Plus de peur que de mal

Je la vis réfléchir à ma proposition. Étrangement, je souhaitais qu'elle accepte. Je voulais que tous les autres étudiants de ce château me voient avec une autre femme que ma soeur. Je voulais m'en détacher. Je ne voulais plus de cette vie de merde que les Trempt avaient décidé pour moi. J'allais devenir indépendant. Plus jamais je ne retournerais dans cette maison de malheurs. J'allais dédier ma vie à autre chose. Je n'étais peut-être pas le plus talentueux dans cette école, mais je trouverais une façon de terminer mes études et de rendre une fille heureuse. Cette fille, plus précisément. Cette Saphir. Je voulais la protéger et m'occuper d'elle. Je voulais qu'elle me regarde de la même façon que moi.

- Je connais un endroit, me sourit-elle alors après un moment qui me parut une éternité.

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, tandis qu'elle m'entraînait vers l'extérieur, tenant toujours ma main dans la sienne. Je la suivis en silence, me demandant où est-ce qu'elle m'apportait. Je fus surpris lorsqu'elle nous fit entrer dans la Forêt Interdite. Elle n'avait pas l'air d'une fille qui brisait les règlements. Elle arrêta alors notre marche dans une petite clairière. J'y reconnus aussitôt un troupeau de sombrals. J'avalai de travers. Il fallait dire que je n'étais pas du tout le plus habile avec les créatures magiques. Ce n'était pas pour rien que je n'avais jamais pris ce cours.

- Tu les vois? me demanda Saphir alors qu'elle caressait l'une des bêtes.

Je hochai doucement la tête de haut en bas, sans pourtant m'en approcher. Je savais déjà ce qui se produirait. Je ne savais pas ce que je dégageais, mais tous les créatures magiques me détestaient. Incluant notre Elfe de maison chez nous. Il obéissait à tous, sauf moi.

- Tu es magnifique, murmurais-je alors que les rayons de la lune faisaient briller sa chevelure.

Un sombral poussa subitement un cri, me faisant écarquiller les yeux et reculer jusqu'à ce que mon dos heurte un tronc d'arbre. Je sentis le regard de Saphir sur moi.

- Je... je crois qu'ils ne m'aiment pas...

Je n'allais tout de même pas lui dire que les créatures magiques ne m'approchaient pas car j'en avais peur.

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Oliver bougea alors la tête de haut en bas si ira cillement que le mouvement était presque imperceptible, comme s'il avait per d'offenser le Sombral comme on pourrait le faire avec un Hypogriffe.

— Tu es magnifique, murmura-t-il faiblement alors que la lune perçait à travers l'épais feuillage.

Subitement un des Sombrals poussa un cri strident. Oliver recula vivement se retrouvant le dos coller à un arbre. Je retenue un rire.

— Je crois qu'il ne m'aime pas... échappa-t-il.

Je le fixais avec un petit sourire en coin. J'éclatai alors de rire.

— Non, lui dis-je. En fait, il ressent simplement ta peur, lui dis-je avec un sourire. Contrairement à ce que la culture populaire dit, ils ne sont ni agressifs, ni malveillants.

Je lui tendis la main pour l'inviter à s'approcher pour caressé le museau de la créature.

— N'ai pas peur.

J'entendis le rire cristallin de Saphir. Au moins, j'aurai réussi à la faire rire. Même si en mon fort intérieur, je n'avais plus envie de m'approcher de cette créature, je sais que je le ferais pour elle. Pourquoi? Ça je ne saurais le dire.

- Non, commença-t-elle à m'expliquer alors. En fait, il ressent simplement ta peur. Contrairement à ce que la culture populaire dit, ils ne sont ni agressifs, ni malveillants.

Je pris une grande inspiration, fixant à intervalle le sombral, puis Saphir. Je vis alors qu'elle me tendit la main, afin que j'approche de nouveau la créature. Je n'en avais pas vraiment envie. Je me sentais nerveux. Mon coeur battait la chamade. Cependant, je ne savais pas si c'était à cause de la jeune Poufsouffle, ou alors à cause du sombral.

- N'aie pas peur, tenta-t-elle alors de me rassurer.

Je poussai alors un puissant soupir, pour ensuite me saisir de la main de la jeune femme. Elle s'approcha avec moi du sombral, et je ne pus m'empêcher de fermer les yeux, tandis qu'elle menait ma main jusqu'à son museau. Je pouvais sentir la créature me renifler, puis pousser un nouveau hennissement. Alors que j'eus de nouveau le réflexe de reculer, Saphir m'empêcha. J'osai alors ouvrir les yeux, et je croisai le regard de la bête. À ce moment, j'eus l'impression de me détendre, et le sombral me lécha la main.

- T'as vu ? dis-je en me tournant vers Saphir, un gros sourire aux lèvres. Je suis le roi des Sombrals maintenant !

Je pouvais toujours sentir la main de la blaireau dans la mienne. Étrangement, je ne voulais pas que ce moment s'arrête. C'était la première fois qu'une fille m'accordait de l'attention. En fait, pour autre chose que baiser. J'étais qui j'étais. Mais je me surprenais à souhaiter qu'elle ne connaissait pas ma réputation de merde et qu'elle ne s'enfuirait pas.

- Tu veux en monter un? lui demandais-je alors.

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Plus de Peur que de Mal

Socialisation animalière

Oliver Trempt

Je l'entendis alors soupirer bruyament avant de sentir sa main dans la mienne. Nous nous approchâmes alors tranquillement de la bête. Lorsque nous fûment assez près de la créature je vis qu'il ferma instinctivement les yeux, comme si le regard de la bête lui était trop lourd pour lui. Je guidai donc tranquillement sa main vers le museau du Sombral. L'animal reniffla sa main, puis, poussa un long henissement. Je sentis alors le corps du garçon se crispa et il tenta de s'éloigner de la créature. Je resserrai alors ma poigne sur son poignet question de le retenir et de le calmer pour ne pas effrayer la bête. Il se risqua alors à ouvrir les yeux et croisa le regard du Sombral. Subitement toute la tension du corps du Serpentard sembla disparaitre. La bête sortie la langue et lécha sa main toujours tendue.

—T'as vu?, dit-il surrexité en me regardant. Je suis le roi des Sombrals maintenant !

Ma main était toujours dans celle d'Oliver. Il était tout souriant et semblait subitement si sûr de lui. Je n'avais jamais vraiment été proche de qui que se soit auparavant autre que mon oncle ou ma soeur.

—Tu veux en monter un?, me demanda-t-il, toujours aussi confiant.

Je le regardai un peu dans l'incompréhension. Soudain, des bruits de sabots tambourinant violement le sol attirèrent mon attention. Je savais que nous étions dans une clairière qui selon mes connaissances n'appartenait à aucun groupe de Centaures, mais je savais surtout que leur présence, de plus en plus près de nous n'auguraient rien de bon. Je me précipitai alors vers le Sombral et grimpai sur le dos de la créature. Tenant fermement son cou, je tendis ma main à Oliver.

—Je crois que nous n'aurons pas le choix de le monter, lui dis-je avec un sourire, qui, je l'espère se voulait rassurant.

Je savais bien qu'il hésitait, mais l'arrivé des Centaures à l'orée de la clairière me fis presser le pas.

—On as pas le temps pour ça, le pressais-je en prenant son bras alors que les créatures mi-hommes, mi-chevaux pointait désormais leur arc sur nous.

Crédits: Namida

Never-Utopia

J'espérais fortement qu'elle se saisisse de ma main, même si j'avais peur de monter cette bête. Je tentais juste de ne pas le laisser paraître. Je ne voulais pas qu'elle croit que j'étais un peureux. Après tout, depuis mon arrivée à Poudlard, je n'avais que vécu dans l'ombre de ma soeur, étant son petit pantin. Puis, dès que je m'étais un peu affirmé, elle m'avait rejeté. J'en avais marre. Je voulais mener ma propre vie, et je voulais être maître de mon propre succès. Je savais bien que ce serait difficile, car je savais bien que je serais encore incapable de passer mes B.U.S.E. cette année. Je les avais ratés deux années de suite, et ce serait la même chose cette fois. J'étais un sorcier complètement raté, car c'était bien ce que Marilyn avait voulu que je sois. Maintenant, je voulais être autre chose. Je voulais réussir, pour Saphir, car je voulais qu'elle me considère dans sa vie. Digne d'elle.

Je sursautai vivement, alors que j'entendis le martèlement de sabots au sol. Des chevaux ? Je détournai légèrement le regard, et lorsque je le posai sur Saphir, elle n'était plus là. Je fus surpris de voir qu'elle était maintenant assise sur le dos du sombral. Ce fut à son tour de me tendre la main.

« Je crois que nous n'aurons pas le choix de le monter, m'annonça Saphir, rassurante. »

Je me mordis la lèvre inférieure, tandis que le martèlement des sabots se faisait de plus en plus bruyant. Puis, je vis des centaures arriver à l'orée de la forêt, leurs arcs bien tendus en ma direction.

« On a pas le temps pour ça ! s'exlama Saphir. »

Je me saisis de la main de ma nouvelle amie, qui me hissa derrière elle. J'entendis une flèche siffler près de moi. Si j'avais hésité quelques secondes de plus, elle m'aurait probablement transpercé.

« Comment on le fait fonctionner ? demandais-je alors, paniqué. »

Le sombral ouvrit alors ses ailes, et commença à courir dans la clairière. Je m'accrochai aussitôt à la taille de Saphir, et l'animal prit son envol. Je fus pris d'un immense vertige alors que le sol rapetissait sous mes pieds. Je vis également les centaures continuer à lancer des flèches, mais jamais elles nous atteignirent.

« Tu fais ça souvent, comme activité ? demandais-je alors. Je veux dire... Te faire lancer des flèches par des centaures ? »

Je tentais de cacher la panique dans ma voix, mais c'était impossible. Je venais probablement de perdre toute crédibilité aux yeux de la jeune femme. Et moi qui voulais qu'elle m'aide à passer mes B.U.S.E., je venais de perdre toutes mes chances.

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