Je t'aime déjà

Sujet: Je t'aime déjà Ven 07 Jan 2022, 21:42

Les chances que ce jeune homme finissent entre mes draps étaient trop hautes à mon goût. Même si tout mon corps voulait, ma tête continuait de me faire savoir à quel point c'était une idée de merde. Je suivais toujours ma tête. C'était la seule façon d'être sûr que je ne fasse pas de connerie. Mon grand-père me disait toujours de suivre ma tête et de faire honneur à mon nom de famille. C'était la même chose pour Timmy.

Alors que je nous entraînais vers la base de la tour, Theo se retourna brusquement vers moi. Obstiné comme il était, il avait clairement sa place chez les Serpents. Mais avant que je ne pousse un soupir, les lèvres de Theo se posèrent contre les miennes. Je me laissai aller juste une seconde, avoir l'affection de quelqu'un me manquait.

- Non... murmura Theo. Je veux rester avec toi.

Moi aussi, voulais-je répondre. Mais je gardai tout cela pour moi. Ses mains glissèrent contre mes hanches, avant d'aller s'unir dans mon dos, alors qu'il se blottissait contre moi. Son visage se cacha dans mon cou, alors que ses lèvres effleuraient ma peau sensible. Je tentai de garder mon calme.

- On peut aller prendre un thé, si tu veux, dit le Serpentard.

Son visage éclairé d'un sourire innocent se leva vers moi. Je voyais la lueur naissante de l'amour dans son regard. Je n'avais rien à lui offrir, il méritait mieux qu'un simple professeur d'astronomie. Même si je l'aimais déjà, lui avait toute sa vie devant lui. Plongé dans mes pensées, mon coeur eut un sursaut lorsque Theo reposait un doux baiser sur mes lèvres.

- On peut aller dans ton bureau...

Je fermai les yeux, l'espace d'une seconde. J'étais conscient de ce qui allait se passer si j'acceptais de l'emmener chez moi. Je ravalai ma salive, avant de briser notre étreinte. J'allais refuser, j'allais le laisser partir de son côté. Ma main glissa le long de son bras, avant d'empoigner doucement son poignet, le retenant à la dernière seconde.

Sans un mot, je le guidai vers le haut de la Tour d'Astronomie. Mon bureau et ma chambre se trouvaient tout en haut, tout près de ma classe. Arrivé dans mon antre, j'agitai ma baguette. Une bouilloire se remplit d'eau et se mit à chauffer sur le petit poêle. Je tirai une chaise magiquement pour Theo, alors que je prenais place sur mon lit.

- Fais comme chez toi, dis-je, la gorge sèche.

Mon regard se plongea dans le sien, je sentis ma main tapoter la place à côté de moi. Je ne me contrôlais pas.

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Je savais exactement ce que je faisais. Et c'était exactement la chose que je ne devais pas faire. Mais j'allais respecter Jason. S'il faisait les premiers pas, alors je coucherais avec lui. Sinon, ce serait seulement un thé. Mais je devais avouer que je brûlais d'envie de sentir sa peau contre la mienne, son souffle chaud contre mes lèvres. J'aurais aimé lui donner ma virginité, mais c'était Leo qui s'en était occupée. Pourtant, c'était avec Jason que j'aurais aimé partager cette douleur, et non avec mon connard d'ami. Je ne savais pas si j'allais être capable de faire semblant que c'était ma première fois avec un homme. S'il découvrait que non, il était clair qu'il allait me poser des questions, car j'étais avec Olivia depuis la nuit des temps (malheureusement).

Lorsque ses paupières se fermèrent sur ses magnifiques yeux, je crains le pire. Il allait me repousser. S'il me repoussait, j'avais bien peur que notre amourette allait se terminer ainsi, et ça me brisait le coeur simplement d'imaginer cela. Ce fut lorsqu'il brisa l'étreinte, que je sentis les larmes monter à mes yeux. Je tentai de lutter contre, tandis que je faisais quelques pas vers l'arrière afin de m'en aller vers ma salle commune. Je frissonnai lorsque je sentis sa main glisser le long de mon bras, pour finalement se saisir de mon poignet. Mon coeur fit un énorme bond dans ma poitrine, tandis qu'il m'entraînait au dernier étage, qui menait à son bureau.

Arrivé sur place, il agita rapidement sa baguette afin de préparer le thé, avant de me tirer une chaise. Je le regardai prendre place sur le lit, sans jamais prendre place sur le siège qu'il venait de me tirer. Mon regard se plongea dans le sien, et je pouvais y sentir son désir à mon égard. Je n'étais pas stupide, j'avais vu ce même désir chez bien des personnes dans ma vie. Avant aujourd'hui, cependant, je m'en étais toujours foutu. Je ne couchais qu'avec Olivia, et Leo, il semblerait. Si elle était d'accord avec le fait que je couche avec le serpent, il était clair et net qu'elle ne serait pas d'accord avec tout ce qui se passait avec l'enseignant d'astronomie. Et pourtant, j'allais le faire. J'avais déjà franchi énormément d'interdits avec lui, il n'en restait qu'un.

- Fais comme chez toi, laissa-t-il tomber alors, le souffle court.

Mon regard toujours bien ancré dans le sien, lorsqu'il tapota la place à ses côtés, je savais que ça en était fini de toutes mes inhibitions. Je franchis la distance qui nous séparait, mais plutôt que de m'asseoir à ses côtés, je grimpai à califourchons contre ses cuisses. Tandis que l'une de mes mains se posait contre sa nuque, l'autre alla se nicher dans ses cheveux au-dessus de son oreille, sans jamais lâcher son regard. Je me sentis sourire, comme si je ne contrôlais pas ce que je faisais. Jamais je ne souriais avec Olivia.

- Tu me rends tellement fou... râlais-je, avant de m'emparer de ses lèvres avec passion.

Ouais, notre thé allait être délicieux, et il ne goûterait pas le thé, je pouvais le garantir. Tout ce que je voulais, c'était sa peau contre la mienne. Depuis que j'avais goûté à ses lèvres, j'en voulais plus. Je me rappelais encore ce matin, quand je l'avais plaqué sauvagement contre son bureau. Cette personne, ce n'était pas moi. Oui, je pouvais perdre le contrôle par moment de mes pulsions, mais j'étais de nature très doux. Je ne le laissais simplement pas paraître avec mes amis. Avec Jason, c'était différent. Je voulais qu'il connaisse chaque aspect de ma personnalité par coeur. Je voulais qu'il tombe amoureux de ma personne au complet, et non pas d'une illusion, comme Olivia.

Lentement, je forçai Jason à se coucher contre son lit, sans jamais lâcher ses lèvres. Déjà, j'étais addict de lui, de son corps, de sa personne. Je ne savais pas comment on allait pouvoir vivre cette relation. Ma dernière année venait à peine de commencer, il restait beaucoup trop de temps... Je mis fin aux baisers quelques secondes, afin de chasser ces pensées de mon esprit. Tout irait bien. Jason était la personne pour moi, alors ça n'avait pas le choix de bien aller. Sachant très bien qu'il ne ferait pas le premier geste, j'entrepris d'enlever mon chandail, qui découvrit le petit moniteur installé par Angélique. Le regard de Jason s'y attarda quelques secondes, et j'en profitai pour aller lui voler un long et langoureux baiser. Je me relevai alors, entraînant mon amant à ma suite. Je posai mes pieds au sol, avant de lui retirer son chandail. Je posai ma main contre la ceinture de son pantalon, mordant ma lèvre inférieure. Je levai un petit regard innocent dans le sien, ne sachant pas trop si je devais continuer ou non. Jason ne m'encourageait pas, mais il ne me stoppait pas non plus. J'enlevai lentement la ceinture, avant de m'agenouiller machinalement devant lui. Sans jamais lâcher son regard, je défis son pantalon, avant de lui retirer, suivi de son boxer. Je n'avais pas eu besoin de le toucher pour que son membre se dresse bien droitement devant moi. Je me sentis rougir, chose qui ne m'arrivait pas habituellement. Je n'avais jamais fait ça de toute ma vie, et même si j'avais été entreprenant jusque là et que j'avais envie des plaisirs charnels avec Jason, j'avais subitement peur de ne pas être à la hauteur.

- Le... Le thé est sûrement prêt... soufflais-je d'un ton à peine audible, détournant légèrement le regard.

Tendrement, Jason m'aida alors à me relever, avant de remonter son boxer. Je me maudis intérieurement. Il allait me trouver amateur. Légèrement perdu, ce fut à peine si je me rendis compte que l'homme que j'aimais m'avait assis sur un petit sofa en face de lui, tasse de thé à la main. Si jusque là, je n'avais eu aucune gêne à le fixer dans les yeux, en ce moment, je ne faisais qu'éviter son regard. Je l'avais provoqué, je l'avais excité, et j'avais complètement pas rendu la marchandise.

- Je... Je m'excuse... m'entendis-je murmurer.

La vérité était que j'avais tellement peur qu'il n'aime pas, et qu'il me rejette à cause de ça que j'avais fait pire, je n'avais juste rien fait.

Sujet: Re: Je t'aime déjà Mar 11 Jan 2022, 19:17

J'étais conscient que je faisais des conneries. Que je méritais de perdre mon emploi, que je ne méritais pas d'être avec lui. Je savais que je me servais de quelqu'un de manipulable, que je me servais de mon autorité. je me dégoûtais moi-même. Si ma famille voyait ce que j'étais en train de faire, je me ferais renier sans hésitation et le pire, j'accepterais tout cela.

Sans que je ne puisse changer d'idée, Theo grimpa à califourchon sur mes cuisses, je sentais mon coeur se débattre de joie, mais mon cerveau paniquait. L'une de ses mains se posa contre ma nuque, le contact froid de sa peau contre la mienne me ramena dans notre étreinte. Son autre main se cacha dans mes cheveux, alors que son regard restait encré dans le mien. Je vis l'ombre d'un sourire apparaître sur son visage. Il ne souriait presque jamais. Et pourtant, ça lui allait tellement bien.

- Tu me rends tellement fou... souffla mon élève.

Sa bouche se posa contre la mienne, se coupant lui-même la parole. Je sentais ma température corporelle monter de plus en plus, ses baisers étaient addictifs. J'en voulais encore plus, j'étais prêt à passer la nuit dans ses bras. Toujours en m'embrassant, Theo me poussa contre mon lit, je me laissai faire, prêt à aller plus loin. Ses baisers cessèrent, je le regardai retirer son chandail, je vis un petit moniteur portatif. Mon coeur se serra, il n'était donc pas complétement remis. Ses lèvres reprirent les miennes, alors qu'il m'entraînait en position assise. Je le vis se remettre sur pied, avant de retirer mon chandail.

Sa main se posa sur la ceinture de mon pantalon, me tirant de mes pensées. Il mordillait sa lèvre inférieure, avec un air innocent. Pourtant, je sentais qu'il savait trop bien ce qu'il faisait. Theo défit doucement ma ceinture, avant de se mettre à genoux devant moi. Son regard perçant se planta dans le mien, alors qu'il retirait mon pantalon et mon boxer. Ma verge se tendit devant lui, j'étais prêt.

- Le... Le thé est sûrement prêt... murmura le Serpentard.

Son regard lâcha le mien. Je ne dis rien, mais je me sentais manipulé. Je l'aidai tout de même à se relever, avant de remonter mon sous-vêtement. Je l'assied sur un petit sofa, avant de poser une tasse de thé fumant dans sa main. Je ne lui en voulais pas, il était temps qu'il se réveille.

- Je... Je m'excuse, chuchota Theo.

Je restai silencieux, avant d'enfiler un pantalon de coton ouaté, de me servir une tasse et m'installer à mon bureau. Je lui fis dos, avant de tirer une pile de travaux. Je sortis ma plume et mon encrier, l'ambiance chaude était partie. Je n'allais quand même pas le chasser. Je me mis à corriger, avant de relever la tête.

- C'est pas grave, dis-je doucement. Tu peux rester aussi longtemps que tu veux, j'ai de la correction à faire.

Ce ne l'était pas. Même si je me sentais rejeté. Je continuais de jeter un coup d'oeil sur des cartes du ciel, plus ou moins précises. Je tombai sur sa copie. Je relevai un sourcil, sa carte était la plus précise de toute. Tout ce que j'avais demandé était là. Je me penchai pour la noter, mais m'arrêtai. J'allais lui donner 100%, mais je ne pouvais plus. Je mis un 95%, avant de me retourner vers lui et lui tendre sa copie. Je me relevai, avant de prendre une couverture et la poser sur Theo.

- Je comprends que tu as une petite amie, dis-je, tout doux. Mais qu'est-ce que tu fous avec moi? Je ne veux pas être la personne qui te fait virer gay... Je ne suis pas le type à être une affaire... Je vaux plus que ça et toi aussi.

Je pris une gorgée de thé. Je lui fis un sourire triste. Ma main se posa sur son genou, alors que je levai un regard dans le sien. Je ne regrettais rien. Mais peut-être que lui oui. Je me tournai vers la fenêtre, qui donnait sur un ciel étoilé et la lune. Je poussai un soupir, il était trop tard pour lui pour retourner à sa salle commune.

- Theo, tu vas devoir dormir ici, dis-je. Prends le lit, je vais m'occuper...

Je lui souris, avant de passer une main douce contre sa joue et poser un petit baiser sur son front. Mon regard se posa dans le sien, mon coeur eut encore un raté, je l'aimais.

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J'avais foiré, je le savais bien. Il allait tout simplement me foutre à la porte en pensant que je me fichais éperdument de lui. Pourtant, c'était loin d'être le cas. Je n'avais jamais ressenti ces sentiments pour personne auparavant, Jason me rendait tout simplement... fou. J'étais fou de sa personne, fou de son corps, fou de ses yeux, fou de son sourire... Si je le pouvais, je passerais mes journées blotti contre lui, à l'embrasser et à le faire sourire. Cette vie n'était pas possible, du moins, pas pour le moment. Pour une fois, j'avais la chance de faire les choses comme il le fallait, j'avais l'opportunité de fréquenter quelqu'un et réellement apprendre à le connaître avant d'avoir une relation quelconque avec lui, et je m'étais littéralement jeté dans la gueule du loup avec ce que je venais de faire. La main avec laquelle je tenais la tasse de thé tremblait tellement, que j'en échappais sur moi. Je devais respirer, me calmer, si je ne voulais pas que Jason remarque mon inconfort.

À mon plus grand désarroi, l'enseignant d'astronomie alla revêtir un pantalon ouaté, tout juste avant de prendre place à son bureau, armé d'une tasse de thé. Il me faisait dos, désormais, et il commençait la correction du travail que j'avais remis la veille. Je déglutis avec difficulté, tandis que je n'avais plus du tout son attention.

- C'est pas grave, me dit-il d'une voix douce, relevant légèrement la tête des copies. Tu peux rester aussi longtemps que tu veux, j'ai de la correction à faire.

Quoi? Il me laissait vraiment rester ici? Je n'étais pas certain de comprendre ce qui se passait, mais une chose était sûre, Jason ne voulait pas me voir partir de sitôt. Je soupirai silencieusement, vraiment soulagé. J'avais eu peur qu'il me chasse, l'espace d'un instant, et de ne plus jamais le revoir. Du moins, ailleurs que dans sa classe.

Quelques minutes passèrent, avant que Jason ne me tendre un parchemin. Je reconnus aussitôt ma carte du ciel, et je haussai un sourcil moqueusement, lorsque je vis 95%, mais qu'il n'avait encerclé aucune erreur, ou alors écrit aucun commentaire. Je déposai le parchemin sur la petite table, sachant très bien qu'il devait faire attention aux notes qu'il allait me donner à l'avenir. C'est alors que mon enseignant se releva, avant de faire apparaître une couverture dans laquelle il m'enveloppa.

- Je comprends que tu as une petite amie, laissa-t-il finalement tomber. Mais qu'est-ce que tu fous avec moi? Je ne veux pas être la personne qui te fait virer gay... Je ne suis pas le type à être une affaire... Je vaux plus que ça et toi aussi.

Je baissai la tête l'espace de quelques secondes. C'était exactement ce que j'avais fait. J'avais fait de Jason mon amant, puisque je n'avais pas laissé Olivia. Mais tout était arrivé si vite, et il y avait eu ma crise, je n'avais tout simplement pas l'énergie d'affronter ma copine en ce moment. Si je la laissais, je savais très bien que mon père allait entrer en contact avec moi assez rapidement, et lui non plus, je ne désirais pas l'affronter.

La main de Jason se posa contre mon genou, ce qui me fit relever la tête, plongeant mon regard dans le sien. Ses yeux quittèrent rapidement - trop rapidement - les miens, afin de regarder par la fenêtre. Il poussa un profond et long soupir.

- Theo, tu vas devoir dormir ici, me dit-il alors. Prends le lit, je vais m'occuper...

Oui, j'allais dormir ici, mais pas sans sa présence. Je n'allais pas prendre son lit, j'allais tout simplement me joindre à lui. Il me fit un petit sourire, glissant tendrement sa main contre ma joue. Ses lèvres se posèrent contre mon front, juste avant que son regard ne rejoigne le mien de nouveau. J'étais complètement amoureux de lui, et j'étais tout simplement incapable d'en expliquer la raison.

- Je ne vais pas laisser la personne que j'aime dormir sur le sol, tout de même, murmurais-je d'une voix rauque.

Je terminai rapidement mon thé, avant de me relever du petit sofa afin d'attirer Jason vers le lit. Je le forçai à s'y coucher, retirant rapidement mon pantalon avant de le joindre, face à lui. En un claquement de doigts, les lumières s'éteignirent, et les rayons lunaires pénétrèrent la pièce, me laissant voir les yeux de mon amant devant moi. L'une de mes mains alla se nicher dans ses cheveux, ne sachant pas trop si je pouvais poser mes lèvres contre les siennes. Je le fis tout de même, un baiser doux, chaste.

- Je n'ai jamais aimé Olivia, soupirais-je après quelques minutes. Elle est une parure pour satisfaire mon père, rien de plus. Je...

Je pris une grande inspiration, avant de me relever sur mon coude. Je ne savais pas si je devais lui dire ce qui s'était passé avec Leo, ou non. Je ne voulais rien lui cacher, mais je ne voulais pas qu'il connaisse tous mes moments de faiblesse non plus. Déjà que j'étais très vulnérable lorsque j'étais avec Jason.

- Tu n'es pas le mec qui me fait virer gay, comme tu l'as dit, ajoutais-je finalement. Je l'ai toujours su, je n'ai juste jamais voulu me l'avouer, et encore moins l'avouer aux autres. Je vais laisser Olivia, laissais-je tomber après une pause. Elle vit dans un mensonge depuis toujours. Si tu veux attendre que j'aille fait ça avant de me revoir, je comprendrais...

Je lui fis un petit sourire triste, avant de me recoucher. Évidemment, je ne voulais pas qu'il attende que je laisse Olivia. Il n'était pas une affaire pour moi, et ne le serait jamais. Oui, j'allais laisser ma copine, je ne savais seulement pas exactement quand. Et la dernière chose que je désirais faire dans ce processus, c'était de heurter Jason.

Je laissai ma main glisser contre son torse, avant de grimper contre son épaule et me blottir contre lui.

- Je vais la laisser demain matin, c'est promis, soufflais-je au creux de son oreille.

Sujet: Re: Je t'aime déjà Ven 21 Jan 2022, 21:59

Je n'allais pas certainement pas partager son lit. Je ne pouvais pas. Je n'en serais pas capable, en fait, je ne serais pas capable de me retenir. Et si Theo comptait sur cela, je n'allais pas lui donner ce qu'il voulait. C'était moi qui était en position d'autorité, je décidais si je me laissais aller et je ne le ferais pas. Je voulais que notre moment soit mieux choisi que cela...

Je l'aimais, mais étais-je vraiment amoureux? J'osais croire que oui. Parce que je ne m'étais jamais sentis comme je me sentais présentement.

- Je ne vais pas laisser la personne que j'aime dormir sur le sol, tout de même, souffla le Serpentard.

Qu'il aimait? J'avais un peu de misère à croire qu'un magnifique jeune homme comme lui pouvait aimer un professeur raté comme moi. Je ne prévoyais pas dormir sur le sol, non plus, je ne prévoyais simplement pas dormir. Je le regardai finir son thé, avant de se lever. Mon élève m'attira doucement vers mon lit, avant de me pousser doucement à m'étendre contre mon matelas. Mon coeur se remit à se débattre dans ma cage thoracique. Ma respiration s'arrêta lorsque Theo retira son pantalon, avant de prendre place face à moi dans le lit. Machinalement, je claquai des doigts, éteignant toute source de lumière. La lune s'infiltrait dans les craques des rideaux. Ses mains allèrent fourrager dans mes cheveux, son visage trop proche du mien. Un doux petit baiser atterrit sur mes lèvres.

- Je n'ai jamais aimé Olivia, dit-il tout bas. Elle est une parure pour satisfaire mon père, rien de plus. Je...

J'entendis son inspiration. Il hésitait. Peut-être avait-il un brin d'affection pour cette greluche... Theo se redressa sur son coude, il avait l'air de vouloir ajouter quelque chose, mais rien ne sortit de sa bouche. Je ne pouvais rien dire, je ne savais simplement pas quoi ajouter. Je ne croyais pas que Viktor Krum avait quelque chose à foutre des relations de son fils, surtout alors qu'il pleurait sa fille.

- Tu n'es pas le mec qui me fait virer gay, comme tu l'as dit avoua-t-il. Je l'ai toujours su, je n'ai juste jamais voulu me l'avouer, et encore moins l'avouer aux autres. Je vais laisser Olivia, ajouta Theo. Elle vit dans un mensonge depuis toujours. Si tu veux attendre que j'aille fait ça avant de me revoir , je comprendrais...

Son sourire triste, il connaissait la réponse. Je restai muet, alors qu'il se recouchait. Je sentais que c'était un peu une promesse en l'air, surtout si il souhaitait garder les apparences pour son paternel... Sa main glissa contre mon torse, alors qu'il se hissait contre moi. Je restais figé.

- Je vais la laisser demain matin, c'est promis, murmura Theo.

Il était un serpent, les serpents n'étaient pas connus pour tenir leur parole. Je hochai doucement la tête, comme si je le croyais. Mais à leur âge, une promesse n'était pas aussi sacrée que pour quelqu'un de mon âge. Je pris une seconde, pour me coucher sur le dos, avant de fermer les yeux. Je pris une grande inspiration.

- Dors, ordonnai-je. T'as cours demain...

Je ne voulais pas entendre qu'il me promettait le monde. Parce que je le savais que je serais déçu. Malgré cela, mon bras se posa contre le dos de Theo. Je fermai les yeux, en attendant que la respiration de mon élève devienne régulière et stable, ce qui indiquerait qu'il dormait. Une fois que ce serait fait, je pourrais me glisser hors du lit et essayer d'oublier sa promesse.

Je posai un doux baiser sur le dessus de son crâne, alors que je croyais qu'il était endormi. Je me tournai sur le côté, en le déposant en douceur sur le lit. Je ne pouvais pas dormir. Je baissai les yeux sur lui, il était beau. Mon coeur se serra, je savais que je finirais blessé. Je l'entourai de mes bras et je le blottis contre moi. Je finis par me laisser gagner par le sommeil.

***

Je me réveillai à l'aube, avant de me glisser hors du lit. Je me dirigeai vers la salle de bain, avant de me glisser dans ma douche et me lavai rapidement. Je sortis de la salle bain, en enroulant un drap de bain autour de ma taille. Je croisai les yeux de glace de Theo, assis dans le lit. Je sortis, en silence, avant de prendre quelques vêtements dans mon coffre. Je m'enfermai dans la salle bain, en barrant la porte avec mon dos. Je revêtis boxer et pantalon. Ma main serrait mon pull vert bouteille.

- Retourne à ta salle commune, soufflai-je, en sachant que Theo ne devait pas être loin de la porte.

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Je ne comprenais plus qui j'étais lorsque j'étais avec Jason. C'était comme si j'étais une nouvelle personne, comme si j'étais enfin moi. Jamais le Theo que je connaissais aurait figé lors d'une partie de jambes en l'air et pourtant, c'était exactement ce qui était arrivé. J'avais tellement peur de lui déplaire. Il avait été complètement à ma merci et maintenant, j'avais peur qu'il ne se laisse plus jamais aller ainsi. J'avais surtout peur de ne pas être capable de tenir ma promesse et de ne pas pouvoir laisser Olivia demain. J'avalai difficilement, tandis que Jason hochait lentement de la tête, avant de se coucher sur le dos.

- Dors, me souffla mon enseignant. T'as cours demain...

Je soupirai légèrement, mais mon coeur s'emballa lorsque le bras de Jason se posa dans mon dos, comme pour me maintenir contre lui. Je souris bêtement, en me faisant encore plus petit contre son torse pour finalement fermer les yeux.

Je battis lentement des paupières, surpris d'être rendu bien calé contre le torse de Jason, mon dos épousant la forme de son corps. Il me serrait si fort contre lui, comme s'il avait peur que je disparaisse. Je me rendormis aussitôt, me sentant bien en sécurité. Lorsque je me réveillai de nouveau, cependant, ce fut dans un lit vide. Je me redressai lentement, les yeux encore collés, pour finalement voir Jason sortir de la salle de bain, avec uniquement un drap de bain pour le cacher. Ça, c'était dangereux. Sans même me saluer, il se saisit de vêtements, avant de retourner rapidement dans la salle de bains. Je pus entendre le déclic de la barrure. Je me levai, uniquement en boxers, avant de me saisir de ma baguette qui était sur la table de nuit, avant de me rendre à la salle de bains.

- Retourne à ta salle commune, me murmura Jason.

Euh, non?

- Alohomora, soufflais-je alors, pointant ma baguette contre la poignée.

J'ouvris rapidement la porte, surpris de trouver Jason à moitié vêtu, serrant fortement son chandail dans sa main. Il semblait si triste... Avec tendresse, je relevai son visage vers le mien, avant de plonger mes iris dans ses yeux. Lentement, je lui arrachai son chandail, pour le déposer contre le comptoir.

- Tu me serres dans tes bras la nuit, pour m'ignorer le matin? lui demandais-je en un murmure.

L'une de mes mains se posa contre sa machoire volontaire, tandis que mon pouce caressait sa joue avec amour. Je posai finalement mes lèvres contre les siennes, et je faillis perdre l'équilibre tellement l'amour qui me parcourait était intense. Je ne pourrai jamais vivre sans Jason dans mes bras désormais, je le savais bien.

Je mis fin au baiser, avant de plonger un regard de braise dans le sien. Sans même contrôler mes pulsions, je m'emparai des lèvres de mon amant avec une passion enflammée, laissant ma main contre sa joue aller se saisir de sa nuque fortement.

- Ne fais plus ça, râlais-je tandis que mon dos heurtait le comptoir.

Sujet: Re: Je t'aime déjà Sam 29 Jan 2022, 15:46

Je ne pouvais pas lui donner ce qu'il voulait. Pas tant qu'il était sous ma responsabilité, pas tant qu'il était encore en couple. Theo avait beau être tout ce que je voulais, ce que je faisais avec lui n'en restait pas moins qu'une agression, qu'un abus de pouvoir. Je voulais l'avoir en toute légalité et sans avoir à partager.

Je continuais de serrer mon chandail dans mon poing. Être amoureux de lui, c'était mal. Mais oh combien addictif. Je n'allais pas me cacher, j'allais attendre. Attendre qu'il laisse Olivia, qu'il gradue et je finirais par démissionner et l'emmener loin d'ici, loin de son père.

Je sentis la porte s'ouvrir dans mon dos, je me retournai vivement pour voir Theo dans l'embrasure. Sa main releva mon visage vers le sien, son regard se posa dans le mien. Sa main agrippa mon pull qu'il posa sur le comptoir. Je me sentis complétement à sa merci, ce que je ne voulais pas.

- Tu me serres dans tes bras la nuit, pour m'ignorer le matin? demanda le Serpentard, tout bas.

Il ne comprenait pas. Il ne comprendrait probablement jamais. Les Serpentards avaient toujours ce qu'ils voulaient et détestaient que les choses n'aillent pas dans le sens qu'ils voulaient. Mon père était exactement comme cela. Sa main se posa contre ma mâchoire, alors que son pouce glissait contre ma joue. Ses lèvres se posèrent contre les mienne, je pouvais sentir tout son amour au travers de son baiser. Amour que je ne pouvais lui donner.

Lorsque ses lèvres quittèrent les miennes, à mon grand regret, son regard brûlant se posa dans le mien. Je ne pouvais rien dire. Sa bouche se plaqua contre la mienne avec trop de passion, sa main glissant de ma joue à ma nuque, afin de maintenir fortement cette dernière.

- Ne fais plus ça, gronda Theo.

Je restai muet. Ma main délogea la sienne de ma nuque, alors que je reprenais mon souffle. Je ne lui donnerais pas ce qu'il voulait tant qu'il n'était pas célibataire et tant qu'il n'était pas sous ma tutelle. Si il n'était pas capable d'être patient, je ne pilerais pas sur mes principes. Je posai un baiser sur son front, avant de prendre mon chandail derrière lui. Je revêtis mon vêtement. Je posai mes mains sur ses épaules

- Theo, dis-je doucement. Tant que tu es encore avec Olivia, je ne peux pas te donner ce que tu veux. Même si je le voulais, ce sont des principes qui sont importants pour moi. De plus, te voir en secret me rendrait malade, même si tu as bientôt dix-sept ans, tu reste sous ma tutelle.

Je le sentis se tendre sous mes mains, mais je tiens bon. Je posai un doux baiser sur ses lèvres. Avant de remonter son visage vers le mien, je plongeai un regard rempli d'amour dans le sien.

- Écoute-moi, dis-je. Je t'aime, je n'arrêterai pas de t'aimer. Je vais simplement le faire de loin...

Je l'attirai à moi, le serrant contre mon coeur. Ma main glissa sur sa joue, avant de relever son regard vers le mien. Je continuai de caresser sa joue, avant de poser un autre baiser sur ses lèvres. J'étais prêt à l'attendre, à attendre qu'il laisse sa façade, qu'il termine ses études. Sa vie ne faisait que commencer et je serais à ses côtés pour un bon bout de chemin.

- Je t'aime, murmurai-je. Je n'arrêterai jamais de t'aimer, Theodore Krum.

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Malgré toute la passion, la chimie qui se passait entre nous, j'avais la nette impression que je venais de perdre Jason. Il me donna raison lorsqu'il retira mes mains de contre sa peau. Une longue minute passa, avant que ses lèvres ne se posent contre mon front, et que ses mains se glissent derrière moi pour se saisir du chandail. Merde. J'aurais pu l'avoir. Je l'avais. Si j'avais couché avec lui, je l'aurais tenu entre mes mains, mais je l'avais perdu. Je le regardai distraitement revêtir son chandail, retenant le surplus d'émotions qui prenait possession de mon être en ce moment. Jamais je n'avais ressenti autant d'émotions en si peu de temps; j'étais amoureux pour la première fois, et j'avais terriblement mal de l'être.

- Theo, commença mon enseignant, posant ses mains contre mes épaules. Tant que tu es encore avec Olivia, je ne peux pas te donner ce que tu veux. Même si je le voulais, ce sont des principes qui sont importants pour moi. De plus, te voir en secret me rendrait malade, même si tu as bientôt dix-sept ans, tu restes sous ma tutelle.

C'était comme si un poignard s'était enfoncé dans mon coeur. Je me sentais défaillir, mais je tins bon. Le baiser qu'il posa contre mes lèvres me fit complètement fondre, mais je restai de glace.

- Écoute-moi, insista mon amant. Je t'aime, je n'arrêterai pas de t'aimer. Je vais simplement le faire de loin...

Il m'attira dans ses bras, mais je savais qu'il était simplement en train de mettre un terme à notre relation, jusqu'à ce que j'aille terminé l'école. Ce qui était dans très, très longtemps. Il m'embrassa de nouveau, mais je ne prolongeai pas le baiser. J'avais mal, terriblement mal. En me permettant de venir ici hier soir, il m'avait fait de fausses promesses. Je sentis les larmes monter dans mes yeux, moi qui tentais de les réprimer, j'en étais désormais incapable.

- Je t'aime, chuchota de nouveau Jason. Je n'arrêterai jamais de t'aimer, Theodore Krum.

Je me défis brusquement de son étreinte, avant de me diriger vers la chambre pour revêtir mes vêtements rapidement. J'entendis les pas de Jason derrière moi, mais je ne voulais pas qu'il voit mon visage ainsi de larmes. Malheureusement pour moi, ses mains se posèrent contre mes épaules afin de me retourner vers lui, et je relevai mon visage baigné de larmes vers lui. Sans plus rien dire, je quittai son bureau, me dirigeant vers la salle commune des serpents. Je n'avais jamais autant souffert qu'en ce moment; mon coeur était meurtri par les agissements de Jason. J'avais tellement eu de faux espoirs, il les avait gâchés sans même se soucier de ce que je pouvais ressentir.

- Theo? lança la voix criarde d'Olivia.

Je m'arrêtai net, avant de me retourner vers elle, les yeux laissant toujours couler mes larmes. Je vis son petit visage désolé, tandis qu'elle venait me serrer dans ses bras. Je humai le doux parfum de ses cheveux. Je ne pouvais pas vraiment lui dire la raison de ma détresse, mais je pouvais toujours lui inventer quelque chose.

- Désolé pour hier dans la Grande Salle, m'entendis-je murmurer. J'étais pas moi-même.

HJ: PARTI, T'AS BRISÉ MON COEUR