Amour ou amitié? PV Olivia

Messages : 31 Date d'inscription : 02/11/2020

Malgré toute la passion, la chimie qui se passait entre nous, j'avais la nette impression que je venais de perdre Jason. Il me donna raison lorsqu'il retira mes mains de contre sa peau. Une longue minute passa, avant que ses lèvres ne se posent contre mon front, et que ses mains se glissent derrière moi pour se saisir du chandail. Merde. J'aurais pu l'avoir. Je l'avais. Si j'avais couché avec lui, je l'aurais tenu entre mes mains, mais je l'avais perdu. Je le regardai distraitement revêtir son chandail, retenant le surplus d'émotions qui prenait possession de mon être en ce moment. Jamais je n'avais ressenti autant d'émotions en si peu de temps; j'étais amoureux pour la première fois, et j'avais terriblement mal de l'être.

- Theo, commença mon enseignant, posant ses mains contre mes épaules. Tant que tu es encore avec Olivia, je ne peux pas te donner ce que tu veux. Même si je le voulais, ce sont des principes qui sont importants pour moi. De plus, te voir en secret me rendrait malade, même si tu as bientôt dix-sept ans, tu restes sous ma tutelle.

C'était comme si un poignard s'était enfoncé dans mon coeur. Je me sentais défaillir, mais je tins bon. Le baiser qu'il posa contre mes lèvres me fit complètement fondre, mais je restai de glace.

- Écoute-moi, insista mon amant. Je t'aime, je n'arrêterai pas de t'aimer. Je vais simplement le faire de loin...

Il m'attira dans ses bras, mais je savais qu'il était simplement en train de mettre un terme à notre relation, jusqu'à ce que j'aille terminé l'école. Ce qui était dans très, très longtemps. Il m'embrassa de nouveau, mais je ne prolongeai pas le baiser. J'avais mal, terriblement mal. En me permettant de venir ici hier soir, il m'avait fait de fausses promesses. Je sentis les larmes monter dans mes yeux, moi qui tentais de les réprimer, j'en étais désormais incapable.

- Je t'aime, chuchota de nouveau Jason. Je n'arrêterai jamais de t'aimer, Theodore Krum.

Je me défis brusquement de son étreinte, avant de me diriger vers la chambre pour revêtir mes vêtements rapidement. J'entendis les pas de Jason derrière moi, mais je ne voulais pas qu'il voit mon visage ainsi de larmes. Malheureusement pour moi, ses mains se posèrent contre mes épaules afin de me retourner vers lui, et je relevai mon visage baigné de larmes vers lui. Sans plus rien dire, je quittai son bureau, me dirigeant vers la salle commune des serpents. Je n'avais jamais autant souffert qu'en ce moment; mon coeur était meurtri par les agissements de Jason. J'avais tellement eu de faux espoirs, il les avait gâchés sans même se soucier de ce que je pouvais ressentir.

- Theo? lança la voix criarde d'Olivia.

Je m'arrêtai net, avant de me retourner vers elle, les yeux laissant toujours couler mes larmes. Je vis son petit visage désolé, tandis qu'elle venait me serrer dans ses bras. Je humai le doux parfum de ses cheveux. Je ne pouvais pas vraiment lui dire la raison de ma détresse, mais je pouvais toujours lui inventer quelque chose.

- Désolé pour hier dans la Grande Salle, m'entendis-je murmurer. J'étais pas moi-même.

Messages : 3 Date d'inscription : 30/01/2022

J'étais assises dans ma salle commune, entourée de mes amis. Je ne leur prêtais simplement pas attention, ils ne la méritaient pas, leur babillage enfantin m'ennuyais. Je me concentrais sur ma lime à ongles et sur mes ongles parfaits. Gigi continuait de venter son cher Joshua. Juliette parlait de son Jackson, alors que Leo et Mathéo discutait de Quidditch.

Mes amis, amis était un grand mot, m'emmerdaient. Pourquoi ne me portaient-ils pas attention? Enfin, j'étais littéralement la perfection, j'étais une descendante des Malfoy, j'étais en couple avec un Krum. Je finis par pousser un soupir bruyant, avant de me lever et aller m'asseoir plus loin. Personne ne m'avait suivi. Je poussai un petit cri de rage, avant de me diriger vers la sortie, mes talons aiguilles résonnant sur les pierres. Je sortis de la salle commune, avant de me diriger dans les cachots, sans but.

Comme je poussais un autre soupir, enfin seule, je me remis à penser à quelle point j'étais vide et seule. Je serrai les dents, personne ne m'aimait. Comme je me dirigeais vers la sortie des cachots, quelqu'un me dépassa en courant, son parfum était trop familier. Théo.

- Theo? lançai-je.

Mon copain s'arrêta dans son élan, avant de pivoter vers moi. Ses yeux de glaces étaient remplis de larmes, mon coeur se serra. Je me dirigeai vers lui, avant de le prendre dans mes bras, comme la petite copine parfaite que j'étais.

- Désolé pour hier dans la Grande Salle, chuchota mon copain. J'étais pas moi-même.

Je levai mon petit minois vers lui, mon regard bleu se plongeant dans le sien. Je me mis à caresser ses joues, en essuyant maladroitement ses larmes. Je posai un petit baiser chaste sur ses lèvres, tout en posant mes mains contre sa nuque, la caressant doucement. Je continuais de le regarder tendrement, sans savoir quoi lui dire.

- Tu es pardonné, mon chaton, dis-je tout doucement.

Je regardai autour de moi, avant d'ouvrir la première porte que je vis. C'était un petit cachot vide, il n'y avait qu'un petit banc pour deux au milieu de ce dernier. Je tirai sur la main de Theo, en l'entraînant à ma suite. Je le forçai à s'asseoir. Je pris ses mains dans les miennes, en prenant place collée contre lui.

- Pourquoi tu pleures? lui demandai-je. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal?

Ma main se posa sur sa joue, comme je retournais son visage vers le mien. Je me redressais sur mes genoux, pour aller poser mes lèvres sur les siennes, avec amour. Mes mains coururent sur sa nuque vers la base de ses cheveux, dans lesquels je fourrageai, en continuant de l'embrasser.

- Je t'aime, dis-je, comme la parfaite petite amie.

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Je ne savais pas pourquoi je m'étais excusé. Je n'avais rien fait de mal après tout. Mais Jason venait de me faire terriblement mal, et ma façon de gérer mes émotions était de me rabattre sur Olivia, cette femme que je n'aimais pas et que je n'aimerais jamais. Cette parure de satisfaction paternelle. J'avais mal, et je ne pouvais pas lui dire pourquoi. J'avais mal, et je ne pouvais me confier à personne. Car je n'avais pas de vrais amis, seulement ces serpents de merde qui ne pensaient qu'aux apparences. J'aimerais tellement que Laurence soit là en ce moment; elle au moins, elle m'écouterait sans aucun jugement.

Le visage d'Olivia se releva lentement vers moi, tandis qu'elle essuyait doucement mes larmes tout en massant ma nuque. Je voyais bien que je la rendais mal à l'aise, en étant ainsi en détresse. Jamais elle ne m'avait vu ainsi, sauf lorsque Laurence était morte.

- Tu es pardonné, mon chaton, me dit-elle de sa voix douce.

Je ne réagis pas à ses paroles. Je ne voulais pas être pardonné, et je voulais encore moins être son chaton. Je ne dis rien cependant, et la laissai m'entraîner dans un petit cachot, avant de me forcer à m'asseoir sur le banc. Je pourrais sans doute profiter d'elle pour oublier ma peine. Elle se pressa contre moi, après avoir pris mes mains dans les siennes.

- Pourquoi tu pleures? me demanda-t-elle alors. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal?

Je ne voulais pas répondre. Je voulais seulement qu'elle me permette d'oublier. Sa main se posa tendrement contre ma joue, me retournant vers elle. Ses lèvres vinrent alors caresser les miennes, mais ce ne fut que le vide à l'intérieur de moi. Je ne ressentais rien, lorsqu'Olivia me touchait. Je ne faisais que me rappeler les baisers de Jason, sa peau contre la mienne, et je frissonnais de plaisir. Mais la personne qui était dans mes bras en ce moment, ce n'était pas lui.

- Je t'aime, minauda Oli.

- Non, répliquais-je durement.

Je me saisis de ses mains, afin de la repousser doucement. Je pouvais voir l'incompréhension dans son visage. Mais je ne voulais plus vivre dans le mensonge. Même si je ne pouvais pas avoir Jason, je ne pouvais laisser Olivia vivre dans cette relation malsaine. Je n'étais pas amoureux d'elle, mais je tenais à elle, tout de même. Si elle n'était pas la personne qui faisait battre mon coeur, elle n'en restait pas moins ma meilleure alliée.

- Tu ne m'aimes pas... soupirais-je enfin. Tu ne sais rien de qui je suis réellement...

Je lui fis un petit sourire désolé, avant de glisser une mèche de ses cheveux blonds derrière l'une de ses oreilles.

- Je ne suis pas amoureux de toi, Oli, avouais-je. Je t'apprécie, et je passe des bons moments avec toi, mais pas comme ça. Je suis désolé. C'est fini.

J'avais dit les derniers mots afin d'être clair, même si je me doutais bien qu'elle m'avait compris. Son visage n'affichait aucune émotion, elle ne semblait pas triste, ni heureuse, ni soulagée. Je sentais que la tempête allait s'en venir, et je ne souhaitais pas y assister. Je posai mes lèvres contre les siennes en un baiser d'adieu, avant de quitter le cachot. À ma sortie, je frappai brusquement quelqu'un, qui poussa un juron. Je relevai un regard désolé sur la personne, qui avait renversé son café sur son pull, mais mon visage se colora de rose à la vue de Jason. Mon regard se tourna vers Olivia, qui laissait les larmes couler le long de ses joues, et je m'enfuis vers mon dortoir.

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Malgré tout l'amour que je lui donnais, mon copain ne semblait simplement pas se détendre ou même me donner de l'attention. Je commençais à en avoir que tout tourne autour de n'importe qui sauf moi. Je faisais tout pour être la petite amie parfaite. Je n'étais jamais laide ou sans maquillage, je portais toujours des choses qu'il aimait, mais rien ne donnait l'effet escompté. Tout ce que je voulais c'était qu'il me prenne ici et maintenant.

- Non, fit la voix de Théo, dure et froide.

Ses mains agrippèrent les miennes, avec agressivité. Je sentis la moutarde me monter au nez. Pardon? Et cette agression, elle sortait d'où?! Il n'avait jamais agi comme cela avec moi, pourtant je l'aimais, je lui donnais tout ce qu'il voulait et il ne me repoussait jamais... jusqu'à aujourd'hui.

- Tu ne m'aimes pas, soupira mon amoureux. Tu ne sais rien de qui je suis réellement.

Il n'avait qu'à me le dire. Theo ne parlait jamais. Il restait silencieux, il ne se livrait jamais à moi. Je n'allais quand même pas le forcer. Theo mentait je l'aimais. Ou est-ce que je l'aimais pour le statut social qu'il me donnait? Son petit sourire fut de trop, sa main glissa une mèche blonde derrière mon oreille. J'avais de réessayer avec lui. On pouvait tout repartir à zero!

- Je ne suis pas amoureux de toi, Oli, dit Théo. Je t'apprécie, et je passe des bons moments avec toi, mais pas comme ça. Je suis désolé. C'est fini.

Ces derniers mots eurent l'effet d'une gifle. Je ne laissai rien paraître, je n'allais pas pleurer. J'allais lui arracher la tête, j'allais le faire souffrir, jusqu'à ce qu'il me supplie de le reprendre. Ses lèvres se posèrent sur les miennes, c'était un baiser d'adieu. Oh non, il n'allait pas s'en tirer. Je regardai mon ex sortir du cachot, avant de tourner dans le corridor, je courus à sa suite. Je le vis entrer en collision avec Professeur Potter. Je le vis lever les yeux vers lui, ses joues toutes roses et le regarder comme si ce dernier était la seule chose au monde. Mon coeur se brisa, il ne m'aimait pas, il ne m'avait jamais aimé. Il aimait Professeur Potter. Theo se retourna vers moi, mes larmes se laissèrent couler. Ce n'est que lorsque Theo décida de se sauver vers les dortoirs, que je me lançai à sa suite.

Je débarquai dans la salle commune quelques secondes après Théo, alors qu'il courait vers les dortoirs. Je sortis ma baguette, avant de la pointer rapidement sur lui.

- Petrificus Totalus, criai-je, hors de moi.

Theo figea et tomba au sol. Toujours en larmes, je marchai lentement vers mon ex, avant de le retourner vers moi et poser un pied sur son torse. Je me penchai vers lui, plongeant mon regard noir dans le sien.

- Je te jure que tu vas regretter ce que tu viens de me faire, murmurai-je, avant de porter ma baguette à ma gorge et lancer un Sonorus. L'École au complet m'entendrait. THEODORE KRUM EST UNE TAPETTE, IL SE FAIT PROFESSEUR POTTER ET MÊME CE DERNIER NE VEUT PAS DE LUI.

Toute la salle commune se mit à rire. Je lui fis un sourire cruel, avant de le libérer. Je le regardai dans les yeux, lui laissant une chance de me supplier, avant de me joindre aux rires et m'asseoir avec mes amis.

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Elle avait vu ma réaction. C'était sûr et certain. Même moi, j'avais senti mes joues chauffer ridiculement au contact de Jason. Tandis que je me dirigeais vers ma salle commune, je pouvais entendre les talons d'Olivia claquer derrière moi. Je murmurai rapidement le mot de passe, et j'ignorai complètement mes amis qui se tenaient près du foyer. Je devais me rendre dans mon dortoir, je voulais juste me cacher et pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais je n'eus pas le temps de me rendre jusqu'à l'escalier qu'un sort me frappa dans le dos. Tous mes membres se collèrent à mon corps, et je tombai raidement au sol. Après quelques secondes, je sentis qu'on me retournait, le pied d'Olivia se posa contre mon torse, et je vis son regard noir. Elle avait tout vu. Elle avait tout compris. Je sentis la panique s'emparer de moi. Je ne savais pas quoi faire.

- Je te jure que tu vas regretter ce que tu viens de me faire, pesta-t-elle.

Je pouvais sentir les larmes couler le long de mes joues sans que je puisse les retenir. J'avais tenté de faire la bonne chose avec elle, mais je sentais qu'elle allait ruiner ma vie.

- THEODORE KRUM EST UNE TAPETTE, lança Olivia, sa baguette collée contre sa gorge.

Clairement, l'école au complet l'entendait.

- IL SE FAIT PROFESSEUR POTTER ET MÊME CE DERNIER NE VEUT PAS DE LUI.

Ce fut comme un coup de poignard. Je pouvais supporter que l'école connaisse mon orientation sexuelle. Mais la dernière chose que je voulais, c'était que la relation de Jason et moi sorte au grand jour. Et je me doutais bien qu'il allait nier le tout afin de ne pas perdre son travail. Les rires qui fusèrent autour de moi me firent mal, atrocement mal.

Je ne sus combien de temps passa alors que j'étais couché ainsi au sol, pétrifié. Les serpents passaient à côté de moi, certains me donnaient des coups, tandis que d'autres me lançaient des commentaires déplacés. Selon ce que je pouvais voir, la salle commune était enfin vide. Un préfet allait bientôt venir faire sa ronde, et allait me dépétrifier. Je vis une ombre cependant descendre des dortoirs, pour reconnaître Mathéo tandis qu'il s'accroupissait près de moi.

- Finite, murmura-t-il.

Je fus surpris. Je m'attendais à recevoir bien des moqueries de sa part. Je me relevai en position assise, plongeant mon regard vide dans le sien. Il me fit un petit sourire, avant de retourner dans son dortoir. Il n'avait pas voulu être vu, mais il avait voulu m'aider. Je ne comprenais pas pourquoi, s'il y avait bien quelqu'un qui était mal intentionné dans mes amis, c'était lui. Maintenant que j'étais libre, j'avais envie d'aller voir Jason, je voulais m'assurer qu'il était correct. En même temps, je savais que c'était stupide, surtout s'il avait l'intention de nier notre relation. Au matin, je savais qu'un hibou m'apporterait une beuglante. Heureusement, elle serait en bulgare, mais les autres en sauraient très bien le contenu, même s'ils ne pouvaient pas la comprendre. C'était clair et net que mon paternel était déjà très au courant de la situation.

Après quelques minutes, je grimpai dans mon dortoir, me saisissant d'un sac. Je le remplis rapidement des premiers vêtements que je trouvai, et je me dirigeai à la sortie de ma salle commune. Je marchai lentement dans un corridor et lorsque j'entendis des pas, je me cachai derrière une statue.

- Toujours aucune nouvelle de Krum? entendis-je Professeur Elgort demander.

- Juliette, la préfète des Serpentard affirme qu'il n'est pas dans sa salle commune, soupira une voix qui m'était beaucoup trop familière.

- On va le retrouver, Jason, affirma mon directeur. Je vais aller inspecter tous les dortoirs.

Je le vis poser une main chaleureuse sur l'épaule de l'homme que j'aimais, avant de se diriger vers l'endroit que je venais. Il n'avait pas pensé avant que Juliette pouvait mentir pour protéger Olivia?

D'ici, je pouvais voir les rayons lunaires éclairer le visage de Jason. Je pouvais voir qu'il n'allait pas très bien. S'il ne m'avait pas repoussé ce matin, rien de tout cela ne serait arrivé. Maintenant, je devais trouver une façon de m'enfuir de Poudlard sans être aperçu par quelqu'un. Clairement, le personnel semblait être sur mon cas, et probablement tous les préfets. Jason se dirigea alors vers la salle commune des serpentards, et je retins mon souffle l'espace de quelques secondes. Il s'arrêta net en passant devant la statue qui me cachait, son nez reniflant quelque chose. Merde, pouvait-il déjà reconnaître mon parfum?

J'avais tout entendu. La voix d'Olivia Malfoy avait résonné dans toute l'école. Sa petite voix venimeuse avait proclamé l'homosexualité de son copain dans toute l'école, avant de révéler que je couchais avec Theo et qu'en fait je ne voulais pas de lui. Alors que je tentais de corriger des travaux tranquille, la petite traînée avait gâché l'existence de deux personnes.

Alors que je tentais de me sortir de ma torpeur, le visage de Theo apparu dans mon esprit. Je sautai sur mes pieds, avant de sortir de mon bureau. Je descendis dans le Hall, avant d'arriver nez à nez avec mon patron. Alexander se dressait dans mon chemin. Son regard désolé se planta dans le mien, en panique.

- Tu ne peux pas aller le voir, dit-il doucement.

- Quand toi tu mets une élève enceinte, tout va bien, dis-je. Mais je tombe amoureux, je ne touche à l'élève, moi c'est un problème. Belle justice.

Ses sourcils se froncèrent, alors que je baissais la tête. Je remontai l'escalier, penaud, mais tout aussi inquiet. Je tournai un corridor, avant de m'arrêter. Je restai planter au beau milieu du corridor, le regard vide. Je n'arrêtais pas de penser à Theo. Je finis par secouer la tête et retourner sur mes pas, cette fois-ci, Alex n'était plus là. Je fonçai vers les cachots, mais dans les escaliers, je croisais la préfète de Serpentard. Au bout de quelques minutes, Juliette Rivero avoua qu'elle n'avait pas vu Theo, qu'il n'était pas dans la salle commune. Je laissai la jeune fille partir, avant de courir vers la salle commune, mais croisai Eliott.

- Toujours aucune nouvelle de Krum? demanda-t-il.

- Juliette, la préfète des Serpentards affirme qu'il n'est pas dans la salle commune, dis-je, atterré.

- On va le retrouver, Jason, tenta de me rassurer mon collègue.

Je baissai la tête, les dents serrées. El posa une main sur mon épaule, avant de me laisser partir. Je tentai de faire un pas, mais mon corps refusait de bouger. Je cachai mon visage dans mes mains, avant de laisser partir un râle désespéré.

- Où es-tu? murmurai-je, pour moi-même.

Mon coeur battait trop fort en moi, j'en étais étourdi. Le souffle court de panique, je tentai de faire un pas, mais mon corps ne répondit pas. La seule chose à laquelle je pensais, c'était qu'à quel point mon beau Théo devait se sentir seul au monde. Je finis par me diriger vers la salle commune des serpents, mais quelque chose m'empêcha de bouger dans mon élan. Je pris une bouffée d'air, le parfum de Theo flottait dans l'air. Il était soit proche ou venait de passer il n'y avait pas trop longtemps. Mon regard glissa sur mon environnement. Je sortis ma baguette et la pointai sur la sculpture derrière moi.

- Homenum Revelio, dis-je, clairement.

Une silhouette s'illumina derrière la statue, baguette parée, je la contournai. Je trouvai Theo, accroupi avec un sac de voyage. Je baissai mon arme, avant de la ranger dans ma poche de derrière. Je me lançai vers Theo et je me penchai à sa hauteur. Je l'attirai contre moi. Olivia avait tort, je le voulais dans ma vie. Ce n'était pas vrai que je ne voulais pas de lui.

- Elle a tort, lui chuchotai-je à l'oreille. Ce n'est pas vrai que je ne veux pas de toi. Tu es important pour moi, Theo.

Je finis par relever son visage vers le mien, mon regard inquiet et triste se plongeant dans le sien. Ma main tremblante glissa sur sa joue. Je posai mon front contre le sien, en tentant de calmer les battements frénétiques de mon coeur.

- Je t'aime, tellement fort, soufflai-je.

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C'était impossible. Il ne pouvait pas connaître mon parfum. Je tentais de rester calme, mais ma respiration était en fait très saccadée. J'avais envie qu'il me trouve. En même temps, je ne le voulais pas. Je n'avais pas pensé qu'il partirait à ma recherche. J'avais pensé qu'il se serait caché afin de se sauver, lui et son travail. Car depuis le début de notre relation, c'était son seul monologue: son poste et son autorité sur moi. Maintenant, tout cela n'avait plus d'importance. D'un autre côté, j'avais peur qu'il me trouve. Je ne voulais pas qu'il me voit aussi meurtri. J'avais les yeux bouffis, faute d'avoir trop pleuré, et mon corps en entier me faisait mal, en raison des coups reçus par les autres élèves alors que j'étais pétrifié au sol. Je ne voulais pas qu'il sache ce que les serpents m'avaient fait vivre. Car je ne voulais pas qu'il se sente coupable.

- Homenum Revelio, dit alors Jason, baguette parée.

Je savais très bien que ma présence venait de lui être révélée. Alors qu'il arrivait devant moi, j'avais la tête basse et je n'osais pas le regarder. Il s'accroupit afin d'être à ma hauteur, avant de me prendre dans ses bras et de me serrer fortement contre son torse. Mon coeur eut un raté, tandis que je me retenais d'éclater en sanglots dans ses bras. J'y étais si bien, ils étaient si rassurants.

- Elle a tort, me souffla-t-il à l'oreille. Ce n'est pas vrai que je ne veux pas de toi. Tu es important pour moi, Theo.

Ça me faisait encore plus mal d'entendre ces paroles. Tout aurait tellement été plus facile s'il avait dit le contraire, s'il avait nié la situation. Je n'avais jamais été amoureux avant Jason. Mais maintenant, je comprenais à quel point ça pouvait être douloureux.

Avec tendresse, Jason releva mon regard vers le sien. Je le voyais détruit, mais particulièrement inquiet. Il avait raison de l'être. Sa main caressa ma joue avec la même douceur et je fermai les yeux, luttant contre mes larmes.

- Je t'aime, tellement fort, râla-t-il.

Mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine à sa déclaration. Il m'aimait. Jason venait de dire qu'il m'aimait. Lui qui, depuis le début tentait de fuire notre relation, venait d'avouer ses sentiments pour moi. J'aurais aimé lui répondre, lui dire que moi aussi et l'embrasser, mais je ne fis qu'éclater en sanglots amers. Je cachai mon visage dans son cou, tandis qu'il me serrait encore plus fort dans ses bras. Personne ne m'avait jamais vu sangloter ainsi. Pas même Laurence. Avec Jason, je me sentais tellement libre de vivre chacune des émotions que je pouvais bien ressentir.

Après plusieurs minutes, je commençai à me calmer et je me défis doucement de l'étreinte de l'homme que j'aimais. C'est alors qu'il fronça les sourcils, fixant mon bras. Je baissai le regard pour y voir une bonne ecchymose, un coup que j'avais reçu de Trevor, un autre septième année de ma maison. Je croisai aussitôt mes bras, légèrement mal à l'aise, mais Jason fut plus rapide que moi; il releva mon chandail pour y voir d'autres blessures plus ou moins importantes sur mon torse.

- Olivia m'a pétrifié et je me suis cogné en tombant, mentis-je. C'est rien.

Je parlais d'une voix tellement faible, d'un ton à peine audible que je me demandais si Jason avait entendu ce que j'avais dit. Mais à son regard, je voyais bien qu'il ne me croyait pas. Je pouvais également voir la rage monter en lui.

- C'est rien, râlais-je de nouveau. Je suis correct maintenant.

Je forçai un petit sourire, avant d'aller me blottir de nouveau dans ses bras, retenant une plainte sourde. Je laissais les larmes silencieuses couler le long de mes joues. Je savais que laisser Olivia ne serait pas chose facile, mais jamais je n'aurais cru qu'elle se vengerait de la sorte. Et je n'en revenais pas que mes amis n'aient pas intervenu. Aucun. Personne. Sauf Mathéo, mais beaucoup trop tard. À ce moment là, j'avais déjà entendu toutes les insultes et moqueries du monde, et j'avais reçu beaucoup trop de coups. Je n'avais plus de popularité, plus d'amis, plus de respect chez les serpents. Désormais, je n'avais que Jason.

- Je t'aime aussi... soufflais-je enfin en un râle, contre la peau chaude de son cou.

Je n'avais jamais eu aussi peur de perdre quelqu'un. Quelqu'un sous ma responsabilité, qui n'était pas mon frère. Theo, c'était différent. J'avais besoin qu'il vive, qu'il ne soit pas en danger, qu'il soit avec moi. Parce que même si j'avais passé les dernières semaines à le repousser, c'était une évidence, j'étais profondément amoureux de mon élève. Je venais de dépasser une limite, de franchir l'interdit. Il savait maintenant à quel point je l'aimais.

J'espérais une réponse, ou même de me faire repousser. Surtout après tout ce que je lui avais fait. Mais non. Theo se contenta d'éclater en sanglots amers contre moi. Son visage alla directement se cacher dans mon cou, alors que je resserrais mon étreinte contre lui. Je ne pouvais rien faire d'autre, même si on me voyait, je ne bougerais pas.

Les minutes finirent par passer, Theo se calmait lentement. Lorsque sa respiration fut redevenue normale, il se défit de mon étreinte. Je baissai les yeux sur l'énorme bleu sur son bras. Je fronçai les sourcils. Qui avait bien pu lui faire ça? En me voyant de nouveau inquiet, il croisa ses bras contre sa poitrine, par contre, je fus bien plus rapide que lui. Je relevai doucement son chandail pour trouver une multitude d'ecchymoses.

- Olivia m'a prétrifié et je me suis cogné en tombant, plaida Theo. C'est rien.

Un mensonge. Mon regard croisa le sien, il avait bien vu que je ne croyais pas un mot de ce qu'il avait dit.

- C'est rien, répéta-t-il, en un râle. Je suis correct maintenant.

Je n'y croyais pas. Theo finit par forcer un sourire, avant de se glisser dans mes bras. Je bouillais de rage. Je ne pouvais pas concevoir que personne n'aie pris sa défense. Il avait pourtant une multitude d'amis. Je ne pouvais pas croire qu'ils avaient tous choisis son ex.

- Je t'aime aussi, murmura Theo, dans mon cou.

Je fermai les yeux, en savourant cette petite déclaration. Je savais ce que je devais faire, j'allais l'emmener à Alexander. Se sauver comme ça, il n'en avait pas le droit. De plus, mon patron devait déjà avoir averti son père, comme il se devait quand un élève fuguait. Doucement, je me défis des bras de Theo, avant de l'aider à se remettre sur pieds. Toujours cachés par la statue, nous pouvions rester l'un dans les bras de l'autre pendant un moment. Je repassai une main contre sa joue, avant de planter un regard sérieux dans ses yeux de glace.

- Dis-moi qui t'a fait tous ces bleus, dis-je doucement.

Il maintenait mon regard, mais rien ne sortait de sa bouche. Plus le temps passait, plus je bouillais. Je retenais son visage remonté vers le mien, avec mon index. Je voulais qu'il parle, je voulais savoir à qui j'allais gâcher l'existence.

- Si tu ne dis rien, tu sais que je dois t'emmener dans les bureaux de la directions, dis-je, doucement. En plus, Alexander doit déjà avoir parlé à tes parents...

Doucement, je le tirai de derrière la statue, je le fis passer devant moi. Mes deux mains sur ses épaules, je me mis à avancer derrière lui. Je m'arrêtai dans le milieu du corridor, avant de me presser contre son dos. Mes mains glissèrent contre ses bras, avant d'aller se glisser contre sa taille. Je glissai mon visage dans son cou, avant d'y laisser un petit baiser. Je finis par le retourner vers moi, avant de lever son visage vers le mien. Mon regard se planta dans le sien.

- Je t'aime, dis-je, sans avoir peur qu'on m'entende.

Je posai un doux baiser sur les lèvres de mon amour. Je l'entourai de mon bras, avant de nous diriger vers les escaliers, qui menaient au Hall.

HJ: on s'en va dans le bureau d'Alex, tu choisis si tu close ici ou si on part

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Jamais je n'aurais cru souffrir ainsi. D'un sens, je comprenais maintenant que ça en valait la peine. Car à travers toute cette souffrance, j'avais obtenu Jason, l'homme que j'aimais. Ma vie ne serait plus la même, c'était une évidence, mais j'en avais rien à foutre. J'étais prêt à absolument tout quitter afin d'être avec lui. Je me fichais de l'avis de mes amis, je me fichais de Poudlard, de mon père, d'absolument tout. Tout ce que je voulais, maintenant, c'était la sécurité des bras de l'homme que j'aimais. C'était le seul endroit au monde où je me sentais chez moi. Avec tendresse, Jason se défit de notre étreinte, avant de se relever, et de m'aider à faire de même. Sa main glissa contre ma joue, et c'était comme si plus rien autour de moi n'existait.

- Dis-moi qui t'a fait tous ces bleus, me demanda Jason d'un ton invitant.

Je savais bien qu'il me demandait ça pour mon bien, mais je ne voulais pas qu'il le sache. Ça me faisait trop mal. Je ne voulais pas qu'il souffre comme je souffrais en ce moment. Car le pire scénario qu'il pouvait bien s'imaginer, le réel était pire, c'était certain. Il n'était pas prêt à affronter la réalité. Je gardai donc mes yeux dans les siens, sans bouger.

- Si tu ne dis rien, tu sais que je dois t'emmener dans les bureaux de la direction, continua mon amour. En plus, Alexander doit déjà avoir parlé à tes parents...

Je déglutis avec difficulté. Si on me cherchait, on pensait clairement que j'avais fugué, alors que j'étais pétrifié dans ma salle commune à me faire frapper et intimidé. Je ne voulais pas que mon père sache ce qui m'était arrivé, encore moins que je voulais que Jason soit au courant. Je savais déjà qu'il allait être plus que déçu, et ma mère suivrait ce qu'il ferait.

Voyant que je ne disais toujours rien, Jason m'attira avec lui dans le corridor, ses mains contre mes épaules. Il arrêta subitement, laissant ses mains glisser contre mes bras. Je fermai mes yeux à ses délicieuses caresses, laissant ses mains se rendre jusqu'à mes hanches et ses lèvres se poser dans le creux de mon cou. C'était la première fois qu'il me démontrait son affection dans un lieu public. Il me retourna alors face à lui, avant de relever mon visage vers le sien. Je me sentais tellement bien avec lui.

- Je t'aime, me dit-il d'un ton clair.

Mon coeur fit un puissant bond dans ma poitrine tandis que ses lèvres venaient caresser les miennes avec amour. Je me sentis sourire à travers le baiser. J'étais réellement amoureux de Jason Potter, et je réalisais mainenant que ça devait faire un bon moment déjà. Il m'entoura alors de son bras, avant de continuer la marche dans l'école, probablement vers le bureau d'Alexander. Nous croisâmes certains étudiants sur notre chemin, et certains murmuraient à voix basse à notre vue. Je ne pus m'empêcher de baisser la tête à leur vue. Après ce que je venais d'endurer dans ma propre salle commune, je ne pensais pas être capable de supporter quelque chose de plus.

Après plusieurs minutes, j'étais en train de monter l'escalier de colimaçon qui menait au bureau de la direction, ma main glissée dans celle de Jason. Je figeai net en entrant dans le bureau, tandis que je vis mon paternel faire les cent pas dans la pièce, et ma mère se limer les ongles. Je voulus retirer ma main de celle de Jason, mais il était trop tard; mon père nous avait vus. Ses yeux étaient bien fixés sur nos mains entrelacées. Plutôt que de l'affronter, j'eus le réflexe de me cacher derrière mon amant, bien accroché à son bras.

- Taka che vyarno li e? me demanda mon père, visiblement sous le choc.

Ma mère couina légèrement. Je ne m'étais jamais senti aussi petit et faible qu'en ce moment.

- Viens mon chéri, me dit doucement ma mère, en français. Il est temps que tu ailles à Durmstrang.

- Non... soufflais-je, le visage entre les omoplates de Jason.

- V Durmshtrang? Ne. Toĭ nyama da bŭde svŭrzan s men, pesta Viktor Krum.

Je tremblais comme une feuille. J'étais incapable d'affronter Viktor Krum. Je ne voulais pas le voir, je ne voulais pas voir la déception sur son visage, et je voulais encore moins voir ma mère prendre son parti. Et surtout, je ne voulais pas entendre parler de Laurence. Me sentant trembler, Jason me força à revenir devant lui, pour me serrer tendrement dans ses bras. Mon père poussa un juron en Bulgare, et je le vis du coin de l'oeil faire apparaître magiquement un parchemin.

- Strakhlivets, me cracha-t-il. Voici un papier qui me décharge de toute responsabilité envers Theodore, continua-t-il, s'adressant cette fois en anglais et à Professeur Martin.

Je fermai les yeux, tentant de me calmer. J'agissais exactement de la façon qu'il ne fallait pas que j'agisse devant Viktor Krum; je me cachais. Je ne faisais que paniquer, car je savais que ça ne servait à rien de l'affronter et de le raisonner. Il ne comprendrait jamais mon amour pour Jason. Et je n'avais pas envie qu'il tente de me corrompre, de me convaincre. Et encore moins qu'il convainque l'homme que j'aimais qu'il n'était pas pour moi, ou peu importe. Le plus rapidement tout ça c'était terminé, le mieux j'allais me porter. Si au départ, ma mère me regardait tendrement, maintenant, elle avait les yeux fixés au sol, et elle continuait de limer ses ongles. J'enfouis mon visage contre le torse de Jason, plaquant mes mains contre mes oreilles afin de ne plus rien entendre.

- Dis-moi quand c'est fini, murmurais-je à Jason.

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