.

- Je t'aime déjà, murmura-t-il, d'une voix rauque et chaude.

Mon coeur se gonfla de confiance, ma main passa derrière sa nuque et l'attirai vers moi. Mes lèvres reprirent mes siennes, comme mes mains glissaient dans son dos vers son pantalon. Je défis aisément sa ceinture, tout en l'embrassant. Moi, petite vierge sans expérience, j'étais drôlement confiante. Mes baisers descendirent dans son cou, comme je descendais son pantalon en bas de ses fesses et plongeais mes deux mains dans son boxer. Mes ongles chatouillèrent la peau sensible de ses fesses, l'une de mes mains s'aventura à l'avant et effleura son sexe dur. Mes yeux s'arrondirent, c'était la première fois que je touchais à une partie intime d'un homme. Je retirai ma main.

- Je... Est-ce que je vais trop vite? demandais-je, en un souffle. Je ... veux pas tout merder.

Je pris une grande respiration et repris ses lèvres, pour me redonner du courage. Mes bras se croisèrent sur sa nuque, mes jambes entouraient de nouveau sa taille. Je nous renversai, afin de m'asseoir à califourchon sur son bas ventre. Mon regard se planta dans le sien, alors que ma crinière rousse retombait sur mes épaules et dans mon dos. Je caressai chaque parcelle de son torse, mes lèvres passant directement derrière ma main. Et lorsque je remontai vers son visage, je l'embrassai de nouveau. Mes hanches commencèrent d'elles-même un doux va et vien contre son bas ventre, j'y sentais déjà une bonne bosse.

- J'vais trop lentement?

Mon coeur se débattait si fort dans ma poitrine, que j'avais de la misère à en comprendre toutes les émotions qui le traversaient. Je n'étais pas si agressif habituellement. Je savais bien que mes déceptions envers moi-même se déferlaient sur Brooklyn, et ma façon d'agir en ce moment envers elle. Tout était violent, brutal. Dire que je rêvais de vivre ma première fois de la manière la plus romantique qui soit. Et c'était exactement ce que Brook méritait. Que je la prenne doucement, lentement, amoureusement, sur le bord d'une rivière par une belle journée ensoleillée, ou alors par un magnifique clair de lune. J'étais en train de tout gâcher cela dans une salle de classe de Poudlard, sur le bureau du prof. Le simple fait de penser que je faisais cela, me rendait encore plus furieux. J'avais encore plus envie de la baiser et de lui faire mal, afin qu'elle ne revienne plus jamais vers moi. Je ne pensais pas réellement ce que j'étais en train de penser. Tout était tellement confus en mon fort intérieur, et je n'étais pas capable d'arrêter. Mon regard dans son regard bronze... J'avais envie de détruire la classe en entier pour la baiser sauvagement. Je devais me retenir.

Malheureusement, Brooklyn n'aida pas ma cause, tandis qu'elle agrippait mon pour se saisir de mes lèvres avec avidité. J'en voulais plus. Toujours plus. Comme si elle lisait mes pensées, ma petite rouquine descendit ses mains le long de mon corps, afin de me débarrasser de ma ceinture. Tant mieux. Je commençais à me sentir quelque peu à l'étroit là-dedans. Mon membre était tellement dur, je crois qu'il n'avait jamais été aussi douloureux. Je me mordais la lèvre inférieure, tandis que les doigts de mon amante effleuraient la peau de mes fesses, me donnant envie de la prendre sauvagement maintenant. Je me retins encore plus, tandis que sa main toucha mon sexe dans mon boxer. Un léger grognement s'échappa de ma bouche. Merde. J'étais tellement en colère. Tellement en colère que j'allais blesser Brook. Étais-je rendu ce genre d'homme ? Étais-je comme Blake ? Non, je ne pouvais pas être comme ça. J'étais un petit tranquille, un romantique, pas cette chose. Ce monstre. Non.

- Je... Est-ce que je vais trop vite ? demanda alors Brooklyn, me calmant légèrement. Je... veux pas tout merder.

Tout merder ? Ce n'était pas elle qui allait faire cela, mais bien moi. Je devais arrêter. Mais elle m'en empêchait. Elle me provoquait de plus en plus. Ses lèvres s'acharnèrent à nouveau contre ma bouche, avant qu'elle échange nos positions. Maintenant, j'étais sous elle. Je n'avais plus le contrôle. Je laissai échapper quelques gémissements, tandis que les lèvres de ma douce parcouraient mon corps, pour revenir contre les miennes. Puis, elle s'agita lentement contre mon membre, et je fermai les yeux momentanément afin de retenir mes pulsions. J'avais juste envie de la défoncer et de lui faire du mal. Comment lui expliquer cela sans la blesser ? Ce n'était pas réellement ce dont j'avais envie.

- J'vais trop lentement ? demanda-t-elle alors, probablement à cause de l'air que mon visage affichait.

Je secouai négativement la tête, cherchant mon souffle. Mon combat intérieur était affreux. J'avais deux choix. Et ma tête semblait fortement pencher vers la violence, tandis que mon coeur me disait d'arrêter le tout. Habituellement, j'écoutais ma tête, c'était pour cela que j'avais été aurore. Je ne laissais jamais mes émotions prendre le dessus. Et j'avais tellement toujours tout refoulé, que maintenant, le tout refaisait surface. Et je ne voulais pas que Brooklyn soit blessée par ce que je vivais. Elle ne méritait pas d'être traitée ainsi. Alors que je m'imaginais lui faire du mal et la voir me quitter pour toujours, des larmes envahirent mes yeux. Je ne voulais pas la perdre sous les impulsions de la colère. Je la repoussai alors, avant de m'asseoir et de lui faire dos contre le bureau. J'essuyai maladroitement mes larmes. Je devais lui expliquer, mais je ne savais pas quoi dire. De toute façon, les deux, nous n'avions jamais eu de relation sexuelle. Ce serait notre première fois. Pourquoi la gâcher par ma faute ?

- C'est pas que j'en ai pas envie, lançais-je alors d'une voix faible et rauque. Je... Je veux juste pas te faire du mal. Je... Tu peux pas comprendre.

Je me secouai la tête, me sentant complètement idiot. Alors que je réussissais enfin à avoir une fille pour moi, je trouvais le tour de faire merder le tout. Ce n'était pas pour rien que j'avais passé ma vie dans l'ombre de Blake. Cétait exactement là que se trouvait ma place.

- J'suis désolé Brook... Tout est de ma faute.

Je cachai mon visage dans l'une de mes mains en poussant un long soupir. Tout était de ma faute. De ma faute si elle était comme ça, de ma faute si mon cousin avait presque perdu la vie, de ma faute si Raï était vieillie, de ma faute si mon père avait été capturé, de ma faute si Ingrid était morte, de ma faute. Tout était tout simplement de ma faute. Je n'avais pas su détecter Victoria à l'intérieur de Liam, et ça avait mené à la perte de pleins de gens. J'avais mal en dedans. Tout ce que j'avais envie de faire, c'était de tout détruire. J'avais besoin de Brooklyn à mes côtés, mais je ne la méritais pas.

Ma vie aurait été plus facile si j'étais restée dans mon corps d'avant, malheureusement ou heureusement, ma situation était irréversible. Il y a quelques semaines, je regrettais ma transformation et maintenant, elle était ce que j'aimais le plus de moi-même. J'étais prête à tout, pour mon bel amant, prête à l'aimer et le laisser prendre ma virginité.

Sous moi, mon lion secoua la tête, allais-je trop vite? Malgré un physique trop beau pour l'ancienne Brooklyn, je restais aussi insécure que cette dernière. Je voulais tout lui donner, mon coeur et mon âme. Mon regard restait posé sur Ethan, qui lui semblait ailleurs. Je l'ennuyais. Peut-être étais-je trop débutante pour un homme aussi sûr de lui? C'est alors que je vis ses beaux yeux se remplir de larmes, je cessai tout mouvement. Il finit par essuyer maladroitement ses yeux. Je l'avais blessé, peut m'importe comment, je devais prendre soins de lui. Ethan me repoussa, avant de se redresser dos à moi. Une fois de plus, mon coeur se serra, il n'aimait pas ce que je lui faisais.

- Ce n'est pas que j'en ai pas envie, dit le Gryffondor. Sa voix était rauque et basse. Je... Je veux juste pas te faire du mal. Je...Tu peux pas comprendre.

Je dus serrer les dents, pour ne pas éclater en sanglots. Je le vis secouer de nouveau, la tête. Je voulais me lancer contre lui et le serrer contre moi. Mon envie de pleurer n'était pas dû à son refus de me faire l'amour, mais au fait qu'il était torturé par autre chose. J'étais amoureuse. Je voulais qu'il soit heureux avec moi, qu'il soit accompli.

- J'suis désolé Brook...Tout est de ma faute, ajouta-t-il.

Je ne voyais que son dos et le contour de sa silhouette. Je pus distinguer ses mains cacher son visage. Mon amant semblait de plus en plus désespéré. Je ne pouvais pas comprendre, comment un jeune homme de son âge pouvait être engager par le Ministère et qu'on lui pose une tonne de responsabilité sur les épaules. Et surtout s'attendre qu'il réussisse tout, c'était inhumain.

Je débarquai du bureau et me rhabillai en silence. Je me dirigeai vers Ethan et pris place en face de lui. Mes mains se saisirent des siennes, pour découvrir son visage rougis par les larmes. Je relevai son visage face au mien, plongeant mon regard dans le sien. Doucement et amoureusement, je posai mes lèvres contre les siennes, dans un petit baiser.

- Parles-moi, chuchotai-je. Je ne te laisserai pas tout seul.

Je me glissai dans ses bras, contre son torse solide. Mes bras s'enroulèrent autour de sa nuque et je cachai mon visage dans son cou. J'étais amoureuse d'Ethan, chaque parcelle de sa personne. J'allais tout faire pour lui remonter le moral et le rendre heureux. Je pouvais entendre les battements de son coeur. Je me e de son torse, pour lui faire face. Je caressai sa joue, tendrement, plongeant mes yeux dans les siens.

- Je ne m'en irai pas, murmurai-je. Je t'.... Je t'aime. Je veux pouvoir te supporter et savoir que je peux compter sur toi. Parles-moi, Ethan, je veux pouvoir t'aider.

J'était complètement vide. En fait, on m'avait vidé. Le fait d'être aurore si jeune avait fait en sorte que j'étais devenu un soldat. J'obéissais aux ordres. À un tel point, que j'en avais oublié de vivre mon adolescence. Tout ce que les gars de mon âge vivaient, je ne l'avais jamais vécu. J'avais toujours pensé que je vivais dans l'ombre de Blake, mais en fait, j'avais toujours vécu derrière mon propre ombre. Je voulais tellement rendre mon père fier de moi, que je ne voulais que rien entrave mes devoirs. Et maintenant, je n'étais plus rien. Le peu que j'avais, je l'avais perdu. Et pire, j'avais heurté des gens que j'aimais. J'avais heurté ma propre famille par mes échecs. Et par-dessus tout, j'avais heurté la femme dont j'étais maintenant amoureux. Je ne savais pas comment je pouvais me pardonner toutes ces bêtises. Je ne pourrais plus jamais regarder mon cousin dans les yeux. Encore moins son père. Et encore moins le mien.

Au travers un sanglot, je sentis deux petites mains se saisir des miennes, afin de libérer mon visage. Ce fut donc un regard baigné de larmes qui croisa celui de Brooklyn, visiblement inquiète. Elle avait remis ses vêtements. J'étais tellement idiot. J'étais tellement démoli par tout ce que j'avais fait, que je ne pouvais même pas aimer ma petite blaireau comme elle le méritait. Malgré tout, elle semblait ne pas vouloir lâcher prise sur moi. Ses lèvres se posèrent en un tendre baiser léger contre les miennes, faisant faire un bond à mon coeur.

- Parle-moi, chuchota-t-elle d'une voix réconfortante. Je ne te laisserai pas tout seul.

Pourtant, c'était ce qui serait le mieux pour elle. Je fus heureux par contre de sentir ses bras enrouler mon torse, afin de se coller contre moi. Instantanément, je me nourris de son énergie, et de l'amour que j'avais pour elle. Je sentais que c'était réciproque. J'avais envie que ce soit réciproque. J'avais atrocement besoin d'elle dans ma vie. Lentement, elle se décolla de moi, et nos regards se croisèrent de nouveau. Les larmes avaient arrêté de couler le long de mes joues. Du revers, elle caressa ma peau de sa petite main.

- Je ne m'en irai pas, m'assura Brookie d'une douce voix. Je t'.... Je t'aime. Je veux pouvoir te supporter et savoir que je peux compter sur toi. Parle-moi Ethan, je veux pouvoir t'aider.

Je secouai négativement la tête. Elle ne pouvait pas m'aider. J'avais envie d'être violent avec elle, c'était impossible à dire ! Elle ne comprendrait pas, ou alors elle voudrait à tout prix que je me laisse aller sur elle. Je ne pouvais pas faire cela. Je ne devais pas laisser mes émotions prendre le contrôle de mon corps. C'était bien la seule chose que le métier d'Aurore m'avait appris. J'étais trop émotif, et ça me mettait constamment des bâtons dans les roues. En ce moment, j'avais envie de violer Brooklyn, de lui faire du mal, comme pour lui faire payer mes bêtises. Mais en même temps, je savais très bien que c'était inhumain. Je ne pouvais pas lui faire vivre cela.

Comme si je n'étais plus maître de mes pulsions, j'attirai Brook à moi, me saisissant de ses lèvres avec avidité, et plongeant brusquement ma main dans son legging, puis dans sa petite culotte. Mes doigts jouaient férocement avec son petit bouton de chair, la faisant gémir. Était-ce du plaisir, de la douleur ? Je m'en fichais complètement. J'avais besoin de me défouler, et j'allais le faire. Brooklyn avait simplement été au mauvais endroit au mauvais moment. Étant toujours assis sur le bureau, je la grimpai sur moi, baissant jusqu'à ses genoux ses vêtements. Sans prévenir ou demander la permission, j'entrai sans aucune délicatesse deux doigts en elle, laissant un grognement s'échapper de ma bouche. D'un habile coup de hanches, j'inversai nos positions, la couchant alors contre le bureau du prof. Je baissai à peine mon pantalon et mes boxers, suffisamment pour que mon membre sorte. Puis, d'un coup de hanches, je pénétrai la belle rousse, échappant de ce fait un puissant râle de satisfaction. Je m'activais rapidement en elle, évitant complètement son regard. Mes mains tenaient les siennes, l'empêchant de s'enfuir. Elle ne partirait pas tant que je n'en aurai pas terminé avec elle.

Lui, je ne voulais que lui. Rien, ni personne ne pouvait me faire sentir aussi femme qu'Ethan England. J'avais besoins de sa présence, de son corps contre le mien et surtout de ses baisers fiévreux. J'étais prête à tout pour lui, je pouvais faire face à n'importe quoi. Je n'avais pas peur de ses sentiments, ni de ses réactions, j'avais peur de le perdre à tout jamais.

Je restai immobile devant mon beau préfet, qui secouait la tête. Je sentais qu'il voulait que je me sauve, mais je ne le ferais pas. Je resterais là, avec lui, jusqu'à ce qu'il puisse me dire ce qui se passait. Il m'avait sauvé, j'allais faire de même. Même si il y avait certains risques, Emily m'avait dit qu'Ethan ne serait plus le même depuis le combat. Je n'étais plus la petite Brooklyn apeurée, j'étais Brooklyn Pierce, femme amoureuse.

Malgré tout l'amour que j'avais mis dans ma caresse, Ethan m'agrippa violemment et m'embrassa avec une agressivité que je lui connaissais pas. Mon coeur se mit à se débattre, alors qu'il plongeait sa main à la fois dans mes leggings et mon string. Ses doigts se mirent à jouer rageusement avec mon petit bouton de chair, ce qui m'arracha un petit gémissement de douleur et de plaisir. «Tu te fais violer, Brook» me cria mon cerveau. Et mon coeur me disait de me foutre de ce dernier. Le lion, assis sur le bureau de bois, me souleva pour m'installer sur lui et d'une main, il baissa leggins et culotte. Me retrouvant nue du bas, je retins un sanglot, alors que mon Gryffondor entrait deux doigts en moi, sans aucune douceur. Ethan activa sa main, provoquant une forte douleur en moi, en laissant échapper un grognement animal.

J'avais mal. J'avais mal, mais j'aimais cela. Mon cerveau et mon coeur m'envoyaient des signaux mixtes. Après de longues minutes de ce traitement douloureux, Ethan inversa nos positions et je compris ce qui m'arrivait, lorsqu'il me pénétra de son membre. Il poussa un long râle, avant de s'activer en moi. Ses mains retenaient les miennes, m'empêchant de bouger ne serait-ce que d'un millimètre. Je poussai un cri sonore, sachant qu'il venait de déchirer mon hymen et qu'il ne cessait sa violence. Et pourtant, mes jambes s'enroulèrent d'elles-même autour de sa taille. Mes talons s'enfonçaient dans ses fesses à chaque coup de bassin. Mon regard de bronze finit par croiser le sien.

- Ethan, soufflai-je. Lâche-moi.

On aurait dit que ma petite voix venait de le frapper au visage. La poigne de ses mains se déserra et je me lançai dans ses bras. Je croisai mes bras autour de sa nuque et le serrai contre moi du plus fort que je le pouvais. Son membre était resté en moi, je ne voulais pas qu'il se retire, je voulais qu'on s'aime d'une meilleure manière. Je baisai doucement son cou, avant d'y cacher mon visage.

- Si tu crois que je vais partir, murmurai-je. Tu te mets le doigt dans l'oeil. Je t'aime Ethan England, je veux que tu reste avec moi, que tu sois là pour me sauver, comme tu me l'as promis.

Je plongeai mon regard amoureux dans ses yeux verts pâles, brisés. Je l'embrassai avec tendresse sur les lèvres. Mes mains remontèrent dans ses cheveux bouclés, pour attirer son visage au mien. Je posai mon front contre le sien et fermai les yeux.

- Reste avec moi, ordonnai-je, tout doucement.

Sujet: Re: I am trying to be stronger Lun 01 Jan 2018, 15:16

Je savais très bien ce que je venais de faire. Je venais de lui voler sa virginité, et ce n'était pas d'une douce façon, et encore moins d'une manière amoureuse, comme j'aurais souhaité le faire. J'avais volé sa virginité, et la mienne, par la même occasion. Je n'avais jamais couché avec une fille, avant aujourd'hui, et je ne comprenais même pas ce qui me poussait à le faire de cette façon. J'étais complètement bouleversé, et je ne comprenais absolument rien. Qu'est-ce qui s'était passé pour que je me retrouve à Ste-Mangouste et que j'agisse de cette façon? Quelque chose avait été brisé en moi. Je savais bien que ce n'était pas en blessant Brooklyn que j'allais découvrir la vérité, mais je ne pouvais m'empêcher de faire autrement. Je libérais toute cette rage enfermée en moi depuis toutes ces années. Et puis, elle m'encouragea lorsque ses jambes s'enroulèrent autour de ma taille, comme si elle s'ouvrait à moi. J'y allais donc de plus en plus rapidement et sauvagement, me sentant libéré à chaque coup de hanches.

Subitement, je relevai la tête et mon souffle cessa lorsque je croisai le regard apeuré de Brooklyn. Malgré tout, j'étais incapable de cesser ce que je faisais.

- Ethan, osa-t-elle enfin souffler. Lâche-moi.

J'écarquillai les yeux au son de sa voix. Je relâchai alors ses mains et j'arrêtai tout mouvement en elle. S'il y avait bien quelque chose que l'on apprenait chez les Aurores, c'était qu'un sort afin d'effacer la mémoire venait avec plusieurs conséquences. Si la tête ne se souvenait plus de ce qui s'était passé, le corps lui, réagissait complètement autrement. Et mon corps avait peur de quelque chose. Je devais me rappeler, même si c'était impossible. Au moins, on devait m'informer de ce qui s'était passé. Qu'est-ce que j'avais fait pour pratiquement mourir et faire en sorte qu'on veuille effacer cela de ma mémoire.

Alors que je continuais de fixer le vide, complètement abasourdi par ce que je venais de faire subir à la femme que j'aimais, elle se contenta de se jeter dans mes bras, comme pour me rassurer. Ses lèvres caressèrent la peau de mon cou, avant que son visage s'y noie. Mes bras se refermèrent sur son petit corps, alors que je tentais de reprendre mon souffle.

- Si tu crois que je vais partir, tu te mets le doigt dans l'oeil, dit alors Brooky, d'une voix excessivement calme. Je t'aime Ethan England, je veux que tu restes avec moi, que tu sois là pour me sauver, comme tu me l'as promis.

Je voulus hocher la tête, mais j'en étais incapable. Je me contentais de fixer le vide, qui devint bien rapidement le regard de la belle rouquine. Mes yeux ne se fermèrent qu'à la rencontre de ses lèvres, douces et posées. Tous ses gestes étaient imprégnés de douceur, bien l'inverse de ce que j'avais pu faire. Incapable de retenir mes larmes, je les laissai couler le long de mes joues, tandis que mon front était collé contre celui de Brook. Comment faisait-elle pour me soutenir après ce que je venais de lui faire subir ?

- Reste avec moi, m'ordonna-t-elle alors.

Je trouvai alors la force de hocher la tête de haut en bas. Je relevai alors mon visage vers le sien, allant m'en saisir à deux mains. J'allai cueillir un baiser amoureux contre ses lèvres, tandis que j'osais me réanimer doucement en elle. Lentement, mes mains descendirent en lentes caresses feutrées le long de son corps, afin d'aller lui retirer son chandail. J'embrassai sa poitrine avec tendresse, tandis que mes mains se posaient contre ses hanches, afin de l'aider à s'agiter.

- Dis-le moi si tu souhaites que j'arrête, murmurais-je d'une voix rauque.

Je tentais d'y aller doucement, et avec tendresse. Et à écouter les gémissement de Brooklyn, c'était bien. Je me laissai donc aller, laissant mes muscles se détendre. Je ne pouvais m'empêcher de lâcher de longs râles à chaque fois que mon membre s'enfonçait en elle de plus en plus profondément.

- J'suis désolé, lui susurrais-je à l'oreille.

Je me couchai alors contre le dos, afin de lui donner le total contrôle de notre ébat. Si elle voulait arrêter, elle le pouvait aussi. J'allais comprendre rapidement ce qui m'avait poussé à violer la femme que j'aimais. J'allais même jeter un sort sur ma cicatrice fraîche, afin qu'elle s'ouvre chaque fois que je lui faisais du mal. Je ne pourrai donc plus la heurter sans me heurter. Car pour l'instant, je ne me faisais plus confiance.

Sujet: Re: I am trying to be stronger Dim 14 Jan 2018, 22:55

Une partie de moi était morte lors de ma transformation, cette innocence et cette frayeur que je ressentais toujours, s'était évaporée. En l'espace d'une seconde, j'étais passée de treize ans à seize ans en l'espace de quelques secondes. Et maintenant, j'étais dans les bras d'un homme, tout cela en quelques semaines. Peut-être aurais-je dû prendre mon temps? Non, je ne voulais plus être prudente, je voulais être une femme et être forte pour mon amant.

Jamais de ma petite et étrange vie, je n'avais ordonné quelque chose à quelqu'un. On disait de la «Petite Brooklyn Pierce» qu'elle n'avait pas de colonne vertébrale, Raïna England la menait comme un petit chien. Faux, j'avais besoins d'elle, pour me dire quoi faire. Et maintenant, c'était comme si une force inconnue avait pris possession de mon être. Je pouvais décider pour moi-même.

Mon visage fut relevé vers celui d'Ethan, je vis que ses joues et ses yeux étaient humides de larmes. Ses mains se posèrent sur chaque joue de mon visage, ses lèvres vint poser un doux baiser rempli d'amour sur les miennes. C'est à ce moment, que je sentis son sexe recommencer à bouger en moi. Un profond soupir naquit en moi, ses mains descendirent contre mon chandail, en de longues caresses. Mon lion finit par me retirer mon tshirt, dévoilant ma poitrine. Je gémis tout doucement, lorsque Ethan embrassa cette dernière, avec une tendresse et une passion immense. Ses mains, toujours aussi tendres, prirent mes hanches et guida le mouvement de va et vien.

- Dis-le moi si tu souhaite que j'arrête, souffla Ethan d'une voix rauque.

Incapable de dire quelque chose sans gémir ou de hocher la tête, je me sentis lui répondre alors que mes hanches suivaient le mouvement des siennes, sans qu'il n'ait à me guider. Je sentis mon amant se détendre, ses muscles se faisaient de moins en moins tendus, excepté un. Ses râles s'harmonisaient avec mes gémissements de passion. Son membre glissait de plus en plus loin en moi, provoquant chez moi, un bien-être immense.

- J'suis désolé, chuchota mon Gryffondor.

Désolé de quoi? Tout le monde faisait des erreurs, il en avait fait une en étant agressif envers moi, mais c'était passé. Je restai silencieuse, laissant mes yeux s'arrondir, en le voyant se coucher sur le dos. Ethan cessa tout mouvement en moi, assise sur lui, je compris qu'il me laissait le choix. Continuer ou arrêter. Je posai une main douce sur la joue de mon amoureux, avant de me pencher sur lui et de l'embrasser passionnément. Mes hanches recommencèrent à s'agiter contre lui, si le mouvement avait commencé en étant lent et tendre, il évolua en un mouvement plus rapide et fiévreux. Mes mains agrippèrent les épaules musclées d'Ethan, en renversant ma tête vers l'arrière en poussant un gémissement un peu plus fort.

- Ne t'excuse plus, râlai-je, amoureuse. Aime-moi. Ne t'arrête pas.

Je tirai Ethan contre moi, en croisant mes jambes autour de sa taille, et embrassai ses lèvres avec appétit. Je pressai ma poitrine contre son torse, avant de faire monter mes mains dans ses cheveux et les empoignai. Je pouvais sentir nos deux coeurs battre à l’unisson. Mes lèvres descendirent dans son cou et mon souffle chaud caressait sa peau sensible. Son membre s'enfonça encore plus loin en moi, je poussai un long râle. Mes ongles effleurèrent le fond de sa tête, alors que je me cambrai sur lui.

- Je t'aime, soufflai, suite à un gémissement.

Tout mon petit corps devint chaud, je sentis un petit engourdissement si doux. Je venais d'avoir mon premier orgasme à vie. Je relevai un regard timide sur mon nouvel amoureux, mes joues rouges de plaisir. J'avais adoré et j'en voulais encore.

Je voyais bien que je l'avais prise au dépourvu. Son expression faciale le laissait fortement savoir. Mais je ne voulais pas avoir l'impression que je la forçais encore. Je voulais qu'elle prenne le dessus et qu'elle aime ça. Je voulais me donner l'impression que je n'avais pas gâché sa première fois. Je voulais qu'elle soit heureuse, tout simplement. Je voulais qu'elle soit dans une relation saine. Et cette relation serait avec moi. J'avais trop longtemps été mis de côté, je ne pouvais plus l'être. Maintenant que j'avais la femme de ma vie à mes côtés, j'allais tout faire pour la garder. J'avais très mal commencé, je le savais bien. Et je me maudirais toute ma vie d'avoir fait ça.

Je retins mon souffle, tandis que la main de Brooklyn vint caresser ma joue avec tendresse. Je ne méritais pas de cet amour après ce que je venais de lui faire endurer. J'étais tellement mêlé en ce moment. Je retins mes larmes, alors que ses lèvres vinrent s'emparer des miennes avec passion. Il n'y avait aucune hésitation dans ce baiser. Ma belle blairelle savait ce qu'elle voulait. Lentement, ses hanches commencèrent à s'agiter, me laissant échapper un long gémissement. Je me synchronisai avec elle, intensifiant la pénétration. Si quelqu'un passait dans le corridor en ce moment, il pourrait penser qu'une chèvre se faisait égorger tellement nos gémissements étaient puissants.

- Ne t'excuse plus, m'ordonna Brook. Aime-moi. Ne t'arrête pas.

Je n'eus même pas le temps d’acquiescer que ma copine m'attira vers elle, collant sa poitrine contre mon torse. Ses mains se faufilèrent dans mes cheveux humides de plaisir tandis que ses lèvres se frayaient un chemin jusqu'à la peau sensible de mon cou. Ne contrôlant plus vraiment mes pulsions, les ongles de mes mains s'accrochaient au bureau sous moi, tentant de résister à l'envie de faire du mal à ma petite amie. C'était plus fort que moi, comme si c'était un besoin primaire.

- Je t'aime, glissa Brookie entre deux gémissements.

Je la sentis alors se cambrer et trembler légèrement contre moi. Je devinai alors qu'elle venait d'avoir son premier orgasme. Il était temps que je me retire. Sinon, je ne savais pas ce que j'allais lui faire. Mes ongles toujours bien enfoncés dans le bureau, je n'osais plus bouger. Je ne voulais plus lui faire de mal. Mais son corps chaud toujours collé au mien me donnait envie de continuer de la baiser sauvagement. Merde, pourquoi fallait-il que je sois comme cela ? Incapable de résister plus longtemps, je me saisis de ma baguette, la pointant sur ma cicatrice. Je marmonnai une incantation, reliant de ce fait cette cicatrice à Brooklyn. Ainsi, je ne pourrais plus lui faire de mal sans me faire souffrir moi-même. Je relevai le regard sur celui de ma copine, interrogateur. Elle ne savait pas ce que je venais de faire. Je m'emparai donc de ses lèvres avec tendresse, la sachant protégée de moi-même.

- Je t'aime aussi, grognais-je en m'activant férocement en elle.

Je la couchai brusquement contre le bureau, restant toujours en elle. Je m'activai plusieurs minutes en elle à une vitesse effrénée. Tout son petit corps tremblait sous moi, et les gémissements sortaient de nos bouches à l'unisson. Ne pensant plus, je me retirai brusquement d'elle, donnant un nouveau coup de hanches, mais je me retirai de nouveau lorsque ma cicatrice se rouvrit, me faisant souffrir. Je gémis de douleur, comprenant que je venais de faire mal à Brooklyn. Et au regard qu'elle me jetait, je voyais bien que... j'avais passé par le mauvais endroit. Je sentais un liquide chaud couler sur mon épaule, jusqu'à mon torse. Mon sort avait vraiment fonctionné, la blessure s'était carrément rouverte.

- Je peux pas... soufflais-je à Brooklyn. Je suis pas capable de pas te faire du mal...

Sujet: Re: I am trying to be stronger Lun 19 Mar 2018, 16:30

Je venais de perdre ma virginité. J'avais gagné autre chose, une folle addiction au contact de sa peau contre la mienne, une folle envie de rester dans ses bras pour le restant de ma vie et aussi un certain savoir, que je pouvais être sûre que Raïna n'avait pas. Raïna, c'est drôle, penser à elle ne me donne plus envie de pleurer. En fait, j'en ai plus rien à faire d'elle maintenant. J'ai la seule personne qui compte pour moi et c'est Ethan. Il est mien et je suis à lui. Seule la mort me séparera de son être.

Je fermai mes yeux, essoufflée, mais extrêmement satisfaite. C'était comme si ma peau électrisait à chaque mouvement que je faisais. Comme si j'étais devenue hyper sensible à mon environnement. Pourtant, malgré que nous avions tout deux atteints l'orgasme, Ethan ne se retira pas. Et drôlement, je ne souhaitais pas qu'il le fasse. J'entendis la voix basse de mon amoureux marmonner une formule que je ne connaissais pas. Je rouvris les yeux et nos regards se croisèrent, le mien rempli de questions, le sien un peu brisé. Je n'eus pas le temps de paniquer qu'Ethan m'embrassa avec douceur.

- Je t'aime aussi, grogna mon amant, en recommençant à s'activer rageusement en moi.

Mon dos heurta durement le bureau, alors qu'Ethan me couchait brusquement, son sexe en moi. Mon amour recommença à s'activer en moi, durement et agressivement, cela faisait mal, mais c'était si bon. Mon corps réagissait à la douleur en me faisant gémir et au fait que j'aimais ce manège en me faisant trembler sous lui. Ethan ne faisait pas autant attention à mes signaux qu'avant, se retirant complétement et me reprenant d'un brusque coup de hanches.Même si il était passé par... le mauvais endroit et m'attendant à une autre partie de jambes en l'air agressive, je me laissai faire, mais mon amoureux se retira, une dernière fois. Ethan poussa un lourd gémissement de douleur. Son regard retrouva le mien, alors que je le regardais, un peu timide. Mes yeux s'arrondirent en voyant la plaie de mon lion s'ouvrir.

- Je peux pas... murmura le Gryffondor. Je suis pas capable de pas te faire mal...

- Je m'en fiche, soufflai-je, d'un ton dur.

Je l'attirai vers moi et l'embrassai amoureusement. Croisai mes jambes autour de sa taille, l'attirant vers moi et l'emprisonnai dans mes bras. Je ne le laisserais pas partir, en fait, la petite Brooklyn Pierce l'aurait laissé partir, mais pas moi. Je relevai son visage vers le mien, mon regard plus dur se plongeant dans le sien complétement perdu. Mes lèvres se pressèrent contre les siennes, alors que je piquais sa baguette et la pointai sur la plaie.

- Vulnera Sanentur, soufflai-je au travers du baiser

Je repoussai mon amant et me relevai sur le bureau, pour me presser contre lui. Le sang, son sang tâchait mon sein, mes jambes se nouèrent autour de sa taille et fermai les yeux contre son torse. Ma main montait contre son torse et alla se reposer contre sa nuque à la base de ses cheveux.

- Ne t'avise pas de t'en aller, chuchotai-je.

Je relevai la tête et repris mes baisers contre ses lèvres et mes caresses contre sa peau. Le sentant plus calme, je me recouchai sur le bureau, m'offrant toute à lui. L'une de mes mains glissant sur mon corps tremblant et alla caresser mon petit bouton de chair. Je me cambrai et poussai de petits gémissements, pour l'encourager.

- Reprends-moii.

- Je m'en fiche, me coupa ma copine, me prenant par surprise.

Elle ne devait pas s'en ficher. Je ne comprenais même pas moi-même ce qui me prenait. La première fois que j'avais une relation sexuelle complète avec une femme, et je réussissais à paraître tellement débile. J'avais bien compris, au simple fait qu'elle me gardait dans ses bras, qu'elle voulait beaucoup plus qu'une partie de jambes en l'air ratée de ma part. C'était en fait ce qui m'effrayait. Même si, en mon fort intérieur, je savais bien que tout ça, ce n'était pas moi. J'étais romantique, attentif, et je ferais absolument tout pour la femme que j'aimais. Je n'avais jamais été agressif. Alors pourquoi Brookyn me rendait-elle de la sorte ? À moins que ce n'était pas Brook. Lentement, je commençais à croire que je déversais ma colère, ma tristesse et ma peur sur elle.

Les lèvres de la jolie rousse se posèrent alors contre les miennes en un baiser langoureux, tandis que ses jambes me gardaient prisonnier contre elle. Je devais me calmer, et elle devait arrêter de me provoquer.

- Vulnera Sanentur, l'entendis-je alors murmurer.

Je serrai fortement les dents, afin de ne pas lui montrer la douleur qu'elle venait tout juste d'empirer. Le sort que j'avais jeté sur ma propre blessure ne pouvait pas être réparé par un simple sortilège. L'action associée au sort devait simplement cesser. Et dans mon cas, il s'agissait de blesser Brook. Lorsque ma propre conscience serait bien de ce côté, la plaie se refermerait.

Ma nouvelle amie se redressa alors, m'obligeant de ce fait à faire de même. Maintenant assis contre le bureau, elle grimpa par-dessus mes cuisses, son petit air sérieux la rendant vraiment attendrissante.

- Ne t'avise pas de t'en aller, me murmura la belle.

J'eus envie de lui dire que non, je ne la quitterais jamais, mais c'était quelque chose que je ne pouvais pas promettre. Je me contentai donc de prolonger les baisers qu'elle venait d'entamer de nouveau, avec la ferme intention de n'en rester que là. Mais ma belle amie avait d'autres plans, et elle se coucha de nouveau sur le bureau, caressant vivement son petit bouton de chair.

- Reprends-moi, gémit-elle.

Je pris une grande inspiration, afin de ne pas me laisser de nouveau aller dans mes émotions. Sans la brusquer, je me saisis doucement de sa main, afin d'arrêter ses propres caresses. Je la relevai lentement vers moi, ne lâchant jamais son doux regard. Je lui arrachai un long et langoureux baiser, avant de caresser sa joue du revers de la main.

- Pas aujourd'hui, Brook, lui soufflais-je alors. Je t'aime, mais je suis incapable de me contrôler en ce moment.

Je me saisis de ma baguette, afin de faire flotter ses vêtements jusqu'à elle. Moqueur, je fis tomber sa petite culotte contre sa tête, avant d'aller de nouveau lui voler un baiser. Puis, je descendis du bureau afin d'enfiler mes vêtements. Alors que j'attachais le bouton de mon jeans, je vis que mon amoureuse faisait la moue. Il fallait dire qu'elle n'était pas vraiment crédible avec son string dans sa belle chevelure.

- T'as pas envie que je t'apprenne à transplaner ? la narguais-je en lui faisant un petit clin d'oeil.

Je marchai jusqu'à elle, léger sourire en coin. Comme elle était toujours assise sur le bureau, je me glissai entre ses cuisses, mes mains se posant instinctivement sur ses hanches. Je l'embrassai amoureusement, prenant sa culotte dans ses cheveux afin de la laisser tomber contre la surface du bureau à ses côtés.

- Sois raisonnable, lui murmurais-je alors.

Lentement, je pouvais sentir la douleur de ma plaie s'amenuiser.

Tout ce que je voulais c'était ressentir la même passion que la première fois qu'il m'avait prit. J'avais besoins de son agressivité et de ses émotions fortes. Je voulais qu'Ethan me reprenne et me fasse aussi mal que la première fois. Peut-être parce que je voulais, au plus profond de moi, avoir quelque chose que Raïna n'avait pas. Est-ce que j'étais devenue une personne aussi jalouse et égoïste depuis ma transformation...

La main ferme de mon amant se saisit de la mienne, avec la plus grande douceur, m'empêchant de continuer mes caresses contre mon corps. Je venais aussi de l'entendre soupirer. Ethan me redressa en position assise devant lui. Je voulus piquer un fard, honteuse qu'il ne veuille pas de moi. Mais les lèvres de mon copain se pressèrent contre les miennes avec une tendresse fiévreuse. Le revers de la main de mon préfet passa doucement contre la peau de ma joue.

- Pas aujourd'hui, Brook, murmura mon lion. Je t'aime, mais je suis incapable de me contrôler en ce moment.

Ethan prit sa baguette et l'agita tranquillement, alors que mes vêtements se mirent à flotter vers nous. Tous mes vêtements tombèrent sur le sol, sauf ma petite culotte qui tomba sur ma tête et ce qui fit sourire mon partenaire. Mon Gryffondor descendit du bureau et se remit à s'habiller. Je poussai un soupir, ma culotte toujours sur ma tête, ce qui attira l'attention d'Ethan qui finissait d'attacher le bouton de son jean.

- T'as pas envie que je t'apprenne à transplaner? demanda Ethan, d'un ton taquin.

Mon amoureux se dirigea vers moi, son sourire en coin faisant faire un saut à mon petit coeur. Le beau sorcier se glissa entre mes cuisses, ses mains se posant sur mes hanches m'arrachant un frisson et il m'embrassa amoureusement. Il agrippa ma culotte et la laissa sur le bureau.

- Sois raisonnable, chuchota mon amant, son souffle chaud effleurant ma peau.

Je levai mon regard bronze sur celui qui me rendait folle d'amour. Je poussai un deuxième soupir, avant d'attirer son visage vers le mien et de l'embrasser. Je laissai le bout de mon doigt tracer les traits parfaits de son visage. Je poussai un petit rire, avant de porter ma main à ma lèvre inférieure. Je venais de réaliser que je venais de perdre ma virginité avant Raïna et surtout avec quelqu'un que j'aimais plus que tout.

- D'accord, dis-je, tout bas. Mais apprends-moi à me défendre. Je veux être aussi forte que toi.

Je pris mon string de dentelle noire et le revêtis, puis le reste de mes vêtements noirs, avant de me tourner vers mon copain. Je repris ma baguette et la fis tournoyer dans ma main, avant de lui faire un clin d'oeil. Je me dirigeai vers Ethan et pris sa main, pour l'attirer vers le milieu de la classe. Je relevai un regard, nouvellement moqueur, ressentant une force nouvelle en moi. Je pris un élastique dans ma poche et attachai mes cheveux en une haute queue de cheval, dégageant mon visage.

- Je ne veux plus me retrouver sans-défense, je veux pouvoir me battre, dis-je plus sérieuse.

Je pouvais voir que mon amoureux ne semblait pas convaincu, je posai mes mains sur mes hanches et secouai ma baguette vers l'un des mannequins. Ce dernier se dirigea vers moi, je pris une inspiration et levai ma baguette.

- Protego! criai-je.

Un éclair bleu sortit de mon arme et frappa le mannequin qui alla s'écraser contre le mur. Je relevai un regard rond vers mon copain, avant de m'exclamer et courir vers lui. Je sautai dans les bras d'Ethan en riant, fière de moi. Je pressai mes lèvres contre les siennes.

- J'ai réussis!

Je n'arrivais pas à croire ce qui m'arrivait en ce moment. J'avais dans mes bras la plus belle fille de toute l'école, et je l'avais pour moi seul. Étrangement, je n'avais plus envie de retourner dans l'ombre de Blake. En fait, je n'en avais pas besoin. Même s'il avait toujours été un très bon ami, il s'était toujours moqué de moi lorsque ça concernait les filles. Maintenant, j'avais une petite amie, et moi, contrairement à lui, j'allais l'aimer et la chérir. J'avais envie de passer chaque instant de ma vie avec elle. Cependant, j'allais devoir faire très attention à mes pulsions agressives. Je ne savais pas d'où elles me venaient. Je n'avais jamais été quelqu'un de violent, que ce soit magiquement ou physiquement. Peut-être était-ce toutes les émotions que j'avais refoulées depuis toutes ces années en devenant aurore qui faisaient surface en même temps. Peu importe ce que c'était, j'allais le vaincre. J'allais le vaincre, pour ce petit bout de femme qui me fixait de son regard doré en ce moment. Elle ne méritait pas de souffrir. Elle méritait d'être aimée et d'être heureuse.

Ce fut seulement lorsqu'elle attira mon visage vers le sien pour s'emparer de mes lèvres que je compris que j'avais gagné. Je ne voulais pas qu'elle pense que l'amour c'était aussi violent. De toute façon, en tant que copain, j'avais le devoir de lui montrer comment se défendre, et ce le plus rapidement possible. Nous étions en temps de guerre. Et comme je l'avais déjà attirée malencontreusement dans un piège des Mangemorts, je devais m'assurer que si ça arrivait de nouveau, elle saurait comment leur foutre une raclée, même si je n'avais même pas été en mesure moi-même de me défendre.

- D'accord, dit-elle après avoir tracé les traits de mon visage. Mais apprends-moi à me défendre. Je veux être aussi forte que toi !

J'eus un petit sourire en coin, avant de la laisser descendre du bureau. Je la regardai remettre ses vêtements. Malgré son nouveau style surprenant, elle restait à mes yeux la plus belle femme de l'univers. Je me retrouvai bien rapidement au centre de la classe, baguette en main, au cas. Même si Brooklyn semblait beaucoup plus sûre d'elle, rien ne disait qu'elle serait capable de parer les mannequins.

- Je ne veux plus me retrouver sans défense ! lança-t-elle, d'un ton sûr. Je veux pouvoir me battre.

Je la regardai moqueusement, en lui trouvant un air bien mignon derrière sa détermination. Voyant que je me moquais légèrement d'elle, elle fit voler l'un des mannequins jusqu'à elle. Lorsqu'elle fut à proximité, elle lança le sortilège Protego. Je fus surpris lorsque je vis l'éclair bleu jaillir de son arme, projetant de ce fait le mannequin au loin. Je ne pus m'empêcher d'écarquiller les yeux devant son succès. Je reçus bien rapidement une Brooklyn heureuse dans mes bras, ses lèvres se délectant des miennes.

- J'ai réussi ! s'exclama-t-elle, fière.

Je hochai doucement la tête de haut en bas, lui volant un autre tendre baiser.

- T'es prête à m'affronter en duel alors, lui soufflais-je.

Je vis son regard s'arrondir et sa mine déconfite, et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. Voyant que je me payais sa tête, ma copine asséna un puissant coup de poing dans mon estomac, ce qui me coupa le souffle quelques secondes. J'avais gagné tous les concours de duels de Poudlard, j'étais le duelliste champion. Il y avait même une médaille quelque part dans une vitrine dans le château avec mon nom gravé dessus. Et je savais très bien que Brooklyn avait assisté à ce tournoi. Elle était à peine en première année, mais je me souvenais son regard fasciné.

Je transplanai subitement derrière elle, et je mis ma main sur son épaule. Elle se retourna vers moi, les sourcils froncés.

- Je veux t'apprendre à transplaner, soufflais-je, plus sérieux. Je... Je ne sais pas ce qui s'est passé à l'Allée des Embrumes, mais je ne veux plus risquer ta vie inutilement. En sachant transplaner, tu auras une porte de sortie facile, qui t'évitera bien des affrontements. C'est un long processus d'apprentissage, et je vais aussi te montrer à te défendre, mais pas à attaquer. De toute façon, plus rien ne risque d'arriver, comme je suis plus aurore...

J'avais dit cette dernière phrase d'un ton à peine audible, mais rempli d'amertume. Je n'acceptais pas vraiment cet échec, et j'allais m'assurer de retrouver mon travail. Connaissant mon père, c'était probablement pour me protéger, mais ce n'était pas en me cachant qu'il allait me protéger. J'étais le cousin et le protecteur de l'élu, j'avais accepté cette tâche depuis longtemps, et je voulais la mener à terme. Je voulais défendre Liam, le protéger et l'aider à affronter Victoria. Je serais à ses côtés lorsqu'il ferait face au combat ultime.

Je n'avais jamais été bonne en magie, je n'avais jamais eu de confiance en moi et ce, malgré les encouragements de mon ex meilleure amie, Raïna England. Et depuis sa transformation, avant la mienne, elle ne cessait de rire de moi avec son amie Emily. Cette dernière finit par devenir mon amie, suite à l'attaque de Victoria, la mangemort sur l'auberge des England.

Toujours blottie dans les bras de mon copain, ce dernier souriait en hochant la tête. Il m'avait vu. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, en réponse à mon baiser de joie. Tout en moi rayonnait, j'étais heureuse et fière de moi. Je n'avais plus rien à envier à Raïna. J'avais un petit copain craquant. Je lui avais donné ma virginité et j'avais réussi à enfin contrôler un peu ma magie.

- T'es prête à m'affronter en duel alors, murmura mon amoureux.

Je relevai un regard surpris. Mon visage se décomposa, ce n'était qu'un coup de chance... Ethan serait toujours un meilleur sorcier que moi. Ethan éclata d'un rire sonore, ce qui me froissa un peu. Je formai un petit poing et lui enfonçai dans le ventre, lui coupant le souffle. Je savais qu'Ethan avait gagné tous les concours de duel de l'école, je me présentais à chacun d'eux, depuis mon entrée à Poudlard. Soudainement mon lion disparut...

...Pour réapparaître derrière moi. Il posa une main douce sur mon épaule, je me retournai vers lui, les sourcils froncés. Son regard semblait grave.

- Je veux t'apprendre à transplaner, dit-il d'un ton plus grave. Je... Je ne sais pas ce qui s'est passé à l'Allée des Embrûmes, mais je ne veux plus risquer ta vie inutilement. En sachant transplaner, tu auras une porte de sortie facile, qui t'éviteras bien des affrontements. C'est un long processus d'apprentissage, et je vais aussi te montrer à te défendre, mais pas à attaquer. De toute façon, plus rien ne va t'arriver, comme je suis plus aurore...

La dernière phrase que mon copain dit, fut dite d'un ton si bas, que je faillis ne pas l'entendre. Mais comme, je retenais mon souffle pour lui répondre et que le reste de la classe était vide, le ton bas de mon amoureux résonna un peu plus fort dans la classe. Une chose que j'avais appris de mon beau Gryffondor était que l'échec n'était pas quelque chose d'acceptable pour lui. Je pouvais savoir que mon amoureux ferait tout son possible, pour ravoir sa position. Je posai une main sur sa joue, plongeant mon regard bronze dans le sien.

- Je ne te laisserai pas foncer tête baissée dans un combat, sans que je sois à tes côtés, soufflai-je.

Je croisai son regard noir, mais le soutins. Je ne perdrais pas une autre personne importante pour moi. Mes parents avaient eu vent de ma transformation et refusaient maintenant de me voir. Il n'était donc pas question que je perde l'amour de ma vie. Je serrai ma baguette dans ma main, sachant que je ne serais jamais capable de vraiment combattre un mangemort dans ma vie.

- Apprends-moi à me défendre, mais aussi à contre-attaquer, dis-je. J'en ai assez d'avoir peur. Je veux être forte, comme Emily.

De mon main, je pris la sienne et la serrai. Je soutins son regard, avant de l'embrasser avec amour. Je sentais cette nouvelle force en moi, depuis que je m'étais donné toute entière à Ethan. Je me sentais plus en contrôle et surtout parce que j'étais amoureuse. Je sautai dans ses bras et croisai mes jambes autour de sa taille, en l'embrassant amoureusement. Ma main tenant sa nuque et l'autre mon arme.

- Lorsque l'on devra faire face aux Mangemorts, je serai à tes côtés, dis-je, sûre de moi.

Même si j'agissais souvent sur le coup de l'émotion, je n'en restais pas moins un être réfléchi. J'étais intelligent, et je préférais me servir de mes émotions afin d'être plus puissant plutôt que d'en faire n'importe quoi. Ainsi, jamais je n'allais lancer un sort lorsque j'étais en colère, sauf lorsque j'attaquais un ennemi. Également, j'apprenais de mes erreurs. Je devrais être beaucoup plus vigilent à l'avenir lorsque j'allais transplaner, afin que personne ne soit en contact avec moi par accident. J'avais échoué quelque part, et j'avais mis plusieurs vies en danger, je m'en voudrais pour toujours. Par contre, je savais très bien que je pouvais réparer cela. Je ne savais pas encore comment, mais j'allais récupérer mes souvenirs, et j'allais les utiliser afin d'en sortir plus fort, plus prudent et plus réfléchi. Même si je faisais déjà toutes ces choses, je n'étais pas parfait et parfois j'en échappais. Malheureusement, en tant qu'Aurore, la marge d'erreur était mince. J'avais eu énormément de chance d'avoir ce travail aussi jeune. Maintenant, j'allais travailler pour le récupérer. C'était avec de la persévérance qu'on obtenait ce qu'on voulait. La vie n'était pas toujours simple et facile, il fallait être prêt à toute éventualité. En cela, je différais de bien des gens de mon âge.

Je pouvais voir le regard compatissant de ma copine sur moi. Je n'aimais pas cela. Je voulais réussir, je voulais la rendre fière, pas qu'elle ait pitié de moi ! Sa main se posa contre ma joue, et je plongeai mon regard dans le sien. Je détestais me montrer faible.

- Je ne te laisserai pas foncer tête baissée dans un combat, sans que je sois à tes côtés, assura-t-elle alors.

Je dus faire un effort surhumain pour ne pas éclater de colère. Elle n'était pas assez forte pour me battre, qu'est-ce qu'elle ne comprenait pas là-dedans ? Ce n'était pas parce qu'elle avait réussi à repousser un mannequin de bois qu'elle pouvait maintenant suivre un Aurore dans ses missions. Ce qu'elle pouvait être naïve... Comme si j'allais la laisser faire. Il allait falloir qu'elle comprenne cela. Notre relation et mon travail étaient deux choses très distinctes. En plus, elle n'avait même pas confiance en elle. Comment je pouvais la traîner avec moi? C'était impossible. Non seulement elle mettrait sa vie en danger, mais la mienne également. Elle ne pouvait tout simplement pas venir, même si elle apprenait à se défendre. Ce n'était pas suffisant pour suivre un Aurore au combat.

- Apprends-moi à me défendre, mais aussi à contre-attaquer, me demanda Brook. J'en ai assez d'avoir peur. Je veux être forte comme Emily.

Je me retins pour ne pas rouler des yeux. Je ne voulais pas l'insulter, mais elle allait devoir comprendre certaines choses. Je fus surpris lorsqu'elle sauta dans mes bras, enroulant ses jambes autour de ma taille. Je la soutins par les fesses, prolongeant son baiser avec ardeur.

- Lorsque l'on devra faire face aux Mangemorts, je serai à tes côtés, ajouta ma copine.

Ça en était trop. Je poussai un long soupir, avant de déposer Brook au sol. Je glissai une main tendre dans ses cheveux, cherchant les mots qui ne la blesseraient pas.

- Brook... T'es pas Aurore. Tu peux pas me suivre au combat, c'est pas comme ça que ça fonctionne, lui expliquais-je d'une voix que je tentais douce. De toute façon, j'aimerais bien savoir que tu es en sécurité à la maison, veillant sur nos mini Ethan et nos minies Brooklyn.

Ma main glissa jusqu'à sa nuque et je ramenai son visage vers le mien, lui volant un long et langoureux baiser. Je ne voulais pas l'exclure, simplement, ce n'était pas son travail. J'allais lui montrer à se battre, oui, mais elle n'allait pas me suivre au combat.

- Je vais te montrer tout ce que tu souhaites apprendre mon amour, lui soufflais-je.

Je m'emparai de sa bouche avec ardeur, laissant ma main libre glisser le long de son corps, pour aller se saisir fortement des petites fesses rebondies de ma copine. Elle était la plus belle femme au monde, et je ne voulais que rien lui arrive.

Depuis ma transformation et ma rencontre avec Ethan, j'avais trouvé une nouvelle force. Raïna était devenue une vraie chipie et moi, j'avais décidé de devenir aussi puissante que mon nouvel amant. Je voulais vivre ma vie au maximum. Je voulais ne plus être la petite Brooklyn Pierce et être simplement Brooklyn. Je voulais passer le reste de mes jours avec Ethan, me battre contre le mal avec lui. Et rien ne se mettra en chemin de mon bonheur.

Ethan poussa un long soupir. Il n'était pas du tout d'accord. Mon copain me posa au sol, mon coeur se serra. Je ne savais quoi faire pour lui faire comprendre que je serais capable d'être forte. Sa main descendit dans mes cheveux roux, je compris que j'allais vivre un sermon.

- Brook... T'es pas Aurore, dit-il. Ça, je savais... Tu peux pas me suivre au combat, c'est pas comme ça que ça fonctionne, ajouta Ethan, d'un ton doux, mais sévère. De toute façon, j'aimerais bien savoir que tu es en sécurité à la maison, veillant sur nos minis Ethan et minies Brooklyn.

Nos minis Ethan et minies Brooklyn? Il voulait avoir des enfants avec moi? Sa main descendit contre ma nuque, remontant mon visage vers le sien. Rien que sentir sa peau contre la mienne suffisait pour me faire fondre. Ses lèvres vinrent se poser sur les miennes en un langoureux baiser, alors que je me sentais devenir toute molle dans ses bras. Même si il ne voulait pas que je le suive dans ses aventures dangereuses, j'allais le faire. Je ne le laisserais pas mourir seul, si il avait à mourir, je m'éteindrais avec lui.

- Je vais te montrer tout ce que tu souhaite apprendre mon amour, murmura mon amant.

Ethan m'embrassa avec un peu plus de ferveur, alors que son autre main glissait contre mon petit corps, pour atterrir sur mes fesses, qu'il pinça. Je poussai un petit gémissement contre sa bouche, alors que j'agrippais la ceinture de son jean, l'attirant encore plus contre moi. L'une de mes mains glissa sous son gilet et caressa ses abdominaux musclés. Je coupai le baiser, plongea un regard embrasé dans le sien.

- Apprends-moi à me battre, apprends-moi à être forte, afin que je puisse protéger nos minis Ethan et Brooky, dis-je d'un ton plus passionné.

Je me sentais déjà plus forte dans ses bras. Je me sentais capable de tout faire. Je me sentais invincible. Je ressortis ma baguette de ma poche de jean et fis un sourire moqueur à mon copain. Je fis tournoyer mon arme dans ma main, alors que je pressais mes lèvres contre les siennes, l'attirant par la nuque.

- Apprends-moi tout ce que tu sais, parce que je ne te lâcherai pas d'une semelle, avant d'avoir un enfant, le défiai-je.

Je lui fis un petit clin d'oeil, avant de me tourner et me diriger vers une extrémité de la pièce. Mon regard brillait d'une lueur puissante. Je voulais lui prouver que je méritais d'être la petite copine du mec le plus puissant de l'école.

- Je suis prête.

Le duel des amoureux

Ma femme serait forte. J'allais m'en assurer. Et si elle devenait assez forte pour être Aurore et que c'était ce qu'elle souhaitait faire de sa vie, alors elle me suivrait au combat. Sinon, elle pouvait toujours rejoindre l'Ordre. C'était ce que moi j'allais faire, maintenant que j'avais perdu mon emploi. Si mon père me couvait trop dans cet incident, je savais que mon oncle comprendrait mon désir d'être utile. En effet, je ne pouvais pas passer du défenseur de l'élu à rien du tout. J'allais continuer de défendre Liam, mon cousin, de le protéger et de le soustraire aux yeux de nos ennemis.

Bien rapidement, je me retrouvai bien collé contre la poitrine de ma copine, qui m'avait rapproché en tirant sur ma ceinture. Brook mit fin au baiser, à mon plus grand désespoir, et plongea son regard décidé au creux du mien. Elle était tellement mignonne ainsi sérieuse.

« Apprends-moi à me battre, apprends-moi à être forte, afin que je puisse protéger nos petits Ethan et Brooky, m'ordonna ma petite rouquine d'un air plus que confiant. »

Je lui souris avec tendresse, alors que je sentais une nouvelle force émaner d'elle. Lorsque sa main entra en contact avec sa baguette, c'était comme si elle venait de renouer avec elle. Je pouvais le sentir dans l'air. Comme si son arme et elle se comprenaient enfin. Ses lèvres vinrent de nouveau caresser les miennes, avec un petit air de sauvagerie qui me plut aussitôt.

« Apprends-moi tout ce que tu sais, parce que je ne te lâcherai pas d'une semelle, avant d'avoir un enfant, me nargua-t-elle. »

J'eus envie d'éclater de rire, mais je me retins. Je ne voulais pas qu'elle se sente insultée. Je ne riais pas d'elle, mais bien de son attitude. J'aimais bien la voir ainsi, confiante, sûre d'elle, de nous. Toutes ces années de solitude n'avaient pas été vaines. Elles m'avaient bien préparé à rencontrer la femme de ma vie. Brooky s'éloigna alors de moi, comme pour m'affronter en duel. Vraiment ? J'allais la massacrer, si j'y mettais toute mon énergie. J'allais devoir me contenter...

« Je suis prête, déclara Brook, plus que sérieuse. »

Je hochai la tête de haut en bas, avant de sortir ma baguette de la poche de mon jean. Avant d'apprendre à attaquer, elle allait apprendre à se défendre. Elle allait apprendre à se défendre contre l'un des sorciers les plus imprévisibles qui soit: moi. Tout le monde détestait devoir m'affronter en duel, même mon père et mon oncle. Il était impossible de savoir ce que j'allais faire, et c'était cet effet de surprise qui m'avait valu le titre de champion à Poudlard. J'avais défait tous les enseignants, même. J'allais toujours me rappeler de ma victoire contre Butcher, et la honte sur son visage. Il n'avait pas vraiment pris sa défaite...

« Comme tu sembles déjà contrôlé un peu le sortilège Protego, tu vas plutôt essayer de me désarmer. Comme ça : Expelliarmus ! m'exclamais-je, en agitant légèrement le poignet. »

La baguette de Brooklyn quitta aussitôt ses mains, pour voler jusqu'à moi. Je l'attrapai, pour ensuite lui redonner.

« Tout est dans le mouvement du poignet, lui dis-je. Fais attention à prononcer le sort au bon moment, sinon il ne fonctionnera pas. L'effet de surprise aide toujours. »

Son petit air décidé la rendait tout à fait adorable. J'avais simplement envie d'aller la cueillir dans mes bras et de lui faire l'amour tout doucement. Mais je ne devais pas céder. Soudainement, je vis les lèvres de ma copine s'entre-ouvrir légèrement.

« Protego ! m'exclamais-je aussitôt. »

Malheureusement pour elle, ma vitesse et ma puissance prirent rapidement dessus sur elle, et elle fut propulsée plus loin dans la classe. Aussitôt, je me précipitai à ses côtés.

« Désolé, j'ai pas réfléchi, m'excusais-je en l'aidant à se relever. T'as rien ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

Devenir plus forte

Ethan serait un père parfait. Il n'avait aucune idée de cela. Protecteur des gens qu'il aime, comme il est, je n'avais aucune misère à le voir parent de petits enfants sorciers, peut importe avec qui il serait. J'espérais tout de même que ce soit moi, la femme avec qui il bâtirait une famille et une vie. Mais j'étais aussi incroyablement proche des gens que j'aimais et ne supportais pas qu'un temps soit peu de mal leur soit fait. Voir Ethan à terre, pendant l'attaque de Mangemorts, m'avait donné envie d'être forte avec lui. Plus jamais, je ne le laisserais foncer dans la mêlée seul.

- Comme tu semble déjà contrôler un peu le sortilège Protego, dit-il, sur un ton professoral. Tu vas plutôt essayer de me désarmer. Comme ça: Expelliarmus! lança-t-il, avec un bref mouvement de poignet.

Ma baguette sauta de mes mains et vola vers celles de mon copain. Ce dernier l'attrapa au vol et me la retendis par la suite.

- Tout est dans le mouvement du poignet, enseigna Ethan. Fais attention à prononcer le sort au bon moment, sinon il ne fonctionnera pas. L'effet de surprise aide toujours.

J'avais compris. Maintenant, j'étais prête. Son regard semblait glisser sur moi, comme de l'eau sur le dos d'un canard. Je voulais le rendre fier de moi. Je voulais presque qu'il m'exhibe, pour étamper cela dans le visage de Raïna. Je voulais devenir une aussi bonne sorcière qu'elle et qu'Emily. Je ne voulais plus être la petite Brooklyn Pierce innofensive. Je voulais être Brooklyn, femme forte et séduisante. Je pointai ma baguette sur lui et entrouvris la bouche.

- Protego! lança Ethan, plus rapidement que je n'avais prévu.

L'éclair sortit de la pointe de sa baguette et me frappa en pleine poitrine. Je revolai jusqu'à l'autre bout de la pièce, contre un mur. Par chance, ma tête ne frappa rien, mais mon dos heurta si durement la pierre, que j'en eu le souffle coupé.

- Désolé, j'ai pas réfléchi, fit la voix de mon amoureux. T'as rien.

Le souffle toujours coupé, je rouvris les yeux grands et vis que mon lion me tenait debout contre lui. Je me mis à respirer par le nez, quelques secondes, afin de donner un repos à mon souffle. Je finis par le reprendre et clignai des yeux.

- Ça va, lui soufflai-je. Je... Je m'attendais pas à ce que tu attaque...

Voyant son air coupable, je posai une main contre sa joue. Je caressai sa peau de mon petit pouce, en tentant de le rassurer. Je ne lui en voulais pas, je me devais d'être prête. Je me mis sur la pointe des pieds et posai mes lèvres contre les siennes.

-C'est pas grave, lui dis-je. Je devais être prête et je ne l'étais pas. Les Mangemorts ne me laisseront pas le temps de me préparer.

Je me décollai de lui et retournai à ma place. Je pris une respiration et me retournai rapidement. Je pointai ma baguette sur mon amant et fis le mouvement de poignet, qu'il m'avait enseigné.

- Expelliarmus!

Sa baguette sauta de ses mains et vola vers moi. Je l'attrapai au vol, car j'étais tout de même habile, de par mon entraînement au Quidditch. Je m'avançai toute heureuse vers mon amoureux et lui sautai dans les bras, entourant sa taille de mes jambes.

- J'ai réussi! dis-je, avant de l'embrasser avec joie.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le duel des amoureux

MJe me sentais affreusement mal, évidemment. Je venais tout de même d'expédier ma petite copine à l'autre bout de la pièce. J'avais toujours eu de la misère à doser ma force, et c'était probablement pour cela que j'étais le roi du duel à Poudlard. Certains avaient tellement peur de jeter des sorts à d'autres, qu'ils se retrouvaient bien souvent les victimes. Pour ma part, j'avais suivi un entraînement très strictes, et mes réflexes étaient très bons. J'étais un excellent observateur, ce qui me donnait une longueur d'avance. Les autres sorciers avaient souvent à peine le temps d'ouvrir la bouche que j'étais capable de contre attaquer. Évidemment, j'excellais dans l'art des sortilèges imprononcés, mais c'était ma faiblesse contre mes ennemis. Je n'avais pas assez d'expérience.

« Ça va... souffla finalement Brooklyn. Je... Je m'attendais pas à ce que tu attaques... »

Moi non plus... C'était un réflexe plus qu'une intention. Ça n'avait pas du tout été volontaire. Au moins, elle ne semblait pas blessée. C'était l'important. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de me sentir mal. Elle ne savait même pas se défendre et moi je l'attaquais ! Ce n'était pas du tout digne d'un aurore, comme comportement...

Sa main se posa avec tendresse contre ma joue et me caressa. Je lui sourie amoureusement, alors qu'elle se mettait sur la pointe des pieds pour m'embrasser. Je fermai les yeux de bonheur, ne pouvant m'empêcher de penser que j'avais la plus belle femme de l'univers.

« C'est pas grave, assura Brookie. Je devais être prête et je ne l'étais pas. Les Mangemorts ne me laisseront pas le temps de me préparer. »

C'était très bien dit ! Je la regardai avec fierté, alors qu'elle retournait à sa place dans la classe. J'allais faire attention, cette fois. Le but après tout, c'était qu'elle réussisse, et non que je la fasse échouer. Chaque chose en son temps.

« Expelliarmus ! s'exclama ma copine. »

Je ne fis absolument rien pour me protéger. En ce moment, je voulais voir si elle était capable d'exécuter le sort. Moins puissante que moi, et probablement mieux capable de son contrôler, le sort m'arracha tout simplement ma baguette, plutôt que de me propulser à l'autre bout de la classe. Brooklyn s'empara de mon arme au vol, et un sourire de triomphe naquit sur ses magnifiques lèvres.

« J'ai réussi ! s'exclama-t-elle après s'être jetée dans mes bras. »

Je hochai doucement la tête de haut en bas, tandis qu'elle s'emparait de mes lèvres avec passion. Je répondis amoureusement à son baiser, avant de la poser au sol et de lui reprendre ma baguette. Je lui fis un petit clin d'oeil.

« C'est bien, lui dis-je. Ta force est bien dosée, et la technique parfaitement maîtrisée. Contre un Mangemort, n'hésite pas à mettre toute ta puissance pour l'envoyer valser au bout de la pièce. »

Je lui souris moqueusement, avant de poser mes mains contre ses hanches et de lui voler un long et langoureux baiser.

« Je veux tout de même que tu continues de t'exercer sur les mannequins, lui dis-je avec un peu plus de sérieux. Je peux te montrer d'autres sortilèges, mais n'oublie jamais que les Mangemorts ne sont pas des adversaires honorables. Même si tu es désarmée, ils n'hésiteront pas à te torturer. Tu dois donc être également capable de te défendre physiquement. Si tu veux, je m'entraîne tous les matins... »

Codage par Libella sur Graphiorum

J'aimais ne pas être une déception! J'étais fière de moi et c'était ce que j'avais vu dans les yeux de mon copain, quelques secondes plus tôt. Je me sentais déjà mille fois plus forte qu'avant; je ne me sentais plus autant démunie. Plus rien de mon ancienne vie ne paraissait! J'étais en couple, je n'avais plus ma virginité et ma magie commençait enfin à m'obéir. Rien ne saurait venir ruiner ce bonheur.

Les lèvres d'Ethan vinrent prolonger mon baiser, avant de me déposer doucement au sol. Je laissai mon amoureux reprendre sa baguette. Son air était rayonnant de fierté. Je sentis mes joues chauffer, le voir me regarder ainsi, réussissait à me faire rougir. Ce fut pire, lorsqu'il me fit un petit clin d'oeil.

- C'est bien, dit-il. Ta force est bien dosée, et la technique parfaitement maîtrisée. Contre un Mangemort, n'hésite pas à mettre toute ta puissance pour l'envoyer valser au bout de la pièce.

J'étais pendue à ses lèvres, essayant de garder tout ce qu'il me disait en mémoire. Je sursautai lorsque Ethan posa ses mains sur mes hanches et ses lèvres prirent les miennes, en un long baiser fiévreux.

- Je veux tout de même que tu continues à t'exercer sur les mannequins, dit mon lion d'un ton plus grave. Je peux te montrer d'autres sortilèges, mais n'oublie jamais que les Mangemorts ne sont pas des adversaires honorables. Même si tu es désarmée, ils n'hésiteront pas à torturer. Tu dois donc être également capable de te défendre physiquement. Si tu veux, je m'entraîne tous les matins..

Je n'avais pas peur de l'entraînement physique, j'étais poursuiveuse chez les Poufsouffles et j'étais dans les meilleurs. De plus, mes parents voyageaient beaucoup et m'emmenais toujours avec eux. Et lorsque nous étions au Japon, ils m'avaient fait prendre des cours de karaté. Je connaissais quelques prises, mais cela remontait à mes sept ans... Et si m'entraîner pourrait me faire passer quelques moments de plus avec mon copain, je ne refuserais pas.

- Et pour l'instant, tu m'apprends quoi d'autre? demandai-je.

Je ne voulais pas cesser d'apprendre avec lui, parce que je réussissais. Contrairement à en classe. Ce n'était pas ma faute, Masters m'effrayait. Malgré le fait que je me cachais dans le fond de la classe et que je me faisais toute petite; Masters finissait toujours par me fixer un long moment. Comme si j'étais une proie ou une pièce de viande. Lorsque le cours finissait, je courrais sans m'arrêter jusqu'au prochain cours.

- Il faut que je t’avoue quelque chose, dis-je, honteuse. J'échoue avec Masters, parce que je suis une couarde. J'ai peur de lui et de comment il me regarde, comme si j'étais une victime ou une proie.

Je baissai les yeux, avant de les fermer, pour cacher mes larmes. Si le professeur de Défense contre les Forces du Mal, ne m'avait jamais touché c'est parce que je me sauvais si rapidement de sa classe. Je frictionnai mes bras nus, avant de frissonner.

- Je sais, c'est con...