Depuis mon entrée dans les «mini mangemorts», je n'étais simplement pas retourné à l'école, je ne voyais pas le but de retourner à Poudlard si j'allais mourir à un âge juvénile, je ne finirais pas mes études. De plus, les bouquins et le «savoir» c'était fait pour Justin, pas moi. Depuis mon tout jeune âge, j'étais une sorcière accomplie, l'avantage d'avoir des parents plus que riches, mon percepteur m'avait déjà enseigné tout ce que j'avais à savoir. Puis, Beauxbâtons finit mon éducation sur la vie, mon viol m'avait changé, les drogues avaient aussi rendu ma vision des choses complétement floue. Et finalement, j'étais devenue la Brianna que tout le monde de Poudlard connaissait.
Assise en sous-vêtement noirs en dentelle, sur le même lit où Justin m'avait baisé et où son tuteur m'avait baisé, je tenais mes genoux contre ma poitrine. Mon menton pressé contre mes rotules, je regardais le vide, ma petite pipe à crack à côté de moi, je venais de prendre une dernière bouffée. La dernière de ma seule dose restante. Le monde qui m'entourait était comme submergé dans l'eau, les murs étaient parcourus de vaguelettes. Je souris.
Je ne ressentais rien, sauf le simple désir de sentir la peau de Justin contre la mienne. Le souvenir de mon amant en moi, ses grognements et sa peau douce contre la mienne; me fit frissonner. Le claquement de pas contre les marches en bois de ma cachette me firent sursauter, ma main enserra ma baguette. Les gens n'avaient jamais pris soin de moi, pourquoi on me chercherait? Quelqu'un entra dans la chambre, je devais être trop dans les vapes pour distinguer qui c'était.
- On doit faire vite... Tout est à ta recherche! lança la voix que je voulais entendre. Ramasse tes affaires, on doit te trouver un autre endroit rapidement.
Qui? On me recherchait pourquoi? J'avais rejoint les mangemorts, je n'avais tué personne... J'avais rejoins les mangemorts pour continuer d'être avec Justin, rien de plus. J'en avais pas grand chose à chier du reste. C'est pour cette seule raison que la peur prit possession de mon être et que je levais un regard perdu vers mon homme. Son regard vert vint glacer mon être, alors que ses yeux fixaient les miens.
- Je demanderai à Mikey de nous aider. Pour le moment, le plus important c'est de te sortir d'ici, ajouta Justin d'un ton pressant.
Je hochai la tête, complètement d'accord avec lui. Peut importe qui était à ma recherche, ces gens-là voulaient me blesser et sans bonne raison. Je me mis à ramasser mes choses, aidée de Justin. Il continuait de fourrer des vêtements dans son sac. Lentement, je me sentais redescendre sur Terre. Je voulais encore sentir sa peau contre la mienne, je poussai un soupir. Ma main serra ma baguette et je la pointai vers la porte. Les planches de bois du mur s'étirèrent pour bloquer l'entrée de la chambre, nous serions physiquement coupés du monde.
- Et où tu veux que ton Mikey m'emmène? dis-je paniquée en me retournant vers lui. Tu sais très bien ce qu'il va faire, quand il va apprendre qu'on me cherche. Il va m'emmener chez lui, probablement me baiser comme une poupée gonflable et ensuite me tuer.
Je n'étais pas l'élève la plus studieuse, mais je n'étais pas une idiote. Le tuteur de Justin était un mec absolument débile et à vrai dire, il me fichait bien plus la trouille que les autres. Cam était un vrai chiot innocent devant Mikey.
- Justin, je ne veux pas m'en aller, murmurai-je, en levant un regard de biche sur mon amant.
Ma main pointait toujours mon arme sur la porte, alors qu'une foule de sortilèges de protection en sortaient. Bientôt personne ne nous trouverait ici. Peut-être que cette fois-ci, il resterait avec moi. Je finis par lâcher ma baguette, pour la laisser tomber au sol. Je m'approchai de Justin, avant de presser mon petit corps contre le sien, ma main alla se poser contre sa nuque.
- Est-ce qu'on peut attendre qu'ils aillent chercher plus loin, avant de partir? demandai-je, en un souffle.
Sur ces mots, je pressai mes lèvres contre les siennes. Je me laissai aller, quelques secondes, je poussai un gémissement. La sensation de ses lèvres contre les miennes était meilleure que n'importe quelle drogue. Je pris sa main dans mon autre main et la posai contre l'une de mes petites fesses couvertes de dentelle.
- Une dernière fois, avant que je ne te revois plus? demandai-je entre deux baisers.